(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la direction générale du trésor et de la comptabilité publique a réussi, sous des efforts de planification stratégique et de gestion minutieuse des finances publiques, à obtenir le 20 août 2025 la somme substantielle de 18,796 milliards FCFA sur le marché financier de l’UMOA (Union Monétaire Ouest Africaine).
Cette prouesse financière a eu lieu à l’issue de son émission soigneusement orchestrée d’adjudication de bons assimilables du trésor sur une durée de 364 jours ainsi que d’obligations assimilables du trésor ayant des échéances de 3 et 5 ans, démontrant ainsi une diversification dans ses instruments financiers afin de capturer l’intérêt des investisseurs.
Le montant initial que la direction avait décidé de mettre en adjudication s’élevait à 20 milliards de FCFA, ce qui témoignait déjà de la confiance placée dans l’attractivité de ses titres sur le marché. Les réponses des investisseurs ne se sont pas fait attendre, résultant en des soumissions globales atteignant le montant impressionnant de 23,093 milliards de FCFA, ce qui se traduit par un taux de couverture exceptionnel de 115,47% par rapport au montant en adjudication.
En termes de résultats financiers, le montant des soumissions qui a été retenu a culminé à 18,796 milliards de FCFA, soit une grande partie des capitaux en jeu, tandis que 4,297 milliards de FCFA ont été rejetés, établissant ainsi un taux d’absorption de 81,39%, révélateur d’un fort appétit du marché pour les titres proposés.
Les investisseurs, dont les soumissions ont été retenues avec soin après un processus de sélection rigoureux, se retrouveront avec un rendement moyen pondéré de 8,50% pour les bons à court terme, de 9,21% pour les obligations à échéance de 3 ans et de 7,60% pour celles à échéance de 5 ans. Ces taux reflètent les conditions actuelles du marché ainsi que les prévisions économiques futures.
Par ailleurs, l’émetteur, dans un engagement ferme vis-à-vis de ses investisseurs, s’est engagé à rembourser les bons émis promptement, le premier jour ouvré suivant la date d’échéance, qui est fixée au 19 août 2026. De plus, un aspect notable de cette émission est que le paiement des intérêts se fera d’avance et sera précompté sur la valeur nominale de ces bons, offrant ainsi une certaine sécurité financière aux investisseurs concernés.
Aussi, le Trésor Public malien prévoit, parallèlement, de rembourser le capital des obligations avec la même promptitude, le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance qui est fixée au 21 août 2028 pour les obligations de 3 ans et au 5 août 2030 pour celles de 5 ans. S’ajoute à cela le fait que le Trésor compte également verser les intérêts de manière annuelle, selon un taux fixe de 6,15% pour les obligations de 3 ans et de 6,35% pour celles de 5 ans, et ce dès la conclusion de la première année suivant l’émission de ces obligations.
Notons que cette prévisibilité dans le paiement et le remboursement constitue un avantage certain pour les investisseurs qui se basent sur la stabilité et la fiabilité des retours sur investissement.
Moussa KONÉ