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Covid-19: Le groupe Air France-KLM annonce une perte nette de 1,8 milliard d’euros

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par la rédaction

Le groupe Air France-KLM a enregistré au premier trimestre une perte nette de 1,8 milliard d’euros, la pandémie de Covid-19 ayant fortement impacté sa performance depuis mars après un bon début d’année. Le trafic passager a reculé de 20,1% et la recette unitaire de 6,9%, tandis que la reprise sera « lente » à partir de l’été.

Comme annoncé en février, l’impact de la crise sanitaire sur les résultats financiers du groupe franco-néerlandais est brutal : chiffre d’affaires en recul de 15,5% à 5,02 milliards d’euros (baisse de 922 millions), résultat d’exploitation à -815 millions d’euros, et marge d’exploitation ayant chuté de 11,4 point à -16,2%. La baisse du résultat d’exploitation de 529 millions d’euros par rapport à l’année dernière est « entièrement causée par le résultat d’exploitation de mars 2020 à -560 millions d’euros » suite à l’immobilisation de la quasi-totalité de la flotte, précise Air France-KLM dans son communiqué de jeudi matin.

Le résultat net s’élève à -1801 millions d’euros, soit une baisse de 1477 millions d’euros par rapport à la même période en 2019 : cela prend en compte « des éléments exceptionnels dus au Covid-19 » : la dépréciation de huit Boeing 747 pour -21 millions d’euros, l’amortissement accéléré des Airbus 380 pour -25 millions d’euros, la « surcouverture » carburant pour -455 millions d’euros, et un impact d’’impôts pour -173 millions d’euros.

Le coût unitaire du premier trimestre 2020 a augmenté de 3,5%, principalement en raison des réductions de capacité liées à Covid-19 ; à taux de change et prix du carburant constants, les coûts unitaires ont augmenté de 3,5% au premier trimestre. Les coûts salariaux nets du groupe ont diminué de 2,8% en 2020 par rapport à l’année dernière, « grâce à la mise en œuvre de l’activité partielle à Air France au cours des deux dernières semaines de mars 2020, au non renouvellement des contrats temporaires et à l’absence de dispositions de participation aux bénéfices dans les deux compagnies ». Le nombre moyen d’ETP (équivalent temps plein) au premier trimestre 2020 a augmenté de 600 par rapport à l’année dernière, dont 450 pilotes et 450 membres d’équipage de cabine supplémentaires.

Résultat d’exploitation Groupe Air France (€m) -536-287
Marge d’exploitation (%) -17,80%-11,0 pt
Résultat d’exploitation Groupe KLM (€m) – 275 – 228
Marge d’exploitation (%) -12,9% -10,9 p

Benjamin Smith, DG du groupe Air France-KLM, a déclaré : « Le groupe a réalisé un début de premier trimestre prometteur, en ligne avec les objectifs du plan stratégique présenté en Novembre 2019. Cependant, l’accélération de la crise du Covid-19 en mars a fortement impacté les résultats du groupe au premier trimestre. Je remercie nos équipes pour leur mobilisation exceptionnelle dans cette crise sans précédent. Le groupe Air France-KLM s’est adapté rapidement, par la mise en place de mesures de sécurité sanitaire indispensables à nos personnels et à nos clients, la réduction de nos coûts pour préserver nos liquidités, l’ajustement continu de notre programme de vols, ou encore les nombreux vols de rapatriement et de transport de matériel médical ». Des incertitudes demeurent sur l’évolution du Covid-19 « et nous invitent à être prudents dans les hypothèses de reprise des prochains mois », a-t-il ajouté.

L’engagement des gouvernements français et néerlandais à soutenir financièrement le groupe ainsi que le fait que nos banquiers participent à ces programmes, témoignent fortement de leur confiance dans notre capacité à surmonter cette crise et à nous reconstruire. Nous travaillons sur un nouveau plan pour que le groupe Air France-KLM retrouve sa compétitivité dans un monde profondément bouleversé et réaffirme son leadership dans la transition durable du transport aérien. Ces nouvelles orientations seront présentées dans les prochains mois.

Face au niveau d’incertitude élevé sur la durée de la crise du Covid-19 et son impact sur l’environnement macro-économique, Air France-KLM retire ses perspectives antérieures pour 2020, et prévoit désormais :

  • Une lente reprise de l’activité à l’été 2020, avec la levée progressive des restrictions aux frontières, avec une capacité d’environ -95% pour le deuxième trimestre 2020 et -80% pour le troisième trimestre 2020 par rapport à l’année dernière ;
  • Un impact négatif prolongé sur la demande passage, qui ne devrait pas revenir au niveau d’avant la crise avant plusieurs années ;
  • Un repositionnement de la flotte incluant une réduction structurelle de la capacité d’au moins -20% en 2021 par rapport au niveau d’avant la crise de 2019.

Par ailleurs le groupe prévoit un EBITDA significativement négatif sur 2020 et une perte au niveau du résultat d’exploitation nettement plus élevée au deuxième trimestre qu’au premier trimestre 2020. Le Groupe va donc « élaborer un nouveau plan de transformation pour assurer la viabilité économique et financière à moyen et long terme, avec l’intégration de nouveaux objectifs environnementaux ambitieux ».

Un lobby de l’énergie organise un webinaire sur le financement de la reprise des marchés africains du pétrole et du gaz

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Le webinaire fait partie de la série Africa Energy et sera organisé par la Chambre africaine de l’énergie en partenariat avec Africa Oil & Power le 15 mai à 12h30, heure de Londres (GMT + 1)
JOHANNESBURG, Afrique du Sud, 7 mai 2020/ — Conformément à son Agenda du secteur énergétique africain récemment publié, et qui appelle à un soutien bancaire et financier au secteur du pétrole et du gaz, la Chambre africaine de l’énergie (www.EnergyChamber.org) organisera un webinaire explorant le rôle du capital-investissement, de la monétisation du gaz et des producteurs africains de champs pétrolifères marginaux dans la reprise économique après le COVID-19. Le webinaire fait partie de la série Africa Energy et sera organisé par la Chambre africaine de l’énergie en partenariat avec Africa Oil & Power le 15 mai à 12h30, heure de Londres (GMT + 1).

Le webinaire bénéficiera de la participation de Kola Karim, directeur général et PDG de Shoreline Energy International, un important producteur de pétrole indépendant nigérian ; Nyonga Fofang, directeur générale de Bambili Group, une société de capital-investissement axée sur l’Afrique; et Steve Brann, responsable des investissements chez Vitol. Il sera animé par Shawn Duthie, directeur général d’Inyani Intelligence, et James Chester, PDG par intérim d’Africa Oil & Power.

« Nous devons composer avec les nouvelles réalités de notre secteur de l’énergie et il est temps d’explorer des solutions concrètes pour financer et soutenir notre reprise et assurer la croissance future du secteur », a déclaré NJ Ayuk, président de la Chambre africaine de l’énergie. « L’avenir de nos marchés repose sur la mobilisation de capitaux de manière innovante et la structuration d’accords qui fonctionnent pour nos entreprises et notre industrie », a-t-il ajouté.

Les discussions du 15 mai porteront notamment sur le rôle que le capital-investissement peut jouer pour assurer le retour du secteur de l’énergie en Afrique, ainsi que sur les moyens pour les indépendants africains de naviguer dans le climat actuel et de se positionner pour une future reprise. En outre, un point fort sera donné au gaz en débattant de l’avenir du commerce africain et mondial du GNL.

Alors que les marchés mondiaux sont confrontés à une pénurie de liquidités dans les années à venir, la Chambre africaine de l’énergie estime que seules une coopération et un dialogue industriels plus solides peuvent permettre de maximiser les entrées de capitaux en Afrique. Cela nécessite de nouvelles façons de penser et de nouvelles stratégies de financement pour développer les actifs, lancer les projets et faire en sorte que la reprise du secteur se traduise par la création d’emplois locaux et la génération de revenus.

COVID-19 : un projet d’eau et d’assainissement de la Banque africaine de développement au Malawi remporte le Prix international Prince Talal pour le développement humain

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Le Projet intégré « Eau et assainissement en milieu urbain » a remporté le prix dans la catégorie « Gouvernements et fondements sociaux »
ABIDJAN, Côte d’Ivoire, 7 mai 2020/ — Un projet d’eau et d’assainissement, financé et supervisé par la Banque africaine de développement (www.AfDB.org), a remporté le prestigieux Prix international Prince Talal pour le développement humain. Dans le contexte actuel, il permet de ralentir la propagation du COVID-19 au Malawi.

Le Projet intégré « Eau et assainissement en milieu urbain » pour la ville de Mzimba, cofinancé par le Fonds de l’OPEP pour le développement international et le gouvernement du Malawi, a remporté le prix dans la catégorie « Gouvernements et fondements sociaux ».

« Ce prix prestigieux revêt une importance particulière au regard des efforts internationaux menés pour contenir la pandémie de COVID-19 et compte tenu du besoin urgent d’améliorer les pratiques d’hygiène », a déclaré Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement.

« Je salue cette récompense accordée à ce projet par le comité de sélection du Prix international Prince Talal pour le développement humain. Elle arrive à point nommé car ce projet est en train d’améliorer rapidement l’accès des communautés à l’eau et à l’assainissement tout en encourageant les bonnes pratiques d’hygiène comme le lavage des mains avec du savon, l’un des moyens les plus efficaces pour réduire la propagation du COVID-19 », a poursuivi Adesina.

Le comité de sélection des gagnants des prix du Programme du Golfe arabe pour le développement a annoncé les lauréats 2019 de la catégorie « Eau et assainissement » lors d’une réunion virtuelle qui s’est déroulée la semaine dernière.

Le prix, dont le montant s’élève à 200 000 dollars américains, est alloué à un projet présenté par des agences gouvernementales, des institutions publiques ou des entreprises à vocation sociale, agréées par le Service des eaux de la ville de Mzimba, au Malawi.

La Banque africaine de développement a cofinancé et supervisé le projet de la ville de Mzimba, qui a bénéficié d’une importante subvention du Fonds de l’OPEP. L’Office des eaux de la région Nord (Northern Region Water Board) du Malawi a mis le projet en œuvre.

La plus grande partie des travaux a été terminée un an avant la date d’achèvement prévue pour décembre 2020. Ce projet a permis d’améliorer le taux d’accès communautaire à l’eau potable, passé de 65 % à 95 %, le taux d’accès à un assainissement amélioré, de 45 % à 97 %, et de créer environ 1 000 emplois.

Des éléments du projet, notamment une initiative « d’assainissement total » pilotée par la communauté, ont contribué à réduire les cas de diarrhée, de 35 % à 3 %. Une dizaine de points d’eau potable ont été installés dans les villages voisins, ce qui a permis de mettre fin aux agressions, souvent nocturnes, contre des femmes allant chercher de l’eau.

« Nous avions l’habitude de chercher l’eau dans des ruisseaux situés à deux heures de marche. Une eau insalubre et favorisant la propagation des maladies d’origine hydrique », affirme Maggie Hunga, vice-présidente du point d’eau communal de Hunga. Cela a également facilité l’éducation scolaire et la sécurité des jeunes filles qui n’ont plus besoin d’aller chercher de l’eau avant d’aller à l’école. »

La construction d’installations sanitaires dans les écoles primaires, notamment de toilettes sécurisées, a apporté une meilleure isolation et plus de confort aux élèves, notamment aux filles. À la prison de Mzimba, les autorités ont signalé une réduction des maladies de la peau grâce à la fourniture d’eau potable et à l’amélioration des pratiques d’hygiène.

« Nous avions un système obsolète. Désormais, nous offrons un accès à l’eau potable à 95 % de nos consommateurs, 22 heures par jour », affirme l’ingénieur Tutus Mtegha, qui dirige l’Office des eaux de la région nord du Malawi.Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB). Voir le contenu multimédia

Michel H. Sidibé ministre de la Santé et des Affaires sociales : « Le Mali a un taux de guérison d’environ 42% contre 33% pour le continent africain »

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Le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel H. Sidibé, lors d’un point de presse qu’il a animé ce matin sur la lutte contre la pandémie de Covid-19 au Mali, a déclaré que le Mali a un taux de guérison du Covid-19 d’environ 42% contre 33% pour le continent africain.
A la date du jeudi 7 mai 2020, notre pays a enregistré 19 nouveaux cas positifs de la maladie à coronavirus, 10 nouvelles guérisons, zéro décès. Ce qui donne une situation cumulée de 650 cas positifs, 32 décès et 271 patients guéris. En vue de donner davantage d’informations à l’opinion nationale et internationale sur la gestion de la pandémie du coronavirus au Mali, le ministre de la Santé et des Affaires sociales a animé une conférence de presse ce matin.
Michel H. Sidibé s’est d’abord félicité de l’élan de solidarité et de la mobilisation que la lutte nationale contre le Covid-19 a bénéficié. Il a fait une mention spéciale à la presse nationale et internationale pour tout son soutien dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, à travers des messages d’apaisement et de sensibilisation. Il a également salué les efforts du corps médical dans la prise en charge du Covid-19. Un engagement qui se traduit par des statistiques parlantes. A preuve, alors que le continent africain affiche un taux de guérison de 33% des malades du Covid-19, notre pays a pu traiter et guérir environ 42% de ses patients à travers sa dizaine de structures (publiques et privées) de prise en charge. Aussi, le taux de létalité qui est de 4% sur le plan continental est de 1% au Mali.
S’agissant de la prévention, notre pays jouit de bonnes perceptions avec ses approches communautaires autour de la promotion des mesures-barrières dont l’utilisation des masques comme palliatif au confinement des villes touchées par l’épidémie, notamment Bamako, l’épicentre du virus. « On ne peut pas isoler Bamako, sachant que la plupart des activités au Mali est de l’informel… », a-t-il déclaré.
« Nous allons voir comment travailler avec les maires, les chefs traditionnels et religieux pour faire en sorte que la mobilisation sociale contre le COVID-19 soit une réalité. Si nous adoptons une approche communautaire, il n’y a aucune raison pour qu’on n’arrive pas à contenir la maladie à Bamako. Nous travaillons à concrétiser le programme présidentiel (un Malien, un masque) pour que le port du masque soit notre auto-confinement», ajoutera-t-il.
Michel Hamala a profité de l’occasion pour informer de la mise en place future d’une opération de test systématique de toutes les personnes-contact, estimées à ce jour à plus de 2021 personnes. « Cela permettra de détecter par anticipation les personnes infectées afin d’une mise en isolement assortie d’une prise en charge précoce », indiquera-t-il. Pour ce qui est de la question de dotation de notre pays en intrant (masques, équipements, etc), le ministre a révélé la problématique d’accès aux produits entrant dans la prévention et le traitement du Coronavirus. Cependant, il a ajouté que le Mali se bat avec des stratégiques économiques et diligentes afin de pouvoir se ravitailler régulièrement d’intrants indispensables dans le traitement et la prévention de la maladie à coronavirus avec le soutien des partenaires techniques et financiers. Michel H. Sidibé a évoqué les difficultés de financement malgré le budget de 6,3 milliards de F CFA alloué par le président de la République pour financer la riposte contre le Covid-19. Des partenaires comme la Banque mondiale sont à nos côtés afin de nous aider, à travers des achats groupés pour l’acquisition de matériels.
Le ministre a rappelé le respect des mesures barrières, le lavage des mains, et surtout la concrétisation de l’opération présidentielle : « Un malien un masque », pour stopper la propagation du Covid-19 dans notre pays ». Il a salué les efforts consentis par le gouvernement et les mesures sociales prises par le président de la République pour assouplir les effets collatéraux de la pandémie de Covid-19.
Markatié Daou
Ccom/MSAS

Selon l’OIT, le confinement va aggraver la pauvreté et les vulnérabilités

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Selon une nouvelle note d’information publiée par l’Organisation internationale du Travail (OIT), les mesures de confinement et d’endiguement du COVID-19 menacent d’accroître les niveaux de pauvreté relative des travailleurs de l’économie informelle dans le monde, jusqu’à 56 points de pourcentage dans les pays à faible revenu.

Dans les pays à revenu élevé, on estime que les niveaux de pauvreté relative des travailleurs informels devraient augmenter de 52 points de pourcentage, tandis que dans les pays à revenu intermédiaire supérieur la hausse est estimée à 21 points de pourcentage. Dans le monde, pas moins d’1,6 milliard de travailleurs informels sur deux milliards sont affectés par les mesures de confinement et de restriction. La plupart d’entre eux travaillent dans les secteurs les plus durement touchés ou dans de petites entreprises plus vulnérables aux chocs. Il s’agit de travailleurs des secteurs de l’hébergement et de la restauration, de l’industrie manufacturée, de la vente de gros et de détail, et des plus de 500 millions d’agriculteurs qui approvisionnent les marchés urbains. Les femmes sont particulièrement affectées dans les secteurs à haut risque, selon le rapport.

En outre, comme ces travailleurs ont besoin de travailler pour nourrir leur famille, les mesures de confinement liées au COVID-19 ne peuvent pas être mises en oeuvre avec succès dans de nombreux pays. Ce qui met en péril les efforts déployés par les gouvernements pour protéger la population et lutter contre la pandémie, et pourrait devenir source de tensions sociales dans les pays où l’économie informelle est importante, indique le rapport. Plus de 75 pour cent de l’emploi informel total concerne des entreprises employant moins de dix personnes, y compris 45 pour cent de travailleurs indépendants sans employés. La plupart des travailleurs informels n’ayant pas d’autres moyens de subsistance, ils sont confrontés à un dilemme presque insoluble: mourir de faim ou du virus, selon la note.

Covid-19 : perspectives de régularisations massives pour les sans-papiers africains en Europe ?

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Par Samir BOUZIDI

Après l’épreuve, un peu de réconfort en vue pour les migrants africains en Europe qui ont déjà payé un lourd tribut avec des centaines de victimes du Coronavirus !

Portugal et Italie montrent la voie….

Dos au mur sur le plan économique ou pour des raisons humanitaires, plusieurs pays européens ont décidé de régulariser en masse leurs « sans-papiers » ou se trouvent pressés par leurs opinions pour emprunter cette voie. Déjà en mars dernier, le Portugal  est le premier à lancer une procédure de régularisation massive des sans-papiers sur son sol pour permettre à tous l’égalité des soins face au COVID. Parmi les premiers bénéficiaires, nombreux sont les capverdiens, angolais, guinéens-bissau… et quelques centaines de Sénégalais aux cotés des 15000 concitoyens qui résident légalement dans la péninsule lusitanienne. En Allemagne, Espagne et France, des voix se font de plus en plus entendre pour suivre l’exemple portugais tout en anticipant à l’heure de la relance, les déficits en main d’œuvre dans des secteurs clés : agriculture, santé, bâtiment, industrie…

Ces derniers jours c’est au tour de l’Italie, principal pays impacté par l’épidémie, d’annoncer par la voix de Teresa Bellanova, ministre de l’agriculture, la décision de régulariser rapidement 200 000 sans-papiers « pour sauver nos récoltes et l’agriculture ». Comme en France et en Espagne, la fermeture des frontières au début de l’épidémie a vidé les champs des provinces italiennes, de ses milliers de travailleurs étrangers saisonniers. Et dans ce contexte, cet appel en faveur des sans-papiers n’a pas peiné à convaincre tant le Ministre italien de l’intérieur que le Premier ministre, Giuseppe Conte qui voient également dans cette opération, l’opportunité de contrecarrer l’exploitation par la mafia des 600 000 sans-papiers installés en Italie.  Parmi ces derniers, ceux qualifiés pour le travail agricole voire le personnel de maison et l’assistance aux personnes âgées pourraient être délivrés bientôt par le décret de régularisation à venir…

Et les « sans-papiers » africains d’Italie peuvent y croire ! De sources ONG italiennes, cette communauté d’informels  est estimée à plus de 200000 membres soit un tiers des « sans -papiers » totaux en Italie. Parmi les ressortissants africains les plus représentés : marocains, tunisiens, sénégalais, ghanéens, nigérians, ivoiriens, guinéens, erythréens, soudanais du sud…Même si la plupart d’entre eux sont davantage concentrés dans les terres industrielles du nord (Lombardie, Emilie-Romagne, Piémont….), ils n’en demeurent pas moins nombreux et appréciés dans les travaux agricoles sur les terres du sud (Pouilles, Calabre, Sicile…).  Avec 70000 ouvriers, Maroc, Tunisie et Sénégal fournissent déjà les trois principaux contingents africains de travailleurs agricoles saisonniers et devraient logiquement être les principaux bénéficiaires africains des régularisations à venir.

Ce qui est bon pour la diaspora…

Ce qui est bon pour la diaspora est une chance pour l’Afrique ! D’année en année, la solidarité des diasporas africaines vis à vis de leurs proches restés au pays ne se dément pas. En 2019, elles ont transféré vers l’Afrique subsaharienne près de 50 milliards USD depuis la France, Europe, USA et plus d’une soixantaine de pays ! Une tendance durable dont il est acquis qu’elle sera mise à mal par la crise du COVID comme le prévoit la Banque Mondiale, estimant à 20%  la baisse des transferts diasporiques de la zone Afrique pour l’année en cours. Par ces temps d’infortune, moins de précarité et plus de pouvoir d’achat (et de transferts) pour quelques dizaines de milliers de sans-papiers africains régularisés est une petite bouffée d’air pour leurs familles et notre continent.

Samir BOUZIDI

Spécialiste en mobilisation des diasporas africaines

CEO Impact Diaspora

COVID 19 : la crise laitière européenne menace l’Afrique de l’Ouest

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Le développement de la production laitière en Afrique de l'Ouest se heurte à de nombreuses difficultés, territoriale (éloignement géographique entre les zones de production et celles de consommation, diversité des zones agro-écologiques

“Dans de nombreux pays d’Europe comme la France, des producteurs laitiers ont répandu aujourd’hui de la poudre de lait dans les champs, en signe de protestation contre les mesures prises par l’Union Européenne pour atténuer la crise laitière, mais qui contribuent à la chute des prix”, écrit un collectif d’organisations signataires d’une déclaration commune.

Les signataires sont : Action Aid, Peuples Solidaires, Agronomes et Vétérinaires sans Frontières (AVSF), Association pour la Promotion de l’Elevage au Sahel et en Savane (APESS), Campagne Ouest Africaine « Mon Lait est Local », Comité Français pour la Solidarité Internationale, Confédération Paysanne, Elevages Sans Frontières, GRET, ISF- Agrista, Oxfam France, SOL, CCFD Terre solidaire.

“Nos organisations soutiennent cette action et alertent sur la menace que fait planer cette crise sur les producteurs européens, mais aussi sur les filières de lait local en Afrique de l’Ouest fragilisées par un dumping massif des excédents de lait en poudre européens dans les prochains mois. Les éleveurs laitiers européens sont une nouvelle fois confrontés à une crise grave: les mesures de confinement prises pour faire face au COVID 19 ont conduit à un effondrement du prix du lait dans un contexte de prix déjà tendus par une surproduction structurelle”, lit-on dans la déclaration.

La Commission européenne a en effet décidé de privilégier le stockage plutôt que de réduire la surproduction. “Or, qui dit « stockage » dit « destockage ». Comme par le passé, celui- ci tirera vers le bas les prix payés aux producteurs européens pendant de longs mois, et favorisera les exportations de poudres de lait bon marché, à un prix significativement inférieur au coût de revient des producteurs locaux, en particulier vers l’Afrique de l’Ouest”, écrit le groupe des signataires.

Or, la filière de lait local en Afrique de l’Ouest est déjà fragile, bénéficiant de peu de soutiens publics. La crise COVID-19 aggrave cette vulnérabilité. Les chaînes d’approvisionnement sont perturbées, impactant directement les petits producteurs: les mini laiteries situées dans les villes ferment ou réduisent fortement leurs volumes, car le lait produit aux alentours ne peut être acheminé vers les villes en quarantaine.

Sidibé Moumouni, responsable de la laiterie Kossam de l’Ouest de Bobo (Burkina Faso) témoigne: « ma laiterie fonctionne au ralenti et jusqu’à présent, je ne m’y retrouve toujours pas. La fermeture des marchés a condamné beaucoup de revendeurs à fermer, si bien qu’on arrivait à écouler difficilement le peu qu’on produisait. En un mois, j’ai perdu plus de 6 millions de CFA (= 9000 €) ».

La Commission européenne vient d’accorder une aide exceptionnelle de 194 millions d’Euros pour soutenir les pays du Sahel, tous secteurs confondus. Ce soutien fait sens pour une région déjà affaiblie par les inégalités et les crises sociales et humanitaires corrélées à la dégradation du contexte sécuritaire. « Mais les efforts confondus des producteurs ouest africains, des Etats et de l’aide internationale pour répondre à la crise ne doivent pas être annulés par des mesures d’appui au stockage européen qui favoriseront les exportations à bas prix vers ces mêmes pays. Des exportations peuvent être utiles, mais uniquement si elles viennent compléter l’offre locale, sans nuire au développement de la filière de lait local ouest-africaine », prévient Hindatou Amadou, coordinatrice de la campagne « Mon lait est local ».

La souveraineté alimentaire en Afrique de l’Ouest et en Europe est prioritaire pour les paysans comme pour les consommateurs pour atteindre plus de résilience, de durabilité et d’équité dans nos systèmes agricoles et alimentaires. “Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie au fond, à d’autres, est une folie”, déclarait Emmanuel Macron le 12 mars dernier. Cette folie, les paysans ouest-africains n’en veulent pas. L’Europe ne doit pas reprendre d’une main ce qu’elle donne de l’autre. La sortie de crise ne doit pas se faire, comme par le passé, par l’exportation des excédents vers les marchés africains. Producteurs ouest-africains et européens partagent des intérêts communs, alors N’exportons pas nos problèmes. “Nous demandons à l’Union Européenne de prendre les mesures nécessaires et solidaires notamment en régulant la production pour limiter les excédents qui font chuter les prix payés aux éleveurs européens et, quand ils sont exportés, concurrencent durement les producteurs ouest africains. Ces mesures permettront aux producteurs d’Afrique et d’Europe de vivre dignement de leur travail, reconnaissant par là leur rôle en première ligne face à la crise que nous traversons”, conclue le communiqué.

Coris Bank Côte d’Ivoire: un PNB en hausse de 43%

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Avec un coefficient d’exploitation ramené à 31% à la fin de l’exercice 2019 contre 40% en 2018, Coris Bank Côte d’Ivoire est la championne bancaire de l’optimisation des charges. Sur ce ratio qui exprime le rapport entre les charges d’exploitation et le PNB, le secteur bancaire évolue à une moyenne de 45%. Cette bonne tenue qui exprime le degré de digitalisation du back office et de la relation client, s’ajoute à des performances commerciales appréciables. Ainsi, le PNB de la banque s’établit à 28 170 millions de Franc CFA, en hausse de 43%. Quant au résultat net, il s’établit à 15 milliards de Franc CFA, en croissance de 97%.

En 2019, les dépôts bancaires ont atteint 307 milliards de Franc CFA, en hausse de 36% d’un exercice à l’autre et témoignant de la confiance de la clientèle. Quant aux concours à l’économie, ils se sont établis à 287 milliards de Franc CFA, en hausse de 44%. La banque présente un taux de transformation…………..suivez le liens ci-dessous pour les détails

https://www.financialafrik.com/2020/05/07/coris-bank-cote-divoire-un-pnb-en-hausse-de-43/

La Côte d’Ivoire recherche 4000 milliards Fcfa pour un après Covid-19 résolument minier

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Le gouvernement ivoirien prépare déjà l’après Covid 19. Il est à pied d’œuvre pour réveiller tous les projets miniers dormants même ceux qui ont connu un ralentissement dans leur phase de production dans l’ouest montagneux. Selon les indiscrétions, les projets miniers de fer et de Nickel ajoutés à la réalisation d’un Railway qui nécessiterait plus de 4000 milliards Fcfa ont été réactivés par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, qui a instruit le ministre des Mines, Jean Claude Kouassi, de préparer les dossiers en vue de les présenter aux bailleurs de fonds.

Ces projets concernent les gisements de fer du mont Klahoyo Tia (1,2 milliard de tonnes), du mont Gao (1 milliard de tonnes) et le gisement de nickel latérique de Sipilou évalué à près de 205 millions de tonnes etc. Ces gisement découverts il y a quelques années dans l’ouest de la Côte d’Ivoire permettront, s’ils sont exploités, d’accroitre la contribution du secteur minier dans le PIB du pays. En ce moment, la contribution du secteur minier avoisine difficilement les 4 % de PIB avec 13993 emplois directs. Le plus important dans l’exploitation de ces minerais est aussi le volet transport. Donc, un chemin de fer qui devrait relier les 18 montages au port de San Pedro est prévu pour un coût estimé à près de 1000 milliards Fcfa. Trois entreprises se livrent déjà une bataille souterraine pour se voir attribuer le marché, il s’agit de China Road and Bridge Co, Pfo et Africa, Iymer Istanbul Foreigners and investment center.

Jean Louis Ekra lance Ayipling Morrison Capital

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Après un passage chez le fournisseur d’électricité britannique Globeleq, Jean Louis Ekra, l’ex président de la Banque africaine d’import export (Afreximbank), vient de lancer son propre fonds d’investissement dénommé Ayipling Morrison Capital, une société d’investissement et de capital risque.

L’objectif est de promouvoir l’investissement et la croissance économique sur le continent. Jean Louis Ekra fut le deuxième président d’Afreximbank. Il a passé 10 années à la tête de cette institution panafricaine qui se sont soldées par l’augmentation des actifs de la banque de près d’un demi-milliard de dollars US en 2006 à plus de six milliards de dollars US en 2015, malgré les tempêtes qui ont secoué Afreximbank (crise des actionnaires, situation macroéconomique instable etc). Le financier ivoirien est à la base du développement du programme «Africa Cocoa Initiative» qui a permis de soutenir la transformation des fèves de cacao sur le continent. Recruté au Conseil consultatif du cabinet de Conseil Richard Attias and Associates, Jean-Louis Ekra lance un fonds d’investissement dans une sorte de suite logique au vu de son immense carrière. .