(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le ministre de l’industrie et du commerce, Moussa Alassane Diallo, a annoncé un besoin annuel de 3,6 millions de tonnes de ciment, alors que la production actuelle s’élève à seulement 2 millions de tonnes. Pour remédier à cette insuffisance, le gouvernement s’engage à accroître la production en visant l’autosuffisance.
Ainsi, le ministre a également insisté sur la nécessité de mettre en place des mesures de protection pour les unités de production, afin de renforcer le secteur. Dans ce cadre, une nouvelle commission de réflexion sera prochainement formée pour examiner les coûts de production dans les usines.
Aussi, le chef du département de tutelle a rassemblé les acteurs du secteur du ciment pour discuter de plusieurs enjeux majeurs. Les débats ont principalement porté sur la réduction significative des prix et sur l’importance de garantir une disponibilité continue du ciment sur le marché, tout en veillant à ce qu’il reste accessible à tous les Maliens.
Dans le cadre des trois axes définis par la Lettre de cadrage du chef de l’État, le Général Assimi Goïta, cette initiative vise à répondre aux besoins fondamentaux des citoyens, notamment en matière de logement. Le ministre a souligné l’importance d’assurer à chaque Malien l’accès à un toit, malgré les défis actuels. Pour illustrer les enjeux, il a mis en lumière l’écart significatif entre le prix du ciment à la sortie d’usine et le prix payé par les consommateurs. Il a donc appelé à une analyse approfondie de la structure des prix, avec l’objectif de réduire le coût du ciment et d’améliorer les recettes de l’État, ce qui contribuerait également à la mise en place d’une politique commerciale plus robuste.
Pour accompagner ces mesures, le ministre Diallo a proposé la création de partenariats public-privé afin d’attirer davantage d’investissements dans le secteur de la construction. Cela permettrait non seulement d’augmenter la capacité de production du ciment, mais aussi de stimuler l’économie locale. Les investisseurs pourraient bénéficier d’incitations fiscales et d’un accès facilité aux ressources, tout en s’engageant à respecter des normes environnementales strictes.
En parallèle, le gouvernement mènera également des campagnes de sensibilisation pour encourager l’utilisation de matériaux locaux, contribuant ainsi à la durabilité du secteur du bâtiment. Le ministre a évoqué l’importance d’informer les constructeurs sur les avantages de l’utilisation de ciment produit localement, en termes de coût et d’empreinte carbone. Cette approche pourrait également dynamiser la création d’emplois dans le pays, et assurer un développement économique plus inclusif.
Afin de suivre efficacement l’évolution de ces projets, une série d’indicateurs de performance sera mise en place. Ces indicateurs permettront d’évaluer non seulement la production et la distribution du ciment, mais également l’impact de ces politiques sur le prix final et son accessibilité pour la population. Le ministre a réitéré son engagement à défendre les intérêts des consommateurs, tout en s’assurant que les producteurs aient les outils nécessaires pour croître de manière durable.
Notons que la mise en œuvre de ce plan ambitieux sera régulièrement évaluée lors de réunions trimestrielles réunissant tous les acteurs du secteur, afin de s’assurer que les objectifs fixés sont atteints et que des ajustements peuvent être apportés en temps voulu. Le ministre Diallo a conclu en exprimant son optimisme face à l’avenir du secteur du ciment au Mali, soulignant que la coopération entre le gouvernement, les producteurs et les consommateurs est essentielle pour atteindre l’autosuffisance et garantir un avenir meilleur pour toutes les familles maliennes.
Zangouna KONE