La société Française de téléphonie mobile, Orange Mali, est connue pour la cherté de ses produits et services. Un autre phénomène s’ajoute à ce constat. Il s’agit de l’exploitation sévère des travailleurs de ses deux centres d’appel installés à Bamako.
En effet, deux centres d’appels, en plus de son centre interne, opèrent en tant que structures de relations clientèle reliant Orange Mali et ses clients. Team Call Center et de Call Me ont en charge les services « standard » (7400), Nafama (37171) et Orange Money (37070).
Pour mieux exploiter la main-d’œuvre malienne, la société a décidé d’externaliser ces centres d’appels. Call Me fut le premier à signer un contrat avec la société Orange. En 2006, Team Call Center est devenu la deuxième société à qui Orange Mali confie la gestion de son service client. Cette dernière emploie des jeunes diplômés qui sont recrutés comme télé-conseillers ou conseils clients.
Ceux-ci signaient des contrats directs avec le centre qui s’engageait à leur payer la somme « modique » de 90.000 FCFA de salaire brut par mois, y comprit l’ITS, l’INPS et l’AMO, en raison de 8 heures par jour. Quant aux agents de Call Me, ils sont payés à 300 FCFA/Heure, sans aucune couverture d’assurance Maladie.
En début de l’année 2017, Team Call, à son tour, a décidé de sous-traiter ses employés avec la Société Malienne de Nettoyage et des Services (SOMANETS). Cette société accorda alors aux mêmes agents un salaire net de 70.000 FCFA par mois, soit une réduction de 20.000 FCFA.
Bref, une structure de sous-traitance se donne ainsi le droit de sous-traiter les mêmes ressources à une autre société du même statut. Selon un témoin qui a souhaité garder l’anonymat, la SOMANETS fait partie du groupe des sociétés de l’ex-patron du Patronat, Mamadou Sidibé qui est aussi l’actionnaire principal de SOMAPIL-sa.
Pire, depuis un certain temps, les conseillers clients ne jouissent plus de leur droit de deux jours de repos par semaine et les horaires de travail sont passés de 8 heures à 9 heures. Cela est l’effet de l’adoption d’un planning « flexible » qui oblige souvent les agents à travailler 6 jours d’affilée sans repos. Le Code du travail n’oblige personne à faire des heures supplémentaires mais à Team Call, soit l’agent ajoute 1 heure ou 2 heures supplémentaires pour un bonus d’environ 200 FCFA par heure ou il est licencié.
Pour rappel, mi-2017, la structure a licencié une vingtaine d’employés car ils n’ont pas accepté de faire une heure supplémentaire, « chaque jour on nous exigeait de faire des heures supplementaires. Nous acceptions volontiers pour prêter main forte à nos collègues. Mais l’entreprise licencie jour après jour sans se soucier de recruter. Quand nous avons décidé de ne pas aller au delà des heures normales de production, nous avons tout simplement été licenciés », nous a confié une victime.
Affaire à suivre…..
Source: la Rédaction
Mail: croissanceafrik@gmail.com