Banque africaine d’import-export (Afreximbank) a fait savoir qu’elle a procédé une augmentation de son capital en 2019.
Objectif : poursuivre sa croissance conformément à son plan stratégique, en particulier dans le sillage de la récente Zone de libre-échange continentale africaine.
Dans un communiqué publié jeudi 23 janvier, l’institution a informé que les actionnaires existants, dont le Nigéria et la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA), ont investi des titres d’une valeur de 200 millions de dollars dans les classes d’actions A, B et C.
Ils ont également injecté 300 millions de dollars au titre du capital appelable. Ce qui porte la valeur totale des nouvelles actions émises par la Banque à 500 millions de dollars l’année écoulée.
Pour Benedict Oramah, président d’Afreximbank, « l’injection de ces capitaux propres, témoigne la confiance des actionnaires existant vis-à-vis de la banque». Ces fonds, souligne-t-il, permettront de «doper le volume des échanges commerciaux et d’investissement à travers le continent, générant des rendements pour la Banque et une croissance pour les entreprises africaines».
Créée en octobre 1993, la banque a approuvé plus de 67 milliards de dollars de facilités de crédit pour les entreprises africaines, dont 7,2 milliards de dollars en 2018. Au 31 décembre 2018, Afreximbank affichait un total actif de 13,4 milliards de dollars.
Les agences de notation financières telles que GCR, Moody’s et Fitch lui ont attribué successivement des notes A, Baa1 et BBB.
L’Union Africaine (UA) à travers le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP) a tenu son forum public à Bamako le vendredi 24 janvier dans un hôtel de la place sur le rôle des universités, du secteur privé et des groupes de réflexion dans le processus de gouvernance.
L’événement était placé sous la présidence de Me Baber Gano, ministre de l’intégration africaine. Le mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) est une agence spécialisée de l’Union Africaine pour accélérer la mise en œuvre du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). A noter que le MAEP est un outil utile et pratique destiné à promouvoir la bonne gouvernance en Afrique.
L’objectif du forum public sur le rôle des universités, du secteur privé et des groupes de réflexion dans le processus de gouvernance pour informer les parties intéressées qu’elles sont invitées à contribuer à la bonne gouvernance et au développement durable sur le continent, directement ou indirectement.
Pour les organisateurs, ce forum public permettra aux participants de développer leur capacité de réflexion et d’amener davantage les parties concernées à participer aux travaux du MAEP dans le cadre de son mandat élargi. A noter qu’après le Mali, le forum sera organisé dans des pays tels que l’Algérie, l’Egypte, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie afin de renforcer la diversité et le caractère inclusif du MAEP à un moment où celui-ci s’efforce de créer un « groupe de réflexion »pour répondre aux besoins d’un grand nombre d’acteurs.
La raison d’être du forum public MAEP sur le rôle des universités, du secteur privé et des groupes de réflexion dans le processus de gouvernance est également conforme à l’aspiration et à l’idée promues par l’Union Africaine de s’assurer que ses pays membres sont bien représentés dans les organes et institutions spécialisés de l’Union Africaine pour relever les multiples défis auxquels les peuples africains sont confrontés sur le continent.
A savoir l’objectif global du rôle des universités africaines dans la gouvernance en Afrique est de nourrir et de développer l’idée et la pratique de la gouvernance dans l’intérêt de la Renaissance de l’Afrique.
Pour la question de qualité des données, il est nécessaire d’élaborer des stratégies de communication, d’impliquer des Citoyens ordinaires dans les initiatives et de permettre que le processus des MAEP soit aussi dirigé par la population et non seulement par le gouvernement. IB KONE
La troisième réunion du comité de pilotage du projet d’appui à l’opérationnalisation du Programme pour le Développement à l’Exportation de la Viande du Mali (PRODEVIM) s’est tenue ce vendredi 24 janvier 2020. C’était au ministère de l’industrie et du commerce sous l’égide du Ministre dudit département, Mohamed Ag Erlaf, en présence de Mbaranga Gassarabwe, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies au Mali.
Le programme pour le développement à l’exportation de la viande du Mali (PRODEVIM) est un programme qui vise à faire le Mali un pays exportateur de viande, vue l’importance de son cheptel dans la sous-région et en Afrique.
Pour la représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies, Mbaranga Gassarabwe, une bonne exploitation de la filière viande constitue pour les acteurs éleveur-agro pasteurs et tout le Mali une opportunité particulière. C’est dans ce sens que le système des Nations unies accompagne le Gouvernement du Mali dans sa volonté de promouvoir le secteur à travers ce projet à hauteur de 857 579 801 FCFA reparti entre le PNUD ET ONUDI. Madame Mbaranga Gassarabwe a par ailleurs remercié la partie gouvernementale et ses collaborateurs pour leur engagement qui a permis la signature de l’accord de financement et la mobilisation effective de la contribution du Mali à hauteur de 200 000 000 F CFA.
Le ministre Mohamed Ag Erlaf trouve ce projet un grand défi à relever en inversant la tendance actuelle qui en fait un éternel exportateur de bétail sur pieds. Pour ce faire, il faut œuvrer à faire du Mali un pays exportateur de viande rouge, créant de la valeur ajoutée sur tous les produits de la filière, créant durablement des richesses et des emplois.
Pour lui, c’est dans cette optique que le PRODEVIM a été doté d’un cadre institutionnel opérationnel et s’est attaché à l’élaboration de son plan de travail annuel 2019 et celle des termes de référence d’une table ronde des Bailleurs de Fonds à laquelle seront soumis les projets de construction d’abattoirs modernes dans les régions de Sikasso, Gao et le District de Bamako. Une telle entreprise n’a de sens que si elle est portée par des professionnels du secteur privé national, a laissé entendre le ministre. Pour ce faire, le gouvernement du Mali a rencontré les représentants du secteur privé qui sont disposés à s’approprier le Programme et à en assurer le portage technique, notamment dans la construction et l’exploitation des différentes usines de viandes. IB KONE
Il s’agit de l’attaque de ce matin du camp de la gendarmerie de Sokolo, déroulement des faits. Lisez .
Ce matin le 26 janvier 2020 aux environs de 5H, plusieurs dizaines d’hommes lourdement armés ont attaqués le camp de la gendarmerie de Sokolo situé à 85 kilomètres de la frontière avec la Mauritanie et à quelques vols d’oiseaux de la forêt de ouagadou (nids des terroristes) et 172 kilomètres de Segou.
Il était 5H, plusieurs dizaines d’hommes à bord des motos et pick-ups ont lancé l’assaut a l’aide d’armes lourde et automatiques sur le camp à partir des 4 côtés du camp militaire, le chef de poste dit à soldats de ne pas fuire et de se battre jusqu’a la victoire ce qui fut fait mais les assaillants étaient sur un terrain qu’ils semblent très bien maîtrisé, ils connaissaient tout les coins et recoins du camp.
Toujours selon informations, les soldats ont tenus tête aux terroristes durant 2 heures de combats très très violent avec une violence inouïe pensant que le renfort allait venir, le chef de poste tombe sous les balles et commandement déstabiliser, le renfort ne vient pas. Les soldats ont décidé d’abandonner le camp pour essayer de réfugiés en ville face à la puissance de feu des terroristes
C’est en se repliant que certains soldats ont été capturés
Bilan toujours provisoire: 25 soldats tué, 05 blessés et 07 autres porté disparus.
Après avoir emporté tout les matériels du camp, incendié ce qui ne sont pas transportable, ils ont complètement détruit le camp. Au moins, 17 terroristes ont également été abbatus.
À noté que Sokolo est un verrou stratégique entre la frontière mauritanienne et on peut passer la frontière, sans rencontrer aucun village où se réfugier, dans la forêt du Wagadou (Dans quel se trouve leur base) qui se trouve également dans le secteur.
Les FAMa se sont battus vaillamment et ils sont morts armes à la main. Nous présentons nos condoléances les plus attristées à leurs familles ainsi qu’à leurs proches. Que leurs âmes reposent en paix !
Dans une atmosphére bon enfant a été mise en place le bureau du club d’action citoyenne (CLAC) de la commune 2 du district de Bamako. C’était à la faveur d’une assemblée de jeunes tenue hier à la maison du jumelage de Niaréla en présence d’une foule nombreuse de jeunes dévouées. Fatoumata Thiam qui a été élue comme leader principale est accompagnée dans sa mission par d’autres leaders de la commune dont Sidiki Latigui Kouma, Adama Dioumbia, Jamilatou Touré, Abdramane Tamboura et Moussa Traoré tous membres de l’AJCAD-MALI.
Le CLAC est une représentation de l’association des jeunes pour la citoyenneté active et la démocratie AJCAD. L’activité a été supervisée par les responsables à savoir, Sidiki Latigui Kouma et certains membres de L’AJCAD-Mali au niveau de la commune II.
Les travaux ont d’abord consisté à faire la lumière sur les différentes missions de l’AJCAD et du CLAC. Dans son exposé, Sidiki Latigui Kouma à aménés les participants à comprendre L’AJCAD qui est une organistion de jeune qui oeuvre à travers des actions de développement et particulièrement dans le domaine de la citoyenneté au Mali. Selon Sidiki Latigui Kouma le : « CLAC sera une représentation de L’AJCAD et permet aux jeunes de développer des initiatives de développement de leur localité, à travers l’élaboration des projets susceptibles d’être soutenus par l’AJCAD ». Ces projets peuvent être soutenus auprès des partenaires pour financement. Ce qui doit influencer catégoriquement les jeunes nouvellement intégrés dans l’espace de l’AJCAD à travers CLAC de se lancer dans les visions pour valoriser leurs attentes.
Les membres de L’AJCAD-MALI ont invité les jeunes de la commune 2 a plus de dynamisme et de responsabilité pour etre des moteurs de changements afin de réussir les projets.
La Cité des enfants a servi de cadre pour le lancement d’un projet visant les talibés vivant dans les rues de Bamako. C’était ce samedi 25 janvier 2020 à Niamkoro (UNICEF). Ladite rencontre etait placée sous le thème ‹‹ Occupons nous dès aujourd’hui des enfants talibés afin qu’ils échappent au système de l’extrémisme violent.›› Au total, 3000 enfants et adolescents talibés âgés de 5 à 17ans sont concernés par ce projetqui protegera davantages les droits de l’enfant dans les régions de Mopti, Gao, Ségou, sikasso et le district de Bamako.
Abdoul Kader Touré, est le coordinateur du projet, il trouve que cette cérémonie qui a réunit plusieurs membres de leur organisation aujourd’hui, a une plus grandes importance à plus d’un titre, car il s’agirait du lancement d’un projet de protection, et de défense des droits de l’enfant dans les régions de Mopti, Gao, Ségou, sikasso et le district de Bamako.
Il a affirmé que ce projet compte sortir de la rue 3000 enfants et adolescents talibés âgés de 5 à 17 ans en vue de leurs de leur réinsertion socio-éducatives, d’ici février 2021. Il insiste pour dire que ‹‹ Ce projet vise également la création des centres de formation gratuit dans toutes les régions pour tous les enfants et jeunes défavorisés à fin de parvenir à leur réinsertion sociale.››. Ensuite, il a rappelé que la situation des droits des enfants demeure encore peu reluisante au au Mali.
Selon le coordinateur, un nombre de 6 000 enfants ont été recensés en 2008 dans le District de Bamako et les régions de Ségou et Mopti par la direction du développement social. Pou lui, ils seraient au moins 20 000 enfants talibés âgés entre 5 et 17 ans à être exploités dans tout le Mali.
Ainsi décline-t-il la situation précaire de ces talibés ‹‹ Condamnés à la mendicité, ils constituent une énorme mane financière chiffrée à des millions d’euros par an. Mendicité, châtiments corporels, la maltraitance quotidienne de certains enfants talibés.›› .
‹‹ Forcés à mendier dans les rues pour recueillir des « aumônes », très peu sont ceux qui reçoivent des soins de santé ou la moindre éducation en dehors de la mémorisation du Coran ››, a-t-il déploré.
Il afgirmera egalement que : ‹‹ les leçons sont ponctuées par des châtiments corporels et si les élèves ne parviennent pas à rapporter leur quota journalier d’argent, généralement fixé entre 500 et 2 000 francs CFA (entre 1 et 4 dollars), ils sont humiliés, battus, parfois à mort comme ce fut le cas du jeune talibé de 8 ans battu à mort par son maître coranique à kalaban coro Adekene, dans la nuit du 24 au 25 février 2019››, a-t-il martelé les situations horribles sur lesquelles vivent ces enfants.
Ce projet, selon le coordinateur, ‹‹ conformément aux orientations données par les Nations unies et les plus hautes autorités de l’Etat sur la protection des enfants, et invite les différents acteurs à s’engager sans réserve afin de conduire la mise en œuvre du projet conformément aux orientations stratégiques définies. Il a donné l’assurance que l’ONG AJB ne ménagera aucun effort pour faciliter et veiller à l’exécution du projet en vue de l’atteinte des objectifs.
COMMUNIQUE DU GOUVERNEMENT SUITE A L’ATTAQUE DU POSTE DES FAMa DE SOKOLO
Le Gouvernement de la République du Mali informe l’opinion publique nationale et internationale que le poste des Forces Armées Maliennes (FAMa) de Sokolo, dans la région de Ségou a fait l’objet d’une attaque terroriste, ce dimanche 26 janvier 2020 aux environs de 06 heures.
Le bilan provisoire de cette attaque lâche est d’une vingtaine de morts, des blessés et des dégâts matériels importants .
Le gouvernement rappelle que des renforts ont été dépêchés sur place et une reconnaissance aérienne est en cours dans la zone pour traquer les assaillants.
Le gouvernement du Mali condamne énergiquement cette attaque, s’incline sur la mémoire de ces dignes fils tombés sur le champ de l’honneur, souhaite prompt rétablissement aux blessés.
Le gouvernement du Mali exprime toute sa solidarité et ses encouragements aux Forces de défense et de sécurité dans leur mission sacrée de défense de l’intégrité territoriale et de protection des populations.
Bamako, le 26 janvier 2020
Le Ministre de la Communication,
Chargé des Relations avec les Institutions,
Porte-parole du Gouvernement,
« Je remercie les filles et fils du Mali de la commune 4 en particulier ceux qui ont souhaité ma candidature aux élections législatives 2020 dans ma commune de part mes réalisations , ma constance dans ce que je fais au service de mon quartier et de ma commune.
Ceux-ci étant je tiens à vous préciser que je ne suis pas candidat ,je n’ai même pas postulé car les valeurs et qualités qui sont miennes sont suffisamment présentent en ceux-là que nous avions choisi. Je reste fidèle au parti , très serein et patient car l’avenir le meilleur attend ce parti YELEMA Le Changement. Je me deploierai partout dans mon quartier et commune pour faire élire nos choix car ils sont valables, patriotes, engagés et travailleur.
Notre engagement, notre dévouement, notre amour pour le Mali et la commune 4 nous ferons briller un jour très proche inchallah. La politique sur la base du mérite, banir l’argent pour briguer les postes électifs ,vivre pour le Mali pour la victoire très prochaine. Inchallah
M.Mody sidibé maire signataire à la maore de Sebenikoro Sibiribougou
(Ecofin Hebdo) – Si sa part dans la production énergétique africaine est restée marginale au cours des vingt dernières années, le gaz naturel liquéfié (GNL) devrait connaître un essor considérable sur le continent au cours de la décennie qui s’ouvre. La capacité de production sera décuplée, de nouveaux acteurs feront leur entrée en jeu, mais surtout, le visage de la production énergétique en Afrique, essentiellement marquée par l’offre pétrolière, subira une profonde mutation.
Le GNL : une chance pour l’Afrique
Le gaz naturel liquéfié se présente désormais comme une opportunité en or pour l’Afrique, car la demande globale va exploser dans les prochaines années, notamment en Asie. Ailleurs dans le monde, la volonté des Etats de consommer moins d’énergies fossiles pour limiter les rejets de gaz à effet de serre a permis de se tourner progressivement vers le gaz, plus propre et plus abordable.
Le Cameroun est l’un des pays africains qui parient sur le GNL.
Il faut dire que sa transformation en combustible liquide est venue révolutionner le mode traditionnel de commerce du gaz via pipelines et multiplier les options, tant pour les acheteurs que pour les producteurs. Les acheteurs ne sont plus obligés d’acheter le combustible à terme et peuvent changer de fournisseur au gré de leurs intérêts.
Selon la Chambre africaine de l’énergie (CAE), l’Afrique subsaharienne représentait 9,1 % des exportations mondiales de GNL en 2018. Au total, quatre unités de production assurent ces chiffres : Nigeria LNG avec 22 Mtpa (millions de tonnes par an), Angola LNG avec 5,2 Mtpa, le Hilli Episeyo FLNG au Cameroun avec 2,4 Mtpa et la Guinée équatoriale qui a une unité de 3,7 Mtpa.
La demande globale de GNL devrait passer de 245 Mtpa en 2015 à 375 Mpta en 2020 et à 470 Mtpa en 2030. L’Asie, à elle seule, devrait en absorber plus de 70%. Ces prévisions offrent une marge de manœuvre intéressante pour l’Afrique.
« Ces volumes sont suffisants pour fournir les deux tiers de l’approvisionnement mondial actuel pendant environ 20 ans […] Actuellement, l’Afrique subsaharienne a la capacité de produire 34 millions de tonnes de GNL par an.»
Dans ses perspectives énergétiques publiées en novembre, la CAE a indiqué qu’au cours de la dernière décennie, les découvertes au Mozambique, en Tanzanie, au Sénégal et en Mauritanie ont permis de répertorier d’immenses réserves de gaz naturel sur le continent.
« Ces volumes sont suffisants pour fournir les deux tiers de l’approvisionnement mondial actuel pendant environ 20 ans […] Actuellement, l’Afrique subsaharienne a la capacité de produire 34 millions de tonnes de GNL par an », a laissé entendre la Chambre.
Et, faut-il le reconnaître, les pays africains nantis de réserves gazières travaillent à arracher leur part du gâteau.
Un secteur en pleine ébullition
Fin décembre, Nigeria LNG, le seul producteur de GNL du Nigeria, a annoncé la prise de la décision finale d’investissement relative à son septième train de liquéfaction. Cette unité portera la capacité de production du consortium composé, entre autres, de Chevron, Total et de la société d’Etat du pétrole (NNPC) de 22 à 30 Mtpa. Au total, l’investissement nécessaire à sa mise en œuvre sera de 10 milliards de dollars. Ce nouveau train entrera en production en 2024.
Toutefois, l’amélioration de la capacité de production devrait se poursuivre au cours de la décennie, à en croire Dr Osobonye LongJohn, le président du Conseil d’administration de la société. « Nous allons construire plus de trains et augmenter la capacité de GNL du Nigeria pour égaler celle de nos pairs dans le monde entier », a commenté le responsable, après la prise de la décision.
« Nous allons construire plus de trains et augmenter la capacité de GNL du Nigeria pour égaler celle de nos pairs dans le monde entier.»
Le pays est le premier producteur africain de GNL mais un bon nombre d’autres pays, sur le continent, développent des projets de monétisation de leur gaz, qui les placeront, avant la fin de la décennie, dans une position de concurrents sérieux vis-à-vis du Nigeria.
Le gaz naturel liquéfié représente une opportunité en or pour l’Afrique.
Au nombre de ceux-ci, on compte le Mozambique qui lancera d’ici 2024 deux projets de liquéfaction. Il s’agit en premier lieu de Mozambique LNG piloté par Total et qui nécessitera un investissement de 15 milliards de dollars pour une capacité de production de 12,88 Mtpa, extensible à 50. Le second projet est contrôlé par un consortium composé d’Exxon-Eni-CNPC qui, avec une participation de 70%, détient le statut d’opérateur. Galp, KOGAS et ENH possèdent chacun un intérêt de 10%. Cette installation produira 3,4 Mtpa de GNL. Un niveau de production qui va très vite grimper.
« Ces projets permettront au Mozambique d’atteindre une capacité d’exportation de GNL de 30 Mtpa, d’ici 2025, avec un investissement total de plus de 50 milliards de dollars », a indiqué la CAE.
« Ces projets permettront au Mozambique d’atteindre une capacité d’exportation de GNL de 30 Mtpa, d’ici 2025, avec un investissement total de plus de 50 milliards de dollars », a indiqué la CAE.
Au Sénégal et en Mauritanie, BP et Kosmos ont sanctionné le projet Tortue FLNG en décembre 2018, moins de quatre ans après la découverte de plusieurs gisements de gaz naturel de part et d’autre de la frontière maritime des deux pays. La phase initiale du développement de ces ressources via des installations de liquéfaction, comprendra la mise en place d’une installation de 2,5 Mtpa. Elle entrera en service en 2023 et la capacité globale de production devrait grimper à 10 Mtpa avant la fin de la décennie.
En Ethiopie, un projet flottant de liquéfaction devrait entrer en service courant 2020 ou début 2021. En Tanzanie, pays déjà producteur de gaz naturel pour le compte du marché interne, les négociations se poursuivent, en ce qui concerne la construction de l’usine de liquéfaction de gaz naturel de Lindi. La mise en œuvre de cette installation, qui aura une capacité de 10 Mtpa, stagne en raison de divergences, concernant les taxes notamment. Récemment, le ministre tanzanien de l’Energie, Medard Kalemani, a déclaré que les pourparlers avancent et que de nouvelles mises à jour seront bientôt publiées à ce propos. Le projet tanzanien de GNL sera le plus efficace au monde, en matière d’émissions de carbone, car le gaz à monétiser est doté de l’intensité en carbone la plus faible de l’ensemble du portefeuille mondial de GNL en activité actuellement.
« La Tanzanie a un énorme potentiel de ressources avec quelque 50 tcf de gaz découvert au large des côtes du pays par des majors comme Exxon, Shell et Equinor, mais la mauvaise gestion politique a ralenti le développement de ces projets », a regretté la CAE.
Un réel besoin sur le continent
Si au cours de cette nouvelle décennie, de nouvelles unités de production entreront en service et feront gagner davantage de parts de marché aux pays africains, le marché local exprime de plus en plus un réel besoin pour le gaz naturel liquéfié, notamment pour la consommation électrique. Le GNL s’est, en fait, révélé être un combustible plus propre que les combustibles traditionnels (charbon, pétrole, etc.) et aussi plus abordable. Ainsi, le GNL pourrait constituer une alternative sérieuse face aux difficultés auxquelles font face les pays africains pour produire de l’électricité. Ces cinq dernières années, plusieurs pays de la région ont mis au point des plans pour accroitre leurs capacités de production d’électricité à partir du GNL. C’est le cas de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Bénin, du Burkina-Faso, du Ghana, le Sénégal, la Guinée Equatoriale ou encore l’Egypte.
Ces cinq dernières années, plusieurs pays de la région ont mis au point des plans pour accroitre leurs capacités de production d’électricité à partir du GNL. C’est le cas de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Bénin, du Burkina-Faso, du Ghana, le Sénégal, la Guinée Equatoriale ou encore l’Egypte.
En Côte d’Ivoire, le projet qui consiste en l’importation et la regazéification du GNL, avant son introduction dans les centrales, est actuellement au point mort. Initialement prévu pour entrer en production en 2017, le projet a été confié par le gouvernement au consortium CI-GNL composé de Total, l’opérateur qui possède 34% des parts du projet, de l’Azerbaïdjanais SOCAR (26%), de Shell (13%), de Petroci, la société pétrolière d’Etat (11%), de Golar (6%), de CI Energies et d’Endeavour Energy avec chacun 5%.
Malabo travaille à remettre en selle le projet Fortuna FLNG.
Le Togo, le Burkina et le Ghana envisagent d’importer le GNL de Guinée Equatoriale dans le cadre du projet LNG2Africa initié par le gouvernement équato-guinéen. Le GNL devrait, en amont, être produit par le projet Fortuna FLNG dont la mise en œuvre a échoué l’année dernière. Malabo travaille actuellement à la remettre en selle.
Le Togo, le Burkina et le Ghana envisagent d’importer le GNL de Guinée Equatoriale dans le cadre du projet LNG2Africa initié par le gouvernement équato-guinéen.
Au Bénin, une unité d’importation et de regazéification (FSRU) de GNL sera installée en 2021 et opérée par la société française Total. Elle aura une capacité de production de 500 000 tonnes par an. Selon les termes de l’accord, Total construira et exploitera l’usine qui sera située au large, pendant une durée de 15 ans. Le FSRU fournira le GNL transformé en gaz via un gazoduc, à la centrale thermique de Maria Gléta (120 MW) qui, jusqu’à présent, fonctionne au fioul. Il faut souligner que l’utilisation du fioul pour les centrales thermiques est jugée plus onéreuse que celle du gaz naturel. Les économies peuvent atteindre plus de 20 %, selon les cours du marché.
Le Sénégal quant à lui, va installer une unité de production offshore d’électricité via selon la technologie LNG-to-powership. L’usine flottante bénéficiera du GNL qui sera produit à partir de 2023 et aura une capacité de 235 MW. Les 235 MW de capacité électrique que produira la centrale flottante viendront satisfaire 15 % de la demande électrique du Sénégal.
(Ecofin Hebdo) – De nombreuses analyses concordent pour affirmer que le commerce en ligne peut devenir un véritable levier de croissance pour l’Afrique de demain. Au cours des prochaines années, il devrait créer des millions d’emplois qui permettront de réduire l’écart entre le nombre important d’individus entrant sur le marché du travail chaque année et le volume d’emplois créés.
D’après le cabinet Boston Consulting Group (BCG), les plateformes de commerce en ligne pourraient créer 3 millions de nouveaux emplois en Afrique, d’ici 2025. Cela implique que les plateformes d’e-commerce permettront de créer un emploi pour 150 Africains au chômage ou un emploi pour 15 chômeurs âgés de 15 à 24 ans.
3 millions de nouveaux emplois à la clé.
D’après l’institution, 100 000 emplois seront directement créés en faveur des travailleurs tels que les développeurs de plateformes et le personnel d’exploitation ou de marketing, tandis que les emplois indirects – en faveur des commerçants, des commis à la logistique, des conducteurs de véhicules, du personnel hôtelier et des aides ménagères – atteindront la barre du million. 1,8 million d’emplois supplémentaires seront « induits » ou créés par l’activité économique supplémentaire liée aux plateformes de commerce en ligne.
1,8 million d’emplois supplémentaires seront « induits » ou créés par l’activité économique supplémentaire liée aux plateformes de commerce en ligne.
58% des nouveaux emplois créés par le commerce en ligne devraient concerner les biens de consommation. 18% de ces emplois concerneront les services tandis que 9% concerneront le secteur des voyages et de l’accueil. « Ces entreprises pourraient également stimuler les économies africaines, en augmentant l’offre de biens et de services, en rendant les actifs plus productifs et en débloquant la nouvelle demande dans les régions éloignées, ce qui stimulera les dépenses de consommation », ajoute BCG.
Des perspectives favorables pour les revenus
Selon un rapport de la plateforme de données statistiques, Statista, le commerce électronique a généré des revenus de 16,5 milliards de dollars en 2017 sur le continent africain. D’ici 2022, le revenu produit par le secteur devrait atteindre 29 milliards de dollars US. Le cabinet McKinsey va même plus loin, en tablant sur un chiffre d’affaires de 75 milliards $ pour le secteur, d’ici 2025. D’après l’institution, le commerce électronique pourrait occuper 10% des ventes de détail dans les plus grandes économies d’Afrique, d’ici les six prochaines années.
Le cabinet McKinsey va même plus loin, en tablant sur un chiffre d’affaires de 75 milliards $ pour le secteur, d’ici 2025.
Ces perspectives intéressantes ont d’ailleurs poussé de nombreux géants mondiaux du commerce électronique, tels que le chinois Alibaba, à tourner leur attention vers le continent africain. L’entreprise a d’ailleurs commencé à mettre en œuvre des projets d’e-commerce, notamment au Rwanda où les producteurs de café peuvent vendre depuis 2018 leurs produits aux consommateurs chinois, à travers la plateforme alibaba.com et la chaîne de grande distribution du groupe, Hema Xiansheng.
La start-up Jumia est déjà valorisée à plus de 1 milliard $
Les succès de la plateforme leader du commerce en ligne en Afrique, Jumia, première licorne africaine (surnom réservé aux start-up valorisées à plus de 1 milliard $), ont également permis au secteur africain du commerce en ligne d’espérer vivre de futurs beaux jours. En mars, l’entreprise est devenue la première tech africaine cotée à la bourse de New York. A elle seule, l’entité qui opère dans 14 pays africains emploie 80 000 vendeurs, pour un chiffre d’affaires estimé à plus de 103 millions $, en 2017, en hausse de 11% par rapport à l’année précédente.
Des obstacles persistants
Le commerce en ligne en Afrique est aujourd’hui soumis à des contraintes qui empêchent son développement sur le continent. Parmi celles-ci figure, en première position, le déficit d’infrastructures.
Malgré une croissance spectaculaire au cours de la dernière décennie, seulement 20 % environ de la population de l’Afrique subsaharienne est connectée à Internet. De ce fait, la grande majorité des consommateurs africains est incapable de faire des achats en ligne sur Internet ou d’effectuer des paiements électroniques.
Les difficultés de logistique limitent le développement du e-commerce africain.
Même lorsque des commandes en ligne sont passées, l’insuffisance des liaisons routières et ferroviaires entre les villes et l’isolement de certaines populations rurales, rendent très difficile l’acheminement fiable des biens aux consommateurs, en particulier sur le dernier kilomètre jusqu’au domicile des acheteurs. A ceci s’ajoute la mauvaise coordination des réseaux de distribution. D’après le cabinet BCG, certaines places de marché rapportent qu’entre 30 et 40 % des produits commandés sont retournés parce que les services de livraison ne trouvent pas la destination.
D’après le cabinet BCG, certaines places de marché rapportent qu’entre 30 et 40 % des produits commandés sont retournés parce que les services de livraison ne trouvent pas la destination.
Le manque de clarté des réglementations étatiques en matière de commerce en ligne contribue également à ralentir sa progression sur le continent.
Afrimarket n’a pas pu lever des fonds pour poursuivre son développement.
Dans de nombreux pays africains, le cadre juridique du commerce électronique n’en est qu’à ses balbutiements et des lignes directrices en matière de protection des données, de protection des consommateurs, de protection de la vie privée et des paiements en ligne tardent à être mises en place. « Par conséquent, de nombreux consommateurs se méfient des systèmes de transaction en ligne, craignant la fraude ou un détournement de leurs données à des fins malveillantes », expliquent les experts de BCG.
Obtenir un financement pour se lancer dans l’e-commerce en Afrique peut s’avérer très difficile. De plus, on observe une forte polarisation du marché africain en matière de financements accordés aux start-up souhaitant se lancer dans le domaine du commerce électronique. Selon l’Association mondiale des agences de promotion de l’investissement (WAIPA), 90% des fonds collectés pour le commerce électronique en Afrique sont concentrés dans seulement cinq pays (Egypte, Kenya, Maroc, Nigeria et Afrique du Sud).
90% des fonds collectés pour le commerce électronique en Afrique sont concentrés dans seulement cinq pays (Egypte, Kenya, Maroc, Nigeria et Afrique du Sud).
D’ailleurs, pour les entreprises qui réussissent malgré ces obstacles, atteindre un seuil de rentabilité pour réaliser des profits conséquents constitue un autre défi, parfois en raison de l’étroitesse du marché. Il y a quelques semaines, la marque Yaatoo, fleuron de l’e-commerce en Côte d’Ivoire depuis 2016, annonçait qu’elle fermerait ses portes, faute d’investissements.
Yaatoo, fleuron de l’e-commerce en Côte d’Ivoire a jeté l’éponge.
Une annonce qui a coïncidé avec la mise en liquidation de la start-up d’e-commerce Afrimarket qui n’a pas pu lever des fonds pour poursuivre son développement sur le continent africain.
Même l’entreprise Jumia, surnommée « l’Alibaba africain » connaît certaines difficultés. En sept années d’activité, le géant africain de l’e-commerce n’a toujours pas atteint le seuil de rentabilité, malgré l’optimisme de ses dirigeants.
Profiter des atouts du continent
Aujourd’hui, l’e-commerce représente seulement 0,6 % des ventes de détail en Afrique, contre 12 % aux Etats-Unis et 20 % en Chine. Pourtant, les experts s’accordent tous à le dire, l’Afrique a le potentiel pour faire de l’e-commerce un véritable pourvoyeur d’emplois. Ceci, compte tenu d’un secteur de la distribution physique sous-développé et de la croissance exponentielle du marché du mobile. Une véritable opportunité de diversification des secteurs d’investissements, sur un continent où la population en âge de travailler devrait atteindre le milliard d’individus, d’ici, 2030, contre 705 millions en 2018, d’après la BAD.
Aujourd’hui, l’e-commerce représente seulement 0,6 % des ventes de détail en Afrique, contre 12 % aux Etats-Unis et 20 % en Chine.
L’essor du « mobile money », qui vient compenser le faible taux de bancarisation du continent, représente d’ailleurs un atout dont pourraient se servir les entreprises de commerce en ligne, qui exigent encore pour certains, l’usage de cartes bancaires ou de solutions électroniques telles que Paypal pour effectuer un paiement.
On estime que l’écosystème mobile a fourni, rien qu’en 2018, près de 3,5 millions d’emplois (directs et indirects). Des politiques publiques adéquates, couplées à des partenariats efficaces avec le secteur privé, pourraient permettre au commerce en ligne de bénéficier de la croissance prévue pour l’industrie de l’internet et de la téléphonie mobile en Afrique.