(CROISSANCE AFRIQUE)-Le marché de l’or connaît des fluctuations marquées et suscite un intérêt croissant parmi les investisseurs et les producteurs. Au cours des derniers mois, le prix de l’or a atteint des sommets historiques, créant ainsi une dynamique qui pourrait façonner le secteur pour les années à venir.
Dans cet article, nous examinerons les prévisions de prix de l’or, les impacts géopolitiques, ainsi que les perspectives pour les principaux pays producteurs en Afrique de l’Ouest. En septembre, le prix de l’or a atteint un pic à 2686 dollars l’once, reflétant une demande soutenue.
Les experts anticipent que ce prix pourrait grimper à 3000 dollars l’once d’ici 2025, selon un rapport de Metals Focus. Cette hausse est influencée par des facteurs tels que l’incertitude géopolitique et la baisse des taux d’intérêt. Si cette tendance se maintient, de nombreux pays producteurs, notamment en Afrique, pourraient voir des augmentations significatives de leurs revenus aurifères.
Metals Focus prévoit que, malgré un recul ponctuel, l’or se négociera en moyenne à 2800 dollars l’once dans la première moitié de 2025. Les expertises de l’agence suggèrent que la demande continuera d’être alimentée par les achats des banques centrales et par l’instabilité mondiale. En outre, la baisse des taux d’intérêt rend l’or plus attractif comparé aux investissements traditionnels.
Les conflits et l’incertitude géopolitique sur la scène mondiale amplifient la demande d’or, considéré comme un actif refuge. Les événements récents ont conduit les investisseurs à se tourner vers l’or pour protéger leur capital. Cette dynamique crée une opportunité pour les producteurs, surtout dans les zones où les ressources aurifères sont abondantes.
Les pays d’Afrique de l’Ouest, en particulier le Ghana et la Côte d’Ivoire, se positionnent comme des acteurs privilégiés sur le marché de l’or. Le Ghana prévoit une production de 4,3 à 4,5 millions d’onces d’or en 2024, témoignant d’une croissance continue. La Côte d’Ivoire, quant à elle, devrait également voir sa production augmenter grâce à une nouvelle mine en opération.
Le Ghana et la Côte d’Ivoire bénéficient d’une dynamique positive grâce à leur enrichissement en ressources aurifères. La Côte d’Ivoire pourrait produire 55 tonnes d’or en 2024, un signe de croissance dans ce secteur. Cette situation pourrait accroître le rôle économique de l’or dans ces pays, renforçant ainsi leur position sur le marché mondial.
Au Mali, la prévision d’une production de 57,3 tonnes en 2024 marque une dégradation par rapport à l’année précédente. De son côté, le Burkina Faso continue de faire face à des défis, notamment des menaces sécuritaires, entraînant une baisse de production. Ces pays montrent que la diversification et l’innovation sont nécessaires pour renforcer leur secteur aurifère face à des circonstances défavorables.
Notons que l’industrie de l’or est à un tournant avec des prévisions optimistes concernant les prix. Les pays d’Afrique de l’Ouest, en particulier le Ghana et la Côte d’Ivoire, semblent bien positionnés pour tirer parti de cette tendance. Cependant, les défis persistants au Mali et au Burkina Faso soulignent l’importance d’une approche stratégique pour capitaliser sur ces opportunités.
Pour rappel, la situation actuelle de l’or illustre l’interconnexion entre les marchés mondiaux et les dynamiques locales, créant un paysage fascinant à surveiller.
Mariam Koné