A la fin de cette première journée de visite de terrain, le Premier Ministre, chef du gouvernement, ministre de l’économie et des finances, a tenu une réunion de crise avec le haut commandement militaire de la région de Mopti.
Le Premier Ministre a rappelé le message du Président de la République, chef de l’Etat, chef suprême des armées, pour ce qui est du soutien de la nation toute entière aux FAMAs : des dispositions urgentes seront prises pour assurer la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire.
Ce fut l’occasion de faire le point de la situation militaire et sécuritaire de la région ainsi que les dispositions urgentes pour endiguer la violence et le terrorisme dans le centre du pays.
Le Premier Ministre est revenu sur
l’adhésion et le soutien du président de la république pour cette nouvelle approche basée sur un nouveau concept opérationnel développé par la hiérarchie des FAMAs. « Une approche bien adaptée au contexte actuel pour faire face aux menaces » dixit le Premier Ministre.
Le commandement militaire s’est dit satisfait de cette rencontre avec le chef du gouvernement pour rapprocher la vision politique et militaire dans la gestion de cette crise multidimensionnelle.
Une rencontre qui a permis de mieux appréhender la complexité de la situation sécuritaire dans le centre du pays.
En phase d’organiser une élection sans incident majeur, le Togo se retrouve au centre des regards. Quelques heures après la fermeture des urnes, l’ancien premier ministre et opposant au régime de Lomé, Agbéyomé Kodjo a vu sa maison encerclée par des forces de l’ordre. « Ma maison est entourée de militaires » a déclaré le candidat de la dynamique Kpodzro à l’AFP. A l’en croire, c’est la preuve que les résultats sont en sa faveur.
Du côté du gouvernement, c’est un autre son de cloche. On estime agir « pour sa propre sécurité« , après avoir obtenu des informations selon lesquelles « il risque d’être agressé dans sa maison ». La presse locale révèle que la maison du prélat Mgr Kpodzro, soutien fervent du candidat a été également encerclée. Environ 3 millions et demi de togolais ont été appelés aux urnes ce jour pour départager sept candidats dont le président sortant Faure Gnassingbé qui concourt pour un quatrième mandat.
Mme Kamissa Camara, Ministre de l’Économie numérique et de la Prospective du Mali, à l’occasion du lancement des Bamako Digital Days, mardi 18 février 2020.
Ministre de l’Économie numérique et de la Prospective, après avoir été la plus jeune ministre à la tête de la diplomatie malienne, Kamissa Camara a ouvert mardi 18 février la première édition des BDD (Bamako Digital Days) organisée en partenariat avec l’Agence Yelenah. Entretien exclusif avec une ministre bien décidée à faire entrer de plain pied le Mali dans l’ère du digital.
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Propos recueillis à Bamako par Bruno FANUCCHI, AfricaPresse.Paris @PresseAfrica
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C’est un grand jour pour le Mali ?
Kamissa Camara – Cette première édition des Bamako Digital Days (BDD) constitue en effet une grande première au Mali et s’inscrit dans le cadre de la « Stratégie Mali numérique 2020 », pour laquelle nous avons déjà installé quelque 9 000 km de fibre optique dans le pays. « Stimuler sa productivité par le digital », c’est le thème retenu pour ces deux journées de travaux réunissant dans notre capitale la fine fleur du digital et de nombreux acteurs de toute l’Afrique.
Au ministère de l’Economie numérique et de la Prospective, nous avons engagé de nombreuses initiatives qui mettent en avant les efforts d’innovateurs maliens, surtout de jeunes start-up qui s’aventurent à proposer des solutions au quotidien des Maliens.
Avec les BDD, nous avons pensé qu’il était important de permettre à ces jeunes innovateurs maliens d’avoir accès à une plateforme internationale leur permettant d’apprendre de pays de la sous-région, mais également du Continent, les meilleures pratiques et les dernières inventions dans le domaine du numérique. Il était donc important pour nous de marquer cet évènement et nous sommes très fiers d’accueillir cette première édition ouverte ce mardi matin en présence du Dr Boubou Cissé, Premier ministre, chef du gouvernement et ministre de l’Économie et des Finances.
Avez-vous des exemples précis d’applications, utiles à la vie quotidienne, déjà lancées au Mali ?
Kamissa Camara – Nombre de ces applications sont déjà en marche car nous avons initié notamment ce que l’on appelle les « Vendredis Tech ». Chaque dernier vendredi du mois, nous organisons une compétition entre start-up maliennes pour qu’elles puissent venir exposer leurs solutions avec un « pitch » après avoir été incubées grâce à plusieurs incubateurs qui font une première sélection en amont pour retenir les meilleures qui vont venir concourir.
C’est dans ce vivier que nous piochons les trois meilleurs plans d’affaires, les trois idées les plus innovantes et les plus originales pour les accompagner par la suite. Nous les encourageons à continuer de travailler avec les incubateurs et nous avons différentes agences comme l’AGETIC (Agence de gestion des Télécommunications) pour leur permettre de rendre leurs idées effectives et – pourquoi pas – de créer leurs entreprises.
Je pourrais vous en donner de multiples exemples, mais pour ne pas faire de jaloux je dirai simplement que nous avons entendu des jeunes et ainsi vu des solutions relatives au transport pour éviter les embouteillages, avec des sortes de « uber » maliens, des livreurs de repas à votre bureau quand vous avez une journée bien chargée… Nous avons aussi des solutions très originales pour la santé ou encore le cadastre, qui reste un gros problème au Mali.
« Des solutions sont inventées tous les jours par de jeunes Maliens »
Avec des projets parfois très concrets…
Kamissa Camara – Je me souviens d’un projet présenté lors d’un de ces « Vendredis Tech » par un jeune aveugle qui, grâce à un bâton digital, pouvait repérer les objets et obstacles sur son chemin, pour ne pas se blesser et progresser en toute sécurité. C’est ainsi souvent très concret. Nous avons tous les jours des solutions inventées par de jeunes Maliens et l’idée, c’est vraiment de leur donner une plateforme de niveau national et international. Pour eux, et pour permettre aussi aux investisseurs de les identifier, d’investir dans leurs idées et, surtout, que celles-ci soient employées quotidiennement pour changer la vie quotidienne du pays.
Peut-on parler d’un « big bang » numérique au Mali ?
Kamissa Camara – Pas encore ! mais nous sommes en train de donner une forte impulsion dans ce domaine stratégique du numérique et nous espérons atteindre le « big bang » très bientôt !
Le Mali a-t-il l’ambition d’être en pointe dans ce secteur clé ?
Kamissa Camara – De très bons exemples nous ont déjà été donnés par des pays africains comme le Rwanda qui est, selon moi, un des pays très en avance dans le domaine du numérique, avec par exemple « Smart Africa », dont je tiens à souligner que le Mali est aussi un des membres fondateurs. Nous nous inspirons donc de ces pays qui ont réussi à faire du numérique un vecteur de leur développement et nous voulons que le Mali devienne un « hub » sous-régional, puis continental, du numérique.
Le numérique est certainement l’un des secteurs les plus transversaux qui existent aujourd’hui, car il touche aussi bien aux domaines des transports, de la santé, de l’électricité, de l’eau… Mais il s’agit d’en faire un bon usage. Et n’oubliez pas que mon Ministère s’occupe également de la Prospective, car il convient de placer l’avenir du Mali au cœur de la « Révolution numérique » que nous voulons pour notre pays.
Quels sont précisément les grands projets du Mali pour demain ?
Kamissa Camara – Le fait même de rattacher le numérique à la prospective, c’est un message. Cela veut dire que le numérique doit être au cœur de toutes les solutions et de tous les scénarios que nous développons et imaginons pour le Mali dans dix ou vingt ans.
La « Révolution numérique », c’est une révolution que nous ne pouvons pas éviter. Dans un secteur qui avance à une très grande vitesse, il s’agit pour nous de rattraper ceux qui sont à la pointe dans ce domaine et de ne pas se cantonner à Bamako, la capitale, mais d’apporter le numérique au service de ceux qui en ont le plus besoin dans bien d’autres villes du Mali. C’est notre objectif.
Le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) a ouvert ce jeudi 20 février les travaux du Forum de Bamako, qui fête cette année ses vingt ans, sur le thème : « Quelle Afrique à l’horizon 2040 ? » L’occasion pour le chef de l’État malien d’appeler les participants à cette cérémonie à se faire les défenseurs du patrimoine culturel du Mali face aux forces de l’obscurantisme.
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« Nous sommes tellement sensibles que vous soyez venus à Bamako », car venir au Mali « dans notre pays aujourd’hui martyrisé et victime de l’indicible, c’est devenu un acte de foi ! » Le président malien Ibrahim Boubacar Keita (dit IBK) ne cachait pas sa joie ce jeudi matin lors de l’ouverture au CICB (Centre International de Conférences de Bamako) de la XXe édition du Forum de Bamako, le célèbre « think-thank » fondé en 2001 parAbdoullah Coulibaly pour tenter de trouver des solutions pragmatiques aux problèmes auxquels sont confrontés nombre de pays d’Afrique.
« Au fil des ans, ce merveilleux Forum de Bamako, dont on ne dira jamais assez la pertinence, s’est imposé comme le Forum de l’autre partie du monde que l’on n’entend pas souvent. » Il est de surcroît devenu « une œuvre d’intérêt national évident » pour le Mali et le lieu témoin d’« une Afrique qui émerge au lieu de subir ».
Une vue de la salle lors de l’allocution d’ouverture du Président IBK.
« Je serai attentif à vos travaux car l’Afrique n’a plus le choix : ou elle se relève et avance sur la voie de l’émergence, ou elle sombrera », affirme dans la foulée le chef de l’État malien, assurant aux participants du Forum, qu’il recevra samedi au Palais de Koulouba : « Vos travaux nous sont essentiels, vos conclusions nous aideront » à prendre les bonnes décisions pour l’avenir et le développement du pays. Tant il est vrai que le Mali – comme tous les pays du Sahel – semble être à la croisée des chemins. En raison du terrorisme qui sévit et progresse dans toute la sous-région, menaçant sérieusement la reprise économique et les efforts de développement.
« Dans ce Sahel rouge du sang de nos enfants, c’est une tragédie que nous vivons au quotidien », observe le président IBK, rappelant que « le Mali, aux ressources très modestes, est obligé d’engager 25 % de son budget annuel pour faire face aux questions de défense et de sécurité ». Avant de conclure sur ce sujet : « Cet effort national, nous le devons à nos enfants, dans une guerre asymétrique menée par ceux qui ne respectent aucune valeur et n’ont aucun souci de l’homme. »
Abdoullah Coulibaly : « L’Afrique est la profondeur stratégique de l’Europe »
Mais le président malien, qui a été fait l’an passé par ses pairs de l’Union Africaine « champion de la culture, des arts et du patrimoine » et s’est entouré d’un conseiller spécial de talent en la personne du Professeur Alioune Sall, directeur-fondateur de l’Institut des Futurs africains, d’insister sur « l’importance du fait culturel » aujourd’hui en Afrique, où tout ne saurait se limiter à la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), prévue à compter du 1er juillet prochain.
« Nos intérêts sont liés car l’Afrique est la profondeur stratégique de l’Europe », a cependant redit le président du Forum Abdoullah Coulibaly dans son allocution d’ouverture, en saluant la présence du directeur de MEDEF International, Philippe Gautier, et d’une importante délégation du Cercle des économistes qui organise chaque année les Rencontres économiques d’Aix-en-Provence.
Avec pour thème : « Quelle Afrique à l’horizon 2040 ? », la XXe édition du Forum de Bamako – qui s’emploiera bien sûr à faire œuvre utile en matière de prospective – aura donc également cette année une dimension très culturelle, comme en témoignait d’ailleurs la présence à la cérémonie d’ouverture, aux côtés du chef de l’État et du Premier ministre Boubou Cissé, de la ministre de la Culture, Ramatoulaye Diallo, et de la ministre de l’Économie numérique et de la Prospective, Kamissa Camara, qui nous a accordé un entretien publié ce mercredi.
D’ailleurs, « quel pays aujourd’hui peut se targuer d’un même héritage culturel que le Mali ? », s’interrogeait à voix haute le président IBK, invitant tous les participants à se faire les acteurs et défenseurs de ce patrimoine sans égal pour contrer les forces de l’obscurantisme qui veulent faire table rase du passé, oublieux qu’au pays du célèbre écrivain et ethnologue Amadou Hampâté Bâ, l’homme doit rester « l’alpha et l’oméga du développement ».
Du 9 au 15 février, le groupement tactique désert « Acier » a mené une opération dans le Liptako malien. Au cours de cette opération, un terroriste a été mis hors de combat et plusieurs ressources ont été saisies. La force Barkhane continue ainsi à opérer de manière permanente en zone des trois frontières pour déstructurer les réseaux des terroristes et dégrader leur logistique. La réduction de la menace terroriste est en effet au cœur de sa stratégie et participe à la stabilisation de la zone.
L’opération s’est déroulée dans une zone reculée du Liptako où les groupes armés terroristes (GAT) optent régulièrement pour une stratégie de dissimulation dans la population locale qu’ils maintiennent sous pression par la menace, tout en s’appuyant sur des plots logistiques dans lesquels ils peuvent cacher armes et équipements.
Le second jour de l’opération, au cours d’un contrôle de zone à proximité d’un village de la région, la force Barkhane a surpris des terroristes, neutralisant l’un d’entre eux et détruisant sa moto. Poursuivant cette action, une vaste opération de ratissage a été lancée par le groupement tactique « Acier » dans les environs, en particulier dans certains oueds. Plusieurs ressources ont ainsi été découvertes, révélant la présence d’un point d’approvisionnement GAT comprenant notamment de nombreuses munitions et des motos.
Cette opération menée par le groupement tactique désert « Acier » s’inscrit pleinement dans la dynamique actuelle des opérations de Barkhane, qui repose sur la diminution du potentiel des groupes armés terroristes. Ainsi, les matériels détruits et les armements saisis perturbent significativement leur chaine d’approvisionnement logistique. Parallèlement, ces opérations de ratissage contribuent aussi à rassurer la population, tout en amenant davantage de sécurité.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
« J’ai présidé le Panel de haut niveau sur le thème : « Paix et sécurité en Afrique, les défis actuels du multilatéralisme », à l’occasion du 20ème Forum de Bamako« , a affirmé Soumeylou Boubeye Maïga.
L’objectif global de ce panel est : Comment obtenir de meilleurs résultats dans l’action internationale au chevet de la paix et de la sécurité en Afrique dans un contexte de recul du multilatéralisme ?
Selon l’ancien premier ministre que je cite « j’étais entouré de Monsieur El Hadj KASSE, Ministre à la Présidence de la République du Sénégal, Conseiller en Arts et Culture, modérateur et de quatre intervenants. Il s’agit de Monsieur Mahamat Saleh ANNADIF, Patron MINUSMA ; Monsieur Ray TORRES, Directeur des Affaires Politiques MINUSCA ; Monsieur Moudjib Djinadou, Director, Political Affairs Division MONUSCO et Madame Niagalé BAGAYOKO, Expert Sciences Politiques« , dit-il.
Coordination Régionale de la Police des Nations Unies (UNPOL) de la MINUSMA dans la cité des Askia a initié du 17 au 21 février 2020, une formation sur le Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique (NRBC) au bénéfice des agents de la protection civile de la région de Gao.
Plusieurs éléments de la direction régionale de la protection civile de Gao ont participé à cette formation qui vise à mieux les outiller sur les méthodologies appropriées aux interventions sur les matières dangereuses. « Nous animons une formation sur les méthodes de protection pour une intervention sur les produits nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques. Il s’agit de donner le maximum d’information pour mieux orienter les agents de la protection civile à faire face à toute menace radiologique, chimique ou biologique. Dans le cas de Gao, nous avons des camions citernes qui circulent beaucoup avec ce qu’on appelle les TMD (Transport de Matières Dangereuses) » à expliquer le formateur, Colonel Sapeur-Pompier Oumar KANE, Officier de la Police des Nations Unies à Gao.
Cette formation de 5 jours a été aussi l’occasion pour les participants de faire face à la prise en charge des épidémies très contagieuses, en utilisant les combinaisons de protection. « Nous démontrons à travers cette formation, les dispositions à prendre pour faire face à toute intervention de ce genre. C’est aussi une occasion de donner les bases des mesures de protection face aux épidémies comme Coronavirus ou EBOLA » a – t – il ajouté.
La plupart des participants sont à leurs premières formations sur ce thème et le trouve très pertinent. Fadimata AKERATANE, Agent de la Protection Civile de Gao témoigne : « prendre part à cette formation qui peut sauver des vies est pour moi très importante. C’est ma première fois de participer à une telle séance qui démontre l’importance de bien se protéger avant toute intervention afin d’éviter de s’exposer d’abord et mieux protéger les autres »
D’autres éléments plus expérimentés comme le lieutenant Sapeur-pompier Mahamadou TRAORE, Chef d’équipe incendie à la Protection civile de Gao, dégage l’utilité de cette formation à laquelle il participe pour la deuxième fois : « Cette formation très importante, nous permettra de faire face aux incidents chimiques, nucléaires ou biologiques. Ce renforcement de capacité pour faire face à ces types de menaces dans la région de Gao est salutaire. Nous remercions la MINUSMA pour cet appui ».
Le 7 février dernier, la cheffe de bureau régional de la MINUSMA à Mopti, Fatou Dieng Thiam, a remis des certificats de participation aux 60 participantes à l’atelier de formation sur le genre et les violences basées sur le genre (VBG). Elles sont originaires de la commune urbaine de Mopti et de la commune rurale de Fatoma, à plus ou moins 6 kilomètres de la ville de Mopti. Une initiative de l’Unité Genre de la Mission des Nations Unies au Mali, conduite en collaboration avec l’Association Diam-Naati et la Direction Régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.
Fatou Dieng Thiam a fait un exposé sur la violence sexuelle en situation de conflit armé. Pendant plus d’une heure, elle a sensibilisé et informé les femmes afin que ces dernières puissent mieux connaître et comprendre la violence basée sur le genre, leurs causes et leurs conséquences.
Au nombre des sujets abordés au cours de la rencontre de deux jours, mentionnons les typologies des VBG et VBG en milieu scolaire – conséquences et solutions, les violences sexuelles liées aux conflits, entre autres. « Le sujet est d’actualité et valait bien la peine d’être exploré et en profondeur. C’est ce qui vient d’être fait pendant ces deux jours », a indiqué Dr Dolo Fatoumata, assistante psychosociale à l’Association pour la Promotion de la Santé de la Mère et de l’Enfant (IAMANEH-Mali) qui participait à ladite activité en qualité de facilitatrice.
Genre et violences basées sur le genre : une réponse opportune et décisive de la MINUSMA
Les discriminations motivées par le genre restent, malheureusement, une réalité dans la région de Mopti en proie à une importante recrudescence de la violence. Selon les données collectées en 2018 sur les violences déclarées, le nombre des cas relatifs au viol, à l’agression sexuelle, à la violence physique, au déni de ressources et d’opportunité, à la violence psychologique et émotionnelle, et au mariage d’enfants est très élevé. Ces cas touchent plus de femmes et d’enfants que d’hommes.
Malgré tous les efforts fournis par les pouvoirs publics et ses partenaires, les violences à l’égard des femmes et des enfants, surtout en milieu scolaire, persistent et provoquent des souffrances sexospécifiques au sein des communautés.
La tenue de cette rencontre qui a mis autour d’une table plusieurs femmes des différentes communautés est une réponse opportune et décisive de la MINUSMA à travers son Unité Genre à ce « fléau qui doit être combattu en s’appuyant sur le respect des droits humains », a soutenu Dr Dolo Fatoumata.
En vue d’accroître son engagement pour la protection et la promotion des droits des femmes et une plus grande plaidoirie contre les violences basées sur le genre, l’Unité Genre de la MINUSMA a initié une série de séances de sensibilisation et d’information sur le genre et les violences basées sur le genre dans cinq (5) localités de la région, notamment Bandiagara, Bankass, Djenné, Fatoma, et Mopti. Le village Artisanal de Mopti a été choisi pour accueillir le 6 février 2020 la cérémonie d’ouverture à laquelle ont assisté le Préfet du Cercle de Mopti, les Maires de la commune urbaine de Mopti et celui de la commune rurale de Fatoma.
L’atelier sur les violences basées sur le genre : sonnette d’alarme
Mme Aïssata Cissé, mariée et mère de 4 enfants, a pris une part active à cette rencontre qui a suscité une prise de conscience de la nécessité de créer une synergie d’action en vue de partager des informations sur les causes et les conséquences des violences basées sur le genre. « C’est une rencontre de réveil pour moi de savoir que la violence à l’égard de nous femmes porte atteinte à nos droits humains et constitue un sérieux obstacle à l’égalité, au développement et à la paix », confesse-t-elle après avoir suivi un module présenté par la Cheffe du Bureau de la MINUSMA. Elle reconnait que « parler de la sexualité, sans compter du viol, est encore un tabou dans nos nombreuses familles » et se pose la question de savoir comment dénoncer un bourreau qui vit dans un même quartier ou environnement que sa victime. Heureusement pour Mme Aïssata Cissé, cette interaction avec les formateurs a servi à faire la lumière sur la voie à suivre pouvant permettre à préserver la dignité d’une femme et/ou fille violée ou violentée.
« Les violences basées sur le genre ne sont pas un phénomène nouveau dans notre société », a reconnu Dr Dolo Fatoumata, assistante psychosociale à IAMANEH-Mali, mais selon elle « ce fléau s’est accentué avec la crise que traverse notre région ».
Les participantes découvrent les différents instruments relatifs à l’égalité des genres
Les participantes à l’atelier ont également pu être renseignées au sujet de la Charte des Nations Unies (1945) qui dans son préambule proclame la foi des peuples dans les droits fondamentaux de l’homme, la dignité et la valeur de la personne humaine et l’égalité des droits des hommes et femmes, la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948), qui stipule en son Article 1 que : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (1979), et sur les résolutions de conférences mondiales sur les femmes, certaines déclarations de l’Assemblée générale et les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.
L’Unité Genre de la MINUSMA en face à face avec le monde scolaire sévarien
La semaine du 6 au 10 février 2020, l’Unité Genre de la MINUSMA a conduit des rencontres en face à face avec des élèves, des étudiantes et étudiants de l’école Le Flamboyant, l’Ecole technique Saint Joseph, et le Centre de formation technique Sory Konaté. De nombreux parents d’élèves rehaussèrent aussi de leur présence les séances d’information et de sensibilisation qui étaient focalisées le genre et les violences basées sur le genre en milieu scolaire, mais aussi sur le mandat de la MINUSMA dans le centre du pays.
Baba Diakité, conseiller pédagogique à l’école Le Flamboyant depuis 2000, exige que « les enseignants qui abusent des enfants et des adolescents puissent subir la rigueur de la loi ».
La Police des Nations Unies/UNPOL, les Observateurs Militaires et le Bureau de la Communication Stratégique et de l’Information Publique de la MINUSMA ont collaboré étroitement avec l’Unité Genre au succès de ces séances d’information et de sensibilisation qui ont réunies plus de 711 participants, dont 345 hommes et 366 femmes/filles.
Le prêcheur Bandiougou Doumbia pour apologie au terrorisme a été arrêté et déféré à la prison centrale de Bamako. Sur une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, le guide spirituel du « Nouridine international » décrie les facéties du régime d’IBK et les actes d’injustices dont certaines personnes sont victimes, notamment dans la région de Mopti.
Il y fait délibérément le choix pour le terroriste Amadou Kouffa, l’allié d’Iyad Ag Aghaly. Avec des courtisans aux alentours qui scandaient des cris de joie et exprimaient des sentiments d’appartenance à cette idéologie. Plus loin, il injurie copieusement le Président de la République, première institution du Mali et toute sa famille. L’homme est connu pour ses engueulades ou ses dérives verbales quand l’on se souvient en 2012 qu’il a insulté le Président de la République d’alors, ATT, son Premier ministre et le président de l’Assemblée Nationale, Dioncounda Traoré, son ministre de la justice Marafa Traoré et sans oublier aussi la passe d’arme qu’il a eu courant 2018 avec le porte parole du CDR, Ras bath autour du soutien de l’actuel Président de la république qui devient cette fois ci son bourreau. Il n’a jamais été inquiété jusqu’à cette dernière sortie ou la réaction du pouvoir ne s’est pas fait attendre. Cet acte, d’un premier point de vue est l’expression du sentiment de certains milieux religieux qui par peur de représailles sont obligés de se taire ou aussi de ceux qui vivent dans la situation sous le joug terroriste en attendant impatiemment ou désespérément l’arrivée des forces de l’Etat. Il y a sans nul doute un désarroi total au centre du Mali qui parait à l’abandon de l’Etat. Prenons le delta central, dans la zone inondée ou des groupes terroristes font la loi. Cette zone est indiquée comme être le siège du marabout Amadou kouffa… ce n’est pas loin de Mopti, ville ou siège à Sévaré le Pc opérationnel de l’Armée pour le centre. Amadou Kouffa est adepte de l’islam radical, œuvrant au coté de Iyad Ag Aghaly pour l’application de la charia. Quant à la zone exondée, le conflit y sévit sous une forme ethno-religieux. Des villages entiers à l’image de ogossagou, Sodongara, Terely et autres sont incendiés et rasés avec son corollaire de morts. Que voudrez vous que deviennent des populations laissées à elles mêmes, fatiguées de s’auto défendre ? Elles seront tuées pour les plus braves, d’autres rejoindront des groupes terroristes pour avoir la vie sauve. Bandiougou Doumbia et Amadou Kouffa se connaissent très bien, leur dernière entrevue publique remonte en 2009 à la marche de protestation contre le code des personnes et de la famille. Et depuis chacun continue son chemin, l’un sur celui du « Dawa » avec des prêches combien radicaux sur les antennes des radios à Mopti et alentours et l’autre ici à Bamako entre une vie de marabout prêcheur ou vendeur d’illusion également sur certaines antennes. Dues à l’injustice et la frustration que subissent les populations, elles se vouent contre leurs grés au diable terroriste sauveur par défaut. Les nids des terroristes sont connus dans ce pays. Ils écument le delta central, le long de la frontière avec le Niger et le Burkina Faso. Nombreux sont ces terroristes qui ne le sont pas devenus par conviction, mais par nécessité et bien par absence de l’Etat. Quand l’Etat pleure et condamne ogossagou seulement, c’est oublier le quotidien du centre du Mali. Des femmes et enfants innocents sont tués parce qu’ils sont devenus sans défense dans un Etat où tout a replié sur Bamako, la capitale qui semble résumé en elle le Mali. Pour paraphraser un autre journaliste, « Quand Bamako respire, le Mali vit ». La topographie de la situation actuelle semble dire que des radicaux islamistes ont bien infiltré les grandes agglomérations en témoignent les poches d’attaques ça et là : Diema, Bougouni et Bla. L’Etat est atteint et cela jusqu’au lieu pensé impossible. C’est peut être le lieu de dépeindre le tableau chaotique dans la région de Mopti où désormais il est impossible de faire des voyages individuels ; la mort y est devenue banale ; les armes circulent comme de petits pains entre les mains des jeunes gens. La misère se lit sur tous les visages, parce que sans lendemain certain. La vie peut y basculer d’une seconde à une autre. L’économie est à terre, car il n’ya plus de trafic humain entre les villages. L’axe Sevaré –Kona est désormais impraticable du fait des enlèvements de simple citoyens et humanitaires. Idem sur celui reliant Bankass via Bandiagara. Des véhicules calcinés aux abords de la route. Des gros efforts à la people sont médiatisés à outrance sur les chaines nationales, tandis que le calvaire des populations continuent, l’Etat, pour le dire maladroitement, n’a pas à proclamer son « état-titude », il doit se faire sentir. Enfin, bien que Bandiougou Doumbia ait poussé trop loin le bouchon, il demeure cette construction de l’Etat. Des pratiques d’expression de sa faiblesse par certains commis et son laissé aller a fait croire à certains hommes religieux, d’autres encore libres, qu’ils sont au dessus de l’Etat, donc représentant de Dieu sur terre. Reconnu son forfait, les leaders religieux, ont demandé pardon à IBK, à sa famille et au peuple malien. Le temps nous en dira davantage. Que l’Etat reprenne ses droits sur tout et partout. Benjamin SANGALA
La Commission européenne vient de publier un « appel à propositions » afin de sélectionner des projets qui bénéficieront de financements pour appuyer les autorités locales.
Les 5 priorités pour cet appel sont:
Renforcer la gouvernance urbaine
Veiller à l’ouverture sociale des villes
Améliorer la résilience et l’écologisation urbaines
Améliorer la prospérité et l’innovation dans les villes
Renforcer la résilience institutionnelle dans un contexte de fragilité
Les autorités locales du Mali peuvent postuler dans le cadre des lots 1, 5 et 6:
• 1 « partenariats pour des villes durables en Afrique subsaharienne » (priorités 1 et 2, 3 ou 4). Montant de la subvention entre EUR 2 et 5 millions.
• 5 « partenariats pour des villes durables de plus petite taille » (autorités locales maliennes de moins de 300.000 habitants) (priorités 1 et 2, 3 ou 4). Montant de la subvention entre EUR 500.000 et 1.000.000.
• 6 « partenariats pour des villes durables dans les pays fragiles » (priorités 1 et 5). Montant de la subvention entre EUR 500.000 et 1.000.000.
Seules des autorités locales ou des associations d’autorités locales peuvent postuler pour ces subventions.
Veuillez consulter les lignes directrices (en français) disponibles sur internet: https://webgate.ec.europa.eu/europeaid/online-services/index.cfm?do=publi.welcome&nbPubliList=15&orderby=upd&orderbyad=Desc&searchtype=RS&aofr=167744) pour plus d’informations et pour télécharger les modèles de documents à remplir et soumettre.
La date limite de soumission des notes succinctes est fixée au 27/03/2020 à 12h00 (date et heure de Bruxelles). Aucun retard possible: toute offre soumise en retard sera rejetée Si, après avoir lu les lignes directrices accessibles sur internet, vous avez des questions, ne contactez pas la Délégation de l’UE au Mali, mais directement europeaid-167744@ec.europa.eu avant le 06/03.