Au Burkina Faso, le trésor public obtient 45 milliards de FCFA sur le marché financier régional de l’UMOA 

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Burkina Faso, la direction générale du trésor et de la comptabilité publique a accompli une performance remarquable sur le marché des titres publics de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) lors de son émission de ce 27 août dernier. Initialement, l’opération avait pour objectif de mobiliser une somme de 45 milliards de francs CFA.

Cependant, elle a réussi à amasser un montant impressionnant de 49,5 milliards FCFA, ce qui équivaut à environ 75,4 millions d’euros. Ce résultat témoigne de la confiance renouvelée et croissante des investisseurs envers la signature souveraine du Burkina Faso, prouvant ainsi la solidité et l’attractivité économique du pays sur le marché régional.

Cette levée de fonds a éveillé un intérêt considérable parmi les investisseurs, démontré par un total de soumissions atteignant l’impressionnante somme de 68,71 milliards FCFA. Cela se traduit par un taux de couverture particulièrement élevé de 152,71%, illustrant l’enthousiasme suscité par cette émission. 

Néanmoins, malgré cet engouement, le Trésor public a décidé de limiter l’absorption finale à 49,5 milliards FCFA. Ce montant précis correspond à 72,03% des offres exprimées, ce qui reflète une stratégie prudente et mesurée dans la gestion des fonds pour maintenir un équilibre entre l’offre et les besoins financiers du Burkina Faso sur le marché financier de l’UMOA. Ce choix stratégique démontre la volonté des autorités burkinabè de gérer les ressources obtenues de manière optimale, tout en cultivant la confiance des partenaires financiers et investisseurs.

Cette sursouscription ne se contente pas de montrer l’appétit des investisseurs pour les titres burkinabè ; elle témoigne aussi de l’efficacité accrue du Burkina Faso à mobiliser des ressources sur les marchés régionaux, et cela en dépit d’un environnement économique globalement marqué par des défis sécuritaires ainsi que des limitations budgétaires importantes. Ce résultat illustre la confiance croissante des investisseurs dans la capacité du pays à honorer ses engagements financiers et à gérer judicieusement les fonds reçus.

L’opération financière a été habilement structurée autour d’un Bon assimilable du Trésor (BAT) d’une durée d’un an et de trois Obligations assimilables du Trésor (OAT) avec des maturités de 3, 5 et 7 ans, démontrant ainsi une stratégie de diversification des échéances pour mieux répondre aux différents besoins des investisseurs.

 Le BAT de 364 jours a attiré des soumissions totalisant 16,08 milliards FCFA, avec un rendement moyen pondéré (RMP) intéressant de 7,65%, ce qui indique un attrait certain pour des placements à court terme. En ce qui concerne l’OAT à 3 ans, celle-ci a suscité des demandes d’une valeur de 8,36 milliards avec un RMP de 8,76%, traduisant l’intérêt pour les durées intermédiaires. Elle est suivie par l’OAT à 5 ans qui a su capter l’attention avec 8,81 milliards de capitaux, offerts à un taux de 7,61%. 

Enfin, l’OAT à 7 ans s’est distinguée en concentrant le plus fort volume de soumissions, atteignant 16,24 milliards, avec un rendement moyen de 7,8%. Cet engagement sur le long terme montre une confiance notable dans la stabilité économique future du pays et dans sa capacité à garantir un retour sur investissement durable pour les participants du marché.

Les offres qui ont été retenues émanent de six pays appartenant à l’Union, témoignant ainsi d’une confiance notable et renforcée à l’échelle régionale. Cette diversification illustre l’engagement des pays membres à participer activement à ce processus financier. Cependant, il est intéressant de noter que le Burkina Faso, malgré la présence de plusieurs concurrents régionaux, a su s’imposer en tant que souscripteur principal. 

Notons que le pays s’est démarqué en atteignant un montant impressionnant de 30,81 milliards de FCFA, représentant ainsi une part prédominante de 62,24% du total de l’enveloppe allouée. Cette performance remarquable témoigne non seulement de sa capacité à mobiliser des ressources significatives, mais également de son influence croissante au sein de l’espace économique de l’Union.

Moussa KONÉ 

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