(CROISSANCE AFRIQUE)-!Au Ghana, une annonce majeure a été faite par le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), qui a décidé de procéder à un décaissement immédiat s’élevant à environ 385 millions de dollars, ce qui équivaut à 215,5 milliards FCFA. Cette somme considérable a pour objectif explicite de soutenir l’économie ghanéenne dans un contexte économique mondial incertain et parfois tumultueux.
Cette décision cruciale a été prise le 17 décembre, marquant ainsi une étape importante à l’issue de l’achèvement du cinquième examen de l’accord de Facilité élargie de crédit (FEC), un projet qui a été conclu avec Accra, la capitale du pays. Ce nouveau versement, qui représente une part significative des ressources financières mobilisées, porte le total à près de 2,8 milliards de dollars, ce qui illustre l’engagement et le soutien continus du FMI dans le cadre de cet accord de 3 milliards USD qui s’étale sur une période de 39 mois, un accord qui a été approuvé en mai 2023.
En outre, au-delà de l’impact immédiat et tangible de ce décaissement sur la stabilité économique du Ghana, cette décision envoie également un signal financier fort et rassurant tant aux marchés qu’aux partenaires techniques et financiers. Elle consacre les progrès jugés globalement satisfaisants réalisés par les autorités ghanéennes dans la mise en œuvre de politiques économiques et de réformes, bien que certaines d’entre elles aient rencontré des retards dus à la complexité des réformes structurelles à engager.
Ce soutien financier témoigne donc d’une appréciation des efforts déployés par le Ghana pour naviguer dans un environnement économique difficile et souligne la volonté du FMI d’accompagner le pays dans sa marche vers une résilience économique accrue . Selon les dernières analyses fournies par le Fonds Monétaire International (FMI), la trajectoire macroéconomique du Ghana a connu une amélioration significative et tangible qui mérite d’être soulignée.
En effet, la croissance économique, qui est projetée jusqu’en septembre 2025, a non seulement respecté les attentes, mais les a également largement dépassées, s’avérant être soutenue par une performance robuste des secteurs des services et de l’agriculture, des domaines clés pour le développement économique du pays. Un fait particulièrement notable dans ce contexte est le retour de l’inflation à un chiffre, un événement marquant en soi, qui n’était pas survenu depuis l’année 2021. En octobre 2025, le taux d’inflation a été mesuré à 8%, ce qui répond aux paramètres souhaités et se situe désormais confortablement à l’intérieur de la fourchette cible fixée par la Banque du Ghana, promesse de stabilité pour les consommateurs et les entreprises.
De plus, le secteur extérieur du Ghana montre également des signaux encourageants et positifs, témoignant d’une résilience économique croissante. La vigueur des exportations d’or et de cacao, représentant des produits fondamentaux de l’économie ghanéenne, a joué un rôle crucial dans l’amélioration de la balance des paiements, apportant un souffle nouveau à la trésorerie nationale. Cette dynamique est renforcée par une accumulation des réserves internationales qui a surpassé les objectifs préalablement établis dans le cadre du programme de partenariat avec le FMI.
Dans ce climat économique favorable, la monnaie nationale, le cedi, a connu une appréciation significative, et la trajectoire de la dette publique présente une amélioration marquée, ce qui a joué un rôle déterminant dans la restauration de la confiance et l’attrait des investisseurs vis-à-vis des opportunités d’affaires au Ghana. Sur le plan budgétaire, tous les critères de performance quantitatifs et objectifs indicatifs du cinquième examen ont été atteints avec succès, témoignant d’une gestion rigoureuse et efficace des finances publiques.
Le Ghana est en bonne voie pour dégager un excédent primaire de 1,5% du PIB d’ici la fin de l’année, conformément aux engagements pris avec le FMI, ce qui représente une étape cruciale dans l’amélioration de la santé économique du pays et dans la restauration de la confiance des investisseurs. Le budget 2026, qui a déjà été soumis au parlement pour examen et approbation, s’aligne sur le nouveau cadre de responsabilité budgétaire, tout en intégrant habilement les impératifs de développement durable et de sécurité, afin de répondre aux besoins croissants de la population ghanéenne.
Parallèlement à ces efforts, les autorités poursuivent activement la restructuration de la dette publique, afin de garantir la viabilité à long terme de l’économie nationale. Des accords bilatéraux d’allègement de la dette ont été conclus avec plusieurs membres du Comité officiel des créanciers, mettant en lumière les efforts concertés du gouvernement pour alléger la charge financière qu’implique cette dette.
De plus, des accords de principe ont été finalisés avec certains créanciers commerciaux extérieurs, ce qui ouvre de nouvelles perspectives pour une collaboration fructueuse. Les discussions se poursuivent avec les créanciers restants afin de garantir un traitement équitable, conforme aux paramètres du programme, et d’assurer ainsi une approche équilibrée et juste dans le processus de restructuration de la dette, dans l’intérêt de la croissance économique et du bien-être des citoyens.
Dans un contexte caractérisé par un reflux bienvenu des pressions inflationnistes, ainsi que par une appréciation récente et significative de la monnaie nationale, la Banque du Ghana a pris l’initiative d’engager un cycle d’assouplissement monétaire mesuré, témoignant ainsi de sa volonté de favoriser la croissance économique tout en maintenant une situation financière stable.
Le Fonds Monétaire International (FMI) souligne cependant que toute démarche de détente supplémentaire devra rester progressiste et être rigoureusement fondée sur des données économiques solides et fiables, garantissant ainsi que les décisions prises ne compromettent pas la santé économique à long terme du pays. En outre, la banque centrale, en étroite collaboration avec les services du Fonds, a mis en place un nouveau cadre structuré pour les opérations de change, visant à mieux intermédiatiser les flux de devises sur le marché, à limiter la volatilité excessive des marchés financiers et à continuer de renforcer les réserves internationales du pays, essentielles à sa souveraineté économique.
Bien que les avancées réalisées soient généralement saluées par la communauté financière, le FMI insiste avec fermeté sur la nécessité de maintenir le cap des réformes en cours pour assurer une trajectoire de croissance durable. Des mesures significatives ont été engagées pour préserver la stabilité financière à long terme, notamment à travers la restructuration et la recapitalisation des banques publiques afin d’assurer leur solidité, ainsi que la réduction progressive des prêts non performants qui pèsent sur la santé financière du secteur bancaire.
Néanmoins, malgré ces efforts louables, des vulnérabilités persistent dans le système économique, soulignant l’importance cruciale d’un renforcement continu de la gouvernance et des politiques économiques pour naviguer avec succès dans un environnement mondial incertain et en constante évolution.

