(CROISSANCE AFRIQUE)–Depuis plus d’un mois, la situation sécuritaire dans la région de Bandiagara s’est détériorée avec la multiplication des attaques terroristes contre les populations civiles. Ces attaques ignobles ont causé la mort de plusieurs personnes, des dégâts matériels et le déplacement des villages entiers laissant dernier eux des champs et des animaux. Les populations meurtries de cette zone interpellent les plus hautes autorités afin d’éviter le pire.
L’attaque barbare digne d’une autre époque perpétrée contre le village Bodio(Commune de Doucoumbo), le 5 août, a causé, selon le bilan indiqué par le gouvernorat de Bandiagara la mort de 15 villageois, 2 blessés et des dégâts matériels importants. Au lendemain de cette attaque terroriste, les populations de Bandiagara ont appelé le gouvernement pour plus de sécurité dans la localité.
A travers, une marche pacifique et une journée ville morte organisée le 9 août, les forces vives de la ville de Bandiagara ont demandé aux autorités le déploiement rapide des forces armées maliennes pour sécuriser RN 15(axe Sévare-Bandiagara) et l’organisation des patrouilles mixtes FAMA et les groupes d’auto-défense. Par la même occasion elles ont soumis un cahier de charge au gouverneur de la région avec des recommandations.
D’autres organisations de défense des droits de l’homme et des partis politiques ont à leur tour interpellé et demandé aux autorités de la Transition à trouver une solution pérenne à l’insécurité qui règne dans la région de Bandiagara. Nonobstant ces différentes interpellations les populations de cette zone restent en proie des attaques terroristes. C’est le cas des villages de Tioti et Sangho qui ont subi des menaces d’extermination de la part des terroristes. Faute de secours les villageois ont été contraints d’abandonner les lieux.
Notons que ces déplacements massifs des villages majoritairement cultivateurs en cette période hivernale, peuvent être une cause de famine dans la région. Il faut impérativement une solution à cette situation pour éviter le pire. Malgré les différents appels des autorités locales et de l’armée à la résilience, les populations de cette région perdent la confiance. Elles se sentent en insécurité face à l’inaction des autorités Les derniers événements doivent interpeller les plus hautes autorités. Il est de leur devoir de trouver une solution pérenne à cette situation atroce que ces populations endurent depuis longtemps.
Hamadoun Alphagalo