Par Journal Mali-Emergent
Dans un communiqué du procureur de la commune III de Bamako, l’ancien premier ministre Dr Boubou Cissé est cité dans une affaire qualifiée de « complot contre le gouvernement, association de malfaiteurs, offense à la personne du chef de l’Etat et complicité de ces faits ». Ce communiqué du procureur intervient après la mise sous mandat de dépôt de plusieurs personnes citées comme complices dans cette affaire. Il s’agit de Robert Vital Diop, Souleymane Kansaye, Mahamadou Koné, Aguibou Macky Tall et Youssouf Bathily alias Ras Bath. Lisez plutôt !
En occurrence, l’ancien premier ministre Dr Boubou Cissé est indiqué introuvable dans cette affaire. Mais selon ses avocats, « notre client n’est pas en fuite, il s’est mis en sécurité pour sa vie ». Pourtant, d’aucuns pensent que docteur boubou cissé serait un candidat sérieux pour briguer les présidentielles en 2022. Par ailleurs d’autres pensent qu’il serait victime de sa propre ambition démesurée. Pour sa l’ancien premier ministre d’IBK, se voit victime d’, se voit victime d’un complot machiavélique qui n’a pas de limite. Il pense que les services de renseignement veuillent saboter son parcours afin de mieux imposer leur propre candidat en 2022. Alors, la question est la suivante : qui a peur du docteur boubou Cissé ?
En effet cette affaire qualifiée de « complot contre le gouvernement, association de malfaiteurs, offense à la personne du chef de l’Etat et complicité de ces faits » fait couler beaucoup d’encres et de salives dans les différentes rédactions de la presse malienne et internationale, sur les réseaux sociaux et surtout dans les grins (lieux de causerie). Si d’aucuns trouvent normales ces accusations à l’encontre de l’ancien premier ministre Dr Boubou Cissé, d’autres qualifient cette affaire simplement politique, vu le déroulement du feuilleton.
Cette affaire contre l’ancien premier ministre du régime déchu d’Ibrahim Boubacar Keita serait considérée comme une instrumentalisation politique qui vise à lui barrer la route pour la présidentielle après la Transition. Cette analyse est partagée par bon nombre de personnes depuis le déclanchement de cette affaire. Depuis la prise du pouvoir par les militaires après le départ de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita, nous constatons que plusieurs postes stratégiques de l’Etat se sont vus occuper par les porteurs d’uniforme notamment dans le gouvernement de Transition, dans le Conseil National de Transition (CNT), dans les gouvernorats etc.
Alors qu’ici chez nous, il est souvent dit que le président de la République juste après la transition est généralement le choix des autorités de la transition. Après le départ d’Amadou Toumani Touré en 2012, ces mêmes militaires ont beaucoup influencé la transition à l’époque. Pendant la conquête à la magistrature suprême en 2013, tout le monde a vu l’importante contribution de ces hommes d’uniforme en faveur du candidat Ibrahim Boubacar Keita qui a été élu président de la République du Mali. En se basant sur cette analyse, nous nous poserons la question si les actuelles autorités de la transition ne seraient pas en train d’écarter certaines têtes au profil de leur candidat même si ces personnes ne sont pas encore prononcées sur la question.
Dans une conférence de presse animée par les avocats des personnes citées dans l’affaire, ceux-ci ont fait savoir aux hommes de médias que les faits qui sont reprochés à leurs clients sont faux. Pour eux, ces accusations sont non fondées et derrière cette affaire se trouve une manœuvre politique. Et lorsque l’action politique se mêle de la justice, on ne parle plus de justice. Wait and see !
IB KONE