La junte propose de former un gouvernement composé essentiellement de militaires. Par ailleurs, les nouvelles autorités de Bamako acceptent que le président déchu Ibrahim Boubacar Keïta retourne chez lui ou aille se soigner à l’étranger. A l’issue de discussions, la Cédéao et les putschistes maliens sont d’accord pour tourner la page IBK.
La deuxième journée de négociations entre la junte qui a pris le pouvoir au Mali et les envoyés de l’Afrique de l’Ouest a permis dimanche des avancées mais pas encore d’accord global et elles reprendront lundi, ont indiqué dimanche soir les deux parties.
La junte au pouvoir au Mali souhaite qu’un.prgane de transition derigé par un soit mis en place pour une période de trois ans, et accepte que le président déchu Ibrahim Boubacar Keita retourne à son domicile, ont indiqué dimanche soir des sources de la CEDEAO et de la junte.
Selon Goodluvk Jonathan « Nous avons pu nous entendre sur certains points mais pas sur l’ensemble des points de discussion », a déclaré à sa sortie de plusieurs heures de réunion le chef de la délégation de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’ex-président nigérian.
« Aussi bien la Cédéao que les militaires veulent que le pays aille de l’avant », a ajouté Goodluck Jonathan, mandaté par la Cédéao pour tâcher de rétablir « l’ordre constitutionnel » au Mali, dont le président Ibrahim Boubacar Keïta a été contraint d’annoncer sa démission dans la nuit de mardi à mercredi après avoir été arrêté par des militaires.
Dans une déclaration faite plus tards dans la nuit le poêle parole colonel Ismaël WAGUÉ expliquera par la suite que « Les discussions continuent. On a eu des points de compromis sur certains aspects, la négociation va continuer demain » lundi, a pour sa part déclaré. Daouda Bakary KONÉ
La délégation de l’organisation ouest-africaine conduite par l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, est de nouveau au Mali.
Ensuite, en début de soirée, la délégation a rendu visite à près d’une vingtaine de détenus dont le président Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre, Boubou Cissé. Selon des sources proches de la junte, “les discussions se poursuivront ce dimanche, notamment avec un entretien avec les membres de la Cour constitutionnelle du Mali. La junte, en effet, n’a pas suspendu la Constitution malienne”, a-t-il témoigné.
Le représentant de la Cédéao au Mali a déjà engagé des contacts avec la junte et il aura peut-être préparé le terrain aux pourparlers que va conduire Goodluck Jonathan. Cependant, les militaires qui ont pris le pouvoir montrent quand même des signes d’ouverture. “Ils comprennent les condamnations de principe et puis, dans la sous-région, on commence à dire qu’il faut chercher une solution pacifique”, déclare un haut cadre de l’administration publique.
Joint par par nos soins, un diplomate nous confiait que “des pays importants comme la Côte d’Ivoire ont certes fermement condamné le coup d’État mais que le président Alassane Ouattara n’est pas contre le Mali, n’est pas contre les Maliens, et qu’avec ses pairs, il aidera à faire ce qui est bien pour ce pays frère. Donc, tout le monde finalement semble souhaiter une solution pacifique”, a-t-il confié sous l’anonymat.
Au Mali, le Consortium des OSC pour des réformes profondes au Mali propose un gouvernement de transition, formé majoritairement de technocrates.
L’Association des jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie (AJCAD), l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali (OBSERTOIRE) et la Communauté des Blogueurs du Mali (DONIBLOG), réunis en consortium des organisations de la société civile pour des réformes profondes au Mali, ont animé une conférence de presse ce samedi 22 août 2020 au siège de l’AJCAD sis à Badalabougou. C’était une occasion des acteurs du Consortium de présenter aux hommes de média des analyses qu’ils ont eues à faire sur la gouvernance du Mali de 2012 à nos jours et des propositions aux futures autorités de transition. Une conférence animée par Dr Ibrahima Sangho, président de l’OBSERVATOIRE, Abdoulaye Guindo, représentant de DONIBLOG, et Ousmane Maiga, représentant de l’AJCAD.
Le Consortium des organisations des organisations de la société civile pour des réformes profondes au Mali ont suivi la démission forcée du président de la République avec ses conséquences de droit, en date du 18 août 2020.
Pour le consortium, en tant qu’organisation de la société civile, dont la majorité suit le processus électoral et la gouvernance au Mali depuis 1996, il réaffirme son profond attachement à la constitution du Mali du 25 février 1992, à la Déclaration de Bamako de 2000, au Protocole additionnel de la CEDEAO de 2001 sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance et à tous les autres instruments juridiques nationaux et internationaux auxquels le Mali a souscrit.
Jouant son rôle de contrôle citoyen et d’observation, le consortium affirme avoir toujours alerté l’opinion nationale et internationale sur les pratiques en contradiction avec l’état de droit, la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire), les coups d’Etat civils opérés par les institutions de la République du Mali de 2012 à 2019, les menaces de partition du pays etc.
Certains constats ont été faits par le Consortium de 2012 à nos jours. Ces remarques se sont axées principalement sur la gouvernance, les élections, et la cour constitutionnelle dont les décisions ont vivement été contestées lors des élections passées. Par rapport à la gouvernance au Mali, la question des mandats des conseillers nationaux, régionaux et communaux ; ceux des députés prorogés plusieurs fois de 2012 à 2020 ; la violation de la constitution par le régime et les mouvements de l’Azawad ; etc.
Au titre des constats liés aux élections législatives de 2020 le Consortium a révélé des constats majeurs dans ce sens. Parmi lesquels : l’incompatibilité du nombre de députés (147) avec la population actuelle du Mali estimée à plus de 20 millions d’habitants, la non opérationnalisation des nouvelles régions administratives et de nouveaux cercles, la violation de la loi électorale etc.
Quant aux constats faits au niveau de la cour constitutionnelle, nous avons la violation de la constitution du Mali et de la loi organique de la cour constitutionnelle, à la suite de l’abrogation de la nomination de certains membres de ladite institution par le président de la République.
Parlant de la situation actuelle du Mali, le Consortium exhorte le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) à transférer dans les plus brefs délais, le pouvoir aux civils en créant un cadre de concertation à travers lequel seront désignés le président de la transition, un premier ministre de consensus et un gouvernement, formé majoritairement de technocrates, pour conduire les reformes électorales et institutionnelles appropriées.
En définitive, le Consortium est favorable à une transition civile d’une (1) année pour opérer la relecture de certains textes et des réformes profondes.
Agence Ecofin) – Avec l’Accord de libre-échange continental africain (ZLECAf), plusieurs opportunités s’annoncent pour les pays dans différents pans de l’économie. De grands espoirs sont fondés en particulier sur les échanges agricoles intérieurs, compte tenu du déficit alimentaire et de l’importance des emplois agricoles. Si cet optimisme ne se dément pas dans les différents discours ou rapports publiés ces dernières années, il faudrait toutefois prendre le temps de consolider d’abord les Communautés économiques régionales (CER) et tenir compte des spécificités agricoles sous peine d’essuyer des désillusions, selon Jacques Berthelot, agroéconomiste et spécialiste des politiques agricoles. Dans une interview accordée à l’Agence Ecofin, l’expert décrypte les différents enjeux agricoles de la ZLECAf.
Agence Ecofin : Le lancement de la ZLECAf fait naître beaucoup d’espoirs en matière d’amélioration des échanges de produits agricoles sur le plan continental. Partagez-vous cet optimisme?
Jacques Berthelot : Je pense, pour ma part, qu’il s’agit d’un projet très intéressant qui n’a du sens qu’à long terme. C’est un objectif très louable, mais il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Je constate malheureusement que le projet est mis en œuvre de façon précipitée parce que les Communautés économiques régionales (CER) sont loin d’avoir achevé leur intégration régionale, y compris sur le plan de l’élimination des droits de douane, comme l’a constaté l’examen des politiques commerciales de l’UEMOA par l’OMC, en septembre 2017, et a fortiori cela est-il vrai dans la CEDEAO.
Jacques Berthelot : « Un projet très intéressant qui n’a du sens qu’à long terme ».
Même si des produits agricoles comme non agricoles importés hors CEDEAO sont déjà dédouanés par exemple à Dakar, Tema, Lomé ou Abidjan, et devraient entrer dans les autres pays sous le régime de la libre pratique, leurs besoins budgétaires les conduisent à des prélèvements divers même s’il ne s’agit pas d’une réimposition des droits de douane perçus dans ces ports. Et il y a surtout les prélèvements illicites des diverses forces de l’ordre comme les douaniers, les militaires, les gendarmes ou les agents de police qui peuvent être supérieurs aux droits de douane et qui freinent beaucoup l’acheminement des produits.
« Et il y a surtout les prélèvements illicites des diverses forces de l’ordre comme les douaniers, les militaires, les gendarmes ou les agents de police qui peuvent être supérieurs aux droits de douane et qui freinent beaucoup l’acheminement des produits. »
En promouvant la ZLECAf, l’Union africaine oublie les multiples contraintes qui font obstacle à son intégration. Je veux parler des déficits en infrastructures, notamment de transport ; de l’accès à l’énergie et à l’eau ; de compétences techniques ; de l’accès au crédit à des taux raisonnables ; de la forte disparité des politiques monétaires et des taux de change, en particulier l’absurdité du maintien du franc CFA dans l’UEMOA et la CEMAC ; des énormes écarts dans les droits de douane, notamment agricoles, et dans les niveaux de vie, etc. Pour revenir sur les transports, il est moins cher de faire venir les produits chinois jusqu’à Lagos que de les faire venir du nord du pays (Nigeria, Ndlr). C’est pareil pour le maïs américain, dont le transport de Chicago à Lagos coûte moins cher que le convoyage depuis le nord du pays.
Tout cela pour dire que la ZLECAf est un projet légitime qui risque de faire flop tant que les CER ne seront pas arrivées à renforcer leur intégration interne avec une harmonisation des règles de libre circulation des produits. La ZLECAf est un processus qui doit venir en complément de la consolidation des communautés économiques régionales, et parachever, à la fois, les libres échanges internes dans chaque communauté, le règlement des questions liées à tous les obstacles, notamment les prélèvements illicites réalisés par les agents des forces de l’ordre qui sont parfois supérieurs aux droits de douane eux-mêmes.
AE : Quid des effets bénéfiques anticipés de la baisse des droits de douane sur le commerce entre les pays africains ?
Jacques Berthelot : Lorsque l’on parle de baisse des droits de douane entre pays africains, cela ne signifie pas seulement au profit des citoyens africains. Il y a en Afrique de nombreuses multinationales étrangères, notamment européennes, présentes dans le secteur bancaire et le commerce de gros, notamment des produits agricoles et agroalimentaires. Ce sont elles qui seront les premières bénéficiaires de la libéralisation des échanges. Elles vont évidemment avoir tendance à concentrer leurs moyens dans les pays où elles sont plus compétitives pour profiter de la baisse des droits de douane, de façon à exporter vers les autres. Mais la baisse des droits de douane, que ce soient les taxes à l’exportation ou les droits à l’importation qui supportent la TVA, va pénaliser énormément les pays les moins compétitifs et creuser des trous dans les budgets publics, parce qu’il y a très peu d’entreprises qui payent des impôts sur les sociétés et très peu de particuliers qui payent aussi des impôts sur le revenu, et peu d’entreprises qui paient la TVA, en raison de la prédominance du secteur informel.
« Il y a en Afrique de nombreuses multinationales étrangères, notamment européennes, présentes dans le secteur bancaire et le commerce de gros, notamment des produits agricoles et agroalimentaires. Ce sont elles qui seront les premières bénéficiaires de la libéralisation des échanges. »
Concernant la ZLECAf, rien n’est encore clair sur une éventuelle mise en place de mécanismes de compensation pour les pays peu compétitifs sur le plan agricole, qui vont souffrir d’une perte de compétitivité importante avec la réduction de ces droits de douane. Par ailleurs, lorsque les défenseurs de la ZLECAf disent qu’il faudrait absolument éliminer les droits de douane sur le commerce agricole parce qu’ils sont supérieurs à ceux sur les autres produits, cela ne tient pas compte du fait que l’Afrique reste très déficitaire dans ses échanges alimentaires. Suivez la suite avec l’Agenceecofin travers le liens enbas
Trois soldats nigérians et huit djihadistes ont perdu la vie dans les combats, selon un bilan officiel.
Au Nigeria, l’armée affirme, ce jeudi 20 août, avoir repris le « contrôle total » de la ville de Kukawa tombée aux mains de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), un groupe dissident de Boko Haram, mardi. Des centaines de civils avaient été pris en otage, à la suite de l’assaut.
« La situation à Kukawa [Etat de Borno, Ndlr] est désormais calme et nos troupes en ont le contrôle », a affirmé dans un communiqué le porte-parole du ministère de la Défense, le Major General John Enenche. « Trois soldats nigérians ont perdu la vie, deux ont été blessés et huit rebelles ont été tués lors des combats pour repousser les djihadistes », a-t-il ajouté.
Les habitants de Kukawa, qui ont fui la ville à la suite d’une attaque sanglante en novembre 2018, étaient rentrés chez eux, une quinzaine de jours plus tôt sous escorte militaire, sur ordre des autorités de l’Etat de Borno.
Elucidant les raisons de cette attaque, le général John Enenche y voit « une tentative délibérée d’annuler les résultats obtenus par le gouvernement, en ce qui concerne le retour des personnes déplacées ».
Depuis 2016 et sa scission avec Boko Haram, l’ISWAP qui a prêté allégeance à l’Etat islamique sème la terreur dans la région du lac Tchad, attaquant les forces gouvernementales et se livrant à des actes d’enlèvements et d’extorsions.
Des ressources considérables, une capacité de production de plusieurs millions d’onces d’or sur plus d’une décennie et des bénéfices potentiellement énormes. Au Ghana, le projet aurifère qui défraie la chronique depuis plusieurs mois est le projet Namdini, propriété de Cardinal Resources, une société doublement cotée (en Australie et au Canada). Le potentiel de cet actif, présenté comme l’un des plus prometteurs en Afrique de l’Ouest, est devenu encore plus évident dans le contexte de crise sanitaire que vit le monde depuis plusieurs mois. Si plusieurs matières premières ont pâti de la pandémie, le prix de l’or est le seul à affoler les compteurs. Il n’en fallait pas plus pour que le géant minier russe Nordgold, qui détient déjà plusieurs mines d’or en Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Guinée), et le groupe chinois Shandong Gold, d’une capitalisation boursière de 14,5 milliards $ (au 18 juin 2020), jettent leur dévolu sur ce projet prometteur. Les deux compagnies se livrent une lutte acharnée pour racheter Cardinal Resources et prendre de facto le contrôle du projet. L’Agence Ecofin vous relate ce feuilleton en 10 épisodes.
28 octobre 2019 : Selon une étude, le projet Namdini se classe parmi les meilleurs projets aurifères au monde
Cardinal Resources publie une étude de faisabilité selon laquelle son projet ghanéen Namdini aurait la capacité de produire 4,2 millions d’onces d’or (130 tonnes) sur une durée de vie de 15 ans, à un coût global moyen de 895 $/oz. Pour concrétiser ce potentiel, la compagnie devra dépenser 390 millions $, récupérables en moins de 2 ans.
Le projet peut générer, apprend-on, sur toute sa durée d’exploitation des flux de trésorerie avant impôts de 1,46 milliard $. « Avec les prévisions de production de l’étude de faisabilité, Namdini se classe parmi les plus grands projets aurifères connus, financièrement solides et non développés au monde », commente Archie Koimtsidis, DG de Cardinal.
16 mars 2020 : Le russe Nordgold fait une offre de rachat de 227 millions $ à Cardinal Resources
Alors qu’elle vient de boucler une transaction qui porte à 19,9% sa participation dans Cardinal Resources, la compagnie russe Nordgold lance dans la foulée une offensive pour prendre le contrôle total de la société.
La compagnie russe Nordgold fait une proposition de rachat de 227 millions de dollars, offrant 45,77 c pour chaque action, soit une prime de 83 % par rapport au cours actuel des actions de Cardinal au moment de l’annonce. Avant de présenter son offre finale, Nordgold veut mener une due diligence sur le projet aurifère Namdini.
La direction de Nordgold.
Dans un contexte où l’or affole les compteurs, les observateurs voient en cette offre du géant russe une volonté d’étendre son empreinte sur le métal précieux de la région (Afrique de l’Ouest) où elle détient déjà plusieurs projets.
30 mars 2020 : Cardinal autorise Nordgold à mener sa due diligence sur le projet Namdini
Quelques jours après l’annonce de l’offre conditionnelle de rachat de Nordgold, Cardinal Resources indique qu’elle travaille de « manière constructive » avec la compagnie russe. Un accord de confidentialité a été conclu entre les deux parties et Nordgold a reçu un accès total aux données de Cardinal pour pouvoir mener sa due diligence.
Il faut noter que si Nordgold est à ce moment le principal actionnaire de Cardinal Resources (avec 19,9% d’intérêts), la compagnie n’a pas encore fait son offre officielle et finale de rachat.
18 juin 2020 : Cardinal annonce une offre concurrente du chinois Shandong Gold
De la concurrence pour Nordgold en provenance de Chine ! Cardinal Resources conclut un protocole d’accord avec le chinois Shandong Gold qui propose d’acquérir 100% de son capital-actions à un prix de 60 c par action. La nouvelle offre, bien qu’encore conditionnelle, représente une prime de 31,1% par rapport à la proposition de Nordgold qui était de 45,77 c.
Le chinois Shandong Gold fait une meilleure offre.
Alors qu’aucun développement n’a été publié depuis concernant la due diligence et l’offre de Nordgold, le conseil d’administration de Cardinal Resources recommande aux actionnaires d’accepter l’offre de Shandong qu’il a soigneusement examinée avec l’aide de plusieurs experts. Les administrateurs de la société, dont les parts cumulées représentent 6,37%, ont indiqué qu’ils ont l’intention de faire de même, en l’absence d’une meilleure proposition.
15 juillet 2020 : Nordgold fait une nouvelle proposition de rachat supérieure à l’offre de Shandong
La compagnie russe Nordgold n’abandonne pas son intention de racheter Cardinal Resources et son projet Namdini au Ghana, alors que le prix de l’or poursuit son ascension. Elle revient à la charge avec une nouvelle offre publique d’achat (OPA), proposant désormais 0,66 dollar australien par action pour acquérir jusqu’à 170 millions d’actions Cardinal. Nordgold veut ipso facto porter son actionnariat dans la junior minière à 50,1%.
La nouvelle proposition représente une surenchère de 10% par rapport à l’offre de Shandong Gold, et une prime de 164% par rapport au cours des actions Cardinal lors de la première offre de Nordgold. Alors que Cardinal discute déjà avec les Chinois, les dirigeants de la junior minière recommandent aux actionnaires de ne pas encore agir, en attendant qu’ils prennent une décision de concert avec les conseillers financiers.
17 juillet 2020 : Le parlement ghanéen approuve le permis d’exploitation minière du projet Namdini
Le parlement ghanéen ratifie l’accord conclu entre le gouvernement et la société Cardinal Resources en 2017 pour l’octroi d’un permis d’exploitation minière pour Namdini.
Archie Koimtsidis, DG de Cardinal.
C’est une avancée importante pour l’entreprise vers son objectif de développer le projet d’or. « Cette ratification et la récente délivrance d’un permis environnemental par l’Agence de protection de l’environnement (EPA) ainsi que l’approbation de notre permis d’extraction d’eau et de notre plan de relocalisation (des populations, NDLR) placent le projet Namdini Gold dans une position extrêmement sûre et solide pour le développement », a déclaré Archie Koimtsidis, PDG de la compagnie.
22 juillet 2020 : Le chinois Shandong Gold surenchérit…
Le projet Namdini est plus que jamais sous les feux des projecteurs. Une semaine après l’offre publique d’achat de Nordgold, Cardinal indique avoir reçu une nouvelle proposition de rachat de la part des Chinois. Shandong Gold propose cette fois 0,70 dollar australien pour chaque action de Cardinal, contre 60 c dans sa première offre et les 66 c de la dernière offre de Nordgold. « A la lumière de l’offre améliorée de Shandong Gold, et compte tenu de l’offre de rachat concurrente de Nordgold, il est conseillé aux actionnaires de ne pas agir en ce qui concerne leurs actions pour le moment », indique la compagnie dans un communiqué, précisant qu’elle examine les diverses options.
27 juillet 2020 : Le conseil d’administration de Cardinal recommande aux actionnaires d’accepter l’offre chinoise
Le conseil d’administration de Cardinal, après avoir examiné les dernières offres des deux protagonistes avec ses conseillers financiers, recommande à l’unanimité aux actionnaires d’accepter l’offre de Shandong et de rejeter celle de Nordgold.
S’il faut souligner que d’un point de vue financier l’offre de Shandong (395 millions de dollars) est supérieure à celle de Nordgold, les dirigeants de Cardinal ont évoqué plusieurs autres raisons qui motivent leur décision. Entre autres, une transaction avec la compagnie chinoise aurait, selon eux, plus de chances d’aboutir et dans un délai raisonnable. Parallèlement, la finalisation d’un accord avec Nordgold pourrait, selon la junior doublement cotée (ASX et TSX), faire l’objet de problèmes et complications réglementaires (notamment au Canada) parce que le russe n’aurait pas suivi les étapes correctes pour son offre.
30 juillet 2020 : L’offre russe restera « ouverte » jusqu’à la fin du mois d’août
Nordgold publie un communiqué dans lequel il indique aux actionnaires de Cardinal que son offre est « une occasion unique de réaliser une valeur claire, certaine et immédiate pour leurs actions ». La compagnie russe précise que la proposition qui valorise Cardinal à 347 millions de dollars australiens restera d’actualité jusqu’à la clôture de la bourse le 31 août 2020.
En outre, la compagnie a balayé les inquiétudes du conseil d’administration de Cardinal concernant de potentielles difficultés de finalisation de la transaction au Canada, précisant que son offre n’est menée que sur le marché australien où elle a déjà obtenu l’autorisation du régulateur Foreign Investment Review Board (FIRB). Elle indique que son offre inconditionnelle présente la certitude d’un paiement en espèces immédiat aux actionnaires dès leurs approbations.
Aujourd’hui : Qui contrôlera finalement Cardinal Resources et son projet d’or Namdini ?
Les actionnaires de Cardinal Resources n’ont pas encore pris de décision. La compagnie a prévu travailler avec Shandong sur la documentation nécessaire jusqu’à mi-août afin de les aider à faire le bon choix. L’offre de Nordgold expirant fin août, il est possible que de nouveaux développements surviennent d’ici la fin du mois.
Les bénéfices au bout du tunnel seront considérables tant pour les détenteurs que pour le Ghana.
Mais peu importe le propriétaire final, c’est le projet Namdini qui sortira gagnant de ce feuilleton, car Cardinal Resources aura ainsi trouvé un bailleur de fonds pour financer son développement. Les bénéfices au bout du tunnel seront considérables tant pour les détenteurs que pour le Ghana, actuel leader de la production d’or en Afrique.
En attendant, il est important de préciser que le prix de l’or, qui a entamé son ascension vertigineuse au début de ce feuilleton, est toujours sur sa tendance haussière. Il s’est même négocié récemment à 2000 $ pour l’once. La semaine passée, l’or a connu des jours consécutifs de baisse, à la suite de l’annonce d’un vaccin contre la Covid-19 par la Russie, mais est remonté depuis au-dessus de la barre des 1900 $/oz. S’il arrivait qu’un vaccin soit effectivement trouvé et que l’économie mondiale se remette de la crise, les analystes s’attendent tout de même à ce que le métal précieux se stabilise autour de 1800 $ l’once.
La direction générale du trésor et de la comptabilité publique du Bénin a adjugé le 20 août 2020 un montant de 20 milliards de FCFA (30 millions d’euros) au terme de son émission d’obligations assimilables du trésor (OAT) à 3 ans sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA).
Le montant levé correspond à celui mis en adjudication par l’émetteur. Les fonds obtenus permettront d’assurer la couverture des besoins de financement du budget de l’Etat du Bénin. Pour le mois d’août 2020, les intentions d’émissions de titres publics du gouvernement béninois se chiffrent à 50 milliards de FCFA.
Le montant des soumissions globales faites par les investisseurs s’élève à 39,205 milliards de FCFA, soit un taux de couverture du montant mis en adjudication de 196,03%. Sur le montant des soumissions le trésor public béninois en a retenu 20 milliards de FCFA et rejeté les 19,205 milliards de FCFA restants, soit un taux d’absorption de 51,01%.
Le remboursement des titres émis se fera en totalité le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 7 août 2023. Quant au paiement des intérêts, il se fera sur la base d’un taux de 5,90% l’an dès la première année.
Mandatory Credit: Photo by DAVID HARTLEY/REX/Shutterstock (9449550f)
Jordan Belfort, American author, motivational speaker and former stockbroker arrives to speak to students at the Oxford Union
Jason Belfort at the Oxford Union, UK - 05 Mar 2018/Rex_Jason_Belfort_at_the_Oxford_Union_UK_9449550F/1803061911
Rendu célèbre par le livre suivi du film “le Loup de Wall Street”, parus respectivement en 2007 et en 2013, Jordan Belfort lance “l’esprit du loup”, un service de conseil à travers la firme RagingBull. “”C’était une évidence pour moi de travailler avec RagingBull. Ce sont les seuls à enseigner le trading avec une vraie voix que vous entendez sur le parquet de Wall Street”, a déclaré Belfort, un ancien trader reconverti en conférencier et dont la riche expérience, passée par la case prison à la fin des années 90, pour “détournements de fonds”, “fraudes sur les introductions en Bourse” et “blanchiment d’argent” ne sera pas de trop pour apprendre les ficelles du métier à ceux qui veulent monter en grade.
«Le marché a été inondé de nouveaux traders et beaucoup d’entre eux ne savent pas ce qu’ils font. “Mind of the Wolf” est gratuit, il n’y a donc aucune excuse pour que les traders ne profitent pas de mes leçons et apprennent ce qu’il faut éviter et, plus important encore, comment tirer parti des opportunités”, dira celui qui, au faite de sa gloire, employait plus de 1 000 courtiers à travers sa firme, Stratton Oakmont Inc. Mais celui qui disait dans le film, « personne ne raccroche le téléphone avant que le client n’achète ou ne meure ! », a été rattrapé par le retour de cloche du marché, étoffant son expérience et faisant de lui l’un des profils les plus autorisés pour aller de l’envers et de l’endroit du métier de trader.
Jordan partagera son secteur de marché préféré dans Wolf Report ” et enseignera dix leçons précieuses dans “Wolf Mentality Lessons ” où il discutera de ce qu’il faut pour être un trader, comment gérer les émotions, les intangibles du succès, comment profitez des opportunités et apprendre de ses erreurs. N’étant pas conseiller en placement, courtier agréé ou enregistré, Belfort ne donnera pas de conseils sur des actions, des sociétés ou des stratégies d’investissement spécifiques, chose sur lesquelles la SEC (gendarme boursier américain) est stricte.
RagingBull, fondé en 2011 par Jeff Bishop et Jason Bond, fournit des ressources et des services éducatifs pratiques pour enseigner aux membres les meilleures stratégies apprises par le duo au cours de leurs plus de 20 ans de trading. La société a récemment été nommée parmi les 5000 entreprises privées à la croissance la plus rapide d’Amérique pour la deuxième année consécutive, avec une croissance phénoménale de 831%.
Le résultat global de l’exercice 2019 des 65 sociétés qui ont publié leurs états financiers, sur les 81 que compte la cote de la Bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT), s’est amélioré de 10,1% par rapport à l’exercice 2018, ont annoncé les responsables de la BVMT. Ce résultat global a atteint un montant de 2, 173 milliards de dinars (667,066 millions d’euros) contre 1,974 milliard de dinars (605,770 millions d’euros) en 2018.
Selon les responsables de la BVMT, 28 de ces sociétés ont affichées des résultats en hausse. Les 16 sociétés cotées qui n’ont pas encore publié leurs états financiers annuels sont : AETECH, AMS, CARTHAGE CEMENT, CELLCOM, ELECTROSTAR, GIF-FILTER, MIP, OFFICE PLAST, SIPHAT, SOPAT, SERVICOM, STEQ, STIP, TAWASOL GROUP HOLDING, TUNISAIR et UADH. Les dirigeants de la BVMT précisent par ailleurs que les sociétés MIP, SERVICOM, TUNISAIR et UADH n’ont pas encore publié leurs états financiers de l’année 2018.
Les sociétés qui composent le Tunindex 20 (hors Carthage Cement qui n’a pas encore publié ses états financiers de l’année 2019) ont accaparé 81% du résultat global, avec un montant de 1,753 milliard de dinars en progression de 10,9% par rapport à l’année 2018 (1,581 milliard de dinars). Concernant les distributions de dividendes, seules 29 (contre 50 en 2019) des 81 sociétés cotées en ont fait en 2020. Le montant total s’est élevé à 404 millions de dinars contre 817 millions de dinars en 2019 et 755 millions de dinars en 2018.
L’évolution sectorielle des résultats connait des fortunes diverses. Dans le secteur financier, les 12 banques cotées ont réalisé un résultat global de 1,416 milliard de dinars, en progression de 18,6% par rapport à l’année 2018. « Seules trois banques (ATB, BNA et WIB) ont vu leurs résultats décroître », soulignent les dirigeants de la Bourse. Les 7 sociétés de leasing cotées ont connu une chute de 28,8% de leur résultat annuel global qui a atteint 33,9 millions de dinars contre 47,5 millions de dinars en 2018.
De leur côté, les 4 compagnies d’assurances cotées ont connu une forte progression de 60,7% pour se situer à 94,4 millions de dinars contre 58,8 millions de dinars durant l’année 2018. «Dans sa globalité, révèlent les responsables de la BVMT, le secteur financier a amélioré de 18% ses résultats de l’exercice 2019 par rapport à 2018, avec un montant global de 1,574 milliard de dinars contre 1,334 milliard de dinars en 2018 ». Le résultat global du secteur financier est très conséquent, représentant 65% du résultat global de tous secteurs confondus de la cote de la Bourse.
Dans le secteur des biens de consommation, le résultat global de l’année 2019 a progressé de 5%. Le résultat annuel global des trois grands groupes de l’agroalimentaire (Poulina Group Holding, Délice Holding et SFBT) a progressé de 7,7% pour atteindre 388 millions de dinars contre 360 millions de dinars en 2018. Quant au résultat global du secteur des services aux consommateurs, il a connu une régression de 7%. Les responsables de la Bourse de Tunis précisent que les 2 enseignes de la grande distribution (Monoprix et Magasin Général) ont vu leur résultat évoluer diversement. Monoprix a ainsi significativement amélioré ses résultats au titre de l’exercice 2019 avec 0,13 millions de dinars de bénéfice contre -9,5 millions de dinars en 2018.
En revanche, Magasin Général a clôturé l’exercice sous revue avec une perte de 13,2 millions de dinars contre un résultat bénéficiaire de 3,1 millions de dinars en 2018. Le résultat global des concessionnaires automobiles cotés (hors UADH qui n’a pas encore publié ses états au titre de 2018 et 2019), a progressé légèrement de 0,9% pour se situer à 69 millions de dinars contre 68 millions de dinars durant l’exercice 2018. « Au total, soulignent les responsables de la BVMT, sur les neuf secteurs, trois seulement ont enregistré une performance positive en 2019 ». La meilleure performance revient au secteur des sociétés financières avec 18% suivi par le secteur des biens de consommation avec 5%. Concernant les sous-secteurs, quatre ont affiché des évolutions positives, le sous-secteur des assurances a réalisé la plus forte progression avec un résultat global de 94,5 millions de dinars contre 58,8 millions de dinars en 2018
Une cérémonie a eu lieu jeudi à Beijing pour lancer les essais cliniques de phase 3 d’un vaccin contre le COVID-19 au Pérou. Cette étape marque les derniers efforts de la Chine pour renforcer la coopération internationale dans la lutte contre la pandémie. Le laboratoire biotechnologique chinois CNBG, filiale du Groupe pharmaceutique national chinois (Sinopharm), mène la recherche avec des experts de certaines universités péruviennes. CGTN a interviewé le président du Sinopharm, Liu Jingzhen.
CGTN : « En juin, Sinopharm CNBG a lancé des essais cliniques internationaux de phase 3 aux Émirats Arabes Unis. Pourquoi avez-vous choisi cette fois le Pérou, qu’y a-t-il de si important dans ce partenariat ? »
Liu Jingzhen : « En Chine, la prévention et le contrôle des épidémies ont bénéficié de réalisations stratégiques. Dans ces circonstances, il est impossible de réaliser des essais cliniques de phase 3 en Chine. Nous avons lancé la promotion des essais cliniques internationaux en avril. Moi, par exemple, j’ai eu plus de 200 réunions avec des ministres de la Santé, des ministres des Sciences et de la technologie, des ministres de l’Intérieur, des ministres des Affaires étrangères et des ambassadeurs de plus de 40 pays en Chine. Nous faisons donc des percées importantes en Amérique du Sud et nous négocions actuellement avec le Brésil pour renforcer la coopération. Au Pérou, nous travaillons avec l’Université de Cayetano Heredia et l’Université nationale San Marcos, en particulier pour coopérer de manière globale sur les essais cliniques de phase 3. Ce sont deux des meilleures universités du Pérou et leurs experts se sont montrés très professionnels dans tous les domaines.
CGTN : « Quels sont les progrès actuels des essais aux Émirats Arabes Unis ? »
Liu Jingzhen : « Avec le ferme soutien des départements gouvernementaux des Émirats Arabes Unis et de notre partenaire Groupe G-42, nous encourageons pleinement la coopération. Les effets ont été très bons. Nous sommes le projet le plus fructueux et le plus rapide au monde en termes de lancement d’essais cliniques de phase 3. La deuxième série d’injections a maintenant commencé aux Émirats Arabes Unis. »
CGTN : « Après les essais cliniques de phase 3, que faut-il faire avant que le vaccin ne puisse entrer dans le marché, à la fois en Chine et dans le reste du monde ? »
Liu Jingzhen : « Les essais cliniques de phase 3 ne sont pas terminés et le vaccin n’a ni été officiellement approuvé, ni commercialisé pour le moment. Mais en tant que marchandise, en cas d’urgence, les gouvernements étrangers peuvent nous acheter des vaccins. Il n’y a aucun obstacle à de tels achats. Nous fournirons le vaccin à ceux qui l’achèteront, en conformité avec la loi. »