(CROISSANCE AFRIQUE)-En Afrique du Sud, selon les dernières données officielles, il a été constaté que le taux de chômage a continué à augmenter, atteignant un niveau préoccupant de 33,2 % au deuxième trimestre de l’année 2025.
Ce chiffre est en hausse par rapport au premier trimestre où le taux était de 32,9 %, et il dépasse légèrement les prévisions du marché, qui tablaient sur un taux de 33 %. Il s’agit du taux de chômage le plus élevé observé depuis le deuxième trimestre 2024, ce qui met en évidence une tendance inquiétante de dégradation du marché de l’emploi.
Cette montée du chômage est accompagnée d’une augmentation significative du nombre de chômeurs, qui a grimpé de 140 000 personnes pour atteindre un sommet annuel de 8,4 millions. Parallèlement, on observe une légère hausse du nombre de personnes employées, qui a progressé de seulement 19 000 pour atteindre un total de 16,8 millions. Cette situation paradoxale s’explique en partie par les dynamiques différentielles des secteurs formel et informel.
En outre, selon la définition élargie du chômage, qui inclut également les individus ayant cessé de chercher un emploi par découragement, le taux a légèrement fléchi, passant de 43,1 % au premier trimestre à 42,9 % au deuxième trimestre. Cela illustre une situation complexe où des personnes choisissent de se retirer du marché du travail actif.
Dans le détail des évolutions sectorielles, le nombre de personnes employées dans le secteur formel a progressé de 34 000, contrastant avec une diminution notable de 19 000 emplois dans le secteur informel. Cette disparité s’explique peut-être par des investissements plus ciblés et des régulations plus robustes favorisant le secteur formel.
Au cours de la période d’analyse, les secteurs ayant connu les plus importantes augmentations d’emploi se concentrent dans le commerce, avec une hausse significative de plus de 88 000 emplois supplémentaires, suivis par le secteur des ménages privés, qui a vu une augmentation de 28 000 postes, et le secteur de la construction, avec une croissance de 20 000 emplois.
En revanche, certains secteurs ont affiché une baisse notable de l’emploi, notamment les services communautaires et sociaux, qui ont enregistré une diminution de 42 000 emplois, ainsi que l’agriculture et la finance, chacun ayant vu un recul de 24 000 emplois. Le transport a également été touché par une baisse avec une réduction de 15 000 emplois, suivis des services publics diminuant de 6 000 et de la fabrication qui a perdu 5 000 emplois.
Notons que le taux de chômage des jeunes, lequel prend en compte la tranche d’âge des 15 à 24 ans cherchant activement un emploi, a légèrement diminué pour s’établir à 62,2%, comparativement à un taux antérieur de 62,4%, indiquant une faible mais notable amélioration dans ce groupe démographique malgré les défis persistants du marché du travail. Cette dynamique variée entre les secteurs souligne les défis et opportunités actuels dans l’économie.
Mariam KONE