(CROISSANCE AFRIQUE)- En Afrique du sud, le groupe d’assurance Santam a a annoncé via son rapport financier 2022, que la réévaluation de son exposition nette aux risques de règlement des sinistres liés à la Covid-19 s’élevait à 1,9 milliard de rands (104 millions USD).
L’entreprise affirme être parvenue à cette conclusion en tenant compte de l’issue en appel de différents procès intentés par ses clients pour obtenir des réparations pour les interruptions d’activités occasionnées par la Covid-19, ainsi que d’autres conclusions locales et internationales sur la question.
Les compagnies d’assurance sont habituées à réparer des sinistres complexes tant qu’elles peuvent les prévoir et les intégrer au moment du paiement des primes. Cependant, la pandémie de Covid-19 et les mesures de confinement prises par les Etats ont éprouvé les systèmes d’assurance dans plusieurs pays d’Afrique.
Par ailleurs, la justice sudafricaine a tranché en faveur des assurés, suivant des décisions analogues prises au Royaume-Uni. Toutefois, l’assureur Santam a dit que dans ce contexte, elle a versé des réparations s’élevant à 4,7 milliards de rands (258 millions $) tout au long de 2022 et a provisionné un milliard de rands pour couvrir les sinistres. Elle peut cependant récupérer un peu près de 2,7 milliards de rands auprès de ses réassureurs.
Notons que les incidents globaux et complexes continuent de s’accumuler, soulevant des préoccupations quant à la stabilité financière et aux pratiques de gestion des risques dans le secteur de l’assurance. Les réparations des sinistres liés aux pertes d’activités économiques constituent également un défi pour l’audit des activités du secteur, car les auditeurs doivent évaluer la qualité de l’interprétation faite par les dirigeants de sociétés d’assurance.
Korotoumou Sylla