En RDC, le gouvernement a adopté le vendredi 15 avril 2022 en Conseil des ministres, un projet de lois visant à promouvoir et à valoriser l’utilisation de la farine de manioc dans la panification et la pâtisserie.
Selon l’Agence ecofin, cette démarche permettra désormais de mélanger à hauteur de 20 %, la farine de manioc à la farine de blé dans la production de pain et de fabriquer des pizzas, des gâteaux et gaufres entièrement à base de farine de manioc.
La stratégie vise à alléger la facture liée aux importations de blé qui s’élèvent en moyenne chaque année à 87 millions USD , dans un contexte où le pays qui dépend à près de 70 % de la Russie et de l’Ukraine pour son approvisionnement dans la céréale, est touché par la hausse des prix.
Par ailleurs, Julien Paluku, ministre de l’Industrie, a affirmé que ce projet est une initiative publique déployée via la Cellule d’appui au Programme d’urgence intégré de développement communautaire (CAPUIDC) qui bénéficie d’un accompagnement de 38 millions USD de la BAD.
Il faut que la production de manioc en république démocratique du Congo, évaluée à environ 15 millions de tonnes par an, voir plus. C’est une activité importante pour l’économie de ce pays, dont c’est l’une des principales cultures. C’est pourquoi, la consommation annuelle moyenne de manioc par habitant, évaluée à 353 kg, y est la plus élevée au monde
Notons qu’il devrait selon les autorités congolaises en créer de nouveaux débouchés pour les producteurs pour qui le tubercule est devenu une culture commerciale à part entière et plus seulement une culture de subsistance. Avec l’importance du produit pour la sécurité alimentaire et ses multiples avantages économiques, la production a progressé considérablement durant les deux dernières décennies.
Pour rappel, depuis des siècles, le manioc est une denrée de premier plan consommée sur toute l’entendue du territoire de République démocratique du Congo (RDC). Il revêt une importance capitale dans la lutte contre la faim, la sécurité alimentaire du pays et occupe la moitié des terres cultivées.
Daouda Bakary Koné