(CROISSANCE AFRIQUE)-Les perspectives pour 2025 sont encourageantes pour les Bourses africaines, mais dépendent de la continuité des réformes structurelles et de l’amélioration de la liquidité sur les marchés. Aussi, il faut signaler que 2024 a été une année remarquable pour les bourses africaines.
Les marchés boursiers africains ont enregistré une performance exceptionnelle en 2024, avec plusieurs places affichant des hausses à deux chiffres, selon les données compilées par l’Agence Ecofin.
Le Ghana se distingue avec une spectaculaire progression de 56,17%, suivi du Malawi à +55,06% et de la Zambie à +42,60%. Au Ghana, des réformes budgétaires efficaces et une gestion prudente de la dette publique ont restauré la crédibilité financière du pays, attirant ainsi les capitaux internationaux et locaux.
En Afrique australe, l’Afrique du Sud, avec son indice JSE All Share en hausse de 9,37%, a démontré une avancée plus modeste mais significative, soutenue par la reprise de la consommation intérieure et la résilience du secteur minier, malgré les défis énergétiques persistants.
Dans la région de l’Afrique de l’Ouest, la BRVM a enregistré une croissance de 28,89%, stimulée par le marché des actions. En Afrique de l’Est, les marchés continuent de croître, avec la KSE au Kenya (+34,06%), l’USE en Ouganda (+36,94%) et la DSE en Tanzanie (+22,23%) qui affichent des résultats solides, malgré des vents contraires.
En Afrique du Nord, l’indice marocain MASI a enregistré une progression de 22,16%, tandis que l’Égypte a affiché une augmentation de 19,47%. Cependant, les rendements en devises étrangères en Égypte ont été affectés par la dépréciation de la livre.
À l’inverse, le Zimbabwe a connu une chute historique de 99,90% sur son indice ZSE ASI, conséquence d’une hyperinflation et d’un contexte économique extrêmement instable. La nouvelle monnaie, le Zig, demeure tout aussi vulnérable.
En revanche, les indices de référence américains, comme le NASDAQ (+28,64%) et le S&P 500 (+23,31%), présentent des performances solides. Toutefois, des marchés africains tels que le Ghana et le Malawi ont nettement surpassé ces benchmarks, témoignant de l’attractivité croissante de certains marchés émergents, malgré leurs risques structurels.
Daouda Bakary KONE