(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Burkina Faso, les dépenses publiques représenteraient le 25,9% du PIB en 2022 et devraient chuter de 23,3%, en moyenne, sur la période 2023-2026, selon le département des politiques et économiques et des fiscalités de l’UEMOA. Ainsi, les recettes totales devraient passer de 19,7% du PIB en 2022, après 19,4% en 2021 à 19,9% en 2026.
« Les finances publiques devraient continuer à subir les besoins pour faire face à la crise sécuritaire et à ses corollaires, notamment la prise en charge des personnes déplacées et l’équipement des forces de défense et de sécurité. Ainsi, en dépit des efforts de mobilisation des ressources dans un contexte économique morose, les dépenses publiques ne devraient se compresser que progressivement et lentement », renseigne le rapport de l’Union.
L’Union économique et monétaire ouest africaine estime que le déficit budgétaire qui en résulterait serait de 6,2% du PIB en 2022, contre 6,0% en 2021, puis à 5,0% en 2023, ensuite 4,1% en 2024 et 3,0% en 2025 et 2026.
La dette publique resterait au-dessus de 50% du PIB sur toute la période 2022-2026, ressortant à 53,2% du PIB en 2022, ensuite à 55,9% en 2023, puis à 57,8% en 2024 et 58,2% et 58,9% respectivement en 2025 et 2026.
Par ailleurs, la croissance économique du Faso a été révisée en baisse de 2,1 pp en 2022 par rapport aux prévisions de mai en raison de la dégradation de l’environnement économique national. Ainsi, l’activité économique du Burkina Faso devrait augmenter de 4,5% en 2022, après 6,9% en 2021. Ce ralentissement résulte des conséquences de la crise sécuritaire et institutionnelle, mais également de la fulgurante hausse de l’inflation en lien avec la mauvaise campagne agricole 2021-2022 et les répercussions de la guerre en Ukraine, entre autres.
Toutefois, la croissance s’établirait à 6,0% en 2023, portée principalement par la production minière et la bonne tenue de l’agriculture dans un contexte de réduction des attaques terroristes, sur le reste de la période.
Notons que la progression de l’activité économique est projetée, d’abord, à 5,4% en 2024, puis 5,7% et 5,4% en 2025 et 2026, soit une révision moyenne à la baisse de 0,2 pp, par rapport aux dernières prévisions de la Commission. L’inflation devrait retomber à partir de 2023, passant de 13,5% en 2022 à 0,7%, en moyenne, sur la période 2023-2026.
Daouda Bakary KONE