(CROISSANCE AFRIQUE)- Aux Etats-Unis, l’administration Biden va engager une enveloppe symbolique de 55 milliards USD sur trois ans en Afrique. cette a annonce a été faites à la Maison blanche, le lundi 12 décembre 2022, à la veille d’un sommet durant duquel le président américain, Joe Biden doit recevoir une cinquantaine de dirigeants du continent.
Selon Jake Sullivan, conseiller à la Sécurité nationale du président américain, « Les Etats-Unis vont s’engager à injecter 55 milliards USD en Afrique au cours des trois prochaines années, dans un large éventail de secteurs, afin de relever les principaux défis de notre époque », a-t-il déclaré. Ce dernier ajoute par la suite que que ces fonds devraient être consacrés essentiellement à la santé et à l’adaptation au changement climatique, indiquant que les détails seraient dévoilés ces prochains jours.
« Si vous comparez ce que les Etats-Unis promettent pendant les trois prochaines années avec ce que d’autres pays promettent, je pense que la comparaison nous est très favorable », a-t-il ajouté. Le responsable américain a d’autre part assuré que ces financements ne seraient pas liés à l’attitude des pays africains face à la guerre en Ukraine, alors que plusieurs pays du continent se sont abstenus de condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie lors de plusieurs votes organisés ces derniers mois à Assemblée générale de l’ONU.
Washington ajoute que « Nous ne mettons de pistolet sur la tempe de personne. Nous ferons valoir avec passion et persévérance auprès de tous les pays du monde qu’ils doivent s’élever contre ces violations flagrantes de la Charte des Nations unies. Du point de vue de ce sommet, nous n’imposons pas de conditionnalité », a-t-il souligné.
Notons que le Sommet Etats-Unis-Afrique s’ouvre ce mardi 13 décembre à Washington en présence d’une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement africains. La lutte contre le terrorisme, la sécurité alimentaire, les investissements, l’accord commercial African Growth and Opportunity Act (AGOA), qui vise à faciliter les exportations africaines vers les Etats-Unis, devraient être au centre des discussions entre les dirigeants africains et leurs homologues américains.
Pour rappel, cette deuxième édition du sommet après celle organisée par Barack Obama en 2014 est censée marquer une rupture définitive avec le désintérêt pour l’Afrique qui a caractérisé les années Trump, alors que les Etats-Unis cherchent à rattraper leur retard en Afrique par rapport à la Chine et à la Russie, dont l’influence ne cesse de croître sur le continent.
Daouda Bakary KONE