(CROISSANCE AFRIQUE)+Au Sénégal, l’activité du secteur secondaire a connu une croissance substantielle de 14,0% à fin mai 2025, en glissement annuel par rapport à mai 2024.
Cet essor est principalement le fruit d’une performance remarquable des activités extractives, qui ont bondi de +141,3%, témoignant d’une dynamique économique impressionnante portée par une demande accrue et des investissements significatifs dans l’exploitation des ressources naturelles du pays.
D’autres branches ont également tiré la croissance, notamment le « raffinage du pétrole et cokéfaction » (+27,6%), secteur qui a bénéficié de la hausse des prix internationaux de l’énergie et des innovations technologiques améliorant l’efficacité des processus.
Parallèlement, la « fabrication de savons, détergents et produits d’entretien » a connu une progression remarquable de +30,6%, soutenue par une demande croissante en produits d’hygiène et de nettoyage dans un contexte sanitaire exigeant.
Ainsi, le « sciage et rabotage du bois » a également contribué positivement (+18,8%), porté par une industrie du mobilier et de la construction en expansion. À cela s’ajoute la « production de métallurgie et de fonderie et fabrication d’ouvrages en métaux » qui a enregistré une croissance de +9,4%, reflétant les avancées dans les infrastructures et la construction métallique.
Cependant, ce tableau globalement positif dissimule des dynamiques contrastées qui méritent une attention particulière. Plusieurs sous-secteurs ont enregistré des contractions significatives sur la même période. Par exemple, la « production de la filature, du tissage et de l’ennoblissement textile » a chuté de -49,4% en raison de la concurrence internationale accrue et de la réduction des commandes à l’export.
De plus, la construction a reculé de -11,9%, un secteur confronté à des défis réglementaires et un ralentissement de l’investissement privé. La fabrication de matériels de transport a également souffert, avec une baisse notable de -41,0%, impactée par des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement mondiale et une demande intérieure incertaine.
Notons que , la « fabrication de ciment et d’autres matériaux… », bien qu’économiquement vitale pour les infrastructures nationales, a aussi subi des pressions qui devront être scrutées pour orienter les politiques futures.
Zangouna KONÉ