Par croissanceafrique
Dans le cadre des activités de la 16ème édition de la Semaine Nationale de la Sécurité Routière qui a démarré le lundi 16 novembre 2020 sous la présidence du ministre des transports et des infrastructures, Makan Fily Dabo, les agents de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (ANASER) dont la directrice générale, Diadji Sacko, se sont rendus le mardi 17 novembre 2020 au campus universitaire de Kabala.
C’était en présence du maire de la commune de Kalabancoro, Tiécoura Amadou Diarra, du recteur de l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako, Idrissa Soïba Traoré et plusieurs autres recteurs et directeurs d’Instituts. Cette visite vise à sensibiliser les étudiants du campus universitaire de Kabala sur « Le port du casque » qui constitue le thème de cette 16ème édition. Pour une bonne réussite de cette mission, des conférence-débats ont été animés à l’intention des étudiants par d’éminents médecins de l’hôpital Mère-Enfant, Le Luxembourg.

Pour le recteur de l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSH), Idrissa Soïba Traoré, cette semaine vient à point nommé pour attirer l’attention de tous. « Pour la couche juvénile, en l’occurrence les étudiants, Il est impérieux de respecter de façon scrupuleuse les règles, les consignes de la circulation », conseille-t-il aux étudiants. C’était une occasion au recteur de l’ULSH de dire aux étudiants en toute franchise leur mauvaise conduite dans la circulation. « Vous circulez mal, chers étudiants », martèle-t-il. Il leur conseille par ailleurs, d’utiliser le rétroviseur, considéré comme une partie de la moto que beaucoup utilisent pour se mirer. Le recteur a enfin invité les uns et les autres d’être des ambassadeurs auprès des populations pour le port du casque.

La directrice générale de l’ANASER, devant l’amphithéâtre remplie d’étudiants, rappelle le caractère obligatoire du port du casque. En effet, le Code de la route, en son article 27, alinéa 1 stipule que « le port du casque de protection est obligatoire pour les conducteurs et les passagers de motocyclettes et vélomoteurs dont la cylindrée est supérieure ou égale à 100 cm3 ». Malgré cette obligation, le port du casque se heurte toujours à plusieurs blocages, notamment la non adaptation au climat chaud, l’ignorance de son importance, la remise en cause de la qualité esthétique de la coiffure etc.
Selon la Stratégie Nationale de la Sécurité Routière 2020-2029, d’une manière générale, les collisions impliquant les conducteurs d’engins à 2 roues considérés comme usagers vulnérables, engendrent plus de 76% des victimes tués blessés graves (TBG). Par ailleurs, la dernière évaluation du port de casque de protection réalisée par l’Agence Nationale de la Sécurité Routière dans le District de Bamako en 2016, faisait état de 8% pour les conducteurs et 3% pour les passagers des motos, rappelle la directrice générale.
Pourquoi le choix du campus universitaire de Kabala pour cette journée de sécurité routière sur le port du casque ? Madame Diadji Sacko indiquera qu’il n’est pas fortuit. D’abord, ce haut lieu du savoir qui accueille chaque année d’important nombre d’étudiants. Ensuite, le principal mode de transport des étudiants sur le chemin du campus reste les engins à deux (2) roues motorisés. Et enfin, ils sont nombreux qui ont payé un lourd tribut dans les accidents sur l’axe Kalabancoro-Kabala depuis l’ouverture du complexe universitaire en février 2017.
A la fin de la cérémonie d’ouverture, la directrice générale de l’ANASER a fait une remise d’importants lots de casques au recteurs de l’ULSH.
IB KONE