(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le gouvernement prévoit d’augmenter la taxe sur les télécommunications à 7 % dans le but de générer une plus-value de 20,6 millions de dollars. Les autorités maliennes estiment que cette hausse des contributions fiscales des opérateurs télécoms sera « substantielle », s’appuyant sur l’« essor prodigieux » du secteur des télécommunications au Sénégal au cours des deux dernières décennies, entraîné par l’adoption généralisée des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
La mise en œuvre de cette augmentation de la taxe sur les services télécoms devrait renforcer les recettes du gouvernement malien. Pour l’exercice financier 2025, l’exécutif prévoit des recettes fiscales nettes de 2 334,5 milliards FCFA, ce qui représente une hausse d’environ 263 milliards FCFA par rapport à l’année précédente, 2024.
Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large de réformes fiscales visant à diversifier les sources de revenus et à réduire la dépendance aux aides étrangères. Les autorités maliennes souhaitent également promouvoir un environnement réglementaire favorable qui attire davantage d’investissements directs étrangers, notamment dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures et de l’agriculture.
Les leaders du pays croient fermement que le développement des infrastructures de télécommunications peut servir de catalyseur à d’autres secteurs de l’économie. Des projets visant à améliorer l’accès à Internet haut débit dans les zones rurales et à promouvoir l’éducation numérique sont déjà sur la table. En parallèle, le gouvernement envisage d’organiser des ateliers de sensibilisation pour expliquer aux opérateurs et aux citoyens les avantages de cette augmentation fiscale et la manière dont ces fonds seront utilisés pour impulser le développement social et économique du pays.
Pour s’assurer que l’impact de cette hausse de taxe soit bien compris et accepté, les autorités maliennes prévoient de collaborer avec des organisations locales et des ONG pour conduire des campagnes d’information. Cela inclura des forums de discussions, des séminaires et une présence accrue sur les réseaux sociaux afin d’atteindre un large public.
Notons que les retombées de cette augmentation de la taxe devraient se sentir assez rapidement, notamment en ce qui concerne l’amélioration des services publics et des infrastructures, ce qui pourrait à son tour stimuler la croissance économique et améliorer la qualité de vie des Maliennes et Maliens. Les défis qui demeurent, tels que la nécessité de convaincre les entreprises d’accepter cette augmentation, sont considérés comme des obstacles à surmonter pour atteindre les objectifs financiers fixés.
Moussa KONE