(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Cameroun, dans le cadre des dynamiques économiques et politiques qui régissent le pays, le président Paul Biya a, le 31 juillet 2025, signé trois décrets d’une importance significative. Ces décrets ont pour but d’habiliter le ministre en charge de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire, à engager une série de négociations pour contracter des prêts d’un montant global estimé à 125 milliards de francs CFA.
Ainsi, ces fonds sont destinés à résorber une partie du déficit économique du pays, et les créanciers identifiés pour ces transactions financières sont des institutions de stature internationale telles que la Banque africaine de développement, la Standard Chartered Bank, et le très influent Fonds OPEP.
Par ailleurs, le montant total visé par ces différentes opérations financières représente un segment substantiel, l’équivalent d’environ un tiers du déficit budgétaire qui a été prévu dans le cadre de la loi des finances de l’année 2025. Cette démarche financière vient s’ajouter à la dette publique totale déjà existante du pays qui atteignait un chiffre impressionnant de 14 105 milliards de francs CFA à la fin juin 2025, ce qui constitue 43 % du produit intérieur brut du pays.
Cette proportion demeure inférieure au seuil maximal des 70 % imposé par les règlements de la CEMAC, connue formellement comme la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale. Néanmoins, cette proportion inquiétante est en constante progression, augmentant chaque trimestre.
De surcroît, l’ajout soudain de 125 milliards à la dette nationale, et cela en l’espace de seulement vingt-quatre heures, contribue à rehausser le pourcentage du PIB de manière significative, soit de 1,3 % supplémentaire.
Notons que cette accumulation rapide et notable continue d’attirer l’attention des analystes économiques, préoccupés par les implications à long terme de cette augmentation rapide du poids de la dette nationale.
Korotoumou Sylla