(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, la direction générale du trésor et de la comptabilité publique a réussi à mobiliser un montant considérable de 44 milliards de FCFA, se traduisant à environ 67 millions d’euros, sur le marché dynamique des titres publics de l’Union monétaire Ouest-Africaine (UMOA).
Cette opération financière stratégiquement conçue, initialement projetée pour l’obtention de 40 milliards de FCFA, s’est organisée autour d’une émission simultanée de Bons assimilables du Trésor (BAT) d’une durée de 364 jours et d’Obligations assimilables du Trésor (OAT) avec des maturités plus longues, s’étalant sur 3 et 5 ans, respectivement.
L’annonce de cette émission a conduit à un vif engouement et un intérêt marqué de la part des investisseurs, témoignant d’une confiance soutenue dans la gestion économique du Sénégal. La demande globale pour ces titres a atteint un niveau impressionnant de 69,68 milliards de FCFA, représentant un taux de couverture remarquable de 174,22 %. Ce taux de souscription élevé est une preuve évidente de la crédibilité et de la stabilité de la signature souveraine du Sénégal sur la scène régionale, et ce, malgré un environnement économique sous tension, caractérisé par des défis budgétaires importants et une tendance à la hausse des taux d’intérêt, tant au niveau régional qu’international.
Aussi, le Trésor sénégalais a réussi à lever une somme considérable de 44 milliards FCFA, ce montant étant associé à un taux d’absorption remarquable de 63,14%, ce qui témoigne d’une solide confiance des investisseurs dans les titres proposés. Dans le détail, nous observons que le bon à trésorerie de 364 jours a réussi à mobiliser la part la plus importante, soit 39,84 milliards FCFA, affichant un taux marginal notable de 6,8% et un rendement moyen pondéré légèrement supérieur de 7,18%, confirmant ainsi l’attractivité de cette catégorie de titres à court terme.
En parallèle, l’obligation assimilable au trésor à 3 ans a permis de lever une somme de 3,65 milliards FCFA, offrant un prix marginal de 9 635 FCFA et un rendement moyen pondéré de 7,62%, ce qui pourrait séduire les investisseurs à la recherche d’opportunités à moyen terme. Quant à l’obligation assimilable au trésor à 5 ans, elle a attiré des souscriptions à hauteur de 0,5 milliard FCFA, avec un prix marginal de 9 580 FCFA et un rendement moyen pondéré de 7,49%, intéressant ceux qui privilégient des placements à long terme.
Un fait notable à souligner est que la quasi-totalité des souscriptions ont été effectuées par des investisseurs résidents au Sénégal, représentant une somme impressionnante de 43,97 milliards FCFA, soit un pourcentage écrasant de 99,93% de l’enveloppe totale levée. Cette opération réussie se déroule dans un contexte où le Sénégal maintient une vigilance accrue quant à la gestion de sa dette et à la stabilisation de son cadre budgétaire, cherchant à garantir un équilibre financier à long terme.
Notons qu’elle confirme également l’intérêt continu et croissant des investisseurs pour les émissions souveraines sénégalaises, qui sont perçues comme des placements fiables, bien structurés, et hautement valorisés au sein de l’espace régional, renforçant ainsi la notoriété du pays sur les marchés financiers internationaux.
Daouda Bakary KONÉ
