(CROISSANCE AFRIQUE)- Le régulateur a sanctionné les deux opérateurs de téléphonie mobile pour des manquements aux obligations de couverture stipulées dans leurs cahiers des charges respectifs. Ainsi, MTN est tenu de régler la somme de 3,3 milliards de francs CFA au Trésor public d’ici le 15 mars, soit 60 jours après la notification de la décision. De son côté, Moov Africa doit verser 1,5 milliard de francs CFA à l’État. Chacun des deux opérateurs a également reçu un délai de douze mois pour se conformer à leurs obligations de couverture.
Cette décision intervient dans un contexte où la qualité et l’accessibilité des services de télécommunications sont devenues prioritaires pour les consommateurs béninois. Le ministre de la Communication a, dans une déclaration récente, souligné l’importance de garantir une couverture réseau adéquate, surtout dans les zones rurales, où les lacunes en matière d’accessibilité peuvent freiner le développement économique et social.
Pour répondre aux exigences du régulateur, MTN et Moov Africa ont annoncé des plans d’investissement qui durent plusieurs années, visant à améliorer leurs infrastructures. Cela inclut l’installation de nouvelles antennes relais dans des zones non desservies ainsi que l’extension de leurs réseaux existants. Selon des sources proches des deux entreprises, ces projets nécessiteront des collaborations avec des acteurs locaux pour bien comprendre les besoins spécifiques des communautés.
Dans le cadre de ces mesures correctives, les opérateurs ont également prévu d’organiser des forums communautaires afin d’évaluer directement les attentes des consommateurs. « Nous sommes déterminés à améliorer notre service et à répondre aux attentes », a déclaré un responsable chez MTN. Moov Africa, de son côté, a promis d’être plus proactif dans ses communications avec les utilisateurs pour réduire les frustrations dues à la couverture incomplète.
Pour accompagner ce mouvement vers l’amélioration de la couverture, le gouvernement prévoit aussi des audits réguliers pour s’assurer que les opérateurs respectent leurs engagements et que les investissements réalisés portent leurs fruits. Ces audits serviront également à vérifier si les nouvelles infrastructures sont en Phase avec les normes de sécurité et de durabilité.
Notons que les parties prenantes se disent optimistes quant à l’avenir de la téléphonie mobile au Bénin, arguant que ces sanctions pourraient finalement conduire à une concurrence plus saine et à l’innovation dans les services offerts. « Une meilleure couverture signifie plus d’opportunités », a affirmé un analyste des marchés, soulignant le potentiel de croissance du secteur numérique dans le pays.
Abdoulaye KONE