Accueil Blog Page 1449

Plan de Réponse Pastoral en Mauritanie, un faux départ dans la Mise en Œuvre

0

Un Milliard Cent Sept Millions Deux Cent Trente Deux Mille Deux Cent Quarante MRO (1.107.232.240), plus de 11 Milliards de l’ancienne monnaie (plus de 3 millions USD) ! Tel est le montant global du Plan de Riposte que l’Etat mauritanien a mis en place pour répondre aux besoins du monde rural et pastoral. Vingt pour cent (20%) de ce plan, soit 222.000.000 MRU (plus de 2 Milliards MRO) sont destinés à la Mise en Œuvre de ce programme, alors que 75% (834.513.240 MRU) est destiné à l’Aliment de Bétail et le reste, environ 5% est destiné aux deux autres volets, l’Hydraulique pastoral et la Santé Animale. Seulement, les Wilayas n’ont encore reçu la moindre infime partie de l’enveloppe destinée à la Mise en Œuvre, alors qu’ils en ont la charge au niveau local. Où est passé l’argent de la mise en œuvre du Plan de Riposte Pastoral, jalousement gardé jusque-là au niveau central ?

Président mauritanien, Mohamed Cheikh El GHAZOUANI, a lancé, le13 avril 2020 à Nouakchott, un vaste Programme Pastoral d’Urgence visant à venir en assistance aux pasteurs durant la période de soudure. Ce programme comprend quatre composantes :

A)Aliment de bétail
B)Hydraulique pastorale
C) Santé animale
D) Mise en œuvre.

Cette volonté politique a été matérialisée par un important  financement à hauteur de 1 107 232 240 MRU qui se répartit selon les composantes comme suit :

ComposantesMontantsPourcentage %
Aliment de Bétail834 513 240 MRU75%
Hydraulique pastorale30 000 000 MRU2,70%
Santé animale20 719 000 MRU1, 87%
Mise en Œuvre2.22 000 000 MRU               20%

Malgré la volonté politique et les moyens colossaux, la mise en œuvre du Programme pose de sérieux problèmes jamais rencontrés auparavant.

Gestion de la composante Aliment de Bétail

D’importantes quantités d’Aliment de Bétail ont été disponibilisées au niveau des points pastoraux, des sièges communaux, départementaux et régionaux. Il s’agit en tout de 80.000 tonnes dont 50.000 tonnes de blé tendre et 30.000 tonnes d’aliments composés (Rakele).

Le blé, qui contient une teneur de 11% en protéine, a été acquis par entente directe avec le fournisseur sur le marché international ayant accordé la meilleure cotation, 274 USD dollars la tonne, rendue magasins à Nouakchott en sac de 50 Kg portant une étiquette spéciale.

Pour la composante Rakele, les fournisseurs locaux ont été saisis à l’effet de fournir des offres pour l’acquisition de 30.000 tonnes. La demande de cotation avait fixé un délai de réponse au 12 mars 2020. Mais, le Comité Interministériel chargé du programme avait jugé nécessaire de réduire le délai afin de caler les premières livraisons de ce produit avec celles du blé prévue à partir du 20 mars 2020. Sur ce, des négociations avaient été rapidement prises avec les fabricants en question sur ces modalités.

Deux options ont été retenues pour la mise à disposition de l’Aliment de bétail aux éleveurs.
Une couverture spatiale réduite qui consiste à disponibiliser des produits au niveau des chefs-lieux des Moughataas et trois arrondissements avec un coût de 1.900 MRU la tonne.

Une couverture spatiale élargie, qui consiste à disponibiliser le produit au niveau de toutes les communes en plus de vingt (20) points de concentration de cheptel pour un coût de 2.775 MRU la tonne.

Toutefois, il est amer de constater qu’en dépit des appels répétés des pouvoirs publics et des gouvernants, la gestion publique de ce volet demeure plus  opaque que jamais auparavant. Les organisations représentatives des éleveurs ont été empêchées de participer au ciblage des bénéficiaires. Aucun rôle n’a été défini  pour la société civile dans ce Plan. Pourtant, la Communication en Conseil des Ministres relatives au Programme Pastoral Spécial 2020 dan sa page 2 souligne que «les autorités administratives et communales ainsi que les organisations professionnelles du secteur de l’élevage seront impliqués dans la mise en œuvre du programme». Cette association des professionnelles de l’élevage n’a pas eu lieu.

D’autre part, les éleveurs se plaignent de la spéculation qui entoure la vente des aliments de bétail. Ils affirment que ces aliments sont vendus à des intermédiaires et non aux récipiendaires, contrairement à l’objectif du Plan qui stipule que «l’objectif de ce programme est d’assister les éleveurs pendant la période de soudure et ce, à travers la disponibilisation d’un stock suffisant d’aliments de bétails de qualité cédés à des prix abordables permettant d’exclure toute spéculation».

En effet, selon les éleveurs, les commerçants paient les produits et font changer l’emballage avant de les reverser sur le marché. Pire encore, aucun poste de lavage des mains n’a été installé sur les lieux de vente et les mesures de distanciation n’ont été guère respectées en raison de l’affluence et de l’entassement des populations.  Ce qui constitue une grave violation des consignes sanitaires et des risques potentiels encourus de contagion au COVID-19.

L’Hydraulique pastorale et la Santé animale

En ce qui concerne les composantes Hydraulique Pastorale, Santé Animale et Mise en Œuvre, elles sont toujours confinées à Nouakchott, alors qu’on est à la veille des saisons pluvieuses, avec une forte probabilité de porter atteinte à leur mise en œuvre.

Pour ce qui est de l’hydraulique pastorale, vingt-deux (22) points pastoraux pourvus de pâturage ont été identifiés au niveau des différentes zones pastorales des Wilayas du Hodh Echarghi, Hodh El Gharbi, Assaba, Brakna, Guidimagha, Adrar et Tagant. Exit le Gorgol et le Trarza pour des raisons non éludées.

Même pour le choix des entreprises qui devront se charger de la réalisation de ces points pastoraux, le Comité Interministériel en est encore apparemment au stade des propositions. Pour le moment, l’idée serait de sélectionner ces entreprises par voie d’entente directe sans appel d’offres. Ce qui pose un autre problème d’absence de transparence.

En ce qui concerne la Santé animale, l’intervention vise à assurer un soutien au cheptel à travers la distribution des polyvitaminés, antiparasitaires, sels minéraux et autres médicaments nécessaires pour les animaux durant cette période de soudure.

A noter que la mise en œuvre du volet Hydraulique pastoral et le volet Santé animale est assurée par le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement et le Ministère du Développement Rural.

La Mise en Œuvre

Avec un budget de plus de 2 milliards MRO dans le présent plan de riposte, le volet Mise en Œuvre, se taille la part du lion. Pour le moment, aucune ouguiya n’a été versée aux Walis pour la mise en œuvre régionale du plan, alors que des instructions ont été données aux autorités administratives de superviser la mise en place des volets du programme, notamment la vente et la distribution de l’Aliment de bétail au niveau de leur région, mais sans aucun budget d’accompagnement. A moins, que ces autorités déconcentrées ne soient en rien concernées par la Mise en Œuvre du programme spécial.

Pourtant, ce plan de Mise en Œuvre comprend le transport, la manutention, la gestion des stocks des produits et les opérations de vente confiés au Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA).

Les Wilayas encore OUT

Les règles de bonne gestion et de transparence exigent que chaque Wilaya puisse savoir le quota qui lui est attribué dans  cet important Programme et dans toutes ses composantes, ce qui malheureusement n’est pas le cas.

Comment responsabiliser les autorités pour qu’elles puissent suivre et accompagner ce Programme si au préalable elles n’ont pas été informées, ni associées au processus de sa mise en œuvre ?

A titre illustratif au niveau de chaque Wilaya, on doit communiquer  officiellement aux autorités qui sont en relation directe avec les bénéficiaires   les montants affectés par composante ce qui aurait permis une gestion fluide, efficace et transparente du Programme. Les autorités ont besoin de moyens pour une bonne exécution du Programme. Ce qui ne semble pas être le cas et risque de peser lourdement sur la fonctionnalité du Programme.

Il y a lieu de rappeler que les quatre départements(Ministères du Développement Rural, de l’Hydraulique, des Finances et le Commissariat à la Sécurité Alimentaire) en charge de ce Programme sont représentés par les Autorités régionales et non des missionnaires, délégués régionaux ou autres consultants….

La répartition des quotas  relève d’abord de la responsabilité de l’État et  pour la remplir, le dispositif du Programme devrait, planifier, réglementer, assurer le financement, la budgétisation et le suivi de ses  différentes composantes et fournir des informations à leur sujet.

Cela suppose de mettre en place un cadre institutionnel et légal adapté au contexte qui définit clairement la mise en œuvre du Programme. Cela permettrait aux bénéficiaires d’exprimer leur opinion et d’exercer ainsi  une influence sur le déroulement des activités des composantes par voie de réclamations ou par participation active à la mise en œuvre du programme. Une telle démarche aurait contribué non seulement à son appropriation, mais également à servir plus dignement les populations.

Tout ce processus mené dans les normes d’une gestion transparente aurait conduit vers la mise en place d’une  coordination qui définit de façon  claire les rôles des différentes parties prenantes du Programme,  avec comme finalité  de promouvoir et de garantir la coopération non seulement entre les services de l’administration, aussi bien au niveau central, régional que local, mais aussi, entre les différents secteurs et  la société civile pour une meilleure redevabilité.

Cheikh Aïdara

aidara.mo,doblog.org

Les institutions arabes débloquent 10 milliards de dollars pour les pays en développement

0

Réunis le 18 mai 2020 (25 ramadan 1441 selon le calendrier musulman) par visio-conférence, les chefs des institutions du groupe de coordination arabe ont pris la résolution de débloquer 10 milliards de dollars USD en faveur des pays en développement. Ce montant est destiné à aider les pays en développement, au moyen d’une approche holistique, dans leurs efforts de riposte immédiate et de rétablissement économique face au marasme induit par la pandémie et à ses effets.

Le groupe a réaffirmé son engagement à apporter “de manière inclusive,aux pays bénéficiaires, l’assistance propre à combler les écarts créés par les inégalités, et à couvrir les couches les plus vulnérables, par le mécanisme de coopération triangulaire et de coopération Sud-Sud, en étroite coordination avec les banques multilatérales de développement, les partenaires commerciaux et de développement, les agences des Nations Unies, les organisations non gouvernementales et les organisations de la société civile”. SUIVEZ LE LIENS DEL ARTICLE CI-DESSOUS

https://www.financialafrik.com/2020/05/19/les-institutions-arabes-debloquent-10-milliards-de-dollars-pour-les-pays-en-developpement/

Hydrocarbures : Qatar Petroleum dans l’offshore profond ivoirien

0

Le jeu de séduction engagé par le ministre ivoirien du Pétrole, de l’Energie et des Energies renouvelables, Abdourahmane Cissé, depuis la conférence de Sotchi (Russie) est entrain de donner des résultats positifs. La société pétrolière et gazière qatari, Qatar Petroleum (QP), a opté pour des prises de participation à hauteur de 45% dans chacun des blocs pétroliers CI–705 et CI–706 opérés par le groupe français Total, situé dans le bassin Tano.

«L’acquisition de participations dans ces deux blocs constitue un ajout important au portefeuille amont de QP en Afrique et représente le premier investissement pour QP en Côte d’Ivoire», indique le président directeur général de Qatar Petroleum, Saad Sherida al-Kaabi. Selon le ministre Abdourahmane Cissé, la Côte d’Ivoire compte présentement 18 blocs pétroliers et gaziers. En eau profonde, ces bassins demandent des équipements capables d’extraire l’or noir. Suivez le liens ci-dessous pour suivre le reste de l’article:

https://www.financialafrik.com/2020/05/19/hydrocarbures-qatar-petroleum-dans-loffshore-profond-ivoirien/

Mali-Siaka Bouran Sidibé, directeur régional de la police du district de Bamako :«Nous n’avons aucun intérêt aujourd’hui de nous mettre en conflit avec les populations…»

0

Par Moussa DIABY/J.TCHIKAN

«Allo Tango 4, quelle est la situation au niveau du Cicb. Elle est calme, d’accord! Dans la salle tout va bien !», coordonnait Siaka Bouran Sidibé, le directeur régional de la police du district de Bamako, ce lundi 18 mai, depuis dans son bureau. C’était dans le cadre de la sécurisation des travaux de l’Assemblée nationale.

En plus de cela, selon le Contrôleur général de police, sa structure a pour mission principale de coordonner les activités des 17 commissariats de Bamako et environs.

«Nous recevons tous les rapports qui proviennent de ces commissariats de sécurité publique (la police judiciaire, la police administrative)», explique-t-il.

Selon lui, il faut entendre par enquêtes de police les constats d’accidents, les interpellations, la délivrance des documents administratifs (cartes d’identité, certificats de résidence et de perte etc.), y compris les renseignements. D’après lui, ils coordonnent également les maintiens d’ordre dans le district de Bamako avec toutes les forces (Protection civile, Garde nationale, Gendarmerie). La

direction régionale de la police nationale du District de Bamako pilote toutes les manifestations. Elle emploie également les brigades spécialisées, telles que la brigade spéciale d’intervention, la Brigade anti-criminalité.

«Le gros du problème, c’est le suivi quotidien des patrouilles pour sécuriser la capitale. Aussi, dans nos missions, nous appuyons la Compagnie de la circulation routière dans les activités de jalonnement lors des déplacements du chef de l’Etat, les escortes du président de la République.

Nous sommes sur tous les fronts. Nous chapeautons également les enquêtes administratives qui nous parviennent, que ce soit du gouvernorat, que ce soit de la mairie ou de la Direction générale de la police. Nous recevons les dossiers, nous les envoyons dans les commissariats de police et les rapports d’enquête nous sont parvenus et nous les mettons à la disposition de l’autorité qui nous a chargés à le faire», explique Siaka Bouran Sidibé. A l’en croire, ils ont su mettre en commun les forces. Chez eux, c’est la coordination, donc ils se sont battus pour que les différentes forces soient mises à la disposition de la Direction régionale et qu’elles évoluent ensemble en bonne synergie et cela, depuis lors du sommet Afrique-France. Lors des différentes marches et autres activités, ils

ont su canaliser les gens avec professionnalisme, tout en évitant les dérapages. À ce lot, s’ajoutent la prouesse obtenue au niveau de la couverture sécuritaire des différentes élections. De la distribution des cartes d’électeur, le convoyage et la sécurisation des bureaux et matériels de vote.

Des acquis et des défis

«Nous avons pu mettre hors d’état de nuire beaucoup de bandits à Bamako. Nous avons saisi énormément d’armes, toutes catégories confondues. Des braqueurs de banque et autres espaces ont été interpellés pour la quiétude des populations. Nous avons également saisi beaucoup de faux-monnayeurs et d’énormes quantités de drogue. Nous avons pu organiser beaucoup de patrouilles. Ce qui est très important car, il s’agit pas seulement d’interpeller les gens, mais de la présence physique des forces de l’ordre».  Malgré cela, il reconnaît que la sécurité n’est pas facile à gérer dans une ville qui s’agrandit de jour en jour. Mais tant bien que mal, ils ont marqué leur présence un peu partout dans le district de Bamako pour apporter la tranquillité au sein des populations.

Les difficultés «Les effectifs qui sont dans les commissariats, ce sont les mêmes effectifs qui roulent avec beaucoup d’engagement

et de détermination. Nous parvenons à couvrir toutes les activités avec professionnalisme. Nous avons les moyens roulant, mais le problème de carburant se pose toujours. L’Etat, à travers le ministère de la Sécurité, et les communes font de leur mieux, mais il reste encore beaucoup à faire. Imaginez toute la journée, on fait ce travail et la nuit aussi, c’est encore compliqué. Vous voyez le problème. Un chauffeur qui passe toute la journée à rouler et que la nuit, il doit conduire les patrouilles, ça pose souvent des problèmes», a expliqué l’officier de police.

 À ces difficultés, s’ajoutent l’incompréhension des populations. Beaucoup de gens sont réfractaires à l’application de la loi. Il suffit de dire aux gens ne faites pas ça, certains se sentent comme s’ils étaient diminués alors que ce sont les règles de la société.

«Si chacun respectait la loi, y compris nous les porteurs d’uniforme, je pense qu’il aurait moins de problème. Mais il y a beaucoup qui sont encore réfractaires à l’application de la loi, ce qui pose problème. Et nous qui sommes chargés de le faire, on nous prend comme des ennemis. Nous ne sommes pas des ennemis, nous sommes des partenaires, nous sommes là pour protéger la population. Si chacun était laissé à lui-même, la société allait être la jungle. Cela n’est pas une bonne chose», a-t-il dit. Même s’il reconnaît que très souvent, il y a des dérapages

qu’ils gèrent avec la population, même s’il y en a qui ne comprennent pas. Pour lui, ces difficultés sont en train d’être résolues par le biais de la police de proximité (organisation des activités socioculturelles, artistiques, sportives et même religieuses).

«Nous n’avons aucun intérêt aujourd’hui de nous mettre en conflit avec les populations, avec lesquelles nous travaillons et pour lesquelles d’ailleurs nous travaillons. Les différents commissariats qui sont dans les communes ne sont pas pour la police, ce sont pour les communautés. Imaginez un commissariat d’une commune qui a été construit à la demande même des autorités locales qui se voit un jour brûlé ou pillé. C’est un recul. Il faudrait que les populations comprennent que c’est leur outil de protection. Et la première des choses à sauvegarder, c’est ce joyau là qui est essentiel pour la communauté», a conseille M. Sidibé. 

Il demande aux forces de sécurité d’appliquer la loi avec professionnalisme, bienveillance et loyauté.

«Nous travaillons pour les institutions de la République, nous travaillons aussi pour la protection des populations et de leurs biens. Qu’elles comprennent que sans elles, la police n’a pas de résultat», a-t-il laissé entendre.

Moussa Sékou Diaby 

La crise de l’industrie en Angola présente des opportunités pour le contenu local et les acteurs marginaux

0
Par Croissanceafrique
La longue histoire de l’Angola dans l’exploration et la production de pétrole et de gaz signifie que le pays dispose d’une main-d’œuvre locale mieux formée qui peut être mobilisée et remplacer une main-d’œuvre étrangère coûteuse
LUANDA, Angola, 19 mai 2020/ — Avec une récession économique attendue cette année à -1,4% par le Fonds monétaire international (FMI), l’Angola devrait être moins touché que ses voisins immédiats ou que le reste des pays africains producteurs de pétrole. Cependant, la crise survient à un moment où le deuxième plus grand producteur de pétrole de l’Afrique subsaharienne renouait avec la croissance économique et misait sur des revenus pétroliers solides pour financer ses efforts de diversification économique.

Pour stimuler les investissements dans le pétrole et le gaz, l’administration du président João Lourenço a entrepris une refonte complète du cadre réglementaire de l’industrie qui avait déjà abouti à la prise de nouvelles décisions finales d’investissements et à l’avancement de projets clés. Afin d’analyser l’impact de la pandémie de COVID-19 et de la chute des prix du pétrole sur ces activités et d’essayer de prévoir les modèles de reprise de l’industrie, la Chambre africaine de l’énergie a organisé hier un webinaire sur l’Angola hébergé par Africa Oil & Power. Le webinaire a bénéficié de la participation de Sergio Pugliese, président pour l’Angola à la Chambre africaine de l’énergie, Adilson Paulo, directeur général national pour DOF Subsea, Frederico Martins Correia, partenaire chez Deloitte, et Frederico Costa, directeur financier de TechnipFMC en Angola.

Les participants ont convenu qu’il faudrait environ deux ans à l’économie du pays et à son secteur pétrolier et gazier en particulier pour se remettre de la crise actuelle. Après 2021, les perspectives du secteur s’annoncent extrêmement positives avec des opportunités de croissance très prometteuses pour les investisseurs internationaux et les acteurs locaux, notamment en matière d’optimisation des coûts logistiques. Comme l’a souligné le panel, les projets en cours ont seulement été retardés mais pas annulés.

Afin de faciliter les affaires en ces temps difficiles, la Chambre africaine de l’énergie a notamment encouragé le gouvernement à assouplir les restrictions sur les visas et à réduire les formalités administratives, ainsi qu’à suivre son Agenda de bon sens et ses Directives consultatives sur la sécurité et la gestion des travailleurs du pétrole.

À mesure que les opérateurs réduisent leurs budgets et leurs dépenses, les possibilités de développer davantage le contenu local augmenteront. La longue histoire de l’Angola dans l’exploration et la production de pétrole et de gaz signifie que le pays dispose d’une main-d’œuvre locale mieux formée qui peut être mobilisée et remplacer une main-d’œuvre étrangère coûteuse à des postes clés dans l’industrie. De même, les sociétés de services locales ont la possibilité de maximiser leurs synergies et d’offrir des services moins chers. En conséquence, la crise devrait donner une impulsion supplémentaire aux efforts de développement de contenu local, qui sont en augmentation depuis une décennie maintenant.

Plus important encore peut-être, la récession donne l’occasion de développer des acteurs locaux dans l’exploitation des découvertes marginales. Alors que l’Angola a relativement bien réussi à bâtir une industrie locale de services et de fabrication grâce à des coentreprises et des partenariats avec des sociétés étrangères, il n’a jusqu’à présent pas réussi à donner naissance au type d’acteurs locaux en amont que l’on peut voir au Nigéria, par exemple. Parmi les différents décrets signés par le président João Lourenço depuis son arrivée au pouvoir figure le décret 6/18 du 18 mai 2018 relatif au développement des champs marginaux. Le décret prévoit des incitations qui rendent économique le développement des découvertes marginales faites par les compagnies pétrolières internationales. En tant que telle, la loi définit les champs marginaux comme une découverte avec des réserves de moins de 300 millions de barils, et pour lesquels la taxe sur la production pétrolière a été réduite de 20% à 10%, tandis que la taxe sur le revenu pétrolier a été réduite de 50% à 25%. Le nouveau cadre, couplé au ralentissement actuel, offre un environnement idéal aux acteurs locaux pour saisir une telle opportunité.

Dans l’ensemble, alors que l’Angola fait face au même type d’incertitude que les autres marchés pétroliers africains, avec des défis similaires tels que la disponibilité des changes, les restrictions de voyage et un ralentissement des investissements, son secteur pétrolier et gazier bénéficie d’un leadership et d’une volonté politique forts, et d’une vision claire. De tels facteurs joueront un rôle important lorsqu’il s’agira d’assurer une reprise rapide qui profite à l’économie locale du pays.

L’après Covid-19 : le digital comme solution essentielle pour se relever de la crise économique

0

Selon les prévisions de Banque mondiale, la croissance en Afrique subsaharienne devrait chuter brutalement, atteignant une fourchette comprise entre 2,1 et 5,1 % en 2020, et ouvrant ainsi sur la première récession de la région depuis plus de 25 ans. Si cette période est pétrie d’anxiété, de doutes et de remise en question, elle nous a toutefois aussi ouvert les yeux sur de nombreux exemples de résilience, que ce soit en Afrique ou ailleurs.

La préparation, un élément nécessaire pour se relever d’une crise

Ce qui nous a particulièrement inspiré chez Huawei, pendant cette période de ralentissement économique ce sont les danseurs du ballet de Shanghai. Ces derniers ont continué à répéter, masques au visage, on les voit danser avec grâce. Malgré la crise et les précautions nécessaires, ils ne se sont pas arrêtés de pratiquer leur art en se focalisant sur la préparation de leur prochaine représentation du Lac des Cygnes. Faisant preuve de résilience, le Ballet de Shanghai a refusé que la crise décide pour lui du sort de son spectacle.  

La préparation, surtout en temps d’adversité, est absolument indispensable pour appréhender le futur avec confiance et sérénité. Telle est la philosophie que le monde devrait endosser. Il existe un adage chinois particulièrement connu : de l’amertume de l’hiver naît le doux parfum du printemps. C’est pourquoi, avec l’ensemble de nos partenaires, nous travaillons à l’après-crise.

Le digital, notre réponse à l’incertitude liée à la crise

Nous l’avons vu, le digital été essentiel lorsqu’il a fallu s’adapter aux transformations qu’a dicté le Covid-19 ; et ce non seulement dans la restructuration du travail, mais également pour garder le lien avec nos proches. Aussi indispensables qu’ils l’ont été pendant le confinement, les outils technologiques le seront tout autant après la crise sanitaire actuelle. D’autant plus qu’à la menace sanitaire s’ajoutera une contraction économique de taille, comme le prédisent les institutions économiques internationales.

Chez Huawei, nous sommes conscients que la levée du confinement, pour de très nombreuses entreprises, ne signifie pas un retour à la normale. En effet, les règles de distanciation sociale seront sûrement toujours de mises, et ce pour une période encore indéterminée. Pour cela, nous nous engageons à continuer à proposer des solutions de connectivité de la meilleure qualité possible, tout en continuant à les perfectionner. Le but étant que nous restions plus que jamais connectés et unis.

Une collaboration nécessaire entre gouvernements et secteur privé

Dans   la   course   au   leadership   numérique   mondiale, les   gouvernements africains ont un rôle de premier plan à jouer, et ce par l’élaboration de politiques visionnaires et audacieuses. Dans l’idée d’atteindre l’objectif continental de la transformation numérique, les gouvernements ne doivent pas agir en acteurs isolés. Nous sommes ainsi convaincus que la collaboration avec un secteur privé dynamique partageant une vision commune avec l’État est fondamentale.

Le continent manque d’infrastructures, ce qui entraîne un accès limité de nombreux citoyens aux services publics. Avec la dématérialisation croissante des services publics, un plus grand nombre d’Africains pourraient bénéficier d’un meilleur accès à l’éducation ou aux soins de santé. Pour cela, les TICs s’avèrent plus que jamais nécessaires.

Exemples éclairants de la nécessité des TICs : la santé et l’éducation

C’est à ce titre que Huawei est très présent dans le secteur éducatif notamment. Nous avons ainsi mis en place des partenariats avec près de 300 universités du continent (Égypte, Maroc, Tunisie, Algérie, Côte d’Ivoire, Sénégal, Cameroun, République Démocratique du Congo…). Cette initiative a permis de former 80 000 étudiants africains aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). L’entreprise a également très vite lancé le programme « Learning Never Stops » avec les Huawei ICT Academy du monde entier – dont environ 300 en Afrique, afin d’assurer la continuité pédagogique. Ce dispositif de formation en ligne s’est donné comme objectif la formation de 50 000 étudiants d’ici fin 2020.

Par ailleurs, en matière de santé, la crise actuelle nous prouve à quel point la E-santé est absolument nécessaire. Huawei a notamment collaboré avec les départements de la santé marocain et gabonais pour l’accès à une plateforme d’Intelligence Artificielle, Huawei Cloud, afin d’accélérer la phase de diagnostic des malades, et ce dans le respect formel des données personnelles.

En définitive, préparation et innovation sont les mots qui doivent nous habiter pour une sortie de crise efficace. Le digital est primordial pour dépasser la crise économique que le Covid-19 va entraîner. Les TICs, nous en sommes convaincus, nous permettront de sortir de cette crise grandis.

Par Jibin CAO, Président de Huawei Northern Africa

L’étude de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) pour la fourniture de services de navigation par satellite en Afrique et dans l’Océan Indien franchit une étape majeure

0

Par Croissanceafrique
Thales Alenia Space et l’ASECNA confirment leur expertise unique dans le développement et l’exploitation de systèmes de navigation complexes et performants
DAKAR, Sénégal, 19 mai 2020/ — Le point clé d’architecture de l’étude du système de navigation par satellite « SBAS [1] pour l’Afrique et l’Océan Indien », conclu en avril 2020, a permis de valider l’architecture et la couverture géographique du système. C’est un événement majeur dans le développement de ce système conçu par Thales Alenia Space (www.ThalesAleniaSpace.com), société conjointe entre Thales (67 %) et Leonardo (33 %), dans le cadre du contrat de définition préliminaire de l’architecture (phase B) signé en février 2019 avec l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).



Le programme de renforcement satellitaire « SBAS pour l’Afrique et l’Océan Indien » de l’ASECNA est fondé sur le programme européen EGNOS [2]. Conformément au Plan d’Orientations Stratégiques (POS) de l’ASECNA, ce programme vise à renforcer les opérations de navigation et de surveillance au cours de toutes les phases de vol et à améliorer ainsi, de manière significative et durable, la sécurité et l’efficacité des vols dans sa zone de responsabilité et au-delà, sur l’ensemble du continent africain.

Ces services permettront, à partir de 2022, d’augmenter les performances de positionnement fournies par les constellations de navigation par satellite existantes, comme le GPS ou Galileo. La précision, ramenée à l’ordre du mètre, l’intégrité, la disponibilité et la continuité de services seront améliorées et garanties pour les applications liées à la sécurité. L’aéronautique, mais également d’autres secteurs d’activités économiques, comme le transport maritime, ferroviaire et terrestre, bénéficieront de ces services qui sont essentiels pour accompagner l’émergence des transports post Covid-19, fondés sur la sécurité des usagers, l’efficacité économique et le développement durable. Au-delà de la définition de l’architecture qui soutiendra la fourniture des services SBAS, l’étude permet également aux Etats membres de l’ASECNA de disposer d’une visibilité complète sur les phases suivantes de développement, de déploiement et d’exploitation du système « SBAS pour l’Afrique et l’Océan Indien ».

Cette étude, menée conjointement par l’ASECNA et Thales Alenia Space sur financement de l’Union européenne, dans le cadre de cet ambitieux programme de développement du secteur aéronautique en Afrique, doit se conclure avant la fin de l’année. Elle prévoit également la fourniture d’un service pré-opérationnel et la conduite de démonstrations de l’utilisation de ce service avec les compagnies aériennes partenaires. Concernant ce volet de l’activité, Thales Alenia Space vient de finaliser la recette du démonstrateur qui sera ensuite déployé sur sites.

A propos d’ASECNA :
L’ASECNA est un établissement public à caractère international, qui a pour mission essentielle de fournir des services de circulation aérienne sur un espace de 16,5 millions de km2 comprenant six (6) régions d’Information de Vol (F.I.R) définies par l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale). En outre, elle développe des capacités liées au management des aéroports, aux études et réalisation d’infrastructures aéronautiques, à la maintenance des équipements aéronautiques, à la calibration des instruments d’aide à la navigation aérienne et à la formation aux métiers de l’aviation civile nécessaires à l’exécution Ses Etats membres, au nombre de 18, sont : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, les Comores, le Congo, la Côte d’Ivoire, la France, le Gabon, la Guinée Bissau, la Guinée Equatoriale, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo.

A propos de Thales Alenia Space :
Combinant plus de quarante ans d’expérience et une diversité unique en terme d’expertise, de talents et de cultures les architectes de Thales Alenia Space (www.ThalesAleniaSpace.com) conçoivent et délivrent des solutions innovantes pour les télécommunications, la navigation, l’observation de la Terre et la gestion de l’environnement, l’exploration, les sciences et les infrastructures orbitales. Les institutions, gouvernements et entreprises comptent sur Thales Alenia Space afin de concevoir, réaliser et livrer des systèmes satellitaires : pour géolocaliser et connecter les personnes et les objets partout dans le monde ; pour observer notre Planète ; pour optimiser l’utilisation des ressources de la Terre ainsi que celles de notre Système Solaire. Thales Alenia Space a la conviction que l’espace apporte une nouvelle dimension à l’humanité pour bâtir une vie meilleure et durable sur Terre. Société commune entre Thales (67%) et Leonardo (33 %), Thales Alenia Space a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 2,15 milliards d’euros en 2019 et emploie environ 7700 personnes dans 9 pays.

Le Groupe de la Banque mondiale soutient la riposte à la pandémie de COVID-19 (coronavirus) dans 100 pays

0

Par Croissanceafrique

Cette crise sans précédent pourrait faire basculer jusqu’à 60 millions de personnes dans l’extrême pauvreté

WASHINGTON, 19 mai 2020 — Le Groupe de la Banque mondiale a indiqué aujourd’hui que ses opérations d’urgence en réponse à la pandémie de COVID-19 (coronavirus) concernaient dorénavant 100 pays en développement, qui représentent 70 % de la population mondiale. Depuis mars, il est parvenu à mobiliser en un temps record un volume d’aide exceptionnel pour permettre aux pays de protéger les populations pauvres et vulnérables, renforcer leurs systèmes de santé, préserver l’activité du secteur privé et stimuler le redressement économique. Cette assistance, d’une ampleur et d’une rapidité inédites dans l’histoire du Groupe de la Banque mondiale, s’inscrit dans l’engagement pris par l’institution de débloquer 160 milliards de dollars de dons et d’aide financière sur une période de 15 mois pour accompagner la riposte des pays en développement face aux conséquences sanitaires, économiques et sociales de la crise du coronavirus et de la mise à l’arrêt des économies avancées.

« Cette pandémie et la mise à l’arrêt des économies avancées pourraient faire basculer jusqu’à 60 millions de personnes dans l’extrême pauvreté, gommant la plupart des progrès récents de la lutte contre la pauvreté, souligne David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale. Le Groupe de la Banque mondiale s’est mobilisé rapidement et résolument pour organiser des opérations de riposte d’urgence dans 100 pays, assorties de mécanismes permettant aux autres donateurs d’étendre sans délai les programmes. Pour renouer avec la croissance, nous devons apporter des réponses rapides et modulables qui permettront de faire face à l’urgence sanitaire, mais aussi de fournir un appui financier et d’autres ressources extensibles dans le but de protéger les plus démunis, préserver l’activité du secteur privé et renforcer le redressement et la résilience économique. » 

Trente-neuf des 100 pays concernés sont situés en Afrique subsaharienne et pratiquement un tiers des projets sont déployés en faveur de pays en situation de fragilité et de conflit, comme l’Afghanistan, Haïti, le Niger ou le Tchad. La Société financière internationale (IFC) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) ont également accéléré leurs opérations de soutien aux entreprises des pays en développement, y compris à travers des crédits commerciaux et le financement des fonds de roulement pour préserver l’activité privée, les emplois et les moyens de subsistance.

Le moratoire sur le service de la dette bilatérale, approuvé par les gouverneurs du Groupe de la Banque mondiale, viendra compléter les dons, les prêts et les participations déployés en soutien aux pays. Les pays éligibles à l’Association internationale de développement (IDA) qui en font la demande récupéreront ainsi des ressources pour gérer la pandémie de COVID-19 et financer des mesures d’urgence destinées à sauver des vies.

« La suspension du remboursement du service de la dette bilatérale va permettre de libérer des moyens vitaux pour financer la riposte d’urgence face à la pandémie, précise David Malpass. De leur côté, les pays doivent au plus vite renforcer la transparence autour de leurs engagements financiers. Ce faisant, ils renforceront la confiance des investisseurs, qui seront davantage enclins à s’engager dans des opérations plus bénéfiques et à mobiliser des ressources supplémentaires. »

La réponse opérationnelle du Groupe de la Banque mondiale va venir consolider les systèmes de santé, protéger les ménages les plus pauvres et installer les conditions propices à la préservation des moyens de subsistance et de l’emploi des populations les plus durement touchées. Les opérations menées à l’échelle des pays s’attacheront à apporter une aide aux familles les plus démunies, à travers des transferts monétaires et un soutien à l’emploi ; préserver la sécurité alimentaire, la nutrition et la continuité des services essentiels, comme l’accès à l’eau potable et l’éducation ; cibler les groupes les plus vulnérables, parmi lesquels les femmes et les communautés déplacées qui risquent d’être particulièrement éprouvées ; et associer les communautés en vue de soutenir les ménages vulnérables et favoriser la cohésion sociale. L’envergure et la rapidité de la riposte du Groupe de la Banque mondiale sont déterminantes pour permettre aux pays d’atténuer les effets négatifs de la crise et privilégier les investissements dans le capital humain susceptibles d’accélérer le redressement.

Les opérations menées par le Groupe de la Banque mondiale dans 100 pays ont pour objectif de sauver des vies, protéger les moyens de subsistance, renforcer la résilience et accélérer le redressement, en agissant sur plusieurs fronts :

·       consolider les systèmes de santé, la surveillance et la protection, en particulier dans les pays à faible revenu et dans les pays en situation de fragilité et de conflit : la riposte du Groupe de la Banque mondiale dans le domaine sanitaire couvre les besoins liés à l’endiguement de la pandémie, y compris en améliorant la capacité des systèmes de santé à traiter des cas sévères et sauver des vies.La priorité doit aller à la mise en place et au soutien des initiatives dans les pays en situation de fragilité et de conflit, face à l’explosion du nombre de cas.

o   Des décaissements sont déjà en cours en faveur du Sénégal (20 millions de dollars) et du Ghana (a) (35 millions), pour financer notamment le renforcement des dispositifs de veille épidémiologique, les laboratoires publics et les capacités de dépistage précoce. Un don de 20 millions de dollars de l’IDA en faveur de Haïti a été approuvé pour améliorer les capacités de tests, atténuer la propagation du virus grâce au suivi des cas confirmés et fournir au personnel soignant des équipements de laboratoire et de protection.

·       étendre la protection sociale : le Groupe de la Banque mondiale s’appuie sur les systèmes existants de protection sociale pour aider les familles et les entreprises à récupérer un revenu, préserver leurs moyens de subsistance et compenser la hausse des prix ainsi que des dépenses médicales imprévues.Ces filets de sécurité devront être renforcés par la distribution directe et sécurisée de denrées alimentaires et, en parallèle, la diffusion d’informations clés sur la nutrition, la distanciation sociale et l’hygiène.

o  En Ouzbékistan (a), une enveloppe de financement de 95 millions de dollars couvre des transferts monétaires aux familles à faible revenu et une allocation chômage exceptionnelle. En Tunisie, 100 millions de dollars ont été réaffectés au financement d’allocations sociales supplémentaires et de subventions pour les petites et moyennes entreprises.

  • soutenir les entreprises et préserver les emplois : la Société financière internationale (IFC) poursuit le déploiement de son mécanisme de financement accéléré de 8 milliards de dollars (a), dans le but de maintenir l’activité des entreprises et préserver les emplois. Près de 300 clients ont sollicité son soutien, faisant craindre que le dispositif ne soit insuffisant. Forte de cette mobilisation et de la demande des marchés, IFC envisage de mobiliser 47 milliards de dollars de financement en faveur des pays en développement sur 15 mois. À travers son programme mondial de financement du commerce (a), qui cible les petites et moyennes entreprises opérant dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, les engagements cumulés d’IFC pour lutter contre le coronavirus ont représenté 1 200 transactions dans 33 pays pour 1,4 milliard de dollars, dont 51 % en volume en faveur des pays à revenu faible et des pays fragiles.
  • se procurer des produits et équipements médicaux : de nombreux pays en développement importent l’essentiel, voire parfois la totalité, des fournitures médicales vitales pour combattre la pandémie, ce qui les expose particulièrement aux perturbations des chaînes d’approvisionnement et aux restrictions frappant les exportations.

o  Au Pakistan (a), les premières livraisons d’équipement personnel de protection (masques, gants, combinaisons, blouses et casaques de protection, protège-chaussures, lunettes et visières notamment) sont parvenues aux médecins et au personnel paramédical. Cette assistance fait partie d’une enveloppe plus large, prévoyant 25 millions de dollars de transferts monétaires d’urgence en faveur des ménages pauvres et vulnérables. Le 23 avril, la Banque mondiale a approuvé un projet de 100 millions de dollars aux Philippines (a) pour organiser la fourniture d’équipement personnel de protection, de médicaments essentiels, de kits de tests et de matériel essentiel comme les respirateurs mécaniques, les appareils de surveillance cardiaque et les appareils de radiographie portables. En Iraq (a), la Banque mondiale a redéployé 33,6 millions de dollars pour financer l’approvisionnement en fournitures et équipements essentiels et renforcer les capacités des unités de soins intensifs dans les hôpitaux publics.

Le Groupe de la Banque mondiale aide les pays à accéder à des produits et équipements dont ils ont un besoin urgent, en identifiant par exemple des fournisseurs intéressés et en négociant les prix et les conditions d’achat.

Covid-19 : une chute de 39% des ressources budgétaires attendue au Togo

0

Le gouvernement togolais s’attend à une baisse de 39% des ressources budgétaires au titre de l’année 2020, selon les chiffres avancés par Sani Yaya, le ministre de l’Economie et des Finances.

« Subséquemment et en liaison avec toutes les mesures fiscales prises pour soutenir les entreprises (…), les ressources budgétaires chuteraient de 578,4 milliards de F CFA à 348,4 milliards, en liaison avec une baisse des recettes fiscales d’environ 198 milliards, aggravée par une baisse des recettes non fiscales et de services de 32 milliards», a déclaré Sani Yaya lors d’une réunion de concertation tenue avec le secteur privé le 15 mai 2020 à Lomé. Ceci, dans un contexte de hausse des dépenses de santé et sociales, a-t-il ajouté.

Dans son allocution, le ministre de l’Economie et des Finances a également déclaré que le taux de croissance du PIB ressortirait à 1,3% et pourrait même connaitre une contraction de 1,5% en 2020 dans l’hypothèse la plus pessimiste contre une prévision initiale de 5,5%, d’après la dernière révision du cadre macro-budgétaire. ainsi, les mesures drastiques qui impactent « très négativement les échanges commerciaux mondiaux » associées aux mesures « fortes » prises aux niveaux régional et national pour endiguer la propagation de la Covid-19 ont eu «un impact négatif» sur tous les secteurs de l’économie nationale, du secteur informel et PME/PMI au grandes entreprises. Suivez le liens pour la suite de l’article ci-dessous:

https://www.financialafrik.com/2020/05/19/covid-19-le-togo-sattend-a-une-chute-de-39-des-ressources-budgetaires/

Covid-19: The New York forum institute de Richard Attias réunit 5 chefs d’Etat

0

The New York Forum institute a organisé, mardi 19 mai 2020, une table ronde virtuelle de haut niveau sur le thème : «Pour un monde résilient : l’appel de l’Afrique en faveur d’une nouvelle gouvernance mondiale». Une première du genre depuis la création de l’institution en 2010. Au cours de cette conférence virtuelle, le mot d’ordre a été de trouver de nouvelles alternatives pour faire face aux chocs du COVID -19.

Cinq chefs d’états ont participé à cette conférence : Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire, lssoufou Mahamadou du Niger, Macky Sall du Sénégal, Uhuru Kenyatta du Kenya et Julius Maada Bio de la de Sierra Leone. Les présidents africains, aux côtés d’experts internationaux, de financiers et de techniciens…se sont penchés sur les défis africains à travers une série de tables rondes virtuelles.

Lors de la table ronde virtuelle des chefs d’Etat, le président nigérien, Muhammadu Issoufou, a prôné pour un changement de paradigme après la pandémie du Civid -19. Ce nouveau paradigme, souligne-t-il, suppose une nouvelle gouvernance politique et économique mondiale plus démocratique. L’accélération de l’intégration politique et économique du continent africain passe par des institutions démocratiques fortes, capables de promouvoir une bonne gouvernance politique et économique dans les différents Etats du continent. Ce sont ces grandes questions qui doivent alimenter les débats au niveau continental et au niveau mondial, a rappelé le chef de l’Etat. Le nouveau paradigme COVID-19 doit être centré non seulement sur la lutte contre les inégalités mais aussi sur les études climatiques. Le nouveau paradigme doit permettre à l’Afrique de mobiliser des ressources financières pour sortir les populations des pauvretés, en permettant aux Etats de lever des impôts considérables (mobilisation de ressources internes) jusqu’ à 24% du PIB contre moins de 20% pour la plupart des états africains. Ensuite renforcer les IDE et consolider la ressource de la diaspora africaine. suivez le liens en bas pour la suite de l’article:

https://www.financialafrik.com/2020/05/19/covid-19-the-new-york-forum-institute-de-richard-attias-reunit-5-chefs-detat/