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Mali: une attaque terroriste fait 4 morts dans les rangs de la Minusma à Aguelhok

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Par croissanceafrique

Ce 02 avril 2021 aux alentours de 6h15, les Casques bleus ont vaillamment repoussé une attaque complexe perpétrée par plusieurs terroristes lourdement armés contre le camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à Aguelhok dans le cercle de Tessalit.

Un bilan provisoire fait état de quatre Casques bleus décédés et des blessés. Des hélicoptères ont été dépêchés sur place afin d’évacuer les blessés. Les assaillants ont subi de lourdes pertes notamment plusieurs morts abandonnés sur place.

La MINUSMA salue le courage et la bravoure des Casques bleus et remercie les Forces internationales pour leur soutien aérien. Elle présente ses condoléances au gouvernement, familles et frères d’armes des Soldats de la paix tombés au champ d’honneur et souhaite également un prompt et complet rétablissement aux blessés.

La MINUSMA condamne fermement cette ignoble attaque terroriste, une énième tentative contre le processus de paix et la mise en œuvre de l’Accord par les ennemis de la paix, qui n’entamera en rien sa détermination à poursuivre l’exécution de son Mandat. Elle réitère son engagement continu à protéger les populations et à œuvrer pour la paix.

Daouda Bakary Koné

En RDC, la Banque mondiale approuve un financement de 500 millions USD en faveur du Projet de développement multisectoriel et de résilience urbaine

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Par croissanceafrique

Ce financement alloué par l’Association internationale de développement (IDA) devra servir au renforcement des capacités institutionnelles de gestion urbaine, l’amélioration de l’accès aux infrastructures et aux services et l’ouverture des perspectives socio-économiques à la population de la capitale de la République démocratique du Congo (RDC).

«Kin Elenda contribuera à résoudre les difficultés d’accès aux services de base et à réduire l’exclusion socio-économique dans les zones urbaines. Il s’attaquera aussi aux problèmes d’exposition aux aléas climatiques, qui affectent déjà Kinshasa et sont autant d’obstacles à un développement urbain durable», selon Jean-Christophe Carret, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la RDC, le Burundi, l’Angola et Sao Tomé-et-Principe.

À Kinshasa, plus de deux millions de personnes, dont 51 % de femmes bénéficieront directement de meilleurs services, avec des raccordements à l’eau courante dans les logements, une moindre exposition aux inondations et la création d’espaces verts dans les quartiers des communes de Kisenso, N’Djili, Matete et de Lemba. Le projet, indique-t-on, appuiera également l’amélioration de la planification urbaine et la génération de recettes, participant ainsi au renforcement des services et de la gouvernance. En outre, grâce à des investissements dans l’entretien des infrastructures, des activités d’inclusion sociale et l’élargissement de l’accès à la formation professionnelle, le projet entend accroître le revenu des personnes vulnérables tout en stimulant la croissance et la productivité dans les secteurs prioritaires, selon ses concepteurs.

«Compte tenu des immenses défis auxquels la ville doit faire face, ce projet ouvrira la voie à un engagement à plus long terme de la Banque mondiale à Kinshasa, dans le cadre d’une série d’opérations dont le but est d’améliorer les conditions de vie des 9 millions de pauvres qui y vivent», a déclaré Meskerem Brhane, responsable du pôle Développement urbain, résilience et foncier en Afrique de l’Est et australe à la Banque mondiale.

Au Niger, Mohamed Bazoum investi, une alternance démocratique après 60 ans!

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Mohamed Bazoum du Niger

Par croissanceafrique

Ce vendredi 2 avril, le Niger a réussi sa première alternance démocratique avec la passation de charges entre le président sortant Mahamadou Issoufou et le nouvel élu Bazoum, déclaré vainqueur au deuxième tour de l’élection présidentielle, le 21 février, par la Cour constitutionnelle avec 55,66% des voix contre 44,34% pour son adversaire, l’ancien président Mahamane Ousmane, candidat du Rdr Tchandji.

Attendu par de nombreux observateurs, ce vendredi 2 avril sonne comme un retour aux valeurs de démocratie pour un pays qui a connu quatre coups d’Etat, quatre intermèdes de transitions sans pour autant réussir à bâtir durablement un socle de stabilité jusqu’à l’avènement de Mahamadou Issoufou. Qui a dérogé à la règle en se retirant après deux mandats pour désigner son dauphin, Mohamed Bazoum, comme candidat du Pnds Tarayya.

Né en 1960 dans la région de Diffa – située à l’extrême Est du Niger –, Bazoum s’est imposé dans le cercle de Mahamadou Issouffou avant d’occuper le poste de ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Déjà trempé dans la cause panafricaniste à l’université au Sénégal où il étudie la philosophie, le nouveau président a fait montre de son engagement dans le syndicalisme. Ce qui va précipiter son entrée dans le monde politique où il se fera par la suite remarqué par Mahamadou Issoufou qui le choisit pour conduire le programme qu’il a entamé depuis 2010. D’où son programme Renaissance 3 (consolider les acquis et continuer la reconstruction).

Mali-L’insécurité à Kalaban-coura ACI: Les jeunes du quartier proposent des pistes de solutions!

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Par Croissanceafrique

« L’éclairage du tronçon Kalaban-coro sud extension, constitution d’un réseau de porteurs d’uniforme du quartier, l’installation des vidéo-surveillances et constitution d’un réseau de dénonciation anonyme dans le quartier». Ce sont entre autres les solutions que le collectif des jeunes leaders de la commune 5 propose pour la sécurisation de la zone.
Cette initiative des jeunes du quartier intervient suite aux comportements inhabituels que les habitants ont connus ces derniers temps, cambriolages, viol, vols à mains armées, combats de la rue, attaques à domicile, avec des morts et des blessés graves. Le docteur Abdramane Kodio, le taximan Alassane Coulibaly et le gendarme à la retraite Yaya Koumaré, ont tous perdu la vie suite à des agressions. Une situation qui inquiète les jeunes de la localité réunis en collectif, plus de 70 mouvements et associations.
Ces jeunes ont organisé une conférence de presse, samedi dernier, dans la rue de la pharmacie du regretté Abdramane Kodio, au cours de laquelle ils ont invité les autorités, parents et habitants à s’impliquer davantage à la sécurisation du quartier.
Trois jours après cette sortie médiatique du collectif des jeunes leaders de la commune 5, les autorités communales ont rencontré les jeunes manifestants pour trouver ensemble une solution. A l’issue de cette rencontre, des propositions ont été faites, en présence d’une délégation du Conseil National de la Jeunesse, des notabilités, des confessions religieuses. Une séance de travail sur les thématiques liées à l’insécurité résiduelle avec toutes les couches, la création d’un commissariat aux périphéries aéroportuaires sis à Kalabancoura ACI seront également au centre des préoccupations.
Présents à la conférence, les représentants des familles des victimes, ont apprécié l’initiative du collectif à sa juste valeur. Pour le président du collectif, Moussa Balla Fané, la mutualisation des efforts de la population avec les forces de l’ordre est indispensable pour sécuriser la zone ».
D.Keita

Mali : lancement de la Campagne agricole 2021-2022

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Par croissanceafrique

Au Mali, le Chef de l’Etat, Bah N’Daw, a présidé, ce mardi 30 mars 2021, les travaux de la 11ème session du Conseil Supérieur de l’Agriculture (CSA). Un lancement qui s’est déroulé sur de bonnes promesses.

Cette session qui marque le lancement de la Campagne agricole 2021-2022 et qui a mobilisé dans la salle de banquet du Palais présidentiel l’ensemble des acteurs du monde agricole, était placée sous le signe du slogan : « Exploitons nos potentialités naturelles, garantie d’une agriculture émergente ».

Le Ministre de l’Agriculture de l’Élevage et de la Pêche, Mahmoud Ould MOHAMED a exposé le Plan triennal de campagne agricole et évoqué les difficultés rencontrées lors de la campagne agricole 2020. Il a rappelé que son Département inscrit son action dans le cadre de la Loi d’Orientation agricole, la Feuille de route de la Transition sans oublier le contexte sanitaire très marqué par la pandémie du Covid-19.

A propos des menaces diverses sur le patrimoine foncier agricole, le Ministre Ould MOHAMED a décidé d’y mettre fin. Il s’est dit très favorable à la réhabilitation des sols pour booster la productivité, la formation des paysans, et celle des jeunes et les femmes dans le cadre de l’utilisation efficiente des pesticides. Le Ministère de l’Agriculture misera également, pour la campagne 2021-2022, sur une hausse des productions pour le riz, le maïs, le blé, le mil, le sorgho et le fonio.

Le Président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM), Sanoussy Bouya SYLLA a plaidé pour l’intervention personnelle du Chef de l’Etat pour dispenser les agriculteurs du paiement de la redevance eau dans les localités où l’agriculture est affectée par l’insécurité. Il a réclamé aussi pour la production animale, végétale et halieutique davantage de subventions de l’Etat.

Le Président de l’APCAM a enfin invité les hautes autorités à soutenir sa faîtière et l’aider à mieux assurer la défense des intérêts du monde rural. « L’APCAM dans son élan de refondation mettra le coton au cœur de sa préoccupation pour redonner au Mali sa place de 1er pays Producteur de l’Afrique », a promis Sylla.

Notons que le Président Bah N’DAW a salué les résultats engrangés à l’issue de la dernière campagne. Ce, « malgré les défis sanitaire et sécuritaire auxquels le pays est confronté ». Et de poursuivre : « Je salue tous les efforts qui ont permis malgré les nombreuses contraintes d’engranger des résultats tangibles ». Le Président de la Transition a rassuré du maintien de la subvention aux profits des producteurs : « Assortie d’une bonne gestion, la subvention peut à coup sûr améliorer la production agricole. J’instruis le Ministère de l’Agriculture de prendre les dispositions afin de rendre les intrants accessibles et à temps ».

Daouda Bakary Koné

Mali: Florence Parly effectue une visite à Bamako en catimini

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Par Croissanceafrique

Au Mali, le Président de la Transition,  Bah N’Daw  a reçu en audience, ce jeudi 1er avril 2021 au Palais de Koulouba, Mme Florence PARLY, Ministre des Armées françaises, accompagnée de ses homologues tchèque et estonien, respectivement Lubomir Metnar  et Kalle Laanet. Il s’agit d’une visite qui s’est déroulée en catimini.

A l’issue des échanges, la ministre Française a  salué les premiers succès opérationnels de la Task Force Takuba qui a été déjà déployée dans les dernières opérations majeures de Barkhane. « Nous avons partagé avec le Président notre détermination  à continuer notre combat contre le terrorisme. Nous sommes venus ensemble pour aller à la rencontre des militaires maliens, français, tchèques, estoniens, suédois, et italiens de la Task Force Takuba, qui est une force intégrée à l’opération Barkhane et composée de forces spéciales européennes et maliennes, entièrement consacrée à l’accompagnement aux combats des unités maliennes », a déclaré Mme Florence Parly à sa sortie d’audience.

A son tour, son homologue tchèque, Lubomir Metnar, affirme que « c’est l’effort conjoint et sychronisé au plan international qui représente le moyen le plus efficace pour combattre le terrorisme ainsi que pour assurer la paix et la stabilité non seulement au Mali, mais aussi dans la région entière ».

Pour sa part,  Kalle Laanet, Ministre estonien de la Défense, a indiqué que son pays est l’un des premiers à rejoindre Barkhane : «  Aujourd’hui nous contribuons à l’entrainement des troupes maliennes au sein de la Task Force Takuba et c’est un honneur de déclarer la capacité opérationnelle de la Task Force Takuba ici à Bamako, nous sommes fiers d’aider les troupes maliennes dans la sécurité du pays », a-t- il indiqué.

A sa sortie d’audience Florence Parly rassurera  que « L’ensemble des forces, la Force Conjointe du G5 Sahel, Takuba, l’EUTM et MINUSMA ont un seul objectif, affaiblir et défaire la menace terroriste qui est portée par Daesh et Al-Qaïda contre nos sociétés. Seule notre unité nous permettra de vaincre le terrorisme et de faire prévaloir la paix et la stabilité au Sahel », a-t-elle assuré.

Daouda Bakary Koné

Huawei, en pleine croissance malgré la crise, poursuit son engagement en Afrique

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Par Croissanceafrique

Alors que le monde entier est actuellement aux prises avec la crise sanitaire, la chaîne d’approvisionnement de Huawei est soumise à de fortes pressions extérieures et sa production ainsi que ses opérations sont confrontées à des défis majeurs. Malgré une année 2020 difficile, l’entreprise peut se targuer d’avoir réussi à générer plus de recettes, comme en atteste le rapport annuel de 2020 publié ce mercredi 31 mars 2021. En effet, les revenus ont connu une croissance de 3,8% en dépit d’un contexte difficile. Le bénéfice net est également en hausse de 3%. L’enterprise business, en hausse de 23%, a dopé les résultats de Huawei sur l’année 2020.

Huawei, leader de l’innovation dans les réseaux haut débit

L’entreprise est un acteur essentiel de la nouvelle norme 5G. Elle est même le plus grand contributeur technique grâce à son expertise en infrastructures de réseaux et à ses investissements massifs et continus en recherche et développement. Par rapport aux troisième et quatrième générations, la 5G se développe à une vitesse sans précédent en termes de construction de réseaux et de développement des utilisateurs. Du point de vue des applications, les nouveaux services promis par la 5G se multiplient et Huawei envisage déjà de connecter les voitures, les usines et l’agriculture, pour un « monde meilleur et plus intelligent ».

L’entreprise est déjà tournée vers l’avenir et prépare les évolutions de la 5G : 5.5G et 6G sont en développement et sont la promesse de nouveaux usages encore à inventer. L’objectif est de travailler conjointement avec les chercheurs et l’industrie, au niveau international, pour définir ensemble les nouvelles normes et contribuer au monde numérique ultraconnecté de demain.

Huawei investit massivement dans la recherche et développement

Suite aux sanctions américaines dont pâtit Huawei à cause de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, l’entreprise a décidé de créer son propre système d’exploitation. Baptisé HarmonyOS, il va permettre à l’entreprise une plus grande indépendance dans la conception de ses produits et dans la synergie de son écosystème. Débuté en 2016, le développement dans les laboratoires de Huawei a donné naissance à la version grand public de HarmonyOS qui sera disponible dès le mois d’avril 2021. 300 millions d’appareils devraient l’utiliser dès cette année, des téléphones mais aussi tout objet qui peut être connecté.

Un autre secteur qui fait parler de lui dernièrement est celui de l’automobile connectée. Huawei n’envisage pas de construire des véhicules, mais l’entreprise peut bénéficier de sa propre expertise en intelligence artificielle, services en ligne et nouvelles énergies pour permettre la création des nouveaux moyens de transport.

Les talents de demain au cœur de la stratégie de Huawei

Pour l’entreprise, la formation est la clé de l’avenir. Huawei participe ainsi à la création d’une nouvelle génération de professionnels du digital, et souhaite également attirer les têtes pensantes d’aujourd’hui. Pour se développer, Huawei compte recruter entre 20 et 30 jeunes talents à travers le monde dès cette année, et dix fois plus l’an prochain. Grâce à ces nouvelles recrues, les équipes de Huawei sont toujours en train de penser le monde de demain, à contre-courant des dynamiques en place.

Cette stratégie est complémentaire aux 8.000 embauches prévues par le groupe, tant au niveau national qu’à l’étranger. Et Huawei sait retenir ses équipes : le constructeur s’est vu récompenser par exemple dans 13 pays africains, par le label Top Employer. Ces certifications attestent de l’engagement continu de Huawei envers ses équipes.

« Huawei a une philosophie de proximité avec les clients en Afrique grâce à 9.000
employés. Nous les formons nous-même. Et en parallèle, nous apprenons à connaître
nos clients. En interne, Huawei a toujours poussé ses dirigeants à poursuivre leur
carrière en Afrique » a souligné Philippe Wang, Vice-Président Exécutif de Huawei Northern Africa.

Après une année marquée par la pandémie, les technologies de l’information et des communications (TIC) sont devenues non seulement un outil essentiel pour vaincre le virus, mais aussi un levier pour la reprise économique. Huawei a réitéré son engagement à travailler avec les opérateurs et les partenaires industriels pour maintenir la stabilité des opérations du réseau, accélérer la transformation numérique et soutenir les efforts visant à accompagner les acteurs publics et privés.

3ème République : Focus sur la voyoucratie !

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Contribution

Les pseudo-démocrates, qui se sont succédés au pouvoir, depuis 1992, ont mis en place des mécanismes d’enrichissement illicite au sein des richesses nationales. Afin d’échapper à la justice, ils ont élaboré des textes qui leur permettent de vivre dans l’impunité la plus totale. Aujourd’hui, ces politiciens en fin de parcours, œuvrent dans les eaux troubles pour faire échouer l’alternance souhaitée par le peuple.

Le Mali, jadis prospère, souffre non pas du manque de ressources, mais du fait des dirigeants qui se sont succédés au pouvoir depuis l’indépendance à nos jours. L’élite politique est responsable de l’irruption d’acteurs tels que les religieux dans le plus profond du débat politique.

Si les dirigeants des deux premières Républiques ont commis des erreurs dans la gestion des affaires publiques, la fibre patriotique et la dignité étaient affichés en plus du souci du respect de l’intérêt général.

La révolution de Mars 1991 a été un tremplin pour ceux qui finiront par être les fossoyeurs de la République. En véritables chercheurs de trésors, ils ont dilapidé tous les acquis de leurs prédécesseurs.

La 3ème République a été celle du règne de plusieurs maux comme :

  • LA SPECULATION FONCIERE
    Les journée de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EDI) depuis une décennie l’ont mis à nu à maintes reprises. En effet, l’écrasante majorité des interpellations de l’Etat par la population, concernent les litiges fonciers. Les dossiers du foncier sont suivis par ceux relatifs à la non-exécution des décisions de justice, aux régularisations des situations administratives et au non-respect des engagements contractuels de l’Etat.
    C’est sous la troisième République que la terre a pris une valeur incommensurable. Le phénomène de spéculation foncière s’est développé avec la création de véritables structures spécialisées dans l’expropriation et l’accaparement des terres des pauvres populations. La complicité de ceux qui ont la charge de la gestion du foncier n’est nullement un secret de polichinelle : une véritable escroquerie foncière a vu le jour.
    Aujourd’hui, les conflits fonciers sont la cause des troubles socio-politiques et économiques que connaît le Mali. Pire, ils sont la cause de l’injustice sociale qui met les populations dos à dos. Le vivre-ensemble en a fait les frais à divers endroits du Mali profond.

• JEUX D’INTERETS
Une mutation sociale s’est opérée depuis. Les politiciens qui se doivent arbitrer les conflits entre les opérateurs économiques sont devenus eux-mêmes des opérateurs économiques. Autrement dit juges et parties.
Ceux qui sont ministres ont leurs femmes qui subitement deviennent des expertes en affaires, les micro société voient le jour et engrangent les fonds publics dont ils ont la charge.
On n’oublie pas la multiplication du gré à gré de marchés publics dont l’exécution a été plus qu’en déca des attentes.

• DECLIN DE L’EDUCATION AU DETRIMENT DU PATRIOTISME
L’éducation est la meilleure chose qu’un dirigeant doit offrir à son peuple. Si les cadres des pays limitrophes ont en parti été formés par les enseignants maliens, aujourd’hui, le paradoxe est flagrant : le Mali est devenu la risée des autres États à cause du niveau exécrable de son système éducatif . Sa mauvaise orientation, à cause des choix politiques médiocres et son instrumentalisation par les supposés démocrates, ont tout détruit.
Détruire un pays ne nécessite pas, effectivement, l’utilisation de bombes atomiques, de missiles à longues portées ou autres armes de destruction massive. Il suffit juste d’affaiblir son système éducatif, en encourageant la triche, la fraude et la corruption pour que l’auto-destruction se fasse d’elle-même.
Du coup, des patients meurent aux mains de médecins mal formés et corrompus ; des bâtisses, des autoroutes et des ouvrages d’arts s’effondrent car construits par des architectes et des ingénieurs mal formés ou corrompus. N’oublions pas le système économique du pays qui a vu fondre ses richesses et ses réserves de changes comme de la neige, car entre les mains, d’hommes d’affaires politiciens, d’investisseurs, de fraudeurs et corrompus.
Au fil des ans, la justice est devenue injuste et au service des plus forts : elle a été entre les mains d’hommes de lois, des juges mal formés et corrompus.

Tous les domaines de la société, tous les secteurs de l’Etat sont en ruines car gérés par des politiciens abonnés à la fraude et aux jeux de corruption. Cette élite n’a aucune valeur, ni de repères, de modèles, de grandeur, de dignité, de conscience et surtout … d’exemplarité. Ce qui engendre au finish, l’effondrement de la nation.

• LA DESTRUCTION DE L’ARMEE
L’armée, tout comme l’éducation, constitue un des piliers de l’État. Selon Franck SILVI « un pays sans armée, est un pays sans avenir». Et pourtant, c’est ce que nous voyons aujourd’hui. L’armée malienne était une des plus puissantes de la sous-région, mais sous le règne des politiciens pseudo-démocrates, cette vaillante armée n’est que l’ombre d’elle-même. La crise de 2012 a affiché les failles de l’armée qui se sont accrues au fil du temps.

La première plaie est le mode de recrutement basé sur le népotisme, la corruption voire le favoritisme qui font office de règle. La conséquence d’un tel système de recrutement ne peut que détruire l’ordre hiérarchique et engendrer le désordre au sein de cette institution. De facto, sont remises en cause les règles fondamentales que sont la discipline et l’organisation hiérarchique.
Un pseudo-démocrate ne disait-il pas que le « Mali n’a pas besoin d’une armée de guerre, mais d’une armée humanitaire » et pourtant la guerre n’est-elle pas notre quotidien aujourd’hui ?
Nos soldats sont en train de périr au Centre et au Nord faute de moyens et de formation militaire. Que leurs âmes reposent en paix !
Dans ces conditions, nous sommes obligés de sous-traiter notre sécurité nationale avant d’avoir une armée disciplinée, hiérarchisée et surtout bien équipée.

• LA REGRESSION DE L’ECONOMIE NATIONALE
Dans leur course folle à la recherche de la richesse, les politiciens pseudo-démocrates ont liquidé toutes les sociétés de production du pays. Le Mali qui était une puissance industrielle à l’ère de l’indépendance chèrement acquise, n’a plus rien de concret.

Malgré une aide de l’Etat pour la formation citoyenne, les politiciens pseudo-démocrates ont donc échoué au vu de l’incivisme des militants et la chute des taux de participations aux élections. A cela s’ajoute le désaveu flagrant de la population à l’endroit des acteurs politiques, qui a ouvert la voie à l’émergence d’autres acteurs, plus populaires et populistes que les réels concernés. L’aide aux partis politiques a donc été « inutile » à assez de points et mérite un audit sans précédent au nom de la refondation de l’arène partisane.

En se référant aux rapports du Bureau du Vérificateur Général, on dénombre plus de 100 personnalités milliardaires au Mali, qui restent une menace pour la bonne gouvernance et le respect des textes fondamentaux.

C’est une erreur de penser que la classe politique, tout bord confondu, laisse les coudées franches pour une gestion optimale des affaires d’un Mali financièrement asphyxié et économiquement exsangue. Pourtant, les priorités, en plus de la guerre contre les djihadistes tournent autour de la sécurisation, les questions du développement, le consensus politico-social en plus des réformes institutionnelles.

Les différents régimes, les systèmes politiques et les institutions qu’ils incarnaient étaient mauvais, à la limite nuisibles : il faut en reconstruire un cadre viable et durable. C’est ce qui avait conduit le peuple à aller au Dialogue national Inclusif dont les recommandations restent la boussole de la refondation tant souhaitée par tous.

Par rapport à la durée de la Transition, il convient de noter avec force que les problèmes du Mali sont trop nombreux et complexes pour être aplanis en une courte période. Il ne faut pas espérer accomplir en 18 mois ce que nous n’avons pas pu faire en 60 ans d’indépendance. Cela d’autant plus que la situation présente du pays est infiniment plus désastreuse qu’elle ne l’était au moment de l’indépendance.

La Transition est attendue pour une rupture totale avec ce système oligarchique, de corruption à ciel ouvert et la suspension de toute loi favorisant le vol et l’impunité sous toutes ses formes.

Moussa konate

3ème audience publique de la CVJR : Les cas Fily Dabo Sissoko et Abdoul Karim Camara dit Cabral attendus

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Dans le but de promouvoir la reconnaissance nationale aux victimes et leurs rendre leur dignité, la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) organisera sa troisième audience publique non judiciaire, le samedi 03 avril 2021 au Centre International de Conférence de Bamako (CICB) au tour du thème : « les crimes de disparitions forcées ». L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse le mercredi 31 mars 2021 par Ousmane Oumarou Sidibé, président de la CVJR.
Pour rappel, les objectifs sont : Rendre aux victimes leur dignité et faciliter un début de guérison, en reconnaissant publiquement ce qui leur est arrivé ; promouvoir la reconnaissance nationale des victimes et l’intégration de leurs récits à la mémoire et à l’histoire nationales ; utiliser l’information reçue comme un outil d’éducation et de sensibilisation pour la population dans son ensemble, afin de promouvoir le dialogue sur le passé et la réconciliation nationale.
En effet, plus de 200 cas ont enregistrés concernant les violations graves des droits de l’homme par rapport à ce thème : « les crimes de disparitions forcées », selon le président de la CVJR. Et parmi ces cas, 14 victimes livreront leurs récits lors de la 3ème audience publique dont 9 témoignages individuels et 2 collectifs. Parmi ces témoignages, les cas de Fily Dabo Sissoko, Hamandoun Dicko, Abdoul karim Camara dit Cabral seront exposés devant le public.

Qu’entendre par crimes de disparitions forcées ?
« Des personnes sont arrêtées, détenues ou enlevées par un Etat ou une organisation politique ou avec l’autorisation, l’appui ou l’assentiment de cet Etat ou de cette organisation qui refuse ensuite d’admettre que ces personnes sont privées de liberté ou de révéler le sort qui leur est réservé ou l’endroit où elle se trouvent, dans l’intention de les soustraire à la protection de la loi » ou encore
« … l’arrestation, la détention, l’enlèvement ou toute autre forme de privation de liberté par des agents de l’État ou par des personnes ou des groupes de personnes qui agissent avec l’autorisation, l’appui ou l’acquiescement de l’État, suivi du déni de la reconnaissance de la privation de liberté ou de la dissimulation du sort réservé à la personne disparue ou du lieu où elle se trouve, la soustrayant à la protection de la loi. »
Pour rappel, aux termes de l’article 2 de l’ordonnance N°2014-003/P-RM du 15 janvier 2014, la CVJR a pour mission de « contribuer à l’instauration d’une paix durable à travers la recherche de la vérité, la réconciliation et la consolidation de l’unité nationale et des valeurs démocratiques ». Elle ne rend pas des décisions judiciaires comme les cours et tribunaux.
IB KONE

Niger: Voici le tout dernier discours du président Issoufou Mahamadou

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Par croissanceafrique

MESSAGE A LA NATION DE SON EXCELLENCE ISSOUFOU MAHAMADOU
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT
(1er Avril 2021)

NIGERIENNES, NIGERIENS,
MES CHERS CONCITOYENS,
C’est la toute dernière fois que je m’adresse à vous, en tant que Président de la République. Permettez-moi de vous exprimer toute ma reconnaissance pour m’avoir donné l’occasion de vous servir tout au long de ces dix dernières années. Ce fut pour moi un immense honneur. Depuis 1960, soit depuis plus de soixante ans, je suis le neuvième à avoir eu cet honneur. Je mesure donc la chance que la vie m’a offerte, en me permettant de réaliser un vœu que je caressai depuis ma plus tendre enfance : être Président de la République. Au départ, le petit écolier que j’étais, exprimait ce vœu sans savoir pourquoi, ou tout au plus, peut-être pour devenir quelqu’un d’important. Ce n’est que plus tard que j’ai su que c’était la position la plus élevée qu’un citoyen puisse occuper pour servir son pays. Mon expérience confirme l’importance, pour un homme, d’avoir un but dans sa vie, de préférence très tôt, et d’y travailler sans relâche. Je souhaite que les jeunes, garçons et filles, qui m’écoutent retiennent cette première leçon.

MES CHERS CONCITOYENS,
Les circonstances de la vie m’ont mis en contact avec d’autres compatriotes qui avaient, aussi, cette seule ambition. Ces camarades pour lesquels j’éprouve une immense fierté, avec lesquels je partage les mêmes valeurs, ont fait, avec peu, des choses extraordinaires. Toujours unis, ils ont construit, dans l’adversité, un parti puissant, le plus puissant de toute notre histoire démocratique de ses trente dernières années. Après vingt ans d’opposition, ils ont conquis ensemble le pouvoir d’Etat qu’ils exercent maintenant depuis dix ans et qu’ils vont continuer d’exercer pendant les cinq prochaines années conformément à la volonté populaire exprimée dans les urnes le 21 Février dernier. De cette expérience se dégage une autre leçon : la politique se fait autour des valeurs et non sur des bases identitaires. Nous ne nous sommes pas trompés en nous engageant sur cette voie. L’élection du Président Bazoum et le déclin des partis identitaires le prouvent. Je demande aux jeunes de méditer cette deuxième leçon.

MES CHERS CONCITOYENS,
L’élection du Président Bazoum constitue un pas important vers la modernisation politique. Désormais, tout Nigérien, quelle que soit son origine ethnique, peut espérer être Président de la République. Cet espoir est une contribution importante à la consolidation des institutions démocratiques et républicaines, un des axes du programme de renaissance et au renforcement de l’unité nationale. Je me réjouis de ce que cette consolidation se reflète dans l’accroissement de la capacité de l’État à lever l’impôt et à mobiliser les ressources externes. Je me réjouis de ce que cette consolidation se reflète dans la résilience de nos institutions face aux tentatives successives de déstabilisation. En effet, en dix ans, nous avons dû faire face à quatre tentatives de coup d’Etat dont la dernière, en date, est intervenue dans la nuit du 30 au 31 Mars 2021, il y a à peine 48 heures. C’est, à n’en point douter, une tentative désespérée de reprendre, par les armes, le pouvoir des mains de ceux qui l’ont conquis dans les urnes. C’est le lieu de féliciter la garde présidentielle dont l’engagement, le loyalisme et le professionnalisme ont permis de mettre en échec ce projet funeste. C’est aussi l’occasion de saluer et de féliciter l’écrasante majorité des éléments des forces de défense et de sécurité pour leur comportement républicain. Cette écrasante majorité a compris qu’« il y a deux choses saintes : le drapeau qui représente l’honneur militaire et la loi qui représente l’honneur national…..Le plus grand des attentats c’est le drapeau levé contre la loi ». Malheureusement, il existe en leur sein une minorité compacte de putschistes qui lèvent le drapeau contre la loi, qui prétendent faire un arbitrage au-dessus du peuple souverain, qui ignorent de manière délibérée que, une fois le chemin choisi par l’État et la Nation, le devoir militaire est tracé une fois pour toute. Ces criminels et leurs commanditaires intérieurs et extérieurs seront recherchés, identifiés et punis conformément à la loi. En dépit des efforts de consolidation des institutions démocratiques réalisés pendant la décennie, les démons du putschisme ne sont pas morts. Que la démocratie soit réversible dans notre pays est une autre leçon qu’il faut tirer de ces évènements.
MES CHERS CONCITOYENS,
Depuis dix ans, j’ai eu à vous présenter, chaque année, le bilan de la mise en œuvre du Programme de Renaissance. Le Gouvernement vient d’en adopter le bilan décennal, bilan récemment rendu public par le Premier Ministre, à travers une conférence de presse. Rappelez-vous, ce programme a été élaboré dans la perspective d’un contexte de stabilité favorable au développement économique et social de notre pays. Cependant, lors de sa mise en œuvre, aux défis déjà existants (institutionnel, climatique, démographique, instabilité des prix des matières premières) sont venus s’ajouter de nouveaux défis au niveau sécuritaire et sanitaire avec la covid-19. En dépit de ces défis, les promesses faites au peuple nigérien ont été tenues. En effet, avec un taux de croissance moyen annuel d’environ 6%, l’économie de notre pays a été, sur la période, une des plus dynamiques. Cette croissance a été inclusive et a concerné tous les secteurs. Elle a permis de réduire la pauvreté, surtout en milieu rural, et d’amorcer la transformation du pays. Les ressources intérieures et extérieures mobilisées ont permis non seulement d’assurer la sécurité du pays face au terrorisme et au crime organisé et de consolider les institutions démocratiques, mais aussi d’investir dans les infrastructures routières, énergétiques, de télécommunication, urbaines, dans l’initiative 3N, dans le développement du capital humain (éducation, santé, eau) et dans la création d’emplois notamment pour les jeunes. Je me réjouis donc d’avoir honoré mes promesses. Mais cela n’aura pas été possible sans votre mobilisation. Grâce à votre soutien, votre engagement et votre résilience, le Gouvernement a pu mobiliser les recettes, améliorer l’efficacité de la dépense publique et amorcer le processus de transformation du pays. Cela n’aura pas été non plus possible sans le soutien de nos partenaires techniques et financiers que je remercie en votre nom. L’effort de transformation est du reste reconnu sur le plan international à travers notamment le prix Mo Ibrahim qui m’a été attribué par la Fondation Mo Ibrahim. En dépit de nombreuses réalisations faites pendant cette décennie, beaucoup reste à faire. Le chantier de construction d’une nation est un processus dynamique de longue haleine, un processus sans fin. Voilà pourquoi il a besoin de la solidarité des générations, chacune s’efforçant de remplir sa mission, de poser sa pierre en vue de l’édification de la maison commune. Je pense que la nôtre a rempli sa mission et je souhaite bonne chance aux générations à venir. Pour ces générations, une des leçons que me dicte mon expérience est que de tous les défis auxquels notre pays est confronté, le défi institutionnel est le plus décisif à surmonter. C’est le nœud gordien de tous les défis. Nous devons poursuivre l’effort de construction d’institutions fortes et stables. Elles seules permettront à l’ordre et la liberté de se garantir et à l’unité nationale de se renforcer. Ni dictature, ni anarchie mais des institutions démocratiques fortes. Le jour où nous les aurons mises en place de manière irréversible, notre pays sera sauvé et pourra, avec assurance, poursuivre sa marche vers l’émergence caractérisée par un régime politique stable, une croissance économique forte, une transition démographique achevée et une classe moyenne nombreuse. Les résultats obtenus dans la mise en œuvre du programme de renaissance, notamment la réalisation de la première alternance démocratique de notre histoire, depuis 60 ans, constituent un pas important dans cette direction.

MES CHERS CONCITYENS,
Je passe donc le témoin, demain 2 Avril 2021. Ce jour est un des meilleurs de ma vie. Du reste, en 2011, au lendemain de mon élection comme Président la République, beaucoup d’amis m’ont dit que ce n’était pas le moment de me féliciter. Ils m’ont promis de le faire à la fin en souhaitant que celle-ci soit bonne. Je constate, aujourd’hui, qu’ils tiennent cette promesse. Ce jour est un des meilleurs de ma vie parce que, cerise sur le gâteau, vous avez désigné, pour me succéder, mon camarade, mon frère et ami, le Président Mohamed Bazoum. Je considère son élection comme une approbation, par la majorité d’entre vous, des résultats obtenus dans la mise en œuvre du programme de renaissance actes 1et 2. Je considère aussi que cette majorité a porté son choix sur lui parce qu’elle approuve son programme, le Programme de Renaissance acte 3, « consolider et avancer », un programme qui porte la promesse de la poursuite des transformations dans lesquelles le pays est engagé. Au-delà de cette majorité qui l’a porté au pouvoir, je vous demande tous de vous joindre à lui, de le soutenir et d’écrire avec lui de nouvelles et belles pages de l’histoire de ce pays qui nous est si cher : le Niger.

Au revoir mes chers concitoyens. Que Dieu vous garde et vous bénisse. Que Dieu garde et bénisse le Niger.

Je vous remercie