Mali: La région de Sikasso abrite les travaux de la réunion annuelle des services des Routes

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Ce jeudi 21 novembre 2019, le ministre de l’équipement et des infrastructures Mme TRAORÉ Zeinabou DIOP séjourne à Sikasso pour les travaux de la réunion annuelle des Services des Routes. Selon la ministre Zeinabou DIOP, cette demeure un cadre privilégié de concertation pour faire le bilan des réalisations de l’année qui s’achève et d’envisager les actions à mener avec réalisme et méthode au cours de la nouvelle année.

Dans son discours d’ouverture Mme Traoré Zeinabou DIOP affirme que « en faisant ce bilan, Mesdames et Messieurs les participants, vous devez relever les insuffisances, toutes les insuffisances, sans complaisance, qui doivent être corrigées à l’effet de faire des propositions concrètes concernant les actions projetées en vue de prendre en charge, à temps, les préoccupations de nos concitoyens« , a-t-elle affirmé.

Et d’ajouter que « Vous devez également mettre l’accent sur les acquis enregistrés et les amplifier. Pour ce faire, vous devez être à l’écoute permanente notamment des populations, des élus et des usagers de la route. Vous devez, enfin, anticiper, agir et réaliser des actions visibles sur terrain« , ajoute-elle.

L’année qui s’achève a été marquée par une série d’activités qu’il serait fastidieux de citer à cette tribune. Toutefois, je m’en voudrais, si je n’évoque pas quelques-unes à savoir :

l’achèvement des travaux d’aménagement en 2×2 voies de la route Bamako-Koulikoro ;
l’achèvement des travaux de construction et de bitumage de la route Bénéna-Mandiakuy ; l’achèvement de la route Yanfolila-Kalana ;l’achèvement de la route Tamani-Baraouéli ; l’achèvement des travaux de construction du pont de Kayo sur le fleuve Niger à Koulikoro et celui de Dioila et leurs voies d’accès ;
l’achèvement de la route Kangaba-Dioulafoundo-Frontière Guinée ;
l’achèvement des travaux d’aménagement de 445 km de pistes rurales dans les Régions de Koulikoro et de Sikasso dans le cadre du Projet d’Amélioration de l’Accessibilité Rurale (PAAR) ;
la poursuite des travaux de construction des routes Zantiébougou-Kolondiéba-Frontière Côte d’Ivoire, Kayes-Sadiola, Banconi-Dialakorodji-Safo-Nossombougou, Katélé-Zégoua-Kadiolo avec l’aménagement de 4 km de voies urbaines dans la ville de Kadiolo et la voie oie de Kouloubléni dans la Commune rurale de Kalabancoro, la poursuite des travaux de construction du 2ème pont de Kayes et ses voies d’accès ; le lancement et la poursuite des travaux d’aménagement en 2×2 voies de la traversée de la ville de Sikasso ;
le lancement et la poursuite des travaux d’aménagement en 2×2 voies de la Tour de l’Afrique-Yirimadjo-3ème pont de Bamako ;
le lancement et la poursuite des travaux de réhabilitation/renforcement du tronçon Kati-Didiéni long de 150 km. le démarrage des travaux de construction de 547 km de pistes rurales dans les Régions de Koulikoro et de Sikasso dans le cadre du Projet d’Amélioration de l’Accessibilité Rurale (PAAR),Phase II ;
le démarrage des travaux de construction et de bitumage de la route Kwala-Mourdiah-Nara (section1 : Kwala-Kaloumba et section 2 Kaloumba-Nara) ;
le démarrage des travaux d’élargissement en 2×2 voies de l’échangeur « Place des Martyrs » y compris ses voies d’accès (travaux à l’arrêt à cause de l’occupation des emprises) ;
le lancement des travaux de construction d’un échangeur, d’un viaduc et l’aménagement de 10 km de voiries urbaines dans la ville de Sikasso ;
sans oublier, bien sûr, tous ces travaux d’urgence réalisés par la CETRU et toutes les études routières achevées et en cours.

S’agissant du programme d’entretien routier, nous avons, pour l’année 2019, procédé à l’entretien de 8 035 km dont 5 462 km de routes revêtues (soit 67,98%), 1 017 km de routes en terre (soit 12,66%) et 1 556 km de pistes rurales (soit 19,36%).

Pour la ministre Mme Traoré précise que « Si des résultats encourageants ont été enregistrés, le chemin reste encore long pour doter notre pays d’infrastructures routières adaptées et de qualité. En effet, nous recevons des sollicitations de plus en plus fortes de nos concitoyens qui exigent des infrastructures routières offrant les meilleurs niveaux de service. C’est pourquoi, elle n’a pas manqué de saisir cette occasion qui l’offerte pour inviter instamment la Direction Nationale des Routes, la Direction Générale de l’Autorité Routière, la Direction Générale de l’AGEROUTE et l’ensemble de tous les services intervenant dans le secteur des routes à plus de rigueur et de pro-activité dans l’exécution et le suivi des travaux« , a-t-elle précisé.

Concernant particulièrement la Direction Nationale des Routes, je l’exhorte à plus de professionnalisme, je dis bien : plus de professionnalisme, aussi bien dans l’analyse des rapports d’études que dans l’exécution des travaux afin d’éviter au maximum les multiples avenants. Je l’ai indiqué l’an dernier, dans mon discours, au cours de la réunion annuelle des routes, que le recours aux avenants doit être une exception. En effet, si certains avenants peuvent s’expliquer, il n’en est pas pour d’autres. D’où, l’impérieuse nécessité d’interroger nos méthodes d’approbation des études techniques.

Aussi, voudrais-je demander à la Direction Nationale des Routes de jouer pleinement ses missions de supervision afin que les délais de réalisation des travaux soient respectés. Les retards relevant de votre responsabilité ne sont pas acceptables. Pour ce faire, la Direction Nationale des Routes doit effectuer fréquemment et régulièrement des missions de terrain et veiller strictement au respect des engagements contractuels.

Cette occasion me parait également opportune pour inviter solennellement les populations bénéficiaires dans le cadre de la veille citoyenne à donner le meilleur d’elles-mêmes pour la réussite des projets d’infrastructures routières. Sans vous substituer aux services techniques, aux entreprises et aux bureaux d’études, nous avons besoin de vos informations avisées pour plus de résultats sur le terrain.

Concernant les travaux d’entretien routier, notre credo doit demeurer l’exécution dans les délais et avec la qualité requise. Nous devons tirer tous enseignements de notre insuffisance de résultats en 2019.

En effet, l’année 2019 a été une année d’épreuves, car, nos interventions n’ont pas été à hauteur de souhait et nos démarches n’ont pas été toujours accompagnées et cela dans un contexte socioéconomique difficile que connaît notre pays. Ce contexte difficile ne nous a pas permis de réaliser toutes nos ambitions.

En tout état de cause, nous devons travailler plus et corriger toutes insuffisances pour redonner espoir à nos concitoyens. Oui, espoir, j’y veillerai personnellement.

Selon un proverbe arabe : « Celui qui veut faire quelque chose, trouvera les moyens. Celui qui ne veut rien faire, trouvera une excuse ». Nous nous inscrivons dans la dynamique de faire quelque chose. C’est pourquoi, j’exige de l’ensemble des acteurs à savoir l’administration des routes (Direction Nationale des Routes, AGEROUTE et Autorité Routière) et les attributaires de marchés et de contrats plus de synergie d’actions, d’efficacité et de profondeur dans les interventions. Vous devez être des modèles et avoir comme seul souci de servir le Mali, rien que le Mali.

L’année 2020 sera une année charnière en ce qui concerne nos méthodes d’intervention tant sur le plan de la construction routière que sur le plan de l’entretien routier.

A cet égard, les efforts de 2019 en matière de développement et de maintenance des infrastructures routières seront poursuivis et amplifiés. A ce titre, nous ambitionnons, entre autres :

la poursuite et/ou l’achèvement des travaux démarrés en 2019 ;
le lancement des travaux de construction et de bitumage de la route Bourem-Kidal ;
le lancement des travaux de construction et de bitumage de la section Sévaré-Boré de la route Sevaré-Gao, le démarrage des travaux de construction et de bitumage de la section Mourdiah-Nara ; le démarrage des travaux d’aménagement de 100 km de pistes rurales dans les Cercles de Bougouni et de Kolondiéba ; le démarrage des travaux de construction de 5 km de voies urbaines dans la ville de Kolondiéba ;la reprise des travaux de bitumage de la route Goma coura-Leré et Léré–Niafunké et de la route Macina-Diafarabé ;
la poursuite de l’aménagement de 547 km de pistes rurales dans le cadre du Projet d’Amélioration de l’Accessibilité Rurale (PAAR) Phase II ainsi le démarrage du processus des phases III et IV.

En matière d’entretien routier, dans le souci de maintenir le trafic sur les axes routiers en toutes saisons et de renforcer le confort des usagers, notre objectif est d’entretenir encore plus de kilomètres par rapport à l’année 2019. Cela est possible et nous allons nous investir conséquemment et avec détermination.

Afin de relever ce défi et de s’inscrire dans la dynamique de la satisfaction des besoins légitimes des populations, j’ai toujours invité, au cours des précédentes réunions, la Direction Nationale des Routes, l’AGEROUTE et l’Autorité Routière à mettre en œuvre, quelques orientations clés de la feuille de route qu’il me plait ici de rappeler quelques-unes. Il s’agit entre autres : Par ailleurs, nous devons bannir de notre langage des expressions telles que « on a l’habitude de faire comme ça ». Toute action que nous posons doit avoir une base légale.

L’obligation de résultats dans le temps

Votre programme de travail pendant ces trois jours est bien rempli. L’obligation de résultats dans le temps auquel vous êtes tenus, exige de vous un planning rigoureux et surtout, je vous demande de proposer et de valider un programme d’entretien réaliste avec les indicateurs objectivement mesurables et vérifiables.

Par ailleurs, je vous invite à mettre à profit l’opportunité que nous offre la présence de toutes les compétences requises pour faire des propositions susceptibles de permettre une mise en œuvre optimale de nos actions au cours de l’année 2020.

Réflexions sur les questions relatives

Vous devez également engager notamment la réflexion sur les questions relatives :

à l’opérationnalisation du transfert des compétences de l’Etat aux collectivités territoriales dans le domaine des infrastructures routières et cela conformément aux dispositions du Décret N°2018-0234/P-RM du 06 mars 2018 fixant le détail des compétences transférées de l’Etat aux collectivités territoriales en matière d’infrastructures routières et de celles de loi n°05-014 du 22 juillet 2005 portant classement des routes ; aux modalités de transfert effectif des ressources financières aux collectivités territoriales devant leur permettre de s’occuper des routes relevant de leur ressort conformément aux dispositions de la loi susvisée ; à l’opportunité de procéder à la relecture de certains textes législatifs et règlementaires issus de la réforme de l’entretien routier ; à l’évaluation du plan d’actions 2015-2019 de la Politique Nationale des Transports, des Infrastructures de transport et du Désenclavement et du programme pluriannuel d’entretien des routes.

Notons que cette rencontre se tiendra du 21 au 23 novembre 2019 dans la 3 ème région administrative du Mali, le Kenedougou.

Daouda Bakary Koné

Source: Croissanceafrique.com

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