StarTimes a obtenu les droits de diffusion de la ligue des nations de l’UEFA, seule compétition internationale de football qui a résisté à la Covid-19. La pandémie a provoqué l’annulation de l’Euro et a fait de la Ligue des nations un évènement aux droits très convoités par les diffuseurs.
En Afrique subsaharienne, selon l’agence ecofin « StarTimes diffusera les matchs de la Ligue des nations de l’UEFA. L’opérateur de télévision payante a, en effet, obtenu les droits de diffusion pour la compétition qui débutera le 3 septembre prochain. StarTimes pourra diffuser où vendre des sous-licences dans tous les pays de la région sauf l’Afrique du Sud« .
Pour sa part Aldrine Nsubuga, le directeur régional du marketing chez StarTimes. « L’Euro 2020 ayant été reporté, nous sommes très heureux de diffuser la Ligue des nations de l’UEFA, qui est la seule compétition de football, pour des équipes nationales, pouvant se tenir cette année », a-t-il déclaré
Tout précisant que de nombreux événements sportifs ont été annulés à cause de la pandémie de Covid-19, les événements de l’envergure de la Ligue des nations sont très recherchés par les diffuseurs, ce qui fait naturellement augmenter leurs prix.
Il s’agit d’un cas d’accident de circulation routière survenu ce jour 04/08/2020 à 08H00 sur la RN6 niveau village Baguinéda. Selon nos sources d’informations « Il s’agit de collision entre une voiture BMW et une SOTRAMA. Bilan provisoire serait : 10 victimes dont 03 morts et 07 blessés graves.Structure sanitaire d’admission des victimes«
Le rôle de la technologie dans la lutte contre la propagation du Covid-19 et la reprise économique post-pandémique a été discuté par les parties prenantes de l’industrie mondiale des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) lors du Sommet organisé par Huawei, le Better World Summit 2020, qui s’est tenu du 27 au 30 juillet. Une rencontre orientée sur le déploiement de la 5G en rapport avec la relance économique mondiale.
Parmi les invités, figuraient des représentants de China Telecom, Etisalat, MTN, GSMA et 3GPP/ETSI, qui ont également été rejoints par plusieurs milliers de participants en ligne composés des opérateurs de télécommunications, des régulateurs, des analystes, des médias, des experts et partenaires de Huawei venus de plus de 80 pays. Les discussions ont porté sur la manière dont les TIC apportent une nouvelle valeur dans les secteurs clés tels que la télémédecine, l’enseignement à distance, le télétravail et les services de santé publique.
M. Guo Ping (photo), le Président tournant de Huawei a ouvert le Sommet en expliquant comment la synergie entre les cinq principaux domaines technologiques permettra d’exploiter pleinement le potentiel de la 5G afin de favoriser le succès commercial. Il a déclaré à cet effet, « en tant qu’entreprise de TIC, il est de notre responsabilité d’utiliser la technologie dont nous disposons pour aider à contenir et à vaincre cette pandémie. Avec nos partenaires et nos clients, y compris les transporteurs et les entreprises, nous pouvons utiliser les solutions technologiques pour avoir un impact positif sur nos communautés. »
Le deuxième jour de l’événement, M. Ryan Ding, Directeur exécutif et Président du groupe d’affaires des transporteurs de Huawei, a détaillé dans quelles mesures les transporteurs doivent être préparés dans quatre domaines de la construction de réseaux et du développement commercial pour libérer rapidement le potentiel des réseaux et inspirer la croissance des entreprises. M. Ding a notamment insisté sur quatre points suivants : les transporteurs doivent maximiser la valeur des réseaux existants ; se concentrer sur l’expérience de l’utilisateur et construire les meilleurs réseaux 5G ; accélérer la commercialisation de la 5G dans le domaine du B2B pour plus d’opportunités commerciales, et construire des réseaux cibles orientés vers l’avenir.
Mme Catherine Chen, Première Vice-présidente et Directrice du conseil d’administration de Huawei, a soutenu que les organismes de réglementation des télécommunications de nombreux pays et secteurs doivent travailler ensemble pour relever les défis communs face à la pandémie et créer un avenir plus solidaire en faveur de tous. « Pour relancer l’économie, nous avons besoin d’approches descendantes, ainsi que d’une créativité et d’une vitalité ascendantes. Les politiques gouvernementales, bien qu’elles soient incitatives, si elles sont conjuguées à une transformation numérique active dans l’ensemble des secteurs, elles feront bénéficier toutes les industries des avantages de la technologie. »
En marge de la conférence, Huawei en collaboration avec le cabinet de conseil, Arthur D. Little a publié une étude intitulée « Pensez numérique. Pensez archétype. Votre modèle d’économie numérique.» Le rapport propose une nouvelle approche de la transformation numérique et fournit des orientations politiques détaillées applicables à tous les pays. Ce rapport se fonde notamment sur la conviction que l’amélioration des infrastructures numériques doit être au cœur de la politique nationale en matière de TIC et que les solutions technologiques aideront à la reprise économique des États.
À propos de Huawei
Huawei est l’un des principaux fournisseurs mondiaux d’infrastructures et d’appareils intelligents dans le domaine des technologies de l’information et des communications (TIC). Avec des solutions intégrées dans quatre domaines clés – réseaux de télécommunications, IT, dispositifs intelligents et services Cloud – nous nous engageons à apporter le numérique à chaque personne, foyer et organisation pour un monde entièrement connecté et intelligent. Le portefeuille de produits, de solutions et de services de bout en bout de Huawei est à la fois compétitif et sécurisé. Grâce à une collaboration ouverte avec des partenaires de l’écosystème, nous créons une valeur durable pour nos clients, en travaillant à responsabiliser les personnes, à enrichir la vie familiale et à inspirer l’innovation dans les organisations de toutes tailles et de toutes formes. Chez Huawei, l’innovation se concentre sur les besoins des clients. Nous investissons massivement dans la recherche fondamentale en nous concentrant sur les percées technologiques qui font avancer le monde. Nous comptons plus de 194 000 employés et nous sommes présents dans plus de 170 pays et régions. Fondée en 1987, Huawei est une société privée entièrement détenue par ses employés. Pour plus d’informations, veuillez visiter Huawei en ligne à www.huawei.com.
Le tribunal arbitral de Paris a refusé de se prononcer sur le différend qui oppose l’Etat angolais à Atlantic Ventures, une société de la milliardaire Isabel dos Santos, à propos de la résiliation en juin 2018 de la concession du futur port en eaux profondes de Barra do Dande.
Peut-être la fin du long épilogue judiciaire qui oppose la milliardaire Isabel dos Santos (photo) à l’Etat angolais depuis deux ans. Dans un document de 66 pages, daté du 10 juillet 2020 et vu par l’ICIJ (le Consortium international des journalistes d’investigation), le tribunal arbitral de Paris s’est déclaré incompétent pour trancher le différend, souscrivant ainsi à la position défendue par les autorités angolaises.
Le 24 août 2018, l’une de ses sociétés (Atlantic Ventures) avait introduit une plainte aux fins d’arbitrage devant le tribunal arbitral à la suite de l’annulation de la concession du futur port en eaux profondes de Barra do Dande, projet évalué à 1,5 milliard de dollars. Atlantic Ventures réclamait 850 millions de dollars d’indemnisation.
Les autorités angolaises expliquent que, malgré les discussions entre les deux parties sur la concession, aucun contrat ou clause de règlement d’un éventuel litige n’a été signé, rendant impossible l’exercice de la justice arbitrale, argument validé par le tribunal.
Au terme de ce jugement qui aura pris près de deux ans, Atlantic Ventures devra par ailleurs payer 132,8 millions de kwanzas (237 000 dollars) aux autorités angolaises, correspondant au remboursement des frais engagés dans la procédure. Toute autre demande ou réclamation sera rejetée, a conclu le tribunal.
Cette décision rejoint celle prise en juin 2018 par la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale (CCI Paris), saisie par Atlantic Ventures, qui s’était également déclarée incompétente pour régler le différend. C’est ce refus qui avait conduit à l’ouverture d’une demande d’arbitrage ad hoc auprès du tribunal arbitral de Paris. Les conseils de la milliardaire, désormais installée au Portugal, n’excluent pas de porter l’affaire devant d’autres instances judiciaires.
Pour rappel des faits, Isabel dos Santos avait remporté le contrat lucratif du port de Dande sous la présidence de son père, Jose Eduardo dos Santos. Il avait été signé en 2017, six jours seulement avant son départ du pouvoir. A sa prise de fonction, le président João Lourenço a promis de relancer l’économie et d’éradiquer la corruption. En juin 2018, il a pris un décret abrogeant la concession accordée à Atlantic Ventures. Il évoquait alors « le non-respect des dispositions légales » d’une loi sur les marchés publics, précisant que cette société a bénéficié du contrat sans appel d’offres.
Situé à environ 60 km au nord de Luanda, le port de Barra do Dande qui s’étendra sur près de 198 km² viendra décongestionner celui de la capitale.
La Kribi Multipurpose Terminal (KMT), filiale camerounaise du Philippin International Container Terminal Services Inc. (ICTSI) et le Port autonome de Kribi (PAK) ont signé, le 27 juillet, le contrat de concession pour le développement, l’exploitation et l’entretien du terminal polyvalent du port de Kribi, située au sud du Cameroun.
« Cette étape est l’aboutissement du processus d’appel d’offres international lancé début 2019, par lequel KMT, filiale de ICTSI, s’est distinguée par une offre remarquablement convaincante et durable en matière d’investissement et de diversification potentielle du trafic. Le PAK accueille chaleureusement ce nouvel opérateur dans la communauté portuaire », se félicite l’autorité portuaire.
Cette signature intervient plus d’un mois après que la présidence de la République a donné son quitus. En effet, dans une correspondance signée le 4 juin 2020, Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général à la présidence de la République, agissant sur « très hautes instructions » du président Paul Biya, a donné l’autorisation au directeur général du PAK, Patrice Melom, de « signer le contrat de concession, pour l’exploitation du terminal polyvalent du Port autonome de Kribi » avec ICTSI.
Le Philippin a obtenu une concession de 25 ans. Le volet financier (investissements et redevances à verser à l’État), lui, n’est pas encore dévoilé. En attendant la prise de service d’ICTSI, Kribi Port Multi Operators (KPMO), regroupant neuf opérateurs camerounais (transitaires, manutentionnaires, agents maritimes), exploite le terminal polyvalent en mode régie, et ce, jusqu’à la fin de cette année 2020.
Le terminal polyvalent du port de Kribi, dont la fonction est d’accueillir des marchandises non-conteneurisées, a une capacité nominale d’hébergement de 1,2 million de tonnes de produits par an.
Au Benin, le mouillage dans les eaux du port autonome de Cotonou (PAC) engendrera désormais des coûts supplémentaires. C’est à la faveur de l’introduction de nouvelles redevances dans le cadre de la lutte contre la piraterie maritime.
La sécurisation des côtes béninoises a un coût et l’Etat veut faire participer les principaux acteurs portuaires. Le 28 juillet 2020, le directeur général du port autonome de Cotonou, Joris Albert Thys (photo), a pris une note circulaire portant instauration de redevances relatives à la lutte contre la piraterie maritime, conformément à un récent arrêté ministériel en date du 13 juillet.
Selon ladite circulaire adressée aux agents maritimes et aux consignataires, le montant des nouvelles redevances varie, selon qu’il s’agit de navires ayant à bord leur propre équipe armée de protection embarquée (EAPE) ou de navires n’en ayant pas.
Dans le second cas par exemple, des éléments des forces armées béninoises seront mis à leur disposition contre paiement d’une somme de 350 000 FCFA pour les bateaux de moins de 100 m, et de 450 000 FCFA pour les navires de plus de 100 m. Au départ du quai ou de la rade, l’escorte par la garde armée sera également facturée à hauteur de 360 000 FCFA.
« Ces nouvelles redevances comme toute redevance sur escale doivent être payée avant l’accostage des navires. Elles sont prises en compte dans les avances sur compte d’escale à payer par les consignataires », précise le PAC.
En janvier 2020, la plateforme avait déjà pris 10 mesures en vue de renforcer la protection des navires en rade contre les actes de piraterie. Mais jusqu’ici, celles-ci n’ont pas été de nature à décourager les pirates qui continuent de sévir. Tout récemment le 17 juillet, le pétrolier MT Curacao Trader a été arraisonné au large des côtes béninoises et treize marins russes et ukrainiens ont été kidnappés. C’est le 8e incident du genre depuis le début de l’année 2020.
Dr Amadou Abdoulaye Diallo, Directeur des risques professionnels et du contrôle médical de l’AMO, Monsieur Ténéma Samane, Conseiller Technique et Monsieur Soumaïla Traoré, Chef de Division recouvrement de la Direction régionale de la CMSS Kayes nous reviennent après six mois de spécialisation au Cycle dEtudes Supérieurs de Gestion des Organismes Sociaux ( CESGOS) de l’école Nationale Sécurité Sociale de Saint Etienne en France (EN3S). « Nos inspecteurs de Sécurité Sociale ont ainsi suivi cette période de formation et d’échanges professionnels réciproquement avantageux avec leurs homologues Mauritaniens, Togolais, Congolais des deux rives, haïtiens et colombiens au titre de la 26ème promotion de l’EN3S », dit-il.
Les trois agents
Au terme de la formation, ils ont chacun, présenté et soutenu un Mémoire sur les thèmes ci-après : « la gestion des risques professionnels et stratégie de prévention » par le Dr Amadou A Diallo ; « l’amélioration de l’offre du service des assurés au niveau de la CMSS » par Monsieur Ténéma Samaké et « l’optimisation du recouvrement des cotisations sociales par l’amélioration du système de suivi et contrôle » par Monsieur Soumaïla Traoré. Ces travaux ont été distingués et couronnés par les Honneurs du Jury.
Ces trois thèmes qui sont d’une actualité évidente dans le fonctionnement quotidien de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, vont sans aucun doute, contribuer à l’amélioration des performances de chacun des services concernés. Aussi, la Directrice générale de la CMSS, Mme Diéminatou Sangaré, félicite les trois cadres pour la qualité de leurs recherches de haut niveau , le sérieux et la détermination dont ils ont fait preuve durant les six mois de formation qui ont coïncidé malheureusement avec la période de la pandémie de la COVID 19.
Et la Directrice de poursuivre, « toute la CMSS est fière de vous et vous encourage à maintenir le cap pour les tâches qui vous attendent car, des défis restent nombreux ». Dr Amadou Abdoulaye Diallo, au nom de ses Collègues inspecteurs de Sécurité Sociale a remercié la Directrice Générale pour les mots chaleureux à leur endroit et a réitéré leur engagement à donner le meilleur d’eux au service de la CMSS. « Nous revenons outillés et prêts à partager les expériences acquises au cours de la formation », dit- il.
Le Fonds monétaire arabe a accordé un prêt d’environ 98 millions $ à la Tunisie afin de soutenir son programme de réformes dans les domaines financier et bancaire, face à la conjoncture actuelle.Le financement fait suite à un prêt automatique de 59 millions $ accordé au pays en mai 2020.
Le Fonds monétaire arabe (FMA) a annoncé à travers un communiqué avoir accordé un prêt en faveur de la Tunisie, d’un montant de 23,968 millions de dinars comptables arabes, soit l’équivalent d’environ 98 millions $. Il vise à soutenir le « programme de réforme dans le domaine financier et le secteur bancaire » de la Tunisie, « face à la conjoncture actuelle ».
La signature de l’accord de prêt qui intervient dans le cadre de la facilité d’ajustement structurel a eu lieu le 29 mai 2020 entre le gouverneur et président du directoire de la Banque centrale de Tunisie, Dr Marouane El Abassi, et le président-directeur général du FMA, Dr Abdulrahman A. Al Hamidy.
Selon l’institution, ce financement fait suite à un prêt automatique d’un montant d’environ 59 millions $ accordé à la Tunisie au mois de mai 2020, « afin de soutenir la situation financière extérieure du pays et de répondre aux besoins d’urgence ».
Akinwumi Adesina, né le 6 février 1960 au Nigéria, est un homme politique nigérian. Il est ministre de l'Agriculture et du Développement rural pour le Nigeria de 2011 à 2015, avant d'être nommé président de la Banque africaine de développement le 28 mai 2015
Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, jeudi 23 juillet, à Abidjan, un prêt concessionnel de 97,675 millions de dollars au Rwanda destiné à renforcer son budget national afin d’aider le pays à atténuer les effets de la pandémie de Covid-19.
Le financement est un prêt du Fonds africain de développement, le guichet de prêt à taux concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement. Les ressources sont issues de la Facilité de réponse rapide contre le Covid-19 (CRF), un mécanisme de financement doté de 10 milliards de dollars américains mis en place par la Banque pour aider ses pays membres régionaux et le secteur privé à faire face spécifiquement à la pandémie et à ses conséquences sociales et économiques.
Le Rwanda a mis en place une riposte rapide et décisive afin de contrer les effets de la pandémie, notamment par la distanciation physique, la suspension des voyages nationaux et internationaux, le travail à distance et, le 21 mars, le confinement total du pays. Toutefois, depuis le 4 mai 2020, le gouvernement a partiellement rouvert le pays.
Dans le cadre du programme d’appui budgétaire à la réponse à la crise du Covid-19, le gouvernement rwandais utilisera ce financement pour renforcer le système de santé afin de contenir la propagation du coronavirus, préserver la résilience économique et atténuer l’impact de la pandémie sur les couches vulnérables de la population.
Les mesures prises dans le secteur de la santé comportent notamment le renforcement des capacités de surveillance, de prévention et de contrôle des infections, ce qui permettra aux autorités sanitaires de mieux surveiller, suivre et identifier les points chauds, d’améliorer les capacités des laboratoires à procéder aux tests de dépistage et de traiter les personnes gravement malades. Ces mesures concernent par ailleurs la communication des risques et l’engagement communautaire à l’égard de la maladie.
Le gouvernement s’emploiera à renforcer également la résilience économique par l’apurement des arriérés dus aux fournisseurs nationaux, ce qui permettra au secteur privé de continuer à investir, payer des impôts et rembourser les prêts. Par le biais d’un Fonds de relance économique (FRE), le gouvernement soutiendra les entreprises durement touchées, maintiendra l’emploi et favorisera la production nationale d’équipements médicaux, de masques, de gants et de désinfectants.
Les mesures de confinement prises par les autorités pour faire face au Covid-19, conjuguées à la baisse de la demande globale et aux perturbations des chaînes d’approvisionnement à l’échelle mondiale, ont eu des répercussions majeures sur les secteurs de l’hôtellerie, de l’éducation, des services, de l’agriculture et du commerce. Cela a entraîné des pertes de revenus et d’emplois, en particulier ceux liés aux travailleurs occasionnels, au secteur informel, y compris dans les micros, petites et moyennes entreprises, mais également pour les travailleurs mis à pied dans l’économie formelle. Cette perte de revenu menace d’aggraver la paupérisation des ménages, en particulier ceux qui vivaient à la marge de la pauvreté avant la pandémie.
Pour y faire face, le gouvernement a mis en place un programme de relance économique qui étendra les programmes de protection sociale et de soins de santé existants à ces segments vulnérables de la population.
« Nous sommes heureux de soutenir le gouvernement rwandais à travers cette opération budgétaire de réponse à la crise, qui soutiendra les efforts qu’il déploie pour contenir l’impact du Covid-19 sur la population du Rwanda et sur les ressources budgétaires du gouvernement », a déclaré Nnenna Nwabufo, directrice générale par intérim de la Banque pour l’Afrique de l’Est. « Nous sommes convaincus que le gouvernement exécutera les programmes prévus avec une grande efficacité et diligence », a-t-elle ajouté.
Dans le pire des scénarios, le PIB réel du Rwanda devrait se contracter en 2020 de 2 %. En outre, comme 90 % de la main-d’œuvre est employée dans le secteur privé, principalement dans les petites entreprises et les entreprises informelles, les mesures de fermeture devraient entraîner une hausse marquée du chômage.
Le programme d’appui budgétaire proposé est conforme au Plan national de préparation et d’intervention ainsi qu’au Plan de relance économique du gouvernement du Rwanda. Il cadre également avec la Stratégie décennale du Groupe de la Banque africaine de développement et l’un des cinq domaines prioritaires de la Banque, les « High5 » notamment « Améliorer la qualité de vie de la population africaine ».
La BAD, dont le siège est à Abidjan (Côte d'Ivoire), a été fondée en 1964. Le groupe comprend trois entités : la Banque africaine de développement, le Fonds africain de développement, créé en 1972, et le Fonds spécial du Nigéria, créé en 1976.
Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a accordé, vendredi 24 juillet, à Abidjan, une aide de 60,32 millions d’euros (49,1 millions d’unités de compte) au Bénin, au Togo et à la Guinée destinée au financement du Programme multi-pays d’appui à la réponse à la pandémie de Covid-19 (PARCovid-19).
Ces financements sous forme d’appui budgétaire en réponse à la crise du Covid-19 (ABRC), constituent des prêts et des dons et sont tirés des ressources du Fonds africain de développement (FAD), le guichet de prêt à taux concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement et de la Facilité d’appui à la transition (FAT-Pilier I), un mécanisme de financement de la Banque destiné aux pays fragiles et en transition.
« La propagation du coronavirus fait peser de larges menaces sur la poursuite des activités économiques, la croissance économique des pays mais aussi les recettes des Etats au moment où ils doivent faire face à des besoins pressants notamment en termes de riposte sanitaire. Ces appuis viennent donc renforcer la capacité de réaction des pays contre le Covid-19 et devraient aider à rendre les pays plus résilients face aux urgences de santé publique et à combler le déficit en ressources budgétaires des Etats afin de faire face aux besoins sociaux de base et du secteur productif » souligne Marie Laure Akin Olugbade, directrice générale pour l’Afrique de l’Ouest de la Banque.
Dans les 60,32 millions d’euros, le Bénin recevra un prêt FAD de 6,28 millions d’euros (5,1 millions d’UC). Le Togo bénéficiera de 24,64 millions d’euros (20 millions d’UC) dont un prêt FAD de 7,34 millions d’euros (5,96 millions d’UC) et un don FAD de 6,17 millions d’euros (5,01 millions d’UC) à quoi s’ajouteront 11,12 millions d’euros (9,03 millions d’UC) de prêt du FAT (pilier I). La Guinée percevra quant à elle, 29,48 millions d’euros (24 millions d’UC) composés d’un prêt FAD de 11,42 millions d’euros (9,30 millions d’UC) et un don FAD de 3,68 millions d’euros (3 millions d’UC) en plus d’un prêt FAT de 14,37 millions d’euros (11,70 millions d’UC).
Le PARCovid-19 vise à apporter une réponse d’urgence à la crise sanitaire et socioéconomique induite par la pandémie de Covid-19 dans ces trois pays côtiers d’Afrique de l’Ouest, qui présentent beaucoup de similitudes. Leurs systèmes de santé sont en effet faibles et leurs économies très peu industrialisées et fortement dépendantes des revenus des matières premières, restent dominées par l’agriculture. Leurs plans respectifs de riposte au Covid-19 sont par conséquent, similaires et ont pour principaux objectifs d’endiguer la propagation de la pandémie et de renforcer les filets de sécurité sociale ainsi que la résilience du secteur productif.
Les mesures soutenues par le Programme seront mises en œuvre sur la période 2020-2021 et contribueront au renforcement de la capacité de dépistage, à l’amélioration de la couverture nationale en structures d’isolation des malades ; et à l’atténuation des effets socioéconomiques de la crise sanitaire.
Le programme est structuré autour de deux composantes complémentaires. La première
composante liée à l’appui à la stratégie nationale de riposte sanitaire au Covid-19 vise à renforcer les capacités nationales de dépistage en vue de détecter précocement le maximum de cas et de prendre les mesures requises pour juguler la propagation, d’une part, et à renforcer les capacités de prise en charge des malades sur le plan national, d’autre part. Cette composante soutiendra également les mesures de renforcement de la gouvernance institutionnelle et financière de la gestion de la crise. La deuxième composante portant sur l’atténuation des effets socioéconomiques du Covid-19 permettra de mettre en place des mécanismes de maintien du pouvoir d’achat et de la sécurité alimentaire des plus vulnérables d’une part, et à soutenir la résilience du secteur privé à la crise, d’autre part.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, au 21 juillet, le Bénin comptait 1 690 cas confirmés de Covid-19 dont 893 personnes guéries et 34 décès, la Guinée totalisait 6 625 cas confirmés dont 5 771 personnes guéries et 41 décès et le Togo 790 cas confirmés dont 560 personnes rétablies et 15 décès.
La Banque africaine de développement est fortement engagée aux côtés de ses États membres régionaux face à la pandémie. En avril, la Banque a mis en place une Facilité de réponse rapide contre le Covid-19 (CRF) dotée de 10 milliards de dollars américains destinés à aider ses pays membres régionaux et le secteur privé à faire face à la pandémie et à ses conséquences sociales et économiques. Elle avait déjà, en mars, apporté une aide d’urgence de deux millions de dollars américains à l’OMS-Afro, le Bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la santé pour aider 41 pays membres régionaux à faire face à la pandémie.