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En RDC, les USA investissent 38 millions USD dans le projet «Elimu ni jibu ya USAID»

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Immage d'illustration. Au terme du concours les deux établissements scolaires ont bénéficié de fournitures scolaires constituées entre autres de paquets de cahiers et de bics, boîtes de craies, lattes et des règles

Par croissanceafrique

Les États-Unis ont injecté 38 millions USD dans le projet «Elimu ni jibu ya USAID» (qui signifie ‘‘l’éducation est la réponse de l’USAID’’ en français), lancé par leur ambassadeur en République Démocratique du Congo, Mike Hammer, mercredi 14 avril à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu.

« D’une durée de 5 ans, ce projet qui s’inscrit dans le cadre d’un contrat  « cooperative agreement », vise à améliorer le bien-être des populations affectées par des conflits et des crises à travers un accroissement de l’accès aux services d’éducation inclusive de qualité et sensible au genre, au renforcement de la résilience des personnes et des communautés par l’éducation et l’amélioration de la collaboration entre les acteurs de l’éducation« , rapporte Financialafrik

En second lieu, le projet  «Elimu ni jibu ya USAID» intègre, sur le plan technique, l’approche des analyses des risques de conflit et d’éducation afin de proposer des paquets d’intervention garantissant une formation de base adaptée aux contextes d’urgence des enseignants. Il donne, par ailleurs, un accès aux enfants et aux jeunes filles et garçons à des possibilités d’apprentissage de base dans des environnements sûrs et prévisibles.

Le Burkina Faso lève 49,500 millions d’euros sur le marché Financier de l’UMOA

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En vue d’assurer la couverture des besoins de financement du budget de l’Etat, l’Etat du Burkina Faso a encaissé le 14 avril 2021 sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) un montant de 33 milliards de FCFA (49,500 millions d’euros) au terme de son émission  de bons assimilables du trésor (BAT) de maturité 364 jours, a annoncé l’agence UMOA-Titre basée à Dakar.

« Sur un montant global mis en adjudication de 30 milliards de FCFA, l’émetteur s’est retrouvé avec 116,075 milliards de FCFA  de soumissions globales provenant des investisseurs, soit un taux de couverture du montant mis en adjudication de 386,82%. Après adjudication, l’émetteur  a retenu 33 milliards de FCFA et rejeté les 83,075 milliards de FCFA restants, soit un taux d’absorption de 28,43% », rapporte Financialafrik.

Pour le deuxième trimestre 2021, les intentions d’émissions de titres publics exprimées par les autorités gouvernementales  Burkinabés se chiffrent à un montant total de 380 milliards de FCFA contre 150 milliards de FCFA pour le premier trimestre 2021, soit une augmentation de 230 milliards.

Notons que le rendement moyen pondéré s’est établi à 4,18% tandis que le taux moyen pondéré et le taux marginal se situent respectivement à 4,00% et 4,09%. Le remboursement des bons émis par l’Etat burkinabé interviendra le premier jour ouvré suivant la date d’échéance fixée au 13 avril 2022. Par contre, les intérêts sont payables d’avance et précomptés sur la valeur nominale des bons qui est d’un million de FCFA.

Zangouna Koné

Mali : le gouvernement dévoile le chronogramme des élections

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Au Mali, les dates des élections générales sont désormais connues. L’information a été donnée ce jeudi 15 avril par le gouvernement de Transition à la tête du pays depuis octobre 2020, à la suite du coup d’Etat ayant conduit à la démission de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta.

Il s’agit d’une élection couplée du président de la République et des députés à l’Assemblée nationale qui aura lieu le 27 février 2022. Les seconds tours, le cas échéant, sont prévus respectivement les 13 et 20 mars 2022.

Ces dates, selon le Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale, s’inscrivent dans le cadre du respect strict de la durée de la transition. « La totalité de ces élections coûtera à l’Etat malien 96 milliards de F CFA. Il est proposé de tenir ces scrutins concomitamment afin d’éviter de convoquer les électeurs de façon répétitive, source d’épuisement et par conséquent, de baisse du taux de participation  », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, il est prévu la tenue d’un scrutin référendaire le 31 octobre 2021. Une date qui, selon le gouvernement, tiendra compte du temps nécessaire aux consultations, à l’élaboration du projet de Constitution, à son examen au conseil des ministres et à son adoption par le Conseil national de la transition (CNT). De même, Bamako annonce également à la date du 26 décembre 2021, les élections des conseillers des collectivités (communes, cercles et régions).

Daouda Bakary koné

Le lancement du « China tour » est prévu pour le 16 Avril 2021!

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Le ChinaTour sera lancé le 16 avril par le GYLD, le « Global young leaders dialogue » (dialogue des jeunes dirigeants du monde) ! Le but de la tournée est d’initier un échange culturel entre les jeunes de différents pays. Première destination: la province du Guizhou!

Pour Huawei, une économie numérique bénéfique passera par le renforcement des infrastructures et la formation des jeunes

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Ce mercredi 14 avril, Huawei Northern Africa a réuni journalistes et spécialistes du numérique pour une conférence de presse portant sur l’économie digitale en Afrique.

Cette conférence de presse s’inscrit dans le cadre du HAS Global Analyst Summit du groupe Huawei, destiné aux analystes mondiaux. Adnane Ben Halima, Vice-président en charge des relations publiques de la région Méditerranée de Huawei Northern Africa, a rappelé les cinq orientations stratégiques de Huawei pour l’avenir :

–       Optimiser son portefeuille pour renforcer sa résilience, en renforçant l’expertise logicielle et en investissant dans les composants pour véhicules intelligents.

–       Valoriser la 5G et développer la 5.5G en partenariat avec toutes les parties prenantes du secteur.

–       Fournir une expérience transparente, intelligente et centrée sur l’utilisateur dans tous les scénarios d’utilisation.

–       Réduire la consommation d’énergie dans un monde à faible émission de carbone.

–       Relever les défis liés à la continuité de l’approvisionnement.

M. Ben Halima a rappelé que l’économie numérique est un secteur en pleine expansion en Afrique, notamment depuis la pandémie de Covid-19. L’Afrique devrait compter 600 millions d’abonnés mobile en 2025, et le continent est couvert à 79% par la 3G quand la 4G se répand rapidement. Le trafic internet a fortement augmenté pendant la pandémie, dû au commerce en ligne, aux plateformes d’éducation numérique, et au télétravail. Des infrastructures solides comme celles de Huawei sont indispensables pour absorber cette intensification des besoins en bande passante. L’entreprise s’enorgueillit de plus de vingt ans de présence sur le continent, qui lui ont permis de construire un immense réseau.

« Tous les secteurs économiques bénéficient de la révolution numérique. C’est pour cela qu’il faut former les jeunes aux enjeux des TIC pour les intégrer à l’Afrique connectée de demain », souligne Adnane Ben Halima, Vice-président en charge des relations publiques de la région Méditerranée de Huawei Northern Africa.

Huawei développe des technologies numériques qui répondent aux besoins locaux. Alors que les PME représentent 99% des entreprises et 60% des emplois, l’entreprise s’engage dans le secteur éducatif pour que les jeunes apportent leur expertise pour la transformation numérique. Tous les secteurs de l’économie sont amenés à se transformer grâce au digital. Le commerce en ligne, l’agritech, la e-santé, et l’administration dématérialisée sont déjà des réalités en Afrique. Huawei offre des solutions pour les entreprises et les gouvernements pour accélérer leur transition digitale, comme le projet e-Burkina développé depuis 2016 qui offre un guichet virtuel unique pour les démarches administratives. Toutes ces innovations permettent aux pays leaders du numérique de faire valoir une grande attractivité qui capte l’attention des investisseurs, et contribue alors à l’économie.

Pour accélérer cette transformation digitale de l’Afrique, Huawei investit massivement dans l’éducation des jeunes. Le programme ICT Academy est déployé dans plus de 400 universités et collèges des TIC, dans 17 pays africains. 50.000 talents ont d’ores et déjà été formés aux enjeux du numérique, et 20.000 ont reçu des certifications techniques Huawei, justifiant de leur employabilité. Le projet TECH4ALL s’articule autour de trois axes majeurs : l’inclusion numérique, l’accès aux NTIC, et le progrès économique couplé au développement durable.

Le groupe, présent sur le continent depuis plus de 20 ans, investit continuellement dans la formation des jeunes, dans le désenclavement des zones rurales, dans la souveraineté numérique et dans les énergies vertes. Ces initiatives s’inscrivent dans la philosophie de Huawei, « en Afrique, pour l’Afrique ».

Huawei optimise son portefeuille d’activités pour renforcer sa résilience dans un contexte difficile

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Huawei a tenu ce lundi 12 avril son 18e Sommet Mondial des Analystes (Huawei Global Analyst Summit) à Shenzhen. Plus de 400 invités, parmi lesquels des analystes industriels et financiers, des leaders d’opinion et des représentants des médias, ont participé à l’événement sur place, tandis que des analystes et des représentants des médias du monde entier y ont assisté en ligne.

Eric Xu, Président tournant de Huawei, a présenté les performances commerciales de l’entreprise en 2020 ainsi que cinq initiatives stratégiques pour l’avenir. Selon M. Xu, Huawei se fixe les objectifs ci-après.

Ÿ   Optimiser son portefeuille pour renforcer la résilience de l’entreprise. Dans le cadre de ces efforts, Huawei renforcera ses capacités logicielles et investira davantage dans des activités moins dépendantes des techniques de traitement avancées, ainsi que dans des composants pour véhicules intelligents.

Ÿ   Maximiser la valeur de la 5G et définir la 5.5G avec les autres acteurs du secteur pour faire évoluer les communications mobiles.

Ÿ   Fournir une expérience transparente, centrée sur l’utilisateur et intelligente dans tous les scénarios d’utilisation.

Ÿ   Innover pour réduire la consommation d’énergie dans un monde à faible émission de carbone.

Ÿ   Relever les défis liés à la continuité de l’approvisionnement.

« Il est essentiel de rétablir la confiance et de restaurer la collaboration au sein de la chaîne d’approvisionnement mondiale des semi-conducteurs pour remettre l’industrie sur les rails », a souligné Eric Xu.

Alors que la pandémie de Covid-19 et l’incertitude géopolitique s’ajoutent à la complexité du monde, Huawei choisit d’innover pour accompagner la transformation numérique et connecter intelligemment la société. William Xu, Directeur du conseil d’administration et Président de l’Institut de recherche stratégique de Huawei, a évoqué les défis du bien-être social pour la prochaine décennie, notamment le vieillissement des populations et l’augmentation de la consommation énergétique. Huawei oriente également ses recherches sur la 5.5G, la fibre optique nanométrique, l’optimisation des réseaux, la puissance de calcul, l’IA, le stockage de données, l’e-santé, et les économies d’énergie.

William Xu a également déclaré : « Au cours de la décennie à venir, nous pouvons nous attendre à voir de grandes améliorations dans la société. Pour promouvoir ces efforts, nous espérons unir nos forces avec différentes industries, universités, instituts de recherche et développeurs d’applications afin de relever les défis universels auxquels l’humanité est confrontée. Grâce à une vision commune, nous avons tous un rôle à jouer dans l’exploration des moyens de renforcer les connexions, d’accélérer le calcul et de rendre l’énergie plus verte. Ensemble, avançons vers un monde intelligent pour 2030. »

Le premier Huawei Global Analyst Summit a eu lieu en 2004 et depuis cette date, il se tient chaque année. Le sommet de cette année, intitulé « Building a Fully Connected, Intelligent World », se déroulera du 12 au 14 avril 2021. Il comprendra un certain nombre de séances en petits groupes au cours desquelles des experts du secteur du monde entier pourront partager leurs points de vue uniques et discuter des tendances futures.

Lutte contre l’insécurité dans le Sahel : La Coalition citoyenne pour le Sahel propose une nouvelle stratégie de 4 piliers après l’échec de l’option militaire

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Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans les trois pays du Sahel central notamment le Mali, le Niger et le Burkina Faso, et l’échec de la réponse militaire contre-terroriste, une nouvelle coalition dénommée « Coalition citoyenne pour le Sahel » vient de voir le jour. Elle regroupe plus d’une trentaine d’organisations de la société civile Sahélienne et Ouest Africaine. C’est au cours d’une conférence de presse le lundi 12 avril 2021 au Mémorial Modibo Keita que cette nouvelle coalition a été présentée par Abdoulaye Guido, président de la communauté des blogueurs du Mali-DoniBlog, accompagné de Ousmane Assimi Soumbounou, aussi membre de la même communauté.
Selon les conférenciers, l’objectif de la création de cette coalition est de promouvoir les perspectives et capacités des organisations de la société civile, avec l’appui d’ONG internationales, pour proposer et avancer une nouvelle stratégie pour répondre à la crise sécuritaire au Sahel, une stratégie de protection des populations vulnérables à travers des plaidoyers à l’attention des autorités compétentes, nationales ainsi bien que partenaires internationaux.
Ils affirment que la coalition agit auprès des gouvernements du Sahel et de leurs partenaires internationaux, pour les amener vers un changement de stratégie. La coalition contribue également à faire mieux entendre la voix de la société civile, dans tous les espaces ou les décisions affectant les peuples du Sahel sont prises, expliquent-ils.
Par ailleurs, ils soutiennent que la protection des civils dans le Sahel demeure le crédo de la coalition. Pour ce faire, elle exhorte les États à articuler leurs interventions dans la région autour de quatre (4) piliers qui : mettre la protection des civils et la sécurité humaine au cœur de la réponse au Sahel ; créer une stratégie politique globale qui s’attaque aux causes profondes de l’insécurité ; répondre aux urgences humanitaires et veiller à ce que l’aide soit adaptée au développement ; lutter contre l’impunité et garantir l’accès de tous à la justice.
Au Mali, plusieurs associations et ONG sont membres de cette nouvelle coalition notamment la communauté des blogueurs (DoniBlog), l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), l’Association des Juristes Maliennes (AJM), la Coordination des Associations des Femmes de l’Azawad, Wildaf Mali etc.
S’agissant de son lien avec le G5 Sahel, les conférenciers affirment qu’il n’en existe aucun.
IB KONE

Leadership Féminin : Fatoumata Jamilia Traoré, une polyvalente, l’incarnation du leadership émergent!

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Fatoumata Jamilia Traoré est titulaire d’un Master II en Gestion des Ressources Humaines. Dotée d’une capacité d’adaptation et d’une polyvalence remarquable, cette incarnation du leadership émergent est devenue directrice de l’école privée « Mahad Seid Aicha » de Senou Bamako. Elle a ensuite rejoint le joué le lycée «Tabara Gueye» de N’tomikorobougou où elle a joué le rôle d’Assistante au censeur de 2011 à 2012.
Également Bilingue de formation, elle devient directrice générale de Smart Service, depuis le 1er Avril 2014. Cette fonction ne l’empêche point d’évoluer dans son domaine de prédilection. En effet, elle est assistante en Ressources Humaines au cabinet «Staff Services Sarl» (Placement – Intérim – Formation-conseil en RH).
Présente dans la vie associative, Fatoumata Jamilia Traoré est la Présidente fondatrice du mouvement de jeune talent pour la prévoyance du centenaire des indépendances créé en mars 2011 suite aux festivités du cinquantenaire.
Elle préside entre autres l’Association des Jeunes pour l’Accès aux Stages, Formations et Emplois au Mali (AJASFEM) et membre de plusieurs autres associations.
Elle est à l’initiative de plusieurs actions citoyennes pour sa localité, des formations et création d’emplois pour sa jeunesse, de soutiens aux groupements de femmes.
Sur le plan politique, elle s’est engagée en 2012 dans un parti dont elle occupera les postes respectifs de Secrétaire générale à Sogoniko, membre du bureau communal et 1ère vice-présidente du Bureau national des femmes dudit parti. Elle fut candidate de son parti aux dernières élections législatives en commune VI.
Cette femme aux multiples casquettes est également entrepreneure. Dans le souci de de promouvoir la culture malienne à travers le tourisme interne, elle dirige sa propre agence de voyage et du tourisme, dénommé «Amira voyage».

Source : Mad Lead

Crimes de disparitions forcées au Mali Les familles des victimes entre incertitude et désespoir

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Depuis l’avènement de l’indépendance sous le premier régime jusqu’à la crise de 2012, il y a eu de graves violations des droits de l’homme au Mali. Parmi elles, des «crimes de disparitions forcées» non élucidées.

Conséquence: les familles des victimes sont toujours dans le désarroi. Elles ne souhaitent qu’une seule chose: savoir si leurs proches vivent encore où ce qui leur est arrivé. S’ils sont morts, qu’on leur montre leurs tombes, afin de leur permettre de faire leur deuil.
Des passés sombres et douloureux qui continuent de hanter leur présent malgré leurs efforts. Dans sa recherche de la vérité, la Cvjr donne la parole aux victimes pour partager leurs angoisses, afin qu’elles retrouvent le soulagement et qu’il n’y ait plus ces cas qui entravent la recherche de la paix dans le pays. Ils étaient 14 victimes, dont deux femmes, à venir témoigner lors de la troisième audience publique de la Commission, vérité, justice et réconciliation (Cvjr) sur le cas de «disparitions forcées». À tour de rôle, ils passaient devant un panel composé de 5 commissaires pour exprimer leurs souffrances suite à la disparition de leurs pères, frères, maris et enfants. Et les présumés auteurs de ces crimes seraient l’Etat, sous les différents régimes, l’armée malienne et les groupes armés islamiques. Ce sont des violations graves des droits de l’homme et les défenseurs des droits de l’homme continuent à dénoncer et à demander que justice soit faite. Les mêmes abus sont commis presque tous les jours, soit par les mêmes acteurs sur le terrain. Or, l’on n’est pas sans savoir que ces crimes ont des conséquences sur les familles et la société. Parmi elles, des disparitions de personnes, de pertes de vies humaines, des méfiances entre certaines communautés et l’Etat, l’exode des jeunes, avortement forcé de plusieurs femmes enceintes, fermeture des écoles, non accès aux champs.
En effet, le cas le plus emblématique est celui de Fily Dabo Sissoko, Hamadoun Dicko et Kassoum Touré. Ce 3 avril 2021, devant le peuple malien, 59 ans après, leurs héritiers ont témoigné en groupe pour la première fois. Ils veulent savoir où se trouvent la tombe de leurs pères. Pour rappel, les trois opposants ont été arrêtés en 1962 par le régime de Modibo Keïta, père de la Nation. Jugés par un tribunal populaire, condamnés à mort et envoyés au bagne de Kidal. Selon les témoignages, ils seront exécutés peu après dans le désert malien, près d’une Oued entre Bouressa et Tazidjoumet. Morts dans une circonstance confuse, leurs enfants demandent qu’ils soient réhabilités.
«Nos pères ont été victimes de la bêtise humaine. Ils ont fait croire qu’ils étaient les ennemis de ce pays. Nous avons pardonné, mais nous n’avons pas oublié. Nous voulons qu’on nous montre leur tombe. Qu’on fasse une reconnaissance des lieux du crime. Qu’on organise une journée de prière et qu’il y ait une demande de pardon collectif», a demandé Oumar Hamadoun Dicko, ancien ministre.
Même vœu pour les deux frères d’Abdoul Karim Camara dit Cabral, leader estudiantin, arrêté en mars 1980 par le régime de Moussa Traoré. Selon ses frères, il y a eu trop de mensonge et de trahison dans ce pays. C’est pourquoi tous les présidents ont été humiliés dans l’exercice de leur fonction. Pire, pour eux, les autorités essayent toujours de corrompre les parents des victimes pour leur silence, malgré leur amertume, sans se soucieux de leurs droits. Comportements qu’il faut arrêter si les dirigeants veulent une vraie réconciliation. Que la vérité soit dite et que les bourreaux reconnaissent leurs forfaits afin qu’il y ait des vrais pardons. « Depuis 40 ans, nous sommes en train de rechercher la tombe de notre frère. Nous ne voulons pas savoir qui a fait quoi, nous voulons juste connaître où il a été enterré», a réclamé Farouk Camara, frère aîné d’Abdoul Karim Camara alias Cabral.
Récits émouvants
Des familles qui vivent dans le tourment. Elles ne savent pas s’il faut observer le deuil ou s’il faut continuer à attendre le retour de leurs proches disparus.
Mohamed Ould Issa, 54 ans, éleveur à Tombouctou, marié et père de famille, raconte qu’en 2013, quatre de ses frères, (Mohamed Ould Mouhamoud, Bilal Ould Mouhamoud, Youba Ould Mouhamoud), tous vendeurs de sel, ont été enlevés dans leurs domiciles par l’armée malienne au quartier d’Abaradjou, et ont été amenés vers une destination inconnue. Jusqu’à ce jour, la famille demeure sans nouvelle. Et durant ce temps, personne n’a compati à leur douleur. Avec la Cvjr, ils se sont sentis considérés.
«J’ai 4 frères qui font du commerce de sels entre Taoudéni et Tombouctou. Une fois rentré à Tombouctou, l’armée est venue chez eux, ils les ont attachés et ils les ont amenés. Et depuis, on n’a jamais entendu parler d’eux. Quand les parents ont appris cette nouvelle, ils se sont réfugiés en Mauritanie. Nous voulons savoir ce qui leur est arrivé. S’ils sont morts, qu’on nous le dise et qu’on nous montre là où ils sont enterrés. Nous voulons faire le deuil», a-t-il dit.
Depuis 2015, Fatoumata Traoré, 20 ans, est toujours à l’attende de son mari qui fut enlevé à Niafunké par les éléments du Mnla, alors qu’il était parti chercher une mariée à Echelle, un village, avec 5 autres hommes. Enceinte, elle a accouché 3 jours après la disparition de son mari. Pour survenir à ses besoins et ceux de l’enfant qui a 6 ans maintenant, elle prépare pour les patients dans un hôpital. Elle affirme que jusqu’aujourd’hui, elle n’a aucune nouvelle. D’après elle, les femmes des autres disparus se sont remariées, mais elle n’arrive pas à faire son deuil et veut retrouver son mari. « Je souhaite qu’on retrouve mon mari. Au moins, que je sache s’il est mort ou vivant. Que je n’ai plus de doute à ce sujet », réclame-t-elle.
Waby Barry, 52 ans, une autre victime, a affirmé que courant 2020, un vendredi, aux environs de 06 heures du matin, quatre militaires de l’armée malienne se sont rendus chez eux, à Gouma Koura (Dogofri / Niono). Ils ont enlevé de force deux de ses fils et leur ami. Il s’agit de Bocar Diallo, Amadou Diallo et Kisso Barry (leur ami). D’après elle, sous les regards impuissants de leurs enfants, leurs femmes et leurs sœurs, ils ont été menottés et jetés dans le véhicule pour une destination inconnue. Après plusieurs recherches, la famille est toujours sans aucune nouvelle d’eux. Pire, depuis, ils n’ont reçu aucun soutien de la part des voisins qui les stigmatisent. Chose qui a fait qu’ils ont quitté Gouma Koura pour aller s’installer à Bagnagathiè (Niafunké).
«Quand ils sont rentrés dans la famille, ils ont demandé si Bocar Diallo est là. Nous avons répondu pourquoi? Ils ne nous ont rien dit. Comme ils étaient présents, ils les ont amenés. À Niono, on nous a dit qu’ils sont à Ségou. Arrivé à Ségou, au camp, le chef nous a dit qu’ils ont été conduits à Bamako. Il nous a donné une note pour une dame à Bamako. Elle aussi nous a donné une note pour les chercher. On a été partout, aucune trace d’eux. Fatigués, nous sommes rentrés chez nous, désespérés. Jusqu’à présent, nous consultons les marabouts, certains nous disent qu’ils sont vivants, d’autres disent qu’ils sont morts. Nous n’avons pas d’autres moyens», narre-t-il.
Ousmane Macinanké, 41 ans, bijoutier à Kona, est marié et père de sept enfants. Il explique qu’en 2013, son père, chef des bijoutiers de Kona, âgé de 62 ans à l’époque, a été enlevé par l’armée malienne. De son enlèvement à la date d’aujourd’hui, la famille ne sait pas ce qui lui est arrivé. Lui-même a cherché partout, de Kona à Sévaré, jusqu’à Bamako, mais aucune nouvelle. Il a laissé derrière lui 03 femmes et 23 enfants. Témoin oculaire, il raconte en larme: «Un matin, un véhicule de nos forces armées s’est arrêté devant notre atelier. Trois militaires sont venus demander mon père. Il n’était pas sur place. Alors, je les ai conduits là où il se trouvait. Après l’identification, ils l’ont embarqué dans leur véhicule et ils l’ont amené. J’ai pris ma moto et je les ai suivis jusqu’à l’entrée du camp, où ils m’ont interdit l’accès. Trois jours après, ils m’ont dit qu’ils l’ont amené à Sévaré. Je suis allé chercher mon père à Sévaré et à Mopti, sans succès. Ainsi, mon père a disparu jusqu’à maintenant ; on ne sait pas s’il est en vie ou s’il est mort. Nous voulons juste avoir des informations. Chaque fois les plus petits demandent où est leur père ; nous sommes obligés de leur mentir ». Il n’en revenait pas que ça soit l’acte des soldats maliens qu’ils ont applaudis pour la libération de Kona. Pire, la famille est indexée dans la ville car, ce sont les militaires qui ont amené leur père.
Mohamed Ould Lyenne, 63 ans, éleveur à Almoustrate (Gao), est marié et père de 11 enfants. Il affirme que son frère a été enlevé en 2018 par quatre personnes sur deux motos, à Tamakoutate, dans la région de Gao. Selon lui, ces personnes appartiennent aux groupes armés islamistes. «J’ai appris étant à Diéma que 4 hommes bien armés sont venus à moto. Ils ont demandé mon frère, ils l’ont amené avec eux. 3 mois après, un autre convoi de voiture est venu ; ils ont pris mon cousin. Et depuis, toute la famille s’est dispersée. Mohamed a laissé ses enfants qui sont à sa charge.

Vue des activités tenues à Bamako


Mossa Ag Bogeïdata, 63 ans, a relaté qu’en 1991, son cousin, Ousmane, berger de son état, fut enlevé par l’armée malienne en compagnie de 13 autres personnes, alors qu’il abreuvait son troupeau. D’après lui, certains ont été libérés après, et ils sont cinq, y compris son cousin, à être portés disparus ; alors qu’ils étaient détenus dans le camp militaire à Tin Essako, dans la région de Kidal.
«Cette scène s’est passée en 1991, où il a eu une crise entre l’Etat et les populations dans ma localité. L’armée a quadrillé la ville et a arrêté beaucoup de gens dont mon cousin. J’ai été voir l’Amenokal de Kidal pour son intervention. J’ai trouvé qu’il y avait le même scénario. À mon retour, mon cousin est introuvable jusqu’à aujourd’hui. Il a laissé une famille derrière lui et plusieurs enfants. Jusqu’à présent l’Etat procède à ce genre de situation dans notre zone. Chaque fois on donne des noms pour nous exterminer. On nous appelle Mujao ou Al-Qaïda. En réalité, c’est une excuse pour commettre leur forfait. Personne ne vient nous aider», a-t-il regretté.
Malgré leurs souffrances, les victimes n’aspirent qu’à la paix. Elles demandent à l’armée d’éviter l’amalgame et à l’Etat d’avoir un regard sur les ayant droits. Pendant ce temps, les mêmes atrocités sont commises sur les populations civiles au Centre et au Nord du pays. Il faut se demander si l’on apprend vraiment de nos erreurs.


Moussa Sékou Diaby

APERÇU SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE : CAS DE LA REGION DE THIES

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Production et sécurité alimentaire, la région de Thiès reste parmi toutes les autres, celle qui a réuni les conditions d’une amélioration sur le plan de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Elle arrive à fournir la quasi-totalité des besoins en légumes et fruits. Les ressources halieutiques sont suffisamment abondantes au point de répondre aux besoins alimentaires (poisson et dérivés ) dans d’autres régions. Mbour, Mboro, Joal et Cayar sont les principaux sites de pêches. La production céréalière socle de toute sécurité alimentaire connait une certaine stabilité. Elle a connu une légère baisse au cours des dernières années. Cette tendance baissière s’explique par le fait d’une diminution de la pluviométrie, raccourcissement du cycle des pluies sans compter le réchauffement climatique.

Ces variations résultant de ces changements doivent trouver des mesures d’accompagnement qui assurent la résilience : Mesure d’amélioration des sols,  Amélioration des matériels de production ( Matériels végétaux),  Mesures portant sur la gestion de l’eau Pour assurer la sécurité alimentaire et augmenter les revenues économiques de nos producteurs, il faudra accorder une importance au rehaussement du potentiel agricole. La structure des composantes paysannes est marquée par le vieillissement des paysans et des jeunes tournés vers l’exode rural ou l’immigration clandestine. Ce phénomène apparemment nouveau découle d’un manque d’intérêt et une perception négative de notre agriculture au Sénégal. Cela entraine une baisse de production vu le niveau des forces de travail en présence.

La fonction nourricière de l’agriculture est assurée en grande partie par les exploitations familiales sous une agriculture pluviale. Les unités de production doivent être repensées en fonction des objectifs nouveaux en faisant référence aux ressources et contraintes par rapports à la vulnérabilité face aux changements climatiques. Le Sénégal connait des impacts néfastes sur les ressources en eau dans les activités agro sylvo-pastorales et de la pêche.

Il nous faudra des options d’adaptation qui nous soustraient des effets d’un changement climatique. Parallèlement à l’agriculture familiale, il faut noter que la présence de fermiers ou de petites entreprises agricoles se voit participer dans l’évolution de notre potentiel céréalier. Une irruption de l’agro- business qui permet de potentialiser au profil des préoccupations alimentaires. La sécurité alimentaire est le résultat d’une couverture des besoins nutritionnels et alimentaires d’une population donnée en assurant la disponibilité des stocks et leur accessibilité. Dans le monde rural la BCV est une de ces dispositions. Les besoins doivent être préférentiellement et potentiellement assurés par la production intérieure. A la différence de l’autosuffisance alimentaire on peut recourir à l’importation pour compléter cette différence qui pourrait exister entre production intérieure et besoins exprimés ou évalués.

Le concept de la sécurité alimentaire a évolué au fil des années. Dans les années 70, le déficit au niveau de la consommation alimentaire était principalement attribué à une offre de nourriture insuffisante et de pérennité non garantie de nourriture. Apres une décennie, une réflexion au niveau international a conclu qu’il pouvait y avoir une insécurité alimentaire dans un contexte d’abondance de nourriture. Cette dernière pouvait dès lors procéder de carence dans l’accessibilité à la nourriture. II. Banques céréalières villageoises et perspectives Au sortir des années de sècheresse dans les années 70, les pays d’Afrique sub-saharienne ont connu un niveau d’insécurité alarmant. Sentant le besoin d’apporter une réponse, la FAO et d’autres ONG ont favorisé la création de ces banques céréalières.

Ces unités économiques gérées par les différentes communautés se sont données un double objectif : Assurer une fourniture correcte à une population donné afin d’atteindre la sécurité alimentaire Favoriser l’augmentation des revenues économiques C’est cela en bref le sens donné aux banques céréalières villageoises.  La banque de céréales villageoise (BCV) est un dispositif décentralisé constitué de réserves de céréales en vue d’assurer la sécurité alimentaire d’une population donnée.  Organisée, gérée, par et pour les agriculteurs au niveau du village ou groupe de villages. Elle constitue un outil de développement local, assurant un rôle social et économique, avec la participation des populations rurales.

 L’unité de base reste le lieu où vont se servir les intérêts individuels à travers :  L’achat et la vente des produits céréaliers  L’octroi de crédits alimentaires  Récépissé en dépôt : formule qui permet aux membres de contracter un prêt en déposant une partie de leur production sous forme de garantie en attendant que les prix soient compétitifs. Une diversification plus importante des BCV permettant en dehors des objectifs principaux qui lui sont assignés de réguler à l’achat et à la vente les prix des principaux produits céréaliers.

Elle permettra de nous protéger de la charge spéculative des commerçantsA l’origine certains organismes (Programme Alimentaire Mondiale, Vision Mondiale etc) estimaient que les BCV allaient déréguler les fluctuations qui pouvaient qui pouvaient s’opérer avec les commerçants mais il s’est avéré que c’est tout le contraire. Elle peut en même faire faire partie des mesures d’accompagnement pour la résilience de nos paysans par rapport à la pauvreté. Face au crédit, la banque céréalière peut être une interface pouvant permettre à ses membres d’accéder au financement.

Celui-ci est un facteur qui peut améliorer les conditions de production des paysans (semences de qualité, intrants pour l’amélioration de la fertilité des sols. La lutte contre la pauvreté connaitra un essor avec la présence et la densification des BCV ; celles-ci doivent participer à la définition de la stratégie de lutte contre l’insécurité alimentaire. Les paysans sur les lesquels nous pensons compter pour des solutions durables sont en même temps les fournisseurs en céréales des BCV mais également les consommateurs à qui nous devons assurer la sécurité alimentaire. L’appellation de BCV devient exagérer car on confond magasin de stock avec une rotation d’approvisionnement, de vente pour prétendre avoir une BCV.

Le directeur de l’agriculture O Sané a eu a u cours de l’atelier de partage et de validation au mois de novembre décembre 2017 à déclarer qu’en 7ans, le projet de banque céréalière villageois du programme alimentaire mondiale en appuyant l’état du Sénégal a dénombré 771 BCV dont 712 fonctionnelles. Dans le cadre du projet 5400 tonnes ont été collectés pour une valeur de 850 millions. En analysant ces données nous nous rendons compte que: Le ratio par BCV est relativement faible (7,50 tonnes). Ces quantités contribuent uniquement à moins de 0,50% des besoins pour atteindre la sécurité alimentaire (mil, maïs, sorgo). Beaucoup de ces BCV ne répondent pas aux normes en terme d’infrastructures ni aux fonctions qui leur sont attribuées.

Une autre vision des BCV doit être repensée si nous voulons réellement atteindre les objectifs essentiels des banques céréalières. Dans la région de Thiès, nous avons dénombré 7 Banques financés USADF (Fondation des Etats Unis pour le Développement en Afrique. Localisés dans le département de Tivaouane polarisant 85 villages touchant une population rurale de 20 milles habitants. Après trois années d’existence, l’impact économique et social est bien apprécié par les populations. Une meilleure densification des BCV, combinée à une harmonisation des interventions des ONG vont permettre aux organisations paysannes de mener des actions durables qui impactent positivement sur la vie des ruraux.

Les BCV peuvent constituer une réponse aux contraintes de crédit observées chez les ruraux plus vulnérables. En tirant des leçons des BCV dans le département de Tivaouane, nous avons noté : Un intérêt pour les producteurs d’être reliés à une unité économique où ils peuvent vendre et acheter  Exercer une gouvernance locale et de démocratie (comité de gestion, comité de contrôle)  Soutenir les petits agriculteurs en leurs octroyant des prêts alimentaires en période de soudure III. Les perspectives de l’investissement public et de l’investissement privé pour l’atteinte de la sécurité alimentaire Les différents documents stratégiques de politique (Plan Sénégal Emergent, Enquêtes nationales pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, Stratégies nationales pour la sécurité alimentaire et la résilience 2015-2035) placent l’objectif de la sécurité alimentaire comme priorité.

Programmes et projets des ONG (Vision Mondiale, Programme Alimentaire Mondiale) concourent à l’atteinte de la sécurité alimentaire. Pour y arriver des investissements publics et privés sont nécessaires. Il ne s’agira pas uniquement d’une volonté politique mais elle doit s’adosser à une réelle stratégie d’investissement. Ces derniers doivent privilégier le secteur de l’agriculture en lui associant des mécanismes de financement à la portée des petits producteurs. Nous avons pensé que le relèvement du potentiel agricole doit être accompagné des infrastructures de stockage, de banques céréalières villageoises, de moyens de productions consistants et de formation et d’encadrement technique. Tout cela doit se résumer dans une stratégie à moyen et long terme qui permet d’apporter les changements voulus.

Ainsi l’investissement public s’occupera de l’objectif de la production et des mesures d’accompagnement : distribution, stockage, commercialisation et transformation. S’agissant de l’investissement privé il est préférable de penser à des mécanismes qui assurent le retour sur investissement. Le fond de garantie déposé auprès des banques et institutions de microfinance en est un exemple. Le succès de l’investissement privé passera par une caution des organisations paysannes ou des communautés elles-mêmes.

Docteur Alexandros Ragoussis de la Société Financière Internationale (IFC) déclara : « les investissements dans le secteur de l’agriculture est deux fois ou quatre fois plus efficaces qu’en investissant dans tout autre secteur d’activités pour sortir les gens de la pauvreté extrêmes ». C’est là une raison de plus vu notre niveau de chômage et la faible contribution de l’agriculture dans le produit intérieur brut (PIB) de réfléchir du comment potentialiser notre agriculture ? Occupant un pourcentage assez élevé (55% à 60%) de notre population active il devient non rentable de confiner ce secteur dans une situation de précarité.Marchés et sources de financement font partie des contraintes. Docteur Alexandros Ragoussis prévient en disant que : « l’argent ne sera pas le moteur du développement à lui seul ».

Réfléchissons alors à une utilisation de l’argent suivant un consensus fort avec les acteurs principaux (producteurs agricoles, pastorales, avicoles etc) De ce qui précède, il s’avère obligatoire de relever le niveau d’accompagnement politique en élaborant des stratégies qui prennent en compte l’impact risque des productions alimentaires. D’après les statistiques disponibles, 95% de notre agriculture est de type familiale, donc tout investissement doit tenir en compte cette particularité. Il existe des risques si ces producteurs sont pris isolément d’où la nécessité de considérer les organisations paysannes ou les BCV comme vecteurs pour canaliser les investissements surtout ceux privés.

Une présence plus marquée des privés dans l’agriculture est notée. Peut-être leur préoccupation essentielle en termes de production ne vise pas particulièrement la sécurité alimentaire mais ils ont le mérite d’y contribuer. L’investissement privé dans l’agriculture offre des opportunités pour des filières industrialisantes (riz, maïs, tomates etc). Il y a également l’agro-business qui a sa part de contribution. Assurant tous ces investissements l’agriculture saura apporter une résilience contre la pauvreté. Elle n’aura uniquement à assurer la nourriture .

Source: N’Diamé THIAM