«La tendre mère tient un fil dans sa main. Elle coud un vêtement pour son fils qui part en voyage. Elle fait des points serrés, répare avec soin. Car elle craint qu’il ne reste absent bien longtemps. Combien d’amour une herbe garde-t-elle dans son cœur, pour remercier le soleil printanier ?» C’est le poème le plus connu de Meng Jiao, poète des Tang (618-907) intitulé «Chanson du voyageur». Le secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois Xi Jinping l’a récité lors de la cérémonie d’échanges des vœux du Nouvel An chinois en 2015.
La plus grande attente d’une mère, c’est de voir ses enfants réussir et être heureux dans la vie. Et l’attente de Mme Qi Xin était beaucoup plus forte. C’est ainsi qu’elle plaça sur les épaules de son fils Xi Jinping, la responsabilité pour le pays et le peuple chinois.
Voici six moments entre la mère et son fils.

A l’âge de cinq ou six ans, Xi Jinping a reçu une bande dessinée de sa maman. Il s’agit de l’histoire de Yue Fei, célèbre patriote et général dans l’histoire chinoise. La mère de Yue Fei tatoua son fils de quatre caractères chinois dans le dos, qui pouvaient se lire «dévoue-toi corps et âme à la patrie». Après avoir appris cette histoire, Xi Jinping a dit à sa mère que le tatouage devait faire très mal à Yue Fei. Sa mère lui a dit que l’idée de se montrer loyal envers la patrie resterait à jamais gravé dans son esprit, en dépit des douleurs. Dès sa tendre enfance, Xi Jinping garde dans son cœur l’idée dudévouement à la patrie, et il en a fait l’objectif de sa vie.

Mme Qi Xin mène toujours une vie sobre, alors que son époux Xi Zhongxun était un cadre de haut rang du Parti. Elle avait refusé des privilèges, préférant confier ses enfants à la crèche et au pensionnat, au lieu d’engager des baby-sitters ou des femmes de ménage. Elle n’a jamais demandé d’être mutée à un endroit plus proche de son domicile. Elle a participé à une seule activité officielle en tant qu’épouse du vice-premier ministre chinois. Elle tient à verser régulièrement sa cotisation au Parti, même aux moments les plus difficiles.

Malgré ses responsabilités et devoirs de mère, Mme Qi Xin respectait son travail et ne rentrait pas à son domicile sans avoir fini ses tâches professionnelles. Un bon exemple qu’elle était en train de donner à ses enfants dont Xi Jinping. Sous l’influence de la tradition familiale, Xi Jinping maintient un style de vie simple.

Avant le départ de Xi Jinping pour le Shaanxi, Mme Qi lui a confectionné un nécessaire de couture, sur lequel elle a cousu trois caractères: «l’attachement de maman». Xi Jinping a travaillé pendant sept ans dans le village Liangjiahe du Shaanxi et il n’a jamais déçu sa mère. Il a établi des liens amicaux avec les paysans locaux.

Lors de la fête du Printemps de 2001, Xi Jinping, alors gouverneur de la province du Fujian, a passé un coup de téléphone à sa mère Qi Xin pour lui dire qu’il ne pouvait pas retourner à Beijing pour fêter ensemble. Mais la mère n’était guère ébranlée par les mots de son fils. Et elle lui a répondu : «Tant que tu fais bien ton travail, c’est la plus belle preuve d’amour pour tes parents. C’est aussi ta responsabilité envers la famille et toi-même. »

Au bureau de Xi Jinping, plusieurs photos prises avec ses parents jonchent l’étagère. L’une d’entre elles, lui rappelle un moment tendre de promenade dans un jardin avec sa maman.