L’association organise son assemblée générale samedi 7 avril. Début mars, elle a finalisé le projet Segou 1 et ainsi alimenté quinze villages maliens en eau potable. Elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, mais cherche de nouveaux donateurs.
Samedi 7 avril, l’assemblée générale de Forages Mali sera marquée par la signature d’une convention avec la Ville d’Alençon. « La municipalité nous aide de toute manière,tempère le président, Bruno Charuel. Mais ce gage de confiance peut convaincre d’autres donateurs. » Les programmes d’approvisionnement en eau de Forages Mali nécessitent un budget conséquent. Le projet Segou 1, entamé en février 2017 et finalisé début mars 2018, a drainé 290 000 €. En contrepartie, il a permis à quinze villages, soit 13 000 habitants, d’accéder à l’eau potable.
300 forages en 34 ans
Depuis sa création, en 1984, Forages Mali a permis la mise en place de 300 forages, soit une dizaine par an. Un rythme soutenu, que l’association veut maintenir avec Segou 2, sur les rails en fin d’année, « pour une réalisation début 2019 », espère Bruno Charuel. La phase d’élaboration est souvent la plus longue. Associée aux directions nationale et régionale de l’hydraulique malien, Forages Mali choisit les villages avec soin. « La priorité va évidemment à ceux qui n’ont pas d’accès à l’eau, ou ceux dont l’accès est insuffisant. »
Des habitants gestionnaires du plan d’eau
Mais pas seulement. La capacité d’un village à constituer une participation financière est un critère de sélection majeur. « L’objectif est de faire d’eux les gestionnaires du plan d’eau. » Dans chaque village, un comité de gestion composé d’un fontainier, d’un président et d’un trésorier « garantit la pérennité du projet ». Parfois, le point d’eau prend la forme d’une pompe à main et alimente 400 habitants. « Nous misons de plus en plus sur les châteaux d’eau : un seul suffit à 800, voire mille personnes »,apprécie Bruno Charuel. Mais ils sont plus chers (32 000 € pièce contre 20 000 € pour une pompe à main) et nécessitent un certain débit.
À la recherche de nouveaux donateurs
Ces sommes considérables impliquent un besoin constant de nouvelles subventions. Soutenue à 60 % par l’agence de l’eau Loire Bretagne, mais aussi par Lyon métropole, la Ville d’Alençon et d’autres collectivités, Forages Mali se tourne notamment vers les donateurs privés et le mécénat. Une journée de sensibilisation est prévue en novembre, à Anova. « Si l’on veut continuer d’opérer à la même échelle, on ne peut plus se permettre d’être attentiste », observe Bruno Charuel.
Source Ouest France
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