Considérée comme une tradition dans notre pays, la session de l´Espace d´Interpellation Démocratique, un espace de défense des droits de l´homme dans notre pays, organisée par le médiateur de république, s’est tenue comme d´habitude le 10 décembre au Centre International de Conférence de Bamako (CICB).
L´évènement a enregistré la présence de plusieurs personnalités qui sont entre autres : le premier ministre, Boubou Cissé, le médiateur de la république, Baba Haidara. On notait également la présence des membres du gouvernement et les représentants des différentes organisations des droits de l´homme et de la société civile.
Pour cette 24eme session le médiateur de la république a enregistré 465 demandes d´interpellation contre 454 en 2018. Après dépouillement et analyse des demandes reçues, 246 dossiers ont été retenus dont 38 dossiers pour lecture publique et les 208 autres pour suite à donner par les départements ministériels concernés. La non-conformité avec les critères définis par le règlement intérieur de l´EID a occasionné le rejet de 219 dossiers sur les 465 dossiers par le médiateur de la république pour cette session.
Quant aux statistiques, depuis cinq ans le médiateur de la république observe une croissance continue, la participation des maliens aux sessions de l´EID. En 2015 le médiateur a reçu 206 demandes d´interpellation, 234 en 2016 et 290 en 2017. A noter qu´en 2018 il y a eu 454 pour arriver à 465 cette année 2019.
S´agissant de l´origine de ces demandes d´interpellation, une analyse révèle que la participation des maliens vivant dans les régions est une donnée, elle aussi, en évolution croissante. Plus de 67% des demandes de cette session de 2019 émanent de l´intérieur. Par contre la participation des femmes, n´a bénéficié que faiblement.
Le taux de participation des femmes à l´EID n´a atteint que 7,26% en 2018 et 7,74% en 2019. Sur ce point, le médiateur de la république juge ce résultat manifestement insuffisant et souligne la nécessité, pour l´avenir, de renforcer les actions de proximité pour l´information et l´écoute de cette importante composante de la Nation.
En ce qui concerne les maliens de la Diaspora, le médiateur a enregistré, pour cette 24ème session, seulement quatre (4) demandes d´interpellation. Selon le médiateur, cette participation parait trop faible et ne correspond certainement pas à l´état réel des difficultés administratives auxquelles les maliens de la Diaspora peuvent être confrontées dans leurs relations avec les juridictions dont ils relèvent. Pour améliorer et favoriser l´accès des maliens de l´extérieur aux services du médiateur de la république en général, et à l´EID en particulier, un projet est actuellement en cours de réalisation visant à instituer des correspondants du médiateur de la république dans les ambassades et consulats du Mali.
IB KONE