On ne peut pas revendiquer de la démocratie et s’accommoder d’atteintes aussi graves à la liberté, à la dignité et à l’intégrité des citoyens. Les maliens n’ont pas consenti le sacrifice suprême en Mars 91 pour subir de nouveau dans leur chair et leur âme les violences d’un État policier qu’ils croyaient abolis pour toujours.
Adama Ben DIARRA, l’enfant terrible de la république, l’héritier idéologique de Feu Seydou Badian Kouyaté et de Feu Amadou Djicoroni, a été interpellé hier dans la nuit par la BIJ. Pour quel motif ? On en saura davantage dans les prochaines heures. Ce qui est clair c’est que ‘’Ben le cerveau’’ n’a jamais caché sa position vis-à-vis de l’intervention française au Mali. Cette position n’est autre que le reflet de la position des pères de l’indépendance du Mali. Activiste engagé pour la cause du Mali, la libération de Monsieur Diarra n’est qu’une affaire de quelques heures au risque de voir le pays sombrer dans le chaos surtout en cette période où les maliens ont de plus en plus mal à supporter le mensonge et la fourberie des autorités françaises.
Le sentiment anti-français n’est pas venu du néant il est né du fait que la France n’a pas été reconnaissante à l’endroit de nos vaillants soldats qui ont accepté de verser leur sang pour la libération de la France pendant l’occupation allemande. Parmi ces anciens combattants morts pour la France, il n’y avait ni touareg ni arabe maliens. Pour autant, après avoir chassé les narcoterroristes, la France n’a pas hésité une seule seconde à réinstaller à Kidal des mercenaires armés d’origine touareg venus de la Libye. Quelle ingratitude !
Faut-il s’étonner que des soldats français perdent la vie au Mali quand on sait que des journalistes français ont perdu leurs vies à Kidal dans des circonstances non encore élucidées ? Tant que Kidal demeurera sous le contrôle des mercenaires libyens, les terroristes narcotrafiquants continueront à faire des victimes tant du coté de l’armée nationale que de celui des troupes étrangères. S’il y a des activistes ou des jeunes leaders issus des organisations de la société civile malienne qui ont compris le double jeu de l’ex-puissance coloniale, au lieu de les encourager dans leur combat, la police politique du président IBK veut les intimider en utilisant la torture. Croyez-moi cela ne marchera pas au Mali.
Libérez Adama Ben Diarra !
Sambou Sissoko