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Au Gabon, les numéros de téléphone passent de 8 à 9 chiffres

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Depuis minuit, le Gabon a changé de numérotation téléphonique. La numérotation a basculé de 8 à 9 chiffres. Selon les autorités, la nouvelle numérotation permettra au Gabon de s’arrimer aux standards internationaux et de permettre aux opérateurs d’éviter la saturation.

Dans les rues, le changement dérange et inquiète les Gabonais. Latee a patienté jusqu’aux premières heures de la matinée pour tester le changement annoncé à grand renfort de publicité : « Je suis rassurée, il est 1 heure 12 minutes. Dieu merci que l’ancienne numérotation passe toujours. J’étais un peu angoissée. »

Jusqu’à 1 heure du matin, cependant, la nouvelle numérotation n’était pas encore opérationnelle. Un jour auparavant, le basculement de la numérotation de 8 à 9 chiffres a angoissé beaucoup de personnes : « On est habitués à nos numéros. Changer, c’est un peu difficile. »

« C’est vraiment un micmac les chiffres »

Et ils sont plusieurs, les Gabonais, à faire part de leurs inquiétudes : « J’espère que ça se fera automatiquement, ou si non, ils vont nous apprendre comment ça se passe. » « Ils ont dit qu’il fallait télécharger une application pour mettre à jour nos répertoires. Mais ce n’est pas donné à tout le monde. Ma maman au village a déjà le téléphone qui ne prend pas l’internet. Comment elle va faire ? Ce n’est pas facile. » « C’est vraiment un micmac les chiffres. C’est une recommandation, on va essayer, on va voir ce que ça va donner. »

Selon le nouveau plan de numérotation, pour appeler le Gabon de l’étranger, en plus de l’indicatif 241, il faut supprimer le 0 qui suit et le remplacer par 6 ou 7 lorsqu’il s’agit d’un téléphone portable. Ou par un 1 pour un numéro de téléphone fixe.

Opinion: Daouda Diarra, Universitaire résidant au Canada décrypte les deux problèmes dans la gestion du Mali actuel

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Disons vrai. Il y a deux problèmes dans la gestion du Mali actuel et si nous les négligeons, si nous les diagnostigons mal, nous serons défaits :
1.La responsabilité de la France dans le déclenchement de la crise, dans son élargissement et dans son approfondissement est claire (Je ne suis pas anti-français ) mais là il y a aucune concession possible à faire si je veux être honnête. Il ne s’agit pas de remercier la France parce que nous sommes allés la chercher mais parce qu’elle a pu faire ce que nous souhaitons. Bientôt sept ans de présence au Mali mais pour quel résultat ! Les indépendantistes touaregs nous insultent tous les jours, brûlent notre drapeau sous les yeux des soldats français qui ne bronchent pas, qui, d’ailleurs, semblent leur faciliter leur jeu. Un premier ministre malien se rend à Kidal et on ouvre le feu sur lui et sa délégation, devant les soldats français qui ne bougent pas le petit doigt et qui prétendent qu’ils sont au Mali pour aider les maliens à recouvrir leur intégrité territoriale, Kidal est un territoire interdit aux soldats maliens et cela depuis l’arrivée des soldats français en 2013 et ces derniers sont chez nous pour protéger notre unité nationale, un autre premier ministre est annoncé prochainement en visite à Kidal et cette déclaration est faite par l’Élysée, ni fèn mi ye gnè don ka tèmin gnèkisè kan gnè tchili ko bè o kônô. J’aime la France, je fais un doctorat en études françaises mais exactement pour comprendre cette France là. Je respecte les français mais je ne peux pas m’empêcher de dénoncer ce qui ne va pas chez la France dans sa politique extérieure. D’ailleurs en le faisant, je lui rends service et lui prouve davantage mon amour et ma considération.
2.La responsabilité de l’État malien
Vouloir déculpabiliser la France par les erreurs de l’État malien c’est comme mettre de l’air dans les roues de votre voiture alors que celle-ci a besoin de carburant ! Ce qui se passe au Mali est grave et mérite d’être réglé. Je vous renvoie à mon post précédent dans lequel j’affirme ma déception à l’endroit du gouvernement malien et même du peuple malien. Dans un État dit en guerre si on pille l’État, si on achète des avions pourris, si on vole les fonds destinés aux militaires, je ne vois pas comment on peut s’en sortir.
Il y a deux types d’arguments qui circulent actuellement à propos de la crise sécuritaire au Mali.
1.L’argument des nationalistes français (la plupart étant des Maliens vivant au Mali ou en France ) qui veulent déculpabiliser la France en indexant le Gouvernement malien de ses malversations et de sa gestion calamiteuse. Erreur d’analyse.
2.Les nationalistes maliens qui veulent déculpabiliser l’État malien en indexant la France. Erreur d’analyse.
Je sais ce que représente le Mali et la France pour moi, voilà pourquoi je ferai aucune partie prise.

Daouda Diarra, Universitaire au Canada

Mali: par rapport aux rumeurs qui circulent sur situation du CNJ-Mali, Mody Sidibé Maire de Sibiribougou tape sur le point : »Le leadership efficace reste mon crédo.. « dixit

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Tout à commencer par Rapport au renouvellement actuel du bureau du conseil national de la jeunesse à travers ces actions unilatérale en commune IV précisément dans la localité du Sibiribougou dont Mody Sidibé est maire signateur. Pour le jeune maire tout doit être fait sur la base de proximité et axé sur le mérite. Le cas du Sibiribougou l’intéresse et le maire s’implique afin d’avoir bonne pacification des élections du CNJ issues de sa localité.

Par rapport a la situation que prévaut le Mali, le jeune maire de sebenikoro Sibiribougou, s’est prononcé sur l’avenir du pays et de sa commune car selon lui: « L’intérêt de la commune, aucun sacrifice n’est de trop pour vous, c’est pourquoi il fallait faire le choix entre la violence avec ses conséquences et le consensus malgré pour l’apaisement dans notre commune », dit-il.

Le maire Mody sidibé partira jusqu’à dire que « les appels de nos semblables le combat se fait pour vous. Alors, allez-y faites une équipe comblée avec lui ces lacunes. Avant de dire que  » le leadership efficace reste mon credo, rien est politisé, nous parlons plutôt de mérite je soutiendrai X contre un frère de sang. Si son apport est plus important pour le pays que notre famille, c’est une question d’habitude cette culture d’affinité doit disparaître de notre leadership pour que le pays avance », a-t-il affirmé.

Concernant la haine que les détracteurs visent contre lui et sa gestion, Mody Sidibé explique que « La peur, la méchanceté, la rancune ne font pas partir de nos valeurs, dans la vie une seconde chance n’est pas de trop si l’on utilise pour corriger ses tares. Ce sacrifice nous le contentons pour vous mais toujours égal à nos valeurs de leadership efficace. Vous avez, nos noms ont été chanté dans beaucoup de salons c’est dernier temps ci mais nous ne sommes contre personne et nous demeurons attaché à un Mali qui avance dans la méritocratie », a-t-il expliqué.

« Nous savons aussi désormais qui est qui. Avant de souhaiter bonne chance à ses chers jeunes de sa commune, tout en réaffirmant toujours sa disponibilité. Pour lui si nous continuons à défendre toujours les mêmes valeurs, tout ira bien. A la fin de sa réaction Mody Sidibé n’a pas manqué de dire ceci: »Je présente mes excuses à tous ceux où celles qui ont donné un autre sens à ce combat autre que l’intérêt de notre Commune. Vivement d’autres expériences au service du Mali« , a-t-il conclut.

Daouda Bakary Koné

Mali: 80 blessés, le bilan d’une bousculade provoquée lors de la célébration du Mawlid à Bamako

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COMMUNIQUE DU MINISTERE DE LA SANTE ET DES AFFAIRES SOCIALES SUITE A UNE BOUSCULADE SURVENUE CE JOUR 16 NOVEMBRE 2019 AU STADE DU 26 MARS

Suite à une bousculade survenue ce jour 16 novembre 2019 vers 4 heures du matin au Stade du 26 Mars, l’un des sites de célébration du Maouloud, nos hôpitaux ont reçu environ 80 blessés répartis comme suit :

  • Trente un (31) blessés ont été reçus et pris en charge à l’Hôpital du Mali.
  • Quarante Neuf (49) blessés ont été reçus et pris en charge au CHU Gabriel TOURE.
    Pris en charge, les patients ont presque tous été libérés. Les dispositions appropriées sont en cours pour la prise en charge des quatre (4) patients restants. Conformément aux instructions de mobilisation préalablement données aux structures de santé pour la période du Maouloud, nos équipes socio-sanitaires ont pu assurer une prise en charge diligente.
    Le ministère de la Santé et des Affaires sociales salue la forte mobilisation du personnel socio-sanitaire et de la Protection civile pour l’évacuation et la prise en charge des victimes.
    Le ministère de la Santé et des Affaires sociales souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
    Bamako, le 16 Novembre 2019

Ccom MSAS

RDC : l’Angola prête à importer 5 000 MW d’énergie produite par Inga III (11 050 MW

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L’Angola pourrait importer jusqu’à 5 000 MW de la production de la centrale hydroélectrique d’Inga III en cours de développement en République démocratique du Congo. Selon Bloomberg, l’importateur aura besoin de cette énergie à partir de 2025, et l’achètera à condition que le prix de cession du MW n’excède pas 30 $.

D’une capacité de 11 050 MW, le barrage d’Inga III est développé par un consortium hispano-chinois qui a soumis son offre conjointe en novembre 2018. Cette dernière doit encore être approuvée par le président Felix Tshisekedi, entré en fonction en janvier 2019.

Cette nouvelle proposition d’exportation apporte de l’eau au moulin des organisations qui dénoncent le fait que la production de ce mégabarrage ne profite pas au peuple congolais qui a pourtant un taux d’électrification de moins de 20 %. L’Afrique du Sud a en effet déjà fait part de son intention d’importer 2 500 MW, voire 5 000 MW de la production du barrage. Une partie de l’énergie générée servira en outre à alimenter les provinces minières du pays.

Gwladys Johnson Akinocho

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L’Angola pourrait importer jusqu’à 5 000 MW de la production de la centrale hydroélectrique d’Inga III en cours de développement en République démocratique du Congo. Selon Bloomberg, l’importateur aura besoin de cette énergie à partir de 2025, et l’achètera à condition que le prix de cession du MW n’excède pas 30 $.

D’une capacité de 11 050 MW, le barrage d’Inga III est développé par un consortium hispano-chinois qui a soumis son offre conjointe en novembre 2018. Cette dernière doit encore être approuvée par le président Felix Tshisekedi, entré en fonction en janvier 2019.

Cette nouvelle proposition d’exportation apporte de l’eau au moulin des organisations qui dénoncent le fait que la production de ce mégabarrage ne profite pas au peuple congolais qui a pourtant un taux d’électrification de moins de 20 %. L’Afrique du Sud a en effet déjà fait part de son intention d’importer 2 500 MW, voire 5 000 MW de la production du barrage. Une partie de l’énergie générée servira en outre à alimenter les provinces minières du pays.

Gwladys Johnson Akinocho

Mali: Lettre à Monsieur l’Ambassadeur de France à Bamako

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Monsieur l’Ambassadeur de France à Bamako,

C’est avec force indignation que je vous ai lu, au fil d’un communiqué faisant état de votre prétendu « étonnement » à propos du secret de polichinelle dont le Très Respecté Salif KEITA s’est fait porteur à l’intention du Président IBK.

De prime abord, votre statut de diplomate vous commande de remuer votre langue dix fois avant de choisir à qui vous adresser, sur quoi et comment. Et, ç’en est devenu votre exercice favori, autant je vous ai récemment entendu vous adresser – directement (quelle outrecuidance !) – au Président de l’Assemblée nationale du Mali à propos des déclarations d’un Honorable député du Mali faites au cours de débats en plénière (constitutionnellement couverts par l’immunité parlementaire malienne), et ce, avec une bien osée désinvolture de votre part.

Mais cette fois-ci, ç’en est trop ! Vous vous attaquez à notre SALIF KEITA NATIONAL, notre Monument Vivant ! Vous vous êtes autorisé au-delà de ce qui est permis à un simple représentant diplomatique !

Vous, vous êtes simple Ambassadeur de France à Bamako, tant pis !

Notre Respecté Salif KEITA est l’Ambassadeur du Mali auprès du reste du Monde, l’Ambassadeur de la Musique et de la Culture maliennes auprès de tous les Citoyens du Monde, titre qu’il arbore depuis des lustres !

C’est sans commune mesure, et cela est d’autant plus vrai et vérifiable que personne ne vous connaît ici qu’à travers vos piètres sorties médiatiques (un diplomate, vous dites !) qui n’ont d’égal que le dédain et l’indignation que le Peuple malien ressent, à votre endroit, en ces heures sombres de son histoire.

Au lieu pondre à la pelle vos communiqués aux relents néocolonialistes et condescendants, l’orthodoxie diplomatique vous aurait commandé, à tout le moins, de vous adresser au Ministère des affaires étrangères du Mali, ou au mieux à en référer à votre patron, son homologue français, qui se chargerait, s’il le juge nécessaire, d’en toucher mot à la chancellerie malienne. C’est « diplomatiquement » simple et basique !

Au demeurant, ne touchez plus à notre SALIF NATIONAL, un des Trois Plus Illustres KEITA que notre histoire connaît : Soundjata KEITA, le fondateur de l’Empire du Mandé au 13ème Siècle, Modibo KEITA, le Père de l’indépendance du Mali au 20ème Siècle, et bien sûr Salif KEITA NATIONAL, en ce 21ème Siècle, mondialement renommé et inscrit à l’équivalent de notre Panthéon (pour vous permettre d’apprécier l’ordre de valeur que cela pourrait représenter chez vous !),… Peut-être même, si la liste devrait s’égrener, arrive un autre KEITA, Salif le domingo du football malien, … et certainement pas celui que vous prétendez défendre dans votre fade communiqué… car sa forte soumission à la France macronienne le déclasse au loin, dans la liste de nos illustres KEITA à distinguer dans le combat pour l’honneur et la dignité du MALI. Souffrez que vous en soyez averti !

SALIF KEITA parle à son Kôrô, et qui plus en Malinké ! De quoi je me mêle ! Ce qu’il y dit en langue authentiquement malien, comme les textes de ses créations artistiques (c’est un véritable créateurs, et c’est peu le dire) et ses compositions musicales sont des universités pluridisciplinaires à côté des élucubrations d’un diplomate en mal d’inspiration !

Salif Kuma ! Parle et sois la voix des sans voix ! L’histoire retiendra que tu as joué ta « partition », autant en musique qu’en citoyenneté !

Mais venons-en au faits, Monsieur l’Ambassadeur de France à Bamako !

Nicolas NORMAND, votre illustre devancier a clairement écrit et défendu au fil de la presse que le gouvernement français « a donné le Nord du Mali aux séparatistes… » (TV5Monde : Nicolas NORMAND : https://youtu.be/jfvek70LxlY). Vous en dites quoi, Monsieur l’Ambassadeur de France à Bamako ?

Déclenchée en janvier 2013 pour stopper les colonnes djihadistes à l’entrée de Konna, l’Opération française « SERVAL » a été l’occasion de forcer la main au gouvernement malien de « redemander » une intervention au sol contre une intervention simplement aérienne, comme initialement demandé à la hiérarchie politico-militaire française (voir l’émission «Cellule de crise» : https://youtu.be/YhRg3DGq6u4). C’est d’ailleurs, vous le verrez plus bas, ce qui lui a permis de mettre des garrots aux mollets de l’armée nationale. Vous en dites quoi, Monsieur l’Ambassadeur de France à Bamako ?

Quelques semaines après l’intervention française de l’opération Serval, l’Ambassadeur français, Christian ROUYER, qui avait fortement déconseillé et s’était catégoriquement opposé à la collaboration de l’armée française avec les rebelles touarègues, a été démis de ses fonctions (voir idem «Cellule de crise» : https://youtu.be/YhRg3DGq6u4). Vous en dites quoi, Monsieur l’Ambassadeur de France à Bamako ?

Monsieur l’Ambassadeur de France à Bamako, je vous demande de voir le déroulé des faits et les circonstances de l’intervention française au Mali, et de son évolution subséquente.

Cette émission télévision, Cellule de crise, ci-haut citée, est commentée par le journal Le Parisien comme suit : « Cellule de crise revient avec son atmosphère high-tech crépusculaire pour révéler la genèse de l’opération Serval ».

Et c’est bien à propos de le dire ainsi, car il y est expliqué (en réel et par reconstitutions) comment les autorités françaises avaient pu suivre, depuis des mois, l’évolution en temps réelle de la situation dans les Régions du Nord du Mali, dans une « atmosphère high-tech », de renseignements technologiques, de satellites, de drones à vision nocturne et thermique, d’écoutes téléphoniques et satellitaires, d’avions de surveillance et d’escadrilles supersoniques, d’opérations « combinées » utilisant divers moyens plus ou moins complémentaires, etc. Nous étions en 2012 et début 2013, et il y avait quasiment pas de moyens de renseignement humain bien élaboré au sol.

Pourtant, c’est à partir de postes d’observation et de renseignement en France ou d’autres pays de la sous-région sahélienne que l’armée français est arrivée, en appui avec les troupes maliennes ragaillardies par cette aide salvatrice, à stopper net avec une fulgurante efficacité la percée djihadiste sur le verrou de Konna et les goulots de Nampala et Diabaly, et de mener une chasse à l’homme systématique des colonnes terroristes en débandade, jusque la vallée de l’Amétataye, dans les confins des montagnes de l’Adagh des Ifoghas ou de l’Adagh d’Ouzzeïne et au-delà dans le Tanezrouft à la frontière algérienne ou même dans leur fuite vers les forêts du Wagadou à la lisière de la Mauritanie, voire en repli vers le Sahara Occidental.

En une dizaine de jours, le tour est joué : mission accomplie ! Sauf qu’à quelques encablures de Kidal, l’armée malienne est éconduite… au nom de quoi ! Allez savoir ! Et même là, certains djihadistes furent triés sur le volet et adoubés, d’abord en Mouvement islamique de l’Azawad (MIA) vite converti en Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), aux apparences djihadistes moins criardes.

Soit ! Le cauchemar de Konna est passé, un Accord préliminaire a permis d’installer des nouvelles autorités élues, la Minusma s’installe, l’Opération Serval se reconvertit en Opération Barkhane dédié uniquement à la lutte contre le terrorisme ambiant, avec plus de 4.200 hommes au Mali.

Soit ! Un Accord dit pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger est signé, mettant définitivement fin aux belligérances entre l’armée malienne, les groupes armés rebelles et les groupes armés d’autodéfense.

A ces trois catégories de protagonistes maliens (Armée malienne, Groupes armés rebelles et Groupes armés d’autodéfense) s’ajoutent donc les forces onusiennes de la Minusma, du Tchad, la Force française Barkhane, et plus tard la Force G5-Sahel, avec comme vocation d’aider le Mali à se stabiliser et à lutter résolument contre le terrorisme national et transfrontalier.

Je fais ce rappel fort élogieux pour l’intervention française, pour simplement montrer que la superpuissance militaire française est à la pointe de la technologie, de la stratégie et de la tactique militaire.
L’armée française a pu facilement débarrasser, à partir de Konna et Diabaly, les régions septentrionales maliennes des forces obscurantistes terroristes, parce qu’elle a pu, avec ses moyens de renseignement et ses opérations combinées, localiser, identifier, suivre à la trace, traquer et neutraliser les combattants terroristes aussi nombreux que disparates sur plus des trois-quarts du territoire malien.

Alors, maintenant des questions avec d’innombrables zones d’ombre !

Comment l’armée française, qui a si facilement réussi avec une stratégie tactique payante d’identification des positions et itinéraires des terroristes en vue de leur neutralisation, a accepté de s’accommoder avec la présence de toutes sortes de troupes éparpillées sur tout le septentrion malien, si tant est l’intention d’être efficiente comme aux premières heures de l’Opération Serval ?

Pourquoi avoir abandonné la recette gagnante qui a consisté à maîtriser le terrain par les moyens de renseignements technologiques, aériens, humains et logistiques, en confinant toutes forces non belligérantes dans des zones et sites bien identifiés, pour pouvoir facilement traquer les terroristes qui auront l’obligation de se mouvoir et de se découvrir pour être frappés et neutralisés ?

Pourquoi on a l’impression que toutes conditions sont créées et entretenues pour maintenir l’enclave de Kidal, alors qu’il est de notoriété qu’une bonne partie des attaques djihadistes s’y préparent ou s’y replient, comme l’a moult fois décrié le courageux Président Mahamadou ISSOUFOU du Niger, et sous la bienveillante couverture de la Force française ?

Comment comprendre que les attaques djihadistes ne visent que les positions des troupes gouvernementales maliennes ou des autres troupes qui ne sont pas en odeur de sainteté avec la Mnla/Cma telles que celles du Tchad ou du Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA) ou même du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), dissident de la Cma ?

Comment comprendre qu’avec toute cette armada de moyens de renseignements technologiques, humains et logistiques, aériens, la Force Barkhane n’assiste pas les militaires maliens, lors des attaques meurtrières qui les déciment de Nampala, à Dioura, de Gourma-Rharouss à Tarkint, de Boulikessy à Mondoro, d’Indelimane à Konna ?

Comment comprendre qu’avec cette superpuissante (je dirais même hyperpuissante) force française militaire, aucun secours ne vient aux soldats maliens, et pire les terroristes auront eu, après leurs forfaits, le large temps de bivouaquer et d’écumer les camps asservis, durant des heures pour tourner leurs macabres vidéos de propagandes et se retirer gaillardement, sans aucunement être inquiétés ?

Comment comprendre qu’un Etat souverain, qui a accepté vos lettre de créances, accuse sans broncher des coups de semonces contre son statut d’Etat indépendant et souverain, à travers des atteintes diverses comme l’annonce d’une énième opération franco-européenne dite « Takuba, le Sabre Scélérate » ou comme l’« autorisation » donnée depuis Paris par Macron au Premier ministre du Mali de se rendre à Kidal… dans les prochains jours ?

Notre SALIF KEITA s’interroge sur le peu d’entrain et de courage politico-diplomatique dont font montre le Président IBK et son gouvernement face aux assauts répétés contre notre souveraineté d’Etat, en tant pays membre à part entière des Nations-Unies et « ami » de la France, certainement pour des raisons que vous et eux connaissent, puisque cela se peut s’expliquer, dans le Pays de Modibo KEITA et de son Excellence Aliou Blondin BEYE, que par le fait que votre Gouvernement tient le nôtre par « quelque chose qui ferait mal, très mal ». D’où certainement ce mutisme fort apathique : vous en direz-nous des nouvelles ?

Monsieur l’Ambassadeur de France à Bamako, c’est sur des aspects aussi ambigus que paradoxalement clairs pour nous que nous attendons le « chantre de l’amitié » France Mali, que vous êtes censé être, plutôt que de vous attaquer à notre SALIF KAITA NATIONAL. Soyez en sûr et ne pas vous méprendre à vous acharner encore sur lui, vous n’en serez que plus honni !

Commettez l’erreur d’y persister dans cette lugubre voie anti-diplomatique que vous serez déclaré persona non grata… au Mali, par le Peuple Malien !

Salutations sincères !

Bamako, le 16 novembre 2019.

Ibrahim Ikassa MAIGA
Enseignant / Faculté de Droit Privé (USJP/Bamako – Mali)

Mali: L’ordre des pharmaciens révise son mode de fonctionnement pour pouvoir faire à ces défis.

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JOURNÉE DE L’ORDRE DES PHARMACIENS DU MALI 19ème EDITION.

Le centre internationale de conférence de Bamako a abrité la journée de l’ordre des pharmaciens du Mali, samedi 16 novembre 2019.

Préside par le représentant du ministre de la santé et des affaires sociales, le représentant du gouverneur du District de Bamako, Mme Djire, Maire de la commune 3 du District de Bamako, les partenaires de l’ordre des pharmaciens du Burkina Faso, et la côte d’ivoire, Dr Aliou Badara Wade, président du conseil nationale de l’ordre des pharmaciens du Mali.

L’ objectifs: s’est de renforcer les capacités des pharmaciens sur les prérogatives de l’ordre.

Vu les constats de la création de plusieurs établissement publics et privés, est cantonnée dans la capitale. Le nombre élévé de ces structures d’importation et de vente en gros, crée beaucoup de difficultés dans le suivi des activités concernées. Au cour des travaux quatre thématiques seront débattu par les panélistes sur une premier thème, la tenue de la chambre disciplinaire, cas du Burkina faso, la deuxième thème, construction de la maison du pharmacien, cas de la côte d’Ivoire, le troisième thème, harmonisation des textes de l’UEMOA sur la libre circulation et l’établissement des professionnels, état de lieux et le quatrième thème, le nouveau schéma thérapeutique du paludisme.

Adama Traoré

Source: Croissanceafrique.com

Défense et sécurité : La stratégie militaro-industrielle de la France (Barkhane) a-t-elle montré ces limites au sahel (Mali)?

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Six ans après le début de l’opération Barkhane, la présence française peine à montrer des résultats. La région est toujours le théâtre d’importantes activités terroristes, en témoignent l’attaque d’un camp militaire au Mali le 1er novembre et celle d’un convoi d’ouvriers au Burkina Faso le 6 novembre. Le point de vue de Caroline Roussy, chercheuse à l’IRIS.

Quelles sont les raisons qui poussent une partie de l’opinion locale à rejeter de plus en plus la présence de la France au Sahel ?

La raison principale c’est que depuis le déploiement de l’opération Serval en 2013 au Mali, et avec une brève accalmie lorsque Bamako a été préservée de l’offensive djihadiste ayant laissé croire à une possible victoire, la situation sécuritaire n’a cessé de se dégrader. Par effet de contagion, la menace s’est propagée sur d’autres territoires comme le Burkina Faso et le Niger. Cette menace est d’un caractère totalement inédit puisqu’elle est transterritoriale et que les agents de la déstabilisation capitalisent sur l’absence de politique intégrée de gestion des frontières… Après plusieurs années de présence française au Sahel, les résultats se laissent attendre tandis que les familles africaines et françaises dénombrent leurs morts. Le bilan est dramatique. Pour la seule journée du 6 novembre, au moins 38 personnes ont été tuées dans la région de l’est du Burkina Faso, selon un bilan encore provisoire. Face au délitement de la situation, des interrogations émergent assez légitimement. Dans un contexte de confusion, et considérant l’asymétrie des forces en présence, l’idée d’un complot ourdi par la France se propage.

Une deuxième raison peut être invoquée : celle de la présence d’une force exogène, c’est-à-dire étrangère au milieu dans lequel elle évolue. Une force étrangère est déstabilisante car elle souligne les béances et carences d’un État sur une prérogative régalienne fondamentale qu’est l’exercice de la violence légale, soit la capacité à assurer les conditions de la sécurité de ses concitoyens. Cela montre la faiblesse des dispositifs étatiques tout en contribuant à saper un peu plus leur autorité.

Il convient toutefois de rappeler que la France n’est pas la seule force étrangère en opération dans la région. Sont également présentes la Minusma (Mission ONU au Mali), Eucap Sahel (Mission européenne), EUTM (Mission de formation de l’Union européenne) et le G5 Sahel (groupe de coopération militaire et de développement rassemblant la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad). En revanche, compte tenu d’un passé qui ne passe pas, marqué au fer de la colonisation, le rejet est plus grand à l’endroit de la France. Ce rejet se double de ressentiment car la situation actuelle ne saurait être décorrélée de l’héritage des cadres étatiques et territoriaux ayant été définis durant la colonisation.

Enfin, si ce rejet doit être entendu, il doit également être nuancé. On ne saurait obérer la parole de celles et ceux qui demandent davantage d’implication de la France, les deux discours n’étant pas antagonistes, mais révélant un besoin urgent et impérieux de sécurité.

Qu’est-ce qui explique que les groupes terroristes parviennent à maintenir un pouvoir de déstabilisation dans la région, alors même qu’une opération militaire d’envergure de lutte contre cette menace sécuritaire est en place depuis plusieurs années ?

Pour l’instant les explications tardent à s’imposer. Le rapport de forces est asymétrique. D’un côté, il y a des armées professionnelles entraînées, rompues à l’exercice militaire, disposant d’outillages modernes voire de nouvelles technologies, tandis que de l’autre, et par contrepoint des moyens déployés, l’organisation semble artisanale. Et pourtant ce sont les terroristes qui sont à l’initiative. Ils imposent leur calendrier, contraignant les forces légales à la réaction. Ce qui est d’autant plus déroutant c’est que des professionnels issus de l’armée, du monde universitaire, de la diplomatie, du développement se réunissent, réfléchissent, croisent leurs analyses, leurs expertises sans aboutir à des résultats tangibles. Dans ces conditions, l’échec semble d’autant plus patent.

On observe néanmoins, depuis 2018, une évolution. Le volet militaire a été renforcé par un volet développement, englobant la notion de sécurité humaine. La catégorie « terroristes » recouvre, en effet, différentes réalités et ne doit pas masquer la pluralité des motivations de celles et ceux qui s’y agrègent ou qui y sont agrégés. Si la motivation peut être religieuse, la tentation du djihad peut aussi être opportuniste, voire monétaire. Nous disposons actuellement de témoignages de personnes qui racontent s’être enrôlées pour gagner de l’argent, ce qui signifie qu’une économie s’est développée dans le sillage du terrorisme. De tels cas interrogent les modèles étatiques et de développement qui, aujourd’hui, n’offrent pas de perspectives d’avenir.

Si de prime abord, les experts semblent mis en échec, la recherche et la mutualisation des connaissances sont nécessaires pour apporter des voies de solution. Il y a toutefois une concurrence de temporalités entre l’urgence quotidienne dictée par les terroristes et la nécessité de penser le temps long.

Où en est le cadre de coopération sécuritaire entre les pays de la région ? Et quel est donc de l’avenir de l’opération Barkhane ?

Le cadre de coopération sécuritaire G5 Sahel semble timoré, voire relégué au second plan. Face à l’attaque au Burkina Faso le 6 novembre, la voix de son Secrétaire permanent, Maman Sambo Sidikou, ne sait pas fait entendre ou, à tout le moins, n’est pas entendue. Pourtant, au regard de la volatilité et de la mobilité transterritoriales de la menace, des initiatives comme la création de forces conjointes, ayant compétences à être déployées à 50 kilomètres de part et d’autre des frontières, semblaient novatrices ; et ce quand bien même l’opérationnalisation de ce type de forces suppose des niveaux de coordination longs et complexes à mettre en place. Successivement, depuis septembre 2019, on observe que les pays membres de la CEDEAO pourraient s’impliquer (sommet de Ouagadougou en septembre 2019) et qu’un Partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel (P3S) a été lancé sur initiative franco-allemande. L’accumulation des projets, des cadres de coopération empêche de voir une stratégie globale se dessiner.

En ce qui concerne l’avenir de l’opération Barkhane, plusieurs voix se font entendre. Comme énoncé précédemment, il y a un rejet, un ras-le-bol qui s’expriment et dans le même temps, il y a des demandes, des sollicitations d’intervention, d’implication de la France. Florence Parly, ministre des armées françaises, aux côtés de Roch Marc Kaboré, président du Burkina Faso, a entériné le déploiement d’un contingent de la force Barkhane sur la frontière nord du Burkina Faso, opération baptisée « Bourgou IV ». Dans une récente tribune accordée au Monde, le général Bruno Clément-Bollée, ancien directeur de la coopération de sécurité et de défense au ministère des Affaires étrangères, exprimant sa vive inquiétude, a envisagé un scénario selon lequel les forces françaises pourraient être amenées à partir « sous la pression populaire (…), simplement parce que l’idée même de [la] présence [française] au Sahel sera devenue insupportable ». Il propose de repenser la stratégie et d’« (…) admettre que les seuls acteurs qui détiennent la solution au Sahel ne peuvent être que les pays qui le composent ». Cette analyse s’inscrit clairement dans une logique d’endogénéisation de la sécurité : par et pour les Africains. Elle interroge, subséquemment, le cadre de coopération pertinent de cette opérationnalisation.

On observe, une fois de plus, une concurrence des temporalités. Entre d’une part l’urgence d’arrêter l’hémorragie et d’autre part, la nécessité de s’inscrire dans la longue durée et donc d’apporter collectivement des voies de solutions pérennes. Désormais c’est l’articulation entre ces différentes temporalités, l’évaluation des moyens de la faisabilité, qui vont s’imposer.

Source: IRIS