Oragroup annonce l’obtention d’un prêt de 20 millions d’euros auprès d’AFRICA AGRICULTURE AND TRADE INVESTMENT FUND (AATIF), une société d’investissement spécialisée dans le financement agricole en Afrique dont les investisseurs principaux sont le gouvernement allemand et la Banque de développement allemande KfW. Les fonds reçus par Oragroup serviront au financement d’entreprises privées intervenant sur les campagnes agricoles dans les pays de présence de la filiale Orabank Côte d’Ivoire (Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Guinée Bissau, Mali, Niger
La Banque Mondiale par l’intermédiaire de sa filiale, la Société Financière Internationale (SFI), annonce un investissement dans un projet aurifère de Kinross, apprend-t-on mardi 20 août du site de l’institution.
Ainsi, la SFI, une société canadienne et deux autres banques ont l’intention de mobiliser 300 millions de dollars pour investir dans une mine de Kinross en Mauritanie. Selon les informations fournies, la SFI, entité chargée des investissements privés de la BM, a montré sa satisfaction des conditions environnementales et sociétales de Kinross pour investir en Mauritanie. À cet effet , l’organe compte approuver le financement du montant en mi-octobre . Pour le montage financier, la SFI va dégager sur fond propre 52% du montant global, soit 155 millions de dollars. Et le reste de l’investissement (48%) va être complété par l’institution financière de développement du Canada et deux autres établissements bancaires, soit une enveloppe de 145 millions de dollars. Ce qui donnera un investissement global d’environ 300 millions de dollars, un premier du genre dans le pays.
Cet investissement arrive à quelques semaines de l’accession officielle au pouvoir du Président Mohamed Ould Ghazouani. Le nouvel homme fort de Nouakchott qui mise désormais sur les technocrates pour pour assoir le développement socio-économique de son pays a envoyé des signaux positifs au marché financier international et aux investisseurs présents dans ce pays appelé à devenir un nouvel eldorado compte tenu de son potentiel minier, pétrolier et gazier hors normes.
Depuis 2018, Tasiast est à sa phase d’expansion pour améliorer sa capacité productive qui a été de 8000 tonnes /jour lors de la première phase. Située à 300 km au nord de Nouakchott, la mine de Tasiast est exploitée par Tasiast Mauritania Limited SA, filiale du canadien Kinross Gold Corporation. Ce dernier est considéré comme le cinquième producteur mondial d’or.
Le chiffre d’affaires de la société Bolloré Transports & Logistics Côte d’Ivoire, filiale de la multinationale française du même nom, a connu une légère hausse de 0,5% au premier trimestre 2019 comparé à la même période de l’année 2018, ont annoncé les dirigeants de cette entreprise basée à Abidjan.
Ce chiffre d’affaires s’est établi à 24,961 milliards de FCFA contre 24,845 milliards de FCFA au 31 mars 2018, soit un accroissement de 115,170 millions de FCFA en valeur absolue.
Quant au résultat des activités ordinaires, il a enregistré une baisse de 18%, passant de 2,737 milliards de FCFA au premier trimestre 2018 à 2,254 milliards de FCFA un an plus tard.
Les dirigeants de Bolloré Côte d’Ivoire expliquent cette contreperformance par « une hausse des charges d’impôts et taxes, principalement l’impôt foncier et la patente, résultant de la réévaluation des bases d’imposition et une charge de restructuration impactant les charges de personnel ». Sur ce dernier aspect, ils estiment néanmoins que les économies engendrées par cette restructuration permettront d’atteindre le budget initial de frais de personnel.
La baisse du résultat des activités ordinaires s’est répercuté sur le résultat net de la société qui est passé de 1,688 milliard de FCFA au 31 mars 2018 à 1,444 milliard de FCFA au 31 mars 2019, soit une régression de 14% en valeur relative.
Journaliste depuis 20 ans dans la presse économique africaine et auteur de plusieurs enquêtes et reportages. A couvert plusieurs sommets de l’Union Africaine, de la Commission économique africaine et de la Banque Africaine de Développement.
First Bank of Nigeria (FBN) a annoncé, lundi 19 août, le lancement d’une nouvelle carte bancaire en partenariat avec Verve International et Discover Financial Services.
Dénommé « Verve Global Card », le produit est présenté comme une amélioration de la carte Verve existante avec une capacité exclusive pour les transactions domestiques et transfrontalières sur tous les canaux. Il est conçu par Verve International, une marque nigériane de technologies financières et de cartes de paiement détenu par le groupe Interswitch.
Fondé en 1894, First Bank revendique un portefeuille de 15 millions de comptes clients répartis dans le monde. Elle est notamment présente à Londres, à Paris, au Congo, au Ghana, en Gambie, en Guinée, en Sierra Leone et au Sénégal par le biais de ses filiales, et à Beijing (Chine) à travers un bureau de représentation.
Par Damien Concé et Patricia Cressot , Monoeci Management SAM .
L’Afrique et l’Océan Indien sont aujourd’hui parmi les zones les plus prometteuses en matière de création de Smart Cities. Ces territoires sont paradoxalement les plus à même de tirer parti de la révolution de la «décentralisation» portée par les blockchains. Comme ce fut le cas avec les télécommunications, les paiements par téléphone… l’Afrique et l’Océan Indien sont appelés à étonner le monde en enjambant les étapes intermédiaires pour entrer directement dans l’avant-garde de la modernité.
Les dernières décennies ont façonnés le visage de celle-ci par évolutions successives qui finissent en révolution des usages. En matière de réseaux informatiques nous sommes passés du couple «unités centrales et stations individuelles» à celui «ordinateur personnel et réseau» pour entrer dans un monde de «machines communicantes et de cloud». Internet à aussi connu ses mutations. Sa première phase en faisait une immense bibliothèque, un canal unique (je parle, tu écoutes). La deuxième génération d’internet fut celle des réseaux sociaux (nous échangeons). Et nous sommes entrés dans une phase de «ménage à trois» où les machines se mêlent de nos conversations pour infirmer ou confirmer les informations à partir de données dont le traitement s’automatise (ex. je dit que je marche beaucoup mais mon smartphone me contredit car lui il compte le nombre de mes pas).
Ces évolutions ont comme point commun d’aboutir à une situation où les activités humaines ont développé une ombre numérique qui comme celle de Peter Pan prend son autonomie et devient à la fois un nouveau territoire économique et une entité autonome avec laquelle inter-agir. Ces différentes évolutions n’épargnent pas l’urbanisme. Et avec la multiplication des capteurs et l’automatisation du traitement des données, on passe des villes modernes toujours organisées hiérarchiquement en trois ordres (l’administration de la cité, le commerce, les usagers) dont le développement technique se fait en silos (transport, sécurité, flux), aux villes connectées.
Le passage de l’un à l’autre se produisant par un «centralisme technique» qui consiste essentiellement à fusionner les «centres opérationnels» de chaque silo. Mais cela ne constitue pas une Smart City. Pour achever cette mue, il convient d’intégrer la «révolution de la décentralisation» qui a été initiée par la technologie blockchain, et passer d’une gestion hiérarchisée et cloisonnée de la Ville à une organisation holistique, matricielle, neuronale … fondée sur le cycle de la data, l’efficacité et l’écologie, de nouveaux droits numériques et politiques pour les usagers et l’avènement d’une Economie Numérique.
En effet, la smart city se fonde essentiellement sur la maîtrise du cycle de la «data», car la donnée numérique est aujourd’hui la matière première qui permet l’optimisation de l’emploi des ressources et la création de valeur. Dans ces conditions l’émission de la donnée, sa captation, sont traitement (anonymisation) sa conservation (cloud…) et son utilisation, sont au cœur des projets de smart city. Car c’est l’utilisation de cette donnée qui permet la connaissance en temps réel des évènements (accident, fuite d’eau, consommation électrique…), la disparition du brouillard opérationnel (situation géographique des ambulances, pompiers, force de l’ordre …). Et cette connaissance permet le développement d’analyse prédictives (consommation, ordre public…) et la livraison de la quantité juste de bien (ex. éteindre les lampadaires lorsqu’il n’y a personne à éclairer et les rallumer à l’approche d’un piéton ou d’un véhicule)) ou de service (ex. maintenance prédictive) pour rendre optimal le fonctionnement de la ville.
La capacité de la Smart City à délivrer automatiquement la réponse adaptée à chaque situation donnée, à mutualiser les actifs ou à exploiter la totalité des actifs urbains est le gage d’un fonctionnement efficace, donc écologique et économe. Mais l’attrait du concept de smart city ne tient pas qu’aux économies qu’il permet de réaliser, il se fonde aussi sur les nouveaux droits qu’il permet d’offrir aux usagers de la ville (vote, administration inclusive de la cité…), sur la sûreté (incendie, inondation, accidents climatiques…) et la sécurité (trouble à l’ordre public, criminalité..) qu’il accroît et sur le développement économique qu’il permet (Peer to peer, airbnbisation, ubérisation).
La création d’une smart city peut sembler une tache immense et hors de portée mais elle devient moins impressionnante lorsque l’on se rend compte que la transmutation d’une ville en smart city peut être progressive soit en ce qui concerne le niveau de « numérisation » de la cité que de la dimension de son emprise géographique. Mais, comme l’arbre entier est déjà présent dans la graine, dès son lancement, le projet de Smart City doit comprendre : un projet global et évolutif intégrant un plan d’urbanisme et d’architecture permettant non seulement la mutualisation des ressources individuelles mais aussi la conectibilité, l’autonomie et la durabilité des unités urbaines ; un organisation « politique » qui garantisse les droits «numériques» des usagers (ex. propriété de la donnée) et une administration efficace de la cité (ex. e-administration) ; et une organisation fondée sur une blockchain permissionnée, la création de tokens/jetons/cryptomonnaies urbaine ainsi qu’une bourse (Exchange) et un dépositaire (Custodian) pour permettre le fonctionnement de la Smartcity et le développement de son économie numérique. La smart city ce n’est donc pas seulement truffer les villes de capteurs c’est inventer de nouvelles organisations et une nouvelle économie. Et dans cette compétition mondiale les sociétés holistiques semblent avantagées, ce qui pourrait être la chance de l’Afrique et de l’Océan Indien.
Les investisseurs du marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) ont montré un véritable engouement pour les bons assimilables du trésor (BAT) à 12 mois émis le 21 août 2019 par la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique du Burkina en partenariat avec l’Agence UMOA-Titres.
A l’issue de l’opération d’adjudication, l’agence UMOA-Titres a recensé 70,994 milliards de FCFA (soit 106,491 millions d’euros) de soumissions globales des investisseurs alors que l’émetteur ne sollicitait que 20 milliards de FCFA (soit 30 millions d’euros). Le taux de couverture du montant mis en adjudication par les soumissions s’est situé à 354,97%.
Finalement, la direction générale du trésor et de la comptabilité publique du Burkina a retenu 22 milliards de FCFA (soit 33 millions d’euros) et rejeté les 48,994 milliards de FCFA restant , soit un taux d’absorption de 30,99%.
Quant au taux moyen pondéré, il est de 5,16% et le taux marginal à 5,25%. Pour sa part, le rendement moyen pondéré se situe à 5,45%.
Les titres émis sont remboursables le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 19 août 2020. Par contre, les intérêts sont payables d’avance et précomptés sur la valeur nominale des bons qui est d’un million de FCFA.
Journaliste depuis 20 ans dans la presse économique africaine et auteur de plusieurs enquêtes et reportages. A couvert plusieurs sommets de l’Union Africaine, de la Commission économique africaine et de la Banque Africaine de Développement.
Les indicateurs de gestion de de la Bank Of Africa (BOA) Côte d’Ivoire, filiale du groupe bancaire du même nom, se sont dégradés au terme du premier trimestre 2019 comparé à la même période de 2018, ont annoncé les dirigeants de cet établissement bancaire basé à Abidjan.
Le produit net bancaire (PNB) a ainsi enregistré une baisse de 3,12% passant de 8,212 milliards de FCFA au 31 mars 2018 à 7,956 milliards de FCFA au 31 mars 2019. Selon les dirigeants de la BOA Côte d’Ivoire , cette évolution est imputable principalement à la baisse des produits d’intérêts acquis sur le portefeuille titre, la banque ayant fait le choix de réduire la voilure sur les bons et obligations.
Quant aux charges d’exploitation, elles connaissent une hausse de 8,1% du fait de l’élargissement du réseau d’agences de la BOA Côte d’Ivoire. Cela a impacté le résultat brut d’exploitation qui s’est contracté de 15,10% avec une réalisation passant de 3,353 milliards de FCFA au 31 mars 2018 à 2,846 milliards de FCFA un an plus tard.
Après la prise en compte du coût du risque et de l’impôt sur le bénéfice, le résultat net suit la même tendance baissière (-19,29%), s’établissant à 2,697 milliards de FCFA au 31 mars 2019 contre 3,341 milliards de FCFA un an auparavant.
Journaliste depuis 20 ans dans la presse économique africaine et auteur de plusieurs enquêtes et reportages. A couvert plusieurs sommets de l’Union Africaine, de la Commission économique africaine et de la Banque Africaine de Développement. Par financialafrik.com Lire prochain
La production industrielle dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a enregistré une hausse de 4,3% au terme de l’année 2018, selon les données de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Par rapport à l’année 2017 où une progression de 3,5% avait été observée, la production industrielle de l’UEMOA connait un léger accroissement de 0,8 point de pourcentage. « Cette évolution traduit principalement l’accélération de la cadence de la production manufacturière, qui a enregistré une progression de 9,5% en 2018 contre 5,0% notée l’année précédente, en lien notamment avec le rebond de la production dans l’industrie chimique (+24,2% contre +3,7%) », souligne la BCEAO.
En revanche, sur la même période, il est noté une décélération du rythme de la production énergétique (+1,7% contre + 3,5%) et une baisse dans l’industrie extractive (-9,1%).
Par pays, la Banque Centrale note qu’il est enregistré en 2018 une hausse de l’Indice de la production industrielle dans tous les Etats membres de l’UEMOA sauf, au Niger (-10,1%) et au Togo (-7,5%).
Quant à l’indice du chiffre d’affaires (ICA) du commerce de détail, il s’est accru, affichant un
taux de croissance de 7,3% en moyenne dans l’UEMOA contre une hausse de 10,0% en 2017. Selon la BCEAO, cette décélération traduit pour l’essentiel la baisse du rythme des ventes de produits alimentaires (+2,5% contre +5,9%), de matériaux de construction (+8,5% contre +11,5%) ainsi que d’automobiles et de motocycles (-8,4% contre +14,5%).
Par pays, le chiffre d’affaires du commerce de détail est ressorti en hausse dans la plupart des Etats membres, avec des évolutions assez prononcées au Bénin (+18,5%), au Sénégal (+9,4%) et en Côte d’Ivoire (+8,9%).
L’indicateur du chiffre d’affaires dans les services marchands (hors services financiers) est ressorti en hausse de 8,0% en 2018, tiré notamment par les services de transport, d’hébergement et de restauration.
S’agissant de l’indice des activités dans les services financiers, il a enregistré une progression de 8,6% au cours de la période sous revue contre une hausse de 12,3% un an plus tôt, en lien notamment avec la hausse du volume des transactions bancaires (crédits, dépôts), atténuée par un renchérissement du coût des ressources (taux créditeur).
Par pays, en 2018, il a été enregistré une hausse du chiffre d’affaires dans le secteur des services marchands dans tous les Etats, à l’exception de la Guinée-Bissau, aussi bien pour l’ICA des services marchands hors services financiers (-14,9%) que pour l’ICA des services financiers (-11,3%).
Journaliste depuis 20 ans dans la presse économique africaine et auteur de plusieurs enquêtes et reportages. A couvert plusieurs sommets de l’Union Africaine, de la Commission économique africaine et de la Banque Africaine de Développement.
Cinq pays africains sont invités au G7 qui s’ouvre ce 24 août à Biarritz avec en toile de fond les incendies de la forêt amazonienne et les critiques d’Emmanuel Macron accusant le brésilien Jair Bolsonaro d’avoir «menti» sur ses engagements en faveur du climat. Les observateurs guetteront les réponses imprévisibles du président américain, Donald Trump, prompt à soutenir son allié brésilien dont il est le modèle.
Les incendies de la forêt de l’Amazonie, 2. 500 départs de feux sur les dernières 48 heures selon l’Institut Nationale de Recherche Spatiale du Brésil(INPE), interviennent alors que sur un autre front la Chine vient d’annoncer, en riposte, son intention de relever les droits de douane sur environ 75 milliards de dollars de produits américains. Ces nouvelles taxes (de 5% à 10%) s’appliqueront le 1er septembre puis le 15 décembre, en réponse aux récentes mesures protectionnistes américaines.
Face à ces enjeux mondiaux, l’Afrique est représentée notamment par l’Égypte dont le président Abdel Fattah Al-Sissi, président de l’Union Africaine, fait l’objet de nombreuses protestations pour violations supposées de droits de l’homme, l’Afrique du Sud de Cyril Ramaphosa, l’un des pays les plus inégalitaires au monde, le Rwanda de Paul Kagamé , une success story au centre de grandes attentions de la presse main stream, le Sénégal de Macky Sall, président du NEPAD, un nouveau partenariat pour le développement économique de l’Afrique transformé en un secrétariat de l’Union Africaine et qui cherche sa voie . Sur le plan intérieur, le Sénégal cherche à allier croissance économique et plus value sociale. Autre invité, le Burkina Faso de Rock Marc Christian Kaboré, qui assure la présidence tournante du G5 Sahel. Autrefois coffre-fort sécuritaire de la région, le pays des hommes intègres, endeuillé par une énième attaque jihadiste, est devenu, à force de revers et de procès pour complots réels et imaginaires contre les anciens barons de l’armée et de la gendarmerie , un nouveau ventre mou du Sahel à côté du Mali amputé de son grand Nord.
A ces cinq invités s’ajoute l’Union Africaine, organisation continentale chargée de grands dossiers dont la vitale intégration africaine à travers l’Agenda 2063.
L’un des objectifs du continent est d’obtenir du G7 le financement des armées du G5 Sahel. L’Amérique de Donald Trump s’y oppose fermement alors que la France, qui appuie le dossier, doit composer avec une tiédeur de l’Union Européenne et des bailleurs de fonds classiques.
Voilà pour ce qui est de la présence africaine à ce sommet qui réunit les 7 premières puissances économiques du monde sans, il faut le préciser, la Russie de Vladimir Poutine, dont la présence n’est pas souhaitée selon le Canada qui reproche à Moscou l’invasion de la Crimée et les violations des droits de l’homme.
Directeur de publication de Financial Afrik. Dans la presse économique africaine depuis 17 ans, Adama Wade a eu à exercer au Maroc dans plusieurs rédactions. Capitaine au Long Cours de la Marine Marchande et titulaire d’un Master en Communication des Organisations, Adama Wade a publié un essai, «Le mythe de Tarzan», qui décrit le complexe géopolitique de l’Afrique.
Les pays européens, les USA, les pays émergents (Singapour, Brésil, Inde, Afrique du Sud, Île Maurice, etc.) ont mis un accent particulier sur le développement de leur réseau routier. Plusieurs raisons expliquent ce choix.
Routes internationales : elles permettent le développement des échanges commerciaux (transport des biens et des marchandises), et la réduction des coûts de transport ; Routes urbaines : elles ont une importance capitale : • réduction du coût de la vie, diminution des accidents de la route, fluidité des activités économiques ; Routes rurales : elles permettent de désenclaver les zones de production en améliorant l’écoulement des marchandises vers les villes réduisant ainsi les coûts de transport, améliore l’accessibilité aux services de base (services de santé, les écoles), et l’accès aux marchés des produits agricoles. Au regard des avantages ci-dessus énumérés, un réseau routier bien construit et bien entretenu est essentiel à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté dans un pays continental comme le Mali qui est considéré dans les statistiques de la Banque mondiale et du FMI comme l’un des pays les plus pauvres de la planète.
Nos décideurs politiques devraient avoir le courage d’expliquer à nos syndicalistes qu’investir dans les routes au lieu d’augmenter les salaires des fonctionnaires de l’administration publique amélioreraient les conditions de vie des travailleurs. En effet, l’augmentation des salaires n’améliorent pas forcément les conditions de vie des travailleurs.
Un mauvais réseau routier ou un manque de routes a un effet néfaste sur l’activité économique et les conditions de vie des populations. Aussi, un réseau routier mal entretenu, entraîne une augmentation du coût de transport qui conduit à son tour à l’augmentation des prix des produits alimentaires. Ce dernier est source d’inflation qui a pour conséquence la diminution du pouvoir d’achat des populations. Il est donc certain qu’investir dans les routes pourrait avoir un impact positif sur les conditions de vie des populations que ne le ferait une augmentation des salaires.
Lorsque le gouvernement décide d’augmenter les salaires, l’effet induit peut ne pas être celui escompté : l’augmentation des salaires entraine nécessairement celle de la consommation et partant des importations avec pour conséquence l’accompagnement du déficit de la balance commerciale puis de la balance des paiements. Le pays est obligé d’emprunter pour régler ce déficit. Sous d’autres cieux, cela pourrait conduire à une dévaluation dans le cas d’une parité fixe. Une étude la Banque Mondiale a montré que le coût de transport dans des pays en voie de développement comme celui du Mali est environ le triple de celui des pays développés disposant d’un réseau routier important et bien entretenu (12, 7% contre 5,1% en valeur du pourcentage des importations).