UEMOA : la masse monétaire des Etats en hausse de 2,9% à 1 4 72, 9 milliards de FCFA, durant la période sous revue

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Durant la période sous revue, le rapport détaillé sur la conjoncture économique élaboré par l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) révèle des évolutions significatives au sein de la situation monétaire de l’Union. Les données recensées indiquent une augmentation substantielle de la masse monétaire s’élevant à 1 472,9 milliards de FCFA, en termes absolus, à la clôture du mois de juin 2025. Cela se traduit par une progression notable de 2,9 % en variation trimestrielle. 

Cette dynamique croissante des disponibilités monétaires s’explique principalement par l’augmentation des masses monétaires constatée dans la plupart des États membres de l’Union, ce qui illustre un renforcement des liquidités disponibles. Toutefois, il est à noter que le Togo se distingue par une exception à cette tendance générale, affichant une très légère diminution de sa masse monétaire de 0,1 % par rapport au trimestre précédent, ce qui pourrait être attribué à des facteurs spécifiques influant sur sa situation économique locale.

Il s’agit d’une mise à jour, publié en juillet 2025, annonce une résilience précaire de l’économie mondiale, dans un contexte d’incertitude majeure et projette une croissance de l’activité économique mondiale de 3,0% en 2025 et 3,1% en 2026, soit de légères révisions à la hausse par rapport aux projections d’avril 2025. En Afrique subsaharienne », la croissance devrait rester stable en 2025, affichant un taux de 4,0%, avant de se hisser à 4,3% en 2026.

L’UEMOA, estime que « l’environnement économique mondial se maintiendrait sur une phase de ralentissement, marquée par des risques persistants à la baisse de l’activité économique mondiale, liés, entre autres, aux orientations de politiques publiques et à des tensions géopolitiques et commerciales marquantes. Le FMI, dans son rapport sur les Perspectives de l’économie mondiale », souligne le rapport.

Au niveau de l’UEMOA, le document explique que « la consolidation des données du Rapport semestriel d’exécution de la surveillance multilatérale de juin 2025 fait entrevoir une croissance économique régionale de 6,7% en 2025, après 6,3% en 2024. Ce dynamisme économique serait soutenu par l’ensemble des secteurs, notamment avec l’exploitation des gisements de pétrole et de gaz », 

 Ainsi, ces perspectives demeurent fortement fragilisées par une série d’éléments perturbateurs qui incluent les effets dévastateurs des chocs climatiques, qui touchent de nombreuses régions à travers le monde, ainsi que la volatilité des cours des matières premières, une instabilité par nature imprévisible qui peut amener à des fluctuations soudaines des prix. 

De plus, l’incertitude accrue entourant l’action des pouvoirs publics, notamment en termes de politique économique et de réglementation, s’ajoute à ce climat déjà tendu. Enfin, la montée des tensions commerciales au niveau mondial, exacerbée par les conflits commerciaux entre grandes puissances économiques, contribue à aggraver l’incertitude économique globale. 

« Malgré cette conjoncture difficile, l’inflation, au niveau régional, devrait rester modérée, se maintenant en deçà du seuil communautaire de 3% dans la majorité des États membres. À l’horizon 2025, elle est projetée à 1,6%, marquant ainsi une réduction par rapport au taux de 3,3% prévu pour 2024 », dit-il avec une note d’optimisme prudent concernant la stabilité à venir.

« Au deuxième trimestre 2025, les échanges commerciaux de l’Union ont montré des dynamiques contrastées avec une quasi-stabilité des exportations par rapport au trimestre précédent et une baisse des importations sur la même période. Néanmoins, en glissement annuel, les exportations ont bondi de 51,5%, profitant de l’évolution des cours des certaines matières premières tels que l’or et les importations ont augmenté de 3,0% », a indiqué, l’UEMOA , dans rapport de la conjoncture économique.

Au titre de l’exécution budgétaire au sein des Etats membres, il a été observé une amélioration du recouvrement des recettes budgétaires qui se sont établies à 6 337,8 milliards à fin juin 2025 contre 5 766,1 milliards, en glissement annuel. Du côté des dépenses, elles se sont affichées à 6 360,5 milliards, en hausse de 594,3 mds au 2ème trimestre 2025, soit une augmentation relative de 8,2%, par rapport au deuxième trimestre 2024.

Notons que l’exécution budgétaire au sein des Etats membres de l’UEMOA indique une position budgétaire en dégradation de 22,7 mds à fin juin 2025, par rapport à la même période de l’année précédente, pour un déficit de 1 508,7 milliards de FCFA.

Daouda Bakary KONÉ 

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