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Mahamadou Issoufou, président du Niger: «Nous avons besoin de plus de Barkhane»

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Mahamadou Issoufou, président du Niger: «Nous avons besoin de plus de Barkhane»

Mahamadou Issoufou, le président du Niger, lors d’une interview à RFI et France 24.
© RFI

[Exclusif] Huit jours après l’attaque contre la garnison d’Inates au Niger qui a causé la mort de 71 militaires, le président Mahamadou Isssoufou s’exprime pour la première fois. Un entretien accordé à Gaëlle Laleix de RFI et Cyril Payen de France 24.

FRANCE 24 : On sort de trois jours de deuil national qui ont beaucoup marqué. On a beaucoup senti cette commotion dans la société, au Niger, après la perte, il y a quelques jours, dans une garnison à quelque 300 kilomètres de la capitale, de 70 de vos soldats. Vous êtes le chef de l’État, vous êtes aussi le chef des armées. On a vu vos armées défiler aujourd’hui en jour de fête nationale. Quelle est la situation sur place ? Est-ce que c’est hors de contrôle ? On en est là, sur place ?

Mahamadou Issoufou : Non, je ne pense pas que l’on puisse dire que la situation est hors de contrôle, mais on peut dire que la situation est grave. Parce que la situation sécuritaire se dégrade de jour en jour depuis quelques temps. La menace devient de plus en plus intense et elle s’étend dans l’espace. Donc, la situation est vraiment préoccupante, non seulement pour le Niger, mais également pour les autres pays du Sahel et de manière générale pour l’ensemble des pays de la Cédéao, y compris d’ailleurs, les pays du bassin du Lac Tchad. Parce qu’il ne faut pas oublier que, dans le bassin du Lac Tchad, nous faisons face à la menace de Boko Haram.

RFI : L’attaque d’Inates est la plus meurtrière depuis 2015 au Niger. Comment expliquez-vous un bilan aussi lourd et dans quel état se trouvent aujourd’hui vos forces de défense et de sécurité ?

C’est ce que je viens de dire, la menace s’est aggravée depuis 2015. Les terroristes se sont renforcés. Ils ont pu disposer d’équipements plus lourds, plus efficaces. Ils ont dû bénéficier de renfort en encadrement pour la formation. Parce qu’on nous parle de transfert de terroristes de Syrie, d’Irak, via la Libye, où malheureusement, il n’y a pas d’État. Et donc, ce qui s’est passé à Inates traduit tout cela. C’est la conséquence de tout cela. Davantage d’encadrement terroriste, davantage de formation, davantage d’équipements et donc des attaques de plus en plus meurtrières.

FRANCE 24 : Pour faire face à ce que vous appelez cette métastase, vous avez souvent répété ce mot pour ce qui se passe et se répand, non seulement au Niger, mais dans d’autres pays membres du G5 Sahel, vous avez prôné et milité depuis longtemps pour une coalition internationale qui interviendrait de la même manière que des coalitions internationales sont intervenues offensivement et militairement dans d’autres pays. Pourquoi est-ce que la communauté internationale traine-t-elle des pieds sur la question du terrorisme dans le Sahel ?

C’est la question que l’on se pose. On ne comprend pas. Les populations du Sahel ne comprennent pas que la communauté internationale se détourne de la situation dans laquelle se trouve le Sahel. La population du Sahel ne comprend pas cette absence de solidarité vis-à-vis des peuples du Sahel. Surtout que les peuples du Sahel savent que la communauté internationale a une responsabilité par rapport à la situation actuelle. Parce qu’il ne faut jamais l’oublier, c’est quand même la communauté internationale qui a créé le chaos en Libye. Et ce qui se passe dans le Sahel est une des conséquences du chaos libyen ! Par conséquent, la communauté internationale ne peut pas, ne doit pas se défausser. Elle doit faire face à ses responsabilités. C’est un devoir pour elle d’être aux côtés de la population du Sahel dans cette lutte, dans ce combat contre le terrorisme. C’est pour cela qu’à plusieurs reprises, nous avons demandé à ce que la force conjointe du G5 Sahel qu’on a mise en place soit mise sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies. On nous l’a refusé, on ne l’a pas obtenu jusqu’ici. Et c’est pour cela également que nous avons demandé à ce que la Minusma, qui est la mission des Nations unies de stabilisation du Mali, soit placée sous un mandat plus fort, plus robuste que le mandat de maintien de la paix. Là, également, nous ne l’obtenons pas. Voilà des indications qui montrent que la communauté internationale n’est pas suffisamment solidaire des populations du Sahel.

RFI : Vous évoquez très souvent la question libyenne. Mais depuis 2012, quand même, les choses ont beaucoup changé. Et aujourd’hui, on sait que la plupart des armes dont disposent les groupes armés terroristes dans le Sahel ne viennent pas de Libye, qui a ses propres problèmes en ce moment, mais viennent des prises de guerre, souvent dans les attaques comme Inates, récemment. Il y a eu Boulkessi au Mali, Nassoumbou au Burkina. Vous demandez plus d’équipements, plus d’armements. Mais aujourd’hui, est-ce-que vous pouvez garantir à vos partenaires européens que vous pourrez protéger cet arsenal qui ne va pas finir dans quelques semaines, dans quelques mois, dans les mains de l’ennemi ?

Je pense que la Libye continue à être la principale source d’approvisionnement en armes des terroristes. C’est vrai, ce que vous dîtes. Nos armées, cela leur arrive de connaître des revers et ces revers ont pour conséquence l’armement des terroristes sur nous, sur nos armées. Mais ce n’est pas la principale source qui permet aux terroristes de s’équiper. La principale source, je continue à croire que c’est toujours la Libye. Parce qu’en Libye, comme vous savez, il n’y a pas d’État. Il y a un chaos total. Donc dans ce territoire qui n’est pas contrôlé, où il n’y a pas d’autorité, les armes continuent à être répandues dans le Sahel et dans le bassin du Lac Tchad. On le sait, on a des informations précises par rapport à cela. Maintenant, vous dîtes que nous demandons plus d’équipements pour nos armées. Quelles garanties donnons-nous que ces équipements ne vont pas tomber entre les mains des terroristes ? La garantie que l’on a, ce que nous voulons en même temps que les équipements, plus de formation pour nos forces de défense et de sécurité. C’est pour cela que de plus en plus, nous sommes en train de former des forces spéciales. Parce qu’on sait que les armées classiques ne peuvent pas faire face à cette menace asymétrique à laquelle nous sommes exposés. Par exemple, si je prends le cas d’un pays comme le Niger, nous avons tout un programme de formation de forces spéciales. Et je pense qu’avec ces forces spéciales bien équipées on sera plus efficaces.

FRANCE 24 : Précisément, à cet égard, Monsieur le président, l’opération française Barkhane est parfois de plus en plus ouvertement critiquée, contestée. Peut-être qu’on est arrivé aux limites de Barkhane. Qu’est-ce que vous en pensez ?

Je ne pense pas que l’on soit arrivé à la limite de Barkhane. Nous avons besoin de plus de Barkhane. Nous avons besoin de plus d’alliés. C’est ma conviction. Parce que, ceux qui critiquent la présence française ou la présence des alliés dans le Sahel oublient que, sans l’intervention Serval, le Mali serait aujourd’hui sous le contrôle des terroristes ! Peut-être que le Niger aussi ! Alors, imaginons que Barkhane s’en aille… Cela va affaiblir notre lutte. Cela va affaiblir notre camp. Au profit de qui ? Au profit des terroristes ! Vous savez, on dit souvent qu’en matière de stratégie, une des meilleures stratégies, c’est de s’attaquer aux alliances de l’ennemi. Les terroristes s’attaquent à nos alliances. Les terroristes veulent défaire nos alliances. Il ne faut pas qu’on joue le jeu des terroristes. Les terroristes cherchent des relais au sein des populations pour les aider à défaire ces alliances. Nous, on ne doit pas observer cela les bras croisés. On doit tout faire pour maintenir et renforcer nos alliances. C’est ce que nous sommes en train de faire. C’est ce que nous avons l’intention de continuer à faire.

FRANCE 24 : Mais si on parle de stratégie, précisément, je sais qu’il y a une échéance internationale importante, c’est le mois prochain, votre arrivée au Conseil de sécurité de l’ONU. Qu’est-ce que vous en attendez, qu’est-ce que cela peut changer concrètement ?

Ce que j’attends sur le plan sécuritaire, c’est que la communauté internationale, le Conseil de sécurité écoutent enfin, les appels répétés des populations du Sahel pour un soutien international beaucoup plus ample, beaucoup plus étendu. Il faut que la communauté internationale prenne ses responsabilités. Le Niger sera un avocat pour que la force conjointe, par exemple, comme je l’ai dit tout à l’heure, soit mise sous le chapitre VII. Nous allons faire le plaidoyer également pour que la Minusma ait un mandat plus offensif. Bien sûr, au-delà de la sécurité, nous allons faire un plaidoyer, aussi, pour les questions de développement économique.

RFI : Vous dîtes qu’il faut entendre l’appel des populations, mais il y a aussi, quand même, toute une partie des populations du Sahel, y compris ici au Niger, qui demande moins d’engagement international, moins de présence française, mais également d’autres forces étrangères. Et dimanche au sommet du G5, les cinq chefs d’État, vous avez conjointement demandé l’inverse. Plus de partenariats et plus d’alliances. Est-ce que, d’un point de vue démocratique, ici, il n’y a pas une fracture entre les élites politiques et la base populaire qui s’est exprimée ces dernières semaines dans les rues ?

Ce n’est pas la base populaire qui s’exprime sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas la base populaire qui s’exprime dans la rue. Ceux qui s’expriment dans la rue sont très, très minoritaires. Je ne vois pas de foule, en tout cas au Niger, en train de contester les alliances que l’on veut mettre en place pour lutter contre cette menace, qui est une menace planétaire. Et les Nigériens, en tout cas dans leur immense majorité, savent que cette menace est planétaire. Et à menace planétaire, riposte, aussi, planétaire. C’est-à-dire qu’il faut une alliance la plus large possible, la plus forte possible, pour faire face à cette menace. Nos contribuables nigériens ne peuvent pas supporter seuls les dépenses qu’exige cette lutte contre le terrorisme. Vous savez, il y a des années où on investit 19 % des ressources budgétaires dans cette guerre ! On ne peut pas continuer à supporter cela tous seuls. Surtout comme j’ai coutume de le dire, la sécurité est un bien public mondial. Le combat que nous faisons, nous ne le faisons pas pour nous seuls. Nous le faisons pour le monde. Parce que, si la digue que nous sommes en train de mettre en place ici, au Sahel, cède, l’Europe va être concernée. La frontière de l’Europe, aujourd’hui, c’est le Sahel. Ce n’est pas la Libye, parce qu’en Libye, il n’y a plus d’État. La frontière avec l’Europe, avec l’Italie, avec la France, c’est la frontière nigérienne, c’est la frontière tchadienne. Donc, si par malheur, le terrorisme arrive à nous vaincre, il viendra en Europe. Il viendra en France. Et je pense que c’est ce que les autorités françaises ont compris. Et c’est pour cela que ces autorités ont conçu l’opération Barkhane. C’est dommage qu’ils soient seuls. Nous avons besoin que d’autres Européens les rejoignent. Et d’ailleurs, il y a cette proposition qui a été faite par le président Macron que j’approuve, d’une opération Tacouba, qui concernerait aussi des forces spéciales européennes qui viendraient renforcer l’opération Barkhane. Voilà, le sens dans lequel il faut aller. Et je pense que l’immense majorité des populations du Sahel est consciente de la nécessité d’avoir des alliances plus fortes pour faire face à cette menace.

RFI : Vous dîtes qu’il n’y a pas eu des millions de personnes dans les rues. À Niamey, il y avait une manifestation prévue, dimanche. Elle a été interdite par les autorités et puis les organisateurs ont considéré qu’avec le deuil national, autant l’annuler. Mais il y aura quand même une date test ici, au Niger, qui sera le 29 décembre.

Oui, elle a été annulée, parce qu’on était en deuil. Mais je vous dis, les gens qui contestent la présence des alliés à nos côtés sont minoritaires. On les connaît. On connaît le rapport de force.

RFI : Mais les manifestations du 29 décembre seront-elles autorisées ?

On verra le contexte dans lequel elles vont se dérouler. Et n’oubliez pas, Madame, que nous sommes en guerre et je n’accepterai pas que des actions de démoralisation des forces de défense et sécurité se déroulent sur mon territoire, au Niger. La sécurité des populations nigériennes doit être placée au-dessus de tout.

FRANCE 24 : Pour parler du président français Emmanuel Macron que vous évoquiez à l’instant, il a indiqué qu’il allait se rendre ici à Niamey dans quelques jours. On sait qu’il y a eu un petit nuage qui est passé dans les relations avec le G5 Sahel et la France, suite à la proposition de se réunir à Pau, il y a deux semaines. De quoi parlons-nous ? D’un malentendu, de crispations ? C’est dissipé ? Quelle est la nature des relations, aujourd’hui ?

Non, il n’y a pas de nuages, il n’y a pas de crispations. Je sais que vous, les journalistes, vous cherchez toujours les nouvelles à sensation. Ici, il n’y a rien de sensationnel à chercher. Nos relations sont normales, vraiment. Ce sont des relations entre alliés et il est normal que les alliés se retrouvent pour discuter de comment harmoniser leur stratégie, comment harmoniser leur position pour être plus efficaces contre l’ennemi que l’on a que représente le terrorisme. Je pense que c’est cela, le sens de l’invitation du président Macron. On se rendra effectivement à cette invitation, le 13 janvier prochain à Pau, et je pense que tous les chefs d’État sont d’accord là-dessus.

RFI : Justement, le président français a demandé des clarifications. Aujourd’hui, est-ce que tous les chefs d’État ont les idées claires sur ce qu’ils veulent et est-ce qu’ils vont parler d’une seule voix ?

Mais les chefs d’État ont toujours eu des idées claires ! Et, nous et le président Macron, nous avons toujours eu les idées claires. Mais on a toujours besoin de se voir pour affiner la réflexion, pour affiner les stratégies, afin, comme je l’ai dit, d’être plus efficaces. On a besoin de résultats. Comme je le disais tout à l’heure, la menace progresse. La menace s’aggrave. Les terroristes nous infligent des pertes de plus en plus importantes. Cela doit nous amener à nous retrouver pour réviser nos stratégies afin d’être plus efficaces. Je salue, d’ailleurs au passage, le soutien que le président Macron apporte au Sahel, que la France apporte au Sahel à travers l’opération Barkhane. Parce que, je pense que le président Macron voit très loin, voit les conséquences de ce que serait une défaite de nos Etats dans la lutte contre le terrorisme. Imaginons. Fermons les yeux… Imaginons que l’on soit vaincus par les terroristes. Qu’est-ce qui va se passer ? Mais, c’est le Sahel qui va être sous l’emprise du terrorisme et c’est toute l’Afrique qui va être concernée. Or, l’Afrique, aujourd’hui, c’est 7 à 10 millions de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail. L’Afrique, demain, dans les années 2040-2050, c’est 30 millions de jeunes par an qui vont arriver sur le marché du travail ! Si la situation sécuritaire se dégrade, qu’est-ce qui va se passer ? Il n’y aura pas de développement. Il n’y aura pas d’emplois pour tous ces jeunes. Cela va alimenter la migration, cela va concerner la France. Cela va concerner l’Europe…Et je pense que le président Macron voit clair, il voit cela, ce qui va se passer dans vingt ans, dans trente ans… C’est cela qui va se passer, si le terrorisme arrive à triompher ! Cela veut dire plus de migration, cela veut dire, d’abord, plus de chômage, moins de croissance, moins d’emplois. Plus de chômage, plus de migration… Et cela va concerner l’Europe ! Je pense que c’est pour cela que le président est à nos côtés. Et j’espère que, de plus en plus de responsables européens seront conscients de cela et viendront également dans le cadre de l’opération Tacouba nous renforcer et renforcer l’opération Barkhane. 

RFI : Il y a des voix qui s’élèvent quand même dans la rue pour dire qu’aujourd’hui une des solutions à l’insécurité serait de dialoguer avec les terroristes. Est-ce que c’est une solution qui vous semble envisageable ?

Mais pour dialoguer, il faut être deux. Les terroristes ne veulent pas de dialogue. Les terroristes veulent détruire les États tels qu’ils existent actuellement pour remettre en place des califats. C’est ça qu’ils veulent les terroristes ! Et nous, on ne veut pas de cela ! Non, nos positions ne sont pas conciliables ! C’est quand il y a des perspectives de conciliation que l’on peut faire le dialogue. Mais il n’y a aucune perspective de conciliation d’accord entre nous et les terroristes. Il faut les vaincre et les vaincre définitivement. C’est l’objectif que l’on s’est fixé.

Le franc CFA, de plus en plus rejeté par les opinions publiques africaines

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Par Dominique Baillard

Le franc CFA, de plus en plus rejeté par les opinions publiques africaines, a vécu. Presque 75 ans après son introduction dans des pays encore sous domination coloniale française, ceux qui l’ont adopté sans le choisir souhaitent le réformer. Le sujet sera abordé ce week-end à Abidjan pendant la visite du président Macron.

L’Élysée se dit ouvert à une réforme, mais considère que c’est aux dirigeants africains de prendre l’initiative. Le président Alassane Ouattara préside l’UEMOA, il a donc la légitimité pour lancer ce chantier qui concerne ses huit pays membres. Les six autres pays utilisateurs du CFA, en Afrique centrale, ont déjà fait savoir en novembre qu’ils voulaient revoir son fonctionnement.

Le nom de la monnaie, le franc, le fait que les billets soient imprimés en France, que les réserves de change soient pour moitié déposées sur un compte au Trésor français, suscitent les critiques les plus virulentes des opposants parce que ce sont les marqueurs de la « servitude monétaire », l’expression consacrée pour dénoncer cet héritage colonial. La monnaie relève de la souveraineté des États, c’est cette souveraineté que la jeunesse africaine est pressée de retrouver.

Modifier ces données suffirait à couper le cordon monétaire ?

Ces options, y compris le transfert des réserves vers les deux Banques centrales africaines qui gèrent le CFA, sont envisageables, mais elles ne changeraient pas fondamentalement le principe fondateur de la monnaie. Le fait que la France garantisse sa convertibilité avec un régime de change fixe entre le franc CFA et l’euro. Les usagers doivent donc décider s’ils renoncent à cette garantie française, et dans ce cas par quoi ils la remplacent. Les partisans d’un régime flottant proposent un panier de monnaies mêlant le dollar, le yuan et l’euro.

Comment pondérer ce panier ? Doit-il prendre en compte les intérêts des pays très dépendants des importations comme c’est le cas en Afrique de l’Ouest ou plutôt ceux des États avec les revenus d’exportation du pétrole ? Quel sera le degré de convergence des politiques budgétaires exigé pour assoir la crédibilité de cette nouvelle monnaie commune ? Toutes ces questions nécessitent des réponses techniques complexes, mais d’abord des choix politiques. Or, le consensus parait encore lointain entre d’un côté des présidents ivoirien et sénégalais favorables à un toilettage et de l’autre un Patrice Talon ou un Idriss Deby prêt à renverser la table.

Sur le plan économique, quel est l’objectif de la réforme ?

Même s’il n’y a pas de consensus parmi les économistes sur les méfaits réels du CFA, il y a avec cette réforme la volonté de redonner des marges de manœuvre aux Banques centrales africaines dans la gestion des flux monétaires en fonction de l’évolution de leur zone économique. On reproche au CFA et à son arrimage à l’euro de brider la compétitivité des économies.

Les Banques centrales africaines, disent les économistes, sont tenues aujourd’hui de veiller à la convertibilité du CFA, alors qu’elles pourraient avoir d’autres objectifs plus en phase avec les besoins des pays de la zone, comme de lutter contre le chômage, sur le modèle de ce que fait la Banque centrale des États-Unis. Quelle que soit la direction choisie, attention aux mirages promis par la fin du franc CFA. Adopter une nouvelle monnaie est d’abord un processus ardu, comme l’expérimentent encore aujourd’hui les membres de la zone euro, et douloureux, comme les victimes de la crise de la dette en ont fait les frais. Ce serait se mentir que d’en faire la baguette magique pour résoudre les failles des économies africaines.

La Banque mondiale s’inquiète d’une hausse de l’endettement sans précédent des pays pauvres et émergents depuis cinquante ans

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La dette des pays pauvres et émergents a culminé à 168 % de leur PIB, fin 2018. Un record historique.

La vague d’endettement qui s’est abattue sur les pays pauvres et émergents, depuis 2010, est la plus rapide, la plus importante et la plus étendue de ces cinquante dernières années. Dans une étude publiée jeudi 19 décembre et intitulée « Les vagues mondiales de la dette, ses causes et ses conséquences », la Banque mondiale (BM) alerte sur le risque de cet endettement, qui pourrait déboucher sur une crise financière. « A l’évidence, il est temps de corriger cette trajectoire », plaide David Malpass, le président de l’institution financière, qui appelle à une « meilleure gestion » et à une « plus grande transparence » de la dette, allusion à peine voilée aux nombreux emprunts accordés par la Chine à de nombreux pays en développement, dans des conditions parfois obscures.Lire aussi  « L’Afrique souffre de surendettement à cause de la corruption »

Selon l’institution située à Washington, la dette des pays pauvres et émergents a culminé à 168 % de leur produit intérieur brut (PIB), fin 2018, un record historique, contre 114 %, huit ans plus tôt, en 2010. Même si cette hausse est due en grande partie à la Chine, elle concerne aussi les autres pays en développement. Leur endettement, qui s’est toutefois stabilisé au cours des deux dernières années, a atteint le niveau record de 107 % de leur PIB, fin 2018, en hausse de 19 points par rapport à 2010.Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Les taux bas offrent un répit aux pays développés

Dans cette étude, la BM met en perspective la vague de la dette actuelle avec les trois précédentes. Contrairement aux dernières, qui étaient régionales, comme en Amérique latine au début des années 1980, en Asie dans les années 1990, en Europe de l’Est et en Asie centrale au milieu des années 2000, la hausse récente de l’endettement concerne tous les pays émergents.

Une part croissante de la dette détenue par des créanciers privés

Les auteurs de l’étude constatent également qu’au fil des décennies, une part croissante de la dette est détenue par des créanciers privés. Les pays pauvres et émergents se détournent des grandes banques internationales, affaiblies par la crise de 2008, pour emprunter auprès des banques régionales et des marchés de capitaux.Article réservé à nos abonnés Lire aussi  L’Argentine au bord du défaut de paiement, Macri sur la sellette

Les banques chinoises ont été à l’origine des deux tiers des prêts entre pays émergents entre 2013 et 2017, et ont contribué, en quasi-totalité, au doublement des prêts contractés par les économies d’Afrique subsaharienne sur la même période. La dette publique des pays pauvres et émergents est aussi détenue par une part croissante d’investisseurs étrangers (43 % à la fin 2018), avec des délais de remboursement plus courts, et à des taux qui ne sont pas préférentiels, comme c’est le cas avec les banques de développement. Pour lire la suite de l’article

Suivez le liens ci-dessous:

https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/12/19/la-banque-mondiale-s-inquiete-d-une-hausse-de-l-endettement-sans-precedent-des-pays-pauvres-et-emergents-depuis-cinquante-ans_6023493_3234.html

Algérie : le nouveau président Abdelmadjid Tebboune entre en fonctions

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L’ex-premier ministre d’Abdelaziz Bouteflika a prêté serment, jeudi, lors d’une cérémonie officielle à Alger.

Abdelmadjid Tebboune, le nouveau président algérien, prête serment lors d’une cérémonie officielle, à Alger, le 19 décembre 2019.
Abdelmadjid Tebboune, le nouveau président algérien, prête serment lors d’une cérémonie officielle, à Alger, le 19 décembre 2019. RYAD KRAMDI / AFP

Vainqueur mal élu de la présidentielle contestée du 12 décembre en Algérie et considéré comme illégitime par le puissant mouvement de contestation, Abdelmadjid Tebboune est entré en fonctions, jeudi 19 décembre, en prêtant serment lors d’une cérémonie solennelle à Alger.

Main droite sur le Coran, M. Tebboune a prononcé la longue formule prévue par la Constitution, jurant notamment de « respecter et de glorifier la religion islamique, de défendre la Constitution, de veiller à la continuité de l’Etat », mais aussi « d’agir en vue de la consolidation du processus démocratique, de respecter le libre choix du peuple ».

Elu au 1er tour le 12 décembre, M. Tebboune, 74 ans, succède ainsi formellement à Abdelaziz Bouteflika, dont il fut le premier ministre, et qui a été contraint à la démission en avril par un mouvement populaire inédit de contestation du régime, le Hirak, dont l’Algérie est le théâtre depuis dix mois.Lire aussi  Qui est Abdelmadjid Tebboune, le vainqueur de l’élection présidentielle en Algérie ?

Auparavant le président du Conseil constitutionnel, Kamel Fenniche, a donné lecture de la proclamation des résultats définitifs consacrant l’élection de M. Tebboune avec 58,13 % des suffrages, devant un parterre de dignitaires, notamment un important carré de haut gradés, dont le général Ahmed Gaïd Salah, 79 ans. Le chef d’état-major de l’armée est depuis avril le visage du haut commandement militaire, qui a assumé ouvertement la réalité du pouvoir depuis la démission de M. Bouteflika.Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Le général Gaïd Salah, dernière figure du « système » en Algérie

Les quatre adversaires malheureux de M. Tebboune – Abdelkader Bengrina, Ali Benflis, Azzedine Mihoubi, Abdelaziz Belaïd – étaient également présents.

Un représentant du « système » au pouvoir

Ces « élections qui ont eu lieu dans un climat calme et serein [vont] mener vers une Algérie nouvelle, comme l’a réclamé le peuple », a déclaré, avant que M. Tebboune prête serment, Abdelkader Bensalah, qui assurait l’intérim à la tête de l’Etat depuis le départ de M. Bouteflika, soit bien au-delà du délai maximal de trois mois prévu par la Constitution.

Boycotté par le Hirak, perturbé au point de ne pas pouvoir se dérouler dans la région frondeuse de Kabylie, le scrutin a connu la plus faible participation de toutes les présidentielles pluralistes en Algérie : 39,38 %, un chiffre remis en cause par la contestation et certains analystes, qui l’estiment encore plus faible en réalité.Lire la chronique : « Ils ont osé : encore une fois, des élections sans électeurs » en Algérie

M. Tebboune est un ancien fidèle de M. Bouteflika, dont il fut longtemps ministre, puis l’éphèmère premier ministre, avant d’être limogé au bout de trois mois et d’entrer en disgrâce. Mais pour le Hirak, ce fonctionnaire de carrière et authentique apparatchik reste un pur représentant du « système » à la tête du pays depuis son indépendance en 1962, « système » dont la rue veut se débarrasser

Rwanda: à Kigali, les habitants de Bannyahe vent debout contre les évacuations

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À Kigali, des habitants de structures informelles sont forcés de détruire leurs maisons et de déménager, et ce dans plusieurs quartiers. Depuis quelques jours, les autorités ont ordonné l’évacuation de certaines zones de la capitale présentant des risques d’inondation ou de glissement de terrain.

Selon la mairie, Kigali comprend 7 600 hectares de zones humides. Plus de 7 000 bâtiments seraient concernés, des habitations, mais aussi des immeubles commerciaux ou encore garages. Dans le bidonville de Bannyahe, les habitants dénoncent une injustice.

Perché sur un mur, un jeune homme démonte un toit de tôle à coups de marteau. Dans les ruelles boueuses, des habitants transportent les décombres de leurs maisons sur le dos. Innocent, 65 ans, a neuf enfants. Il possédait cinq petites chambres en bas du bidonville de Bannyahe.

« Je pouvais vivre grâce à ce que je gagnais en louant ces chambres. Comment vais-je survivre maintenant ? Je suis un vieil homme, dit-il. J’ai construit ces chambres au vu et au su des autorités. J’ai acheté ce bien avec mon argent. C’est vraiment injuste. Je ne pourrai plus payer les frais de scolarité de mes enfants. Ils nous ont dit que si l’on ne détruisait pas nous-mêmes nos maisons, ils mettraient en prison ceux qui résistent. »

Les habitants ne veulent pas partir

Les habitants savent qu’ils doivent partir depuis environ deux ans. Mais jusqu’ici, ils ne s’y étaient pas résolus. Ces derniers jours, certains auraient reçu environ 60 000 francs rwandais de la part des autorités, d’autres non. Fabrice fait partie des chanceux. « 60 000 francs rwandais, ce n’est pas assez. Comment voulez-vous louer un logement avec ça ? Pour combien de mois ? Ils ne font que détruire. Ils ne nous ont pas payés. » . suivez le liens en bas:

http://www.rfi.fr/afrique/20191218-rwanda-kigali-habitants-bannyahe-vent-debout-contre-evacuations

Mali : Orange vend du vent à ses abonnés

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Les réseaux sociaux sont devenus un véritable Phénomène de mode au Mali, Facebook, WhatsApp, twitter, Instagram, qui n’utilise pas l’un de ces réseaux ? on peut les compter aux bouts des doigts. Leurs utilisation moyenne des coûts. Particulièrement chez le plus grand opérateur de téléphonie mobile qui fait l’objet d’un grand tollé. D’une mauvaise qualité de service, il passe à l’arnaque de la clientèle.

Orange Mali aujourd’hui est pointé du doigt par ses clients, pour des raisons liées à l’arnaque dont ils sont quotidiennement victimes.


Entre panne de réseaux et cherté de la connexion, Orange est devenue aujourd’hui la ligne de mire de ses clients. La récurrence des excuses envoyées aux clients suite à l’instabilité de la qualité de leurs services, les clients n’en peuvent plus. Car ils disent « trop c’est trop ». Eh oui ! avec les 11 millions de clients, rares sont ceux qui s’y plaisent. Selon une cliente « le cout de connexion chez orange est nettement plus cher que celui du Burkina Faso car j’y ai été pour mes vacances. En plus la connexion à certaines périodes est très mauvaise, rien que de voir la notification de d’orange m’énerve ».
Nos recherches nous ont amené à comprendre la différence que les autres opérateurs des pays voisins ont avec orange en terme de tarifs. Ainsi, il y a une différence de 1 000 f entre le cout de forfait de orange Mali avec Orange Burkina Faso (Orange BF).


C’est le même cas chez une autre filiale de la sous-région, celui du Free Sénégal. Qui est aussi un opérateur de téléphonie mobile sénégalaise. Au Mali 1 Go est égal à 2000 f alors qu’au Sénégal 1 Go coute la moitié de celui du Mali. Donc, nous pouvons dire que la société orange vend du vent à ses abonnés. Cette société doit respecter les Maliens. C’est du vol à ciel ouvert. Sinon comment une société occupant une telle place sur le marché malien peut se comporter comme telle? Cette société de télécommunication est une foutaise aux yeux des Maliens. Une déception…


Le hic ne se situe pas seulement au niveaux des deux cas cités plus haut, il y a aussi l’arnaque des crédits. Certains clients se plaignent et pensent qu’orange leur vole tout le temps du crédit. Des clients qui ont souhaité sous l’anonymat pensent que « orange les arnaque car le crédit qu’ils prennent la plupart du temps ne couvre pas leur communication. Alors qu’en temps normal cela couvrirait bien le temps de communication ».

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Le forfait internet est cher et même très cher et c’est d’ailleurs orange Mali qui se taille la part du lion du marché de la communication, mais ne parvient toujours pas à satisfaire sa clientèle.
Au jour d’aujourd’hui orange continue d’utiliser des stratagèmes pour s’enrichir sur le dos des maliens. Et sa nouvelle arnaque, c’est la nouvelle connexion 4G.
Ce qui fâche plus les consommateurs maliens c’est son deux poids deux mesures entre eux et ceux sous-région.

Gouvernance au Mali: Le calvaire !

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Partout au Mali pullulent les plongeurs en eau trouble, les magouilleurs de haute volée, les requins de la pire espèce, les caïmans aux crocs pointus. La sueur du peuple s’en va… en fumée ou en larmes.
Misère pour la grande majorité, opulence pour la minorité.


Le Mali va mal, très mal.


En effet, au Mali, la santé est devenue une denrée si rare que pour se l’offrir, ne serait-ce que pour un mal de dent, il faut rejoindre la Tunisie, le Maroc, la France et les Etats Unis pour la riche minorité. Le pauvre citoyen, peut se contenter des médicaments génériques ou aller au cimetière.


Pire, les décideurs politiques renoncent du jour au jour à sauver durablement l’Ecole malienne. Leur ambition n’est pas de sauver l’Ecole malienne, mais de sauver l’année scolaire comme celles des années précédentes. L’école malienne est devenue un temple de l’ignorance.


Cela, s’explique entre autres, l’aplication de divers systèmes éducatifs dans l’enseignement, aux effectifs pléthoriques des élèves en passant par le manque de suivi pédagogique et la mauvaise gestion du personnel enseignant.


Toute chose qui prouve à suffisance que l’école malienne est dans l’agonie depuis un certain temps car, elle est laissée -pour- compte et semblerait être le dernier souci des gouvernants qui ont d’ailleurs, leurs enfants à l’étranger. Ainsi, sans un diagnostic inexorable, les élèves malienne ne pourront pas competir au même titre que ceux de la sous-région.


Parlant de la justice au Mali, on peut le dire a été enterrée, et cela par le système actuel. Désormais, comme épitaphe sur le fronton des palais de justice, on peut écrire ces mots : « il fut un temps, ici on rendait la justice. ‘’Ainsi, la raison du plus fort, ou plutôt, du plus riche est toujours la meilleure. » cette pensée demeure un bon souvenir.


Concernant l’administration centrale, elle est transformée en sombre officine où l’affairisme triomphe au détriment de l’intérêt général. Quant à la diplomatie malienne, elle est devenue un serpent sans tête, le pays étant incapable d’exprimer une position claire et souveraine.


Le chômage est à son paroxysme, la jeunesse désabusée n’a d’autres alternatives que de fuir. Et si à l’île de Gorée les noirs en partant pleuraient toutes leurs larmes du fait du déracinement, aujourd’hui, c’est faute de ne pouvoir fuir leur patrie qui fait pleurer les jeunes.


Les mêmes maux d’hier perdurent : gabegie, népotisme, corruption avec en prime l’impunité. Du coup, l’alternative est aujourd’hui entre voler ou être volée.
La corruption s’est généralisée et, tel un cancer, elle s’est métastasée et l’impunité aidant, ce n’est plus un cas de délinquance.


L’insécurité est devenue le lot du pays. Ce qui n’est pas surprenant, quand des déserteurs sont réhabilités, des preneurs d’otages promus. Les petits malfrats voient alors l’exemple d’en haut, car « la pintade regarde celle qui la précède. »


Abdoul Karim Sanogo

Source : Journal le 26 Mars

Forum sur le phénomène des flux migratoires

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« La solution migratoire en Afrique est dans la souveraineté et des initiatives fortes de nos Etats « , selon  Lamine Niang de l’Initiative pour la Sauvegarde des Intérêts du Sénégal (ISIS)  
Représentant du Sénégal au Forum sur le phénomène des flux migratoires tenu en début de semaine dans la capitale mauritanienne, Nouakchott, par le Mouvement Panafricain des Leaders (MPL), Lamine Niang a touché du doigt la source du problème migratoire. Pour ce haut responsable politique (APR) qui intervenait sur les questions de jeunesse en général comme l’insertion, le chômage  l’emploi qui contraignent à l’exil, il fallait revenir sur ce qui fait partir les jeunes. Ainsi, il a fait à travers son intervention la relation corrélative entre une « gestion toujours coloniale » des économies et ressources africaines et le flux croissant de départs de jeunes du continent vers d’autres horizons.
Connu pour son franc parlé, le responsable politique sénégalais a indexé l’Europe comme étant un des responsables des manquements du continent. Non sans incriminer les gouvernants africains qui ont une politique diplomatique quelque peu laxiste et même à la limite complice de l’exploitation inéquitable des ressources du continent. « La défense de nos souverainetés est un impératif urgent pour améliorer les conditions de vie des Africains, créer de la valeur et des emplois durables pour les fixer ou au moins réduire le flux de migration clandestine ou forcée », explique-t-il. 
« Un renouveau multidimensionnel » comme solution des problèmes migratoires africains.
Dans de nombreux pays africains, l’instabilité politique et économique demeurent les principales causes du phénomène migratoire. Lamine Niang regrette « la dépendance économique de l’Afrique qui sape la confiance des jeunes africains en leurs dirigeants et en leur pays ». L’homme qui voit en la mondialisation une opportunité de par les alternatives de partenariats qu’elle offre, estime qu’il faut remettre les pendules à l »heure et ou se départir de l’emprise européenne surtout sur les partenariats inéquitables.  « Il est urgent de diversifier les partenariats économiques avec d’autres grandes puissances comme la Russie , la Chine, le Brésil, la Turquie… » La diversification des partenaires est une chance pour l’Afrique pour plus d’équité dans le traité humain et des affaires économiques », ajoute-t-il. A Nouakchott, Lamine Niang a plaidé pour une nouvelle approche sous le slogan  » Nouveau rêve africain : osez l’Afrique » axé sur l’audace. L’audace de se départir des partenariats inéquitables et de se prendre en main. « Il faut repenser le modèle de coopération mais aussi économique pour freiner le phénomène migratoire clandestin qui entraine vers la mort des certaines de nos enfants et frères dans les eaux profondes de la Méditerranée et la Mer rouge ». Il est revenu sur les chiffres alarmants des cas de décès enregistrés ces dernières années sur les candidats africains à l’émigration clandestine. , mais aussi tous les maux se rapportant au trafic (existences de réseaux mafieux, passeurs, proxénètes, trafiquants  d’organes humains jusqu’aux terroristes…) Cette situation a, selon lui, ouvert un boulevard à l’endoctrinement à des fins terroristes. 
Des idées pertinentes proposées qui méritent suiviLe  représentant du Sénégal n’est pas reparti sans proposer des pistes de solutions saluées unanimement par l’audience, avec notamment  la création d initiative d’économie locale (IEL), mais aussi des  Centres de Profits Locaux et une Grande Cellule Panafricaniste contre ou pour l’immigration avec des missions assignées et définies spécifiquement. Des initiatives personnelles qu’il a bien voulu partagées généreusement avec les confrères de la sous-régions, non sans inviter à prendre en considération leur adéquation avec les politiques publiques de nos différents gouvernements.
De belles idées qui sans aucun doute vont conditionner la suite de ce forum inauguré par l’ancien Ministre des Affaires étrangères du Sénégal le Panafricanisme M. Cheikh Tidiane Gadio. Etaient également présents Mme Aya Chabi Représentante de l’Union Africaine (UA), Mme Yasmina Bileoma Représentante de Yali de Barack Obama, M. Taleb Sidi Ahmed Ministre de l’Emploi et de la Jeunesse de la République Islamique de Mauritanie, M. Mardochée Degan Président de l’Ordre des Jeunes Leaders Africains (OJLA), M. Peter Afadodan Président du Mouvement Panafricain des Leaders (MPL), ainsi que de nombreux autres délégations et représentants de pays africains. 
Rappelons qu’aujourd’hui, le monde compte plus de migrants que jamais : plus de 272 millions de migrants internationaux. Ce qui vaut 3.5% de la population mondiale. Des migrations clandestines périlleuses et dangereuses, au cours desquelles on compte de nombreuses pertes en vie humaine. En 2016, les statistiques de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) font état de 7 495 victimes et 40,5% des décès enregistrés sur les trois années précédentes. Pour le compte de l’année 2017, on dénombre plus de 150 000 immigrés africains arrivés sur le sol européen selon les chiffres de l’OIM

Mali: Bamako abritera le 4 ème congrès ordinaire de l’URD, du 21 au 22 Décembre 2019

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https://www.facebook.com/1678111629070274/posts/2403211223226974/

https://youtu.be/WLVpqYc4XWo

Réunion de l’UCESA au Maroc: Les CES d’Afrique saluent la mandature malienne

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Le président du Conseil Economique, Social et Cultuel, Dr Boulkassoum HAÎDARA, Président en Exercice de l’Union des Conseils Economiques et Sociaux et Institutions Similaires d’Afrique (UCESA), à présidé le mercredi 18 décembre, à Rabat (Maroc), la réunion de bureau de cette grande faitière des CES d’Afrique. Ladite réunion a servi de cadre aux CES membres de féliciter le bilan de la mandature malienne.

Présentation et adoption du rapport d’activés du bureau sortant dont la président en exercice est assurée par le Mali, la proposition du nouveau bureau ,la présentation du nouveau bureau et de son projet de feuille de route pour la prochaine mandature et la présentation du Site web de l’UCESA (www.ucesa.africa), sont en substance les principaux points inscrits à l’ordre du jour de la réunion de l’Union panafricaine des CES tenue à Rabat , la capitale du Royaume Chérifien ce mercredi.
Dans son mot de bienvenue le Président du Conseil Economique, Social et Environnemental du Maroc, M. Ahmed RAMI CHAMI s’est réjouit du choix porté sur pays pour abriter cette rencontre de l’UCESA . Il tenu à exprimer toute à gratitude au Président de l’UCESA, et à l’ensemble de son bureau .Il n’a pas manqué de rassurer les participants en affirmant : « nous sommes déterminés à soutenir les actions de notre organisation panafricaine » .M. Ahmed RAMI CHAMI a aussi félicité le Président HAÏDARA pour les activités menées pendant la mandature malienne .
Abordant dans le même sens,M .Réné Démeso Obiang, Président du CESE du Gabon a son tour affirmé que : « le travail remarquable fourni par le Dr Boulkassoum HAÏDARA donnera davantage de dynamisme à notre organisation . Je voudrais ici exprimer un sentiment de satisfaction au non du CESE du Gabon ». Il a par ailleurs posé avec acuité la faiblesse des ressources financières de l’UCESA et qu’il convient de réfléchir sur la mobilisation de fonds en déhors de cotisation des pays membres .Mme Aminata TOURE ,la présidente du CESE du Sénégal a son tour félicité le bilan de la mandature malienne pour des résultats probants obtenus en dépit dira -t-elle des contraintes financières. Elle a en outre, exprimé toute la solidarité du Sénégal au peuple malien face à la situation sécuritaire qu’il vit aujourd’hui.
Pour le Président sortant qui n’est d’autre que le Président du CESC du Mali, ces résultats obtenus sont avant tout , le fruit d’une synergie d’action, un travail collégial.
Une minute de silence a été accordée à la mémoire du regretté Charles Koffi Diby ,Président du CESCE de la république sœur de Côte d’Ivoire arraché à notre affection le 7 décembre dernier.
Il faut rappeler qu’au cours de l’Assemblée générale dont les travons s’ouvrions ce mercredi 18 décembre, Docteur Boulkassoum HAÏDARA passera le témoin à un notre pays.
Baba Bourahima CISSE
Service de Communication CESC