(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la direction générale du tresor et de la comptabilité publique a encaissé 29,64 milliards FCFA (45,18 millions d’euros). Ainsi, le Mali vient démarrer l’année sous une note satisfaisante pour sa première intervention sur le marché des titres publics de l’UMOA.
Cette opération visant un objectif initial de 30 milliards FCFA, cette opération a attiré une participation de plusieurs investisseurs de la région ayant permis d’enregistrer une proposition globale de 33,43 milliards FCFA.
L’émission s’est déroulée via un BAT, Bon assimilable du Trésor, de maturité 364 jours, et une OAT, Obligation assimilable du Trésor, de 3 ans de maturité.Dans le détail, le titre à court terme notamment le BAT a rapporté 13,65 milliards FCFA, avec un taux marginal de 8,9% pour un rendement moyen pondéré de 9,52%.
Aussi, il convient de noter que sur les deux précédentes émissions, le taux du BAT oscillait entre 9,5% et 10%. L’OAT a retenu 15,98 milliards FCFA avec un prix marginal de 9 150 FCFA et un rendement moyen pondéré de 6,9%.
Soulignons que la majorité des souscriptions retenues pour cette opération provient principalement du Mali, avec un taux de 84,37% du montant levé, soit 25,01 milliards FCFA. Cette forte implication des investisseurs nationaux reflète une confiance croissante dans les capacités économiques du Mali, ce qui pourrait présager une stabilisation et une amélioration de la situation financière du pays.
En plus de cela, l’engagement des investisseurs locaux et régionaux pourrait favoriser une collaboration économique plus étroite au sein de l’UMOA, stimulant ainsi des projets d’infrastructure et de développement social qui profiteraient non seulement au Mali, mais à l’ensemble de la région.
Ce premier succès sur le marché pourrait également inciter le gouvernement malien à envisager de nouvelles émissions à l’avenir, offrant d’autres opportunités d’investissement qui intégreraient des initiatives de développement durable alignées sur les objectifs de l’Agenda 2030.
Cette opération sur le marché des titres témoigne également d’une volonté stratégique de la part des autorités maliennes de renforcer leur position dans le cadre de l’intégration régionale. Les résultats positifs de cette émission pourraient servir de modèle pour d’autres pays de l’UMOA, démontrant ainsi que, même dans un contexte économique parfois incertain, il est possible d’attirer significativement les capitaux.
Par ailleurs, les investisseurs internationaux pourraient être également séduits par le dynamisme malien, créant un cercle vertueux qui stimulerait encore plus l’économie locale. De plus, une augmentation de l’investissement public et privé dans les infrastructures, comme les transports et l’énergie, pourrait avoir un impact multiplicateur sur la croissance de l’économie, améliorant le climat des affaires et la création d’emplois.
Finalement, ce bond sur le marché des titres est un signal fort du potentiel économique du Mali et pourrait inciter d’autres nations à réévaluer leur perception des opportunités d’investissement dans la région ouest-africaine.
Daouda Bakary KONÉ