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Le Mali annonce la découverte d’un nouveau gisement de lithium estimé à 21,31 millions de tonnes à Bougouni

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le gouvernement a annoncé une majeure découverte d’un gisement de lithium estimé à 21, 31 millions de tonnes, le mercredi 16 Avril 2025. Cette annonce constitue un tournant significatif pour l’industrie minière du pays.

 Sur le rapport du ministre des Mines, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret autorisant le transfert à la Société Les Mines de Lithium de Bougouni-S.A. du permis d’exploitation de grande mine de lithium, précédemment attribué à la Société Future Minerals-SARL, à Foulaboula, dans le Cercle de Bougouni, Région de Bougouni. 

Ce transfert est le résultat d’un processus rigoureux de recherche et d’exploration, qui a mis en lumière le potentiel immense de la région en matière de ressources lithium, un minéral clé dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques et autres technologies durables.

« Un permis de recherche pour le lithium et les substances minérales du groupe 2 a été attribué à la Société Future Minerals-SARL à Foulaboula. Les travaux de recherche, menés par la Société sur le périmètre de Foulaboula, ont permis de découvrir un gisement de lithium avec des réserves estimées à 21,31 millions de tonnes à une teneur de 1,11% d’oxyde de lithium, exploitable par la méthode conventionnelle à ciel ouvert sur une durée de 10 ans, » a déclaré le communiqué du conseil des ministres tenu le 16 Avril 2025.

 Cette découverte ne se limite pas à des chiffres impressionnants, mais évoque également le potentiel de développement économique pour la région et le pays. Le gouvernement prévoit que cette exploitation minière pourrait créer des milliers d’emplois, stimuler l’économie locale et améliorer les infrastructures environnantes.

Suite à cette découverte, un permis d’exploitation de grande mine de lithium a été attribué à la Société Future Minerals-SARL, par le Décret n°2021-0774/PM-RM du 05 novembre 2021. Le gouvernement explique qu’en application des dispositions du Code minier, la Société Future Minerals-SARL a créé la Société d’exploitation anonyme de droit malien dénommée « Les Mines de Lithium de Bougouni-S.A. ».

 Ce changement de propriétaire n’est pas simplement une formalité bureaucratique ; il reflète une stratégie plus large pour attirer des investissements étrangers tout en s’assurant que les bénéfices de l’exploitation minière profitent avant tout aux Maliens.

 Notons que le projet de décret, récemment adopté, autorise le transfert au profit de la Société Les Mines de Lithium de Bougouni-S.A. du permis d’exploitation de grande mine de lithium attribué à la Société Future Minerals-SARL, marquant ainsi un nouveau chapitre dans l’exploitation des ressources naturelles du Mali. 

Pour rappel, ce développement pourrait également repositionner le pays sur la carte mondiale des exportateurs de minéraux stratégiques, en réponse à la demande croissante pour des matériaux nécessaires à la transition énergétique et à la lutte contre le changement climatique.

 Daouda Bakary KONÉ 

Niger: la BCEAO annonce la levée des mesures temporaires relatives au traitement comptable et prudentiel des expositions sur les titres publics

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Par l’Avis N°002-01-2024 du 22 janvier 2024, la Banque Centrale avait accordé aux établissements de crédit une dérogation temporaire aux dispositions réglementaires en vigueur, en les autorisant à garder dans leurs portefeuilles, comme des créances saines, les titres de l’Etat du Niger. 

Cette mesure particulière visait à maintenir la stabilité financière en évitant d’impacter négativement la situation financière des établissements de crédit. 

Toutefois, avec la normalisation des interventions de l’Etat du Niger sur le marché financier régional, le maintien de cette mesure temporaire exceptionnelle ne se justifie plus. 

Aussi la Banque Centrale a-t-elle décidé de lever cette dérogation par l’Avis n°005-04-2025 du 3 avril 2025.

Par conséquent, les titres émis par l’Etat du Niger bénéficient à nouveau du même traitement comptable et prudentiel que ceux de tous les autres Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA).

UEMOA: Hausse de 8% à 51 810 milliards de FCFA de la masse monétaire Avril 2025

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(CROISSANCE AFRIQUE)-En 2024, la masse monétaire a franchi les 51 800 milliards FCFA, enregistrant une hausse de 8%, d’après les chiffres définitifs publiés par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) le 14 avril. Plus précisément, elle a atteint 51 810 milliards FCFA, soit près de 79 milliards d’euros, marquant une augmentation de 8,41% par rapport à 2023.

Mais que signifie réellement cette augmentation ? Quels en sont les moteurs, et comment ce chiffre reflète-t-il la vitalité économique, ainsi que les défis auxquels la région fait face ? Pour mieux comprendre, il est essentiel d’examiner ce qu’est la masse monétaire, un indicateur clé de l’activité économique.

La masse monétaire représente l’ensemble des moyens de paiement en circulation dans une économie, incluant principalement l’argent liquide (billets et pièces) et les dépôts bancaires, qui regroupent les sommes disponibles sur les comptes courants et d’épargne. Elle sert de thermomètre pour mesurer le dynamisme économique, car elle indique la quantité de liquidités en circulation parmi les ménages, les entreprises et les administrations.

En 2024, la circulation fiduciaire dans l’UEMOA a explosé de 17,2%, atteignant 12 509 milliards FCFA, ce qui témoigne d’une augmentation des transactions en espèces. Les dépôts bancaires, quant à eux, ont connu une hausse de 5,88%, atteignant 39 301 milliards FCFA, ce qui démontre une confiance persistante dans le système bancaire et un recours croissant aux services financiers formels.

Un autre facteur déterminant de cette évolution est la hausse significative des actifs extérieurs nets, qui représentent la différence entre les avoirs des institutions de l’UEMOA à l’étranger et leurs engagements envers le reste du monde. Ces actifs ont augmenté de plus de 320% en un an, s’élevant à 4 834 milliards FCFA, par rapport à 1 149 milliards FCFA en 2023. Cette forte dynamique s’explique principalement par le succès des levées de fonds réalisées par les États membres sur les marchés financiers internationaux. Par exemple, la Côte d’Ivoire a levé 2,8 milliards de dollars en eurobonds, tandis que le Bénin a mobilisé 750 millions de dollars. Ces opérations ont injecté des devises étrangères considérables dans l’économie régionale, renforçant ainsi la position extérieure nette de l’Union.

En outre, une autre composante clé de l’augmentation de la masse monétaire est la hausse des créances intérieures, qui correspondent aux prêts accordés par les banques aux États et au secteur privé. Ces créances ont progressé de 6,46% en 2024, atteignant 61 821 milliards FCFA. Plus spécifiquement, les créances sur les administrations publiques ont augmenté de 10,51%, illustrant une demande croissante de financement de la part des États pour combler leurs besoins budgétaires. Les crédits à l’économie ont, quant à eux, crû de manière plus modérée (+3,66%), signalant un soutien continu au secteur privé, dans un contexte où le crédit reste sélectif.

Bien que cette croissance de la masse monétaire indique un certain dynamisme économique, elle appelle à une vigilance constante. Une ample liquidité dans le système peut provoquer des tensions inflationnistes, particulièrement dans un environnement caractérisé par l’instabilité des prix des denrées alimentaires, des carburants et des matières premières. 

Notons que  la BCEAO devra s’efforcer de trouver un équilibre subtil entre la stimulation de l’économie à travers la liquidité et le maintien de la stabilité des prix, en ajustant les leviers de la politique monétaire tels que les taux directeurs et les réserves obligatoires.

 Daouda Bakary KONÉ 

Le Sénégal annonce 130 milliards de FCFA pour le secteur Agricole (2025-2026)

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, le budget de la campagne agricole pour 2025-2026 a été établi à 130 milliards FCFA, marquant une augmentation de 10 milliards FCFA par rapport à l’année précédente.

 Cette annonce a été faite par le Premier ministre Ousmane Sonko lors du Conseil interministériel dédié à la campagne agricole. Depuis 2020, le budget alloué à l’agriculture connaît une tendance à la hausse, passant de 40 milliards FCFA en 2021 à 100 milliards FCFA en 2023, puis à 120 milliards FCFA en 2024.

L’objectif principal de ce budget est de soutenir les producteurs, d’améliorer l’accès aux intrants, et de renforcer les infrastructures, tout en accélérant l’ambition de souveraineté alimentaire. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une stratégie quinquennale lancée en 2023, avec un coût global estimé à 5 000 milliards FCFA. L’agriculture a été identifiée comme l’une des filières prioritaires dans l’Agenda 2050.

Pour accompagner cette augmentation budgétaire, plusieurs mesures sont mises en place, telles que le règlement rapide des arriérés de plus de 100 milliards FCFA dus aux opérateurs, une certification renforcée des semences, ainsi que le lancement du programme « Allo Tracteur » pour faciliter l’accès au matériel agricole. En outre, un dispositif innovant d’animation rurale sera mis en œuvre, impliquant 1 000 jeunes volontaires.

Notons qu’un soutien accru sera apporté aux coopératives agricoles communautaires, et les banques et institutions de microfinance joueront un rôle clé pour assurer un financement fluide du secteur.

Parallèlement, des efforts seront déployés pour structurer les filières prioritaires telles que le maïs, le riz, l’horticulture, la banane et l’anacarde, avec des mesures ciblées allant de la transformation locale à la gestion intelligente des excédents.

 Korotoumou Sylla 

Au Mali,  l’entreprise chinoise COVEC obtient un contrat 2,76 millions de dollars pour réhabiliter le Pont Kassaro

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, COVEC,  une filiale de China Railway Group Limited (CREC), a récemment signé un protocole d’accord avec l’État malien pour la réhabilitation du pont ferroviaire de Kassaro, un projet ambitieux évalué à 1,6 milliard FCFA (2,76 millions de dollars). 

Cette initiative est d’une importance cruciale, non seulement pour relancer le trafic ferroviaire, mais également pour revitaliser l’économie locale, affectée depuis l’interruption des opérations ferroviaires à la fin août 2024, dues à des pluies torrentielles qui ont causé des dommages majeurs aux infrastructures.

 Le pont de Kassaro, situé dans la région de Kita au Sud-Ouest du pays, était autrefois un élément clé de la ligne ferroviaire Dakar-Bamako, reliant ainsi ces deux pôles économiques importants. Sa détérioration met en lumière la fragilité du réseau ferroviaire national, qui a longtemps été négligé au profit d’autres priorités.

La ministre des Transports et des Infrastructures, qui représentait la partie malienne, a scellé cet accord à Bamako avec le directeur général de COVEC Mali dans une atmosphère empreinte d’espoir et de détermination. Les deux parties ont reconnu l’importance de ce projet pour améliorer la connectivité régionale et encourager le commerce. Les travaux sont prévus pour commencer rapidement et devraient durer environ quatre mois, période durant laquelle les équipes de COVEC mettront en œuvre des techniques avancées et des pratiques durables dans le but de garantir une restauration complète du pont.

Une fois complété, le projet permettra la reprise des liaisons ferroviaires entre Bamako et Kayes, facilitant non seulement le transport de marchandises mais aussi le mouvement des personnes, ce qui est vital pour la région. Selon une note publiée par le gouvernement le 15 avril, cette réhabilitation s’inscrit dans le cadre d’une plus large stratégie de développement des infrastructures, visant à moderniser le pays et à attirer davantage d’investissements étrangers.

En conséquence, la réhabilitation du pont de Kassaro pourrait également servir de modèle pour des projets futurs, soulignant le potentiel de coopération entre le Mali et des entreprises internationales pour améliorer les infrastructures essentielles du pays.

 Moussa KONÉ 

TRIBUNE – LA MAIN JUSTE : POUR UN RÉÉQUILIBRAGE PROVIDENTIEL DE L’ÉCONOMIE MONDIALE

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Par Magaye GAYE

Depuis cinq ans, l’économie mondiale semble secouée par une série d’événements extrêmes. Crise sanitaire, tensions géopolitiques, instabilité financière, guerre commerciale… Ce que beaucoup analysent comme des accidents successifs ou des ajustements classiques du capitalisme cache en réalité, selon moi, une dynamique bien plus profonde : celle d’un rééquilibrage voulu, nécessaire et – osons le dire – providentiel.

La pandémie de Covid-19 a mis à nu notre vulnérabilité structurelle. Elle a révélé notre dépendance excessive envers quelques pôles de production, notamment en Asie. Plus encore, elle a illustré la fragilité d’un modèle mondialisé fondé sur la vitesse et le volume, mais oublieux de la résilience.

La guerre en Ukraine a bouleversé les équilibres énergétiques et agricoles, tout en soulignant la légèreté de nombreuses économies face aux chocs extérieurs. Beaucoup ont découvert qu’ils avaient négligé leur souveraineté stratégique.

Enfin, le retour de Donald Trump, avec sa guerre commerciale et son rejet des accords multilatéraux, a souligné à quel point le monde restait dépendant des États-Unis, non seulement économiquement, mais aussi politiquement.

Face à cela, le monde cherche aujourd’hui à se redresser. Il amorce un rééquilibrage économique fondé sur :

1 une diversification des échanges ;

2 une coopération régionale accrue ;

3 une remise en cause de la toute-puissance du dollar ;

4 et un questionnement sur l’efficacité des institutions multilatérales comme l’OMC le FMI ou la Banque mondiale.

Mais plus profondément, je suis convaincu que ce rééquilibrage n’est pas le fruit du hasard. Adam Smith parlait de « main invisible ». Moi, je parle aujourd’hui de « Main Juste ». Une volonté supérieure qui intervient quand la balance penche trop d’un côté. Quand l’accumulation, l’égoïsme ou l’indifférence deviennent la norme, cette Main Juste vient rétablir l’équilibre. Elle ne détruit pas : elle purifie. Elle ne punit pas : elle avertit.

Je reste convaincu, suite à nos multiples analyses, que nous vivons, depuis 2019, un cycle de dépression de sept ans. Il pourrait durer jusqu’en 2026. Mais cette traversée du désert est aussi une opportunité historique pour repenser nos priorités économiques, sociales et morales. Une relance mondiale pourrait s’enclencher en 2027, à condition que les politiques économiques s’alignent sur des valeurs de justice, de solidarité et de responsabilité.

La vraie modernité économique ne sera pas uniquement technique. Elle devra être aussi éthique et spirituelle. Car le rééquilibrage qui vient ne répond pas à une logique de marché. Il répond à une logique de sens.

Mali: les analyses de Aly Kola Daou sur les enjeux de la géopolitique et de la géostratégie

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Dire que le Mali n’est pas un enjeu géostratégique équivaudrait à une méconnaissance de la réalité de ce pays. Tenez vous bien:

Le Mali dispose, pour son développement et le bien-être de sa population, d’un certain nombre d’atouts ou potentialités dont il devrait tirer plus avantage, qu’il s’agisse de ressources humaines, agricoles, hydrauliques, minérales, énergétiques, de sa position géographique stratégique, de sa culture ou des opportunités qu’offre l’économie numérique.

  1. Les potentialités agricoles du Mali englobent, entre autres, (i) la diversité agro-écologique, (ii) le potentiel de terres agricoles de 43,7 millions d’hectares utilisables dont 4,5% cultivés, 2,2 millions ha aménageables pour 23,5% aménagés, d’abondantes ressources animales avec 13 millions de têtes de bovins, 52 millions d’ovins-caprins, 1 million de dromadaires, 57 millions de sujets de volaille, (iii) d’importantes ressources en eaux, 70 milliards de m3 d’eaux, 2720 milliards de m³ de ressources en eaux souterraines avec un taux de reconstitution estimé à 66 milliards de m³/an, 5500 sites aquacoles aménageables sur 895 000 ha dont 620 500 ha de bas-fond, (iv) le potentiel de production de poisson est d’environ 200 000 tonnes par an, avec 110 366 tonnes de poisson en 2022 et (v) le potentiel forestier de 100 millions ha dont 17% sont aujourd’hui productifs avec 7 millions de tonnes par an de potentiel de régénération naturelle.
  2. Les ressources en eaux de surface du Mali comprennent (i) les pluies avec, une forte variation interannuelle et une mauvaise répartition spatiale, pour 415 milliards de m3 d’eaux par an, (ii) les ressources en eaux de surface, fortes des 300 000 km² du bassin fluvial du Niger, des 155 000 km² du bassin du Sénégal et des 15 392 km² du bassin de la Volta représenté par le Sourou. A ce potentiel de ressources pérennes, il faut ajouter 15 milliards de m3 de ressources en eaux de surface non pérennes constituées de sites naturels capables avec ou sans aménagement de recueillir des ruissellements et de les conserver pendant un certain temps. Les ressources en eaux souterraines sont estimées à 2 700 milliards de m3 de réserves statiques avec un taux annuel de renouvellement évalué à 66 milliards de m3.
  3. En matière de ressources minières, le sous-sol regorge d’une importante réserve de pierres précieuses et de matières fossiles, réparties quasiment sur toute l’étendue du territoire national. Ce sont principalement (i) l’or, plus de 50% de tous les indices répertoriés, surtout des placers dans les formations du Birrimien, (ii) des kimberlites et diamants sur environ 10 000 km². Plusieurs diamants de qualité joaillière y ont été découverts, (iii) le cuivre et le nickel, au potentiel mal connu, (iv) le fer, dans la zone linéaire de Falémé sur plus de 60 km, dans le bassin du Bafing-Bakoye pour 500 millions de tonnes de potentiel, (v) la bauxite sur une bande d’une centaine de kilomètres de largeur depuis la frontière guinéenne jusqu’à une centaine de kilomètres à l’est du fleuve Niger, avec des réserves estimées à 138 millions de tonnes, (vi) du manganèse, dans le Gourma oriental , (vii) le phosphate dont le gisement de Tamaguilelt dans la partie nord et à l’ouest de l’Adrar des Iforas, (viii) le calcaire pour la fabrication de ciment, environ 40 millions de tonnes de potentiel, (ix) le sel gemme, 53 millions de tonnes de réserves, etc. Le potentiel pétrolier et gazier du Mali reste peu connu, les bassins sédimentaires étant jusqu’ici peu explorés, (x) le lithium avec un potentiel de 130 millions de 1,11 à 1,45%Li2O pour les gisements de Galamina et Foulaboula, plaçant le Mali dans le top dix des pays détenteurs de réserves de lithium au monde et (xi) l’uranium avec une réserve de 5000 tonnes de U3O6 et 200 tonnes de U3O2 à 0,085 % à l’Adrar des Iforas et à Faléa.
  4. Le potentiel énergétique des différents aménagements hydro-électriques réalisés et à réaliser concerne de nombreux sites, notamment ceux de Sélingué, Manantali, Taoussa, Labbézanga, Guîna et Félou, avec d’importantes possibilités d’hydroélectricité dont 5600 MW sur les fleuves Niger et Sénégal avec seulement 30% exploités. Le Mali est situé dans une région à fort potentiel solaire et se présente comme un pays particulièrement propice au développement de technologies solaires. Le rayonnement solaire moyen est estimé entre 5 à 7 kWh/m²/jour avec une durée d’ensoleillement journalière de 7 à 10 heures laissant présager un fort potentiel de production à partir du solaire photovoltaïque.

En effet, la paix et la cohésion sociale devront être assurées en vue d’une exploitation accrue de ces ressources et pour le bien être des populations.

Soyons assez intelligents pour éviter toute division.

AKD

Mali: les autorités ordonnent la fermeture du Bureau de Barrick Gold à Bamako 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la tension monte entre Bamako et Barrick Gold, le géant canadien de l’or. Après la saisie de trois tonnes d’or sur le site de Loulo-Gounkoto et l’émission d’un mandat d’arrêt contre le PDG Mark Bristow, les autorités maliennes ont maintenant ordonné la fermeture du bureau de la société à Bamako, en raison d’un prétendu non-paiement d’impôts.

Cette information, qui a été confirmée par plusieurs sources proches de la compagnie minière  à Croissance Afrique et relayée par plusieurs médias, marque une escalade significative dans le différend fiscal et juridique entre le Mali et l’une des plus grandes entreprises minières mondiales. Bien que Barrick Gold conteste les accusations, la société n’a pas encore réagi à cette dernière décision, continuant de nier toute irrégularité.

Ce conflit prolongé découle d’une divergence persistante sur le partage des revenus miniers et le respect des obligations fiscales. Bamako exige le paiement de près de 305 milliards FCFA (environ 500 millions USD) au titre d’arriérés fiscaux, une somme que Barrick Gold considère comme injustifiée. Bien qu’un premier versement de 85 millions USD ait été effectué en 2024 dans le cadre d’un accord, les autorités maliennes ont rapidement signalé son non-respect.

Dans un pays où l’or représente une part cruciale de l’économie, soit un quart du budget de l’État et 75 % des recettes d’exportation, la junte multiplie les efforts pour maximiser les retombées locales de l’industrie extractive. L’adoption d’un nouveau code minier en 2023, plus exigeant en matière de transparence et de participation de l’État, s’inscrit dans cette dynamique.

Cependant, cette fermeté, considérée par certains comme un acte de souveraineté économique, présente des risques. Elle soulève des préoccupations quant à la stabilité réglementaire du pays, alors que plus de 8 000 emplois dépendent des activités de Barrick Gold. 

Notons que les observateurs estiment qu’un juste équilibre doit être trouvé entre la protection des intérêts nationaux et la nécessité de maintenir la confiance des investisseurs étrangers.

 MARIAM KONE 

Au Nigéria, Afreximbank inaugure un centre commercial pour 69 milliards de FCFA, une première du genre 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Le 10 avril a marqué le début d’une nouvelle ère pour le commerce en Afrique avec l’inauguration officielle, par Afreximbank, de son tout premier Centre africain du commerce (AATC) à Abuja, la capitale politique du Nigéria.

 Ce projet emblématique, dont le coût s’élève à 120 millions de dollars (69 milliards FCFA), représente bien plus qu’un simple bâtiment; il incarne une Afrique en mouvement, aspirant à une intégration économique plus profonde et à une prospérité partagée.

Conçu comme un moteur du commerce intra-africain et des investissements, le centre AATC d’Abuja est une plateforme stratégique destinée à façonner l’avenir économique du continent. Ce centre, le premier d’une série prévue à travers l’Afrique et les Caraïbes, jouera un rôle clé dans la promotion d’une intégration régionale et continentale renforcée. Le complexe se compose de deux tours interconnectées de neuf étages. 

La première abrite des bureaux de premier plan, un centre d’exposition et de commerce, un espace de conférences, un incubateur pour technologies et PME, une passerelle commerciale numérique, ainsi qu’un centre d’information commerciale. La tour adjacente est consacrée à un hôtel d’affaires de 148 chambres, avec des salles de séminaire et de réunion, un centre de bien-être, un restaurant et d’autres installations complémentaires.

Ces équipements ont été spécifiquement conçus pour fournir un écosystème intégré aux activités commerciales, répondant aux nombreux besoins des entreprises africaines. En outre, le centre comprendra des bureaux pour des institutions financières et des organismes politiques locaux et internationaux, assurant ainsi un soutien complet aux initiatives commerciales. En plus d’Abuja, des centres sont également prévus à Kampala, Harare, Le Caire, Yaoundé, Tunis et Kigali, formant ainsi un réseau de sept structures à travers le continent. Le projet s’étendra également en dehors de l’Afrique avec un centre en construction à Bridgetown, à la Barbade.

Benedict Oramah, le président du conseil d’administration d’Afreximbank, a décrit l’AATC comme étant « un phare du commerce africain, destiné à connecter les économies du continent et au-delà, notamment avec les Caraïbes ». George Akume, secrétaire du gouvernement nigérian, a ajouté que ce « Centre Africain du Commerce est une initiative phare qui démontre notre engagement à promouvoir le commerce intra-africain, à favoriser l’intégration économique et à exploiter le potentiel immense de notre continent.

Notons que vette inauguration matérialise une vision ambitieuse pour l’avenir économique de l’Afrique. Le centre jouera un rôle crucial dans la facilitation des échanges, le renforcement des capacités et la promotion des investissements, qui sont des piliers essentiels à la transformation économique de l’Afrique ».

 Korotoumou Sylla 

Togo: le Trésor public encaisse 22 milliards de FCFA sur le marché financier de l’Umoa 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Togo, la direction générale du trésor et de la comptabilité Publique a réussi à lever 22 milliards FCFA en bons du trésor sur le marché financier de l’UMOA le vendredi 11 avril 2025, dans le but de financer son budget. Cette opération a été réalisée par le biais d’une adjudication simultanée de bons assimilables du trésor (BAT), d’une durée de 182 et 364 jours.

L’émetteur avait prévu un montant de 20 milliards de FCFA pour cette adjudication, mais les soumissions reçues ont atteint 71,466 milliards de FCFA, ce qui représente un taux de couverture de 357,33% par rapport au montant proposé. Au total, 22 milliards FCFA en soumissions ont été acceptées, tandis que 49,466 milliards FCFA ont été rejetés, entraînant un taux d’absorption de 30,78%. 

Les investisseurs retenus bénéficieront d’un rendement moyen pondéré de 6,68% pour les bons de 182 jours et de 7,33% pour ceux de 364 jours. Le remboursement des bons sera effectué le premier jour ouvré après leur échéance, fixée au 12 octobre 2025 pour la maturité de 182 jours et au 12 avril 2026 pour celle de 364 jours. Les intérêts seront payés d’avance, précomptés sur la valeur nominale des bons.

Cette opération, bien accueillie par les investisseurs, témoigne de la confiance croissante dans la stratégie économique du Togo, qui cherche à stabiliser et à dynamiser son environnement financier. La forte demande observée lors de cette adjudication souligne non seulement l’appétit des investisseurs pour des instruments de dette à court terme, mais également l’intérêt général pour le développement économique durable du pays. 

Au delà de simplement financer son budget, Le Togo utilise ces fonds pour soutenir des projets d’infrastructure et des initiatives de croissance qui visent à améliorer le niveau de vie de sa population et à favoriser l’inclusion économique. 

Notons que les bons du trésor deviennent ainsi un outil crucial pour la réalisation d’objectifs stratégiques, tout en renforçant la coopération financière au sein de l’UMOA, un ensemble régional que les pays membres cherchent à consolider pour faire face ensemble aux défis économiques contemporains.

 Moussa KONÉ