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Afreximbank lance le premier système de paiement numérique à l’échelle continentale

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La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) vient de lancer une plateforme numérique de paiement à l’échelle continentale, la première du genre en Afrique. L’annonce a été faite la semaine dernière par Benedict Oramah (photo), PDG de l’institution panafricaine, lors du sommet extraordinaire de l’union africaine (UA), qui s’est déroulé à Niamey (Niger).

(Agence Ecofin)

Le Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) vise à faciliter les paiements de biens et de services en devises africaines, dans le cadre de la promotion du commerce intra-africain. Coïncidant avec le lancement de la phase opérationnelle de la Zone économique de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), le nouvel instrument vise à accélérer les échanges commerciaux intra-africains en réduisant l’intervention des devises étrangères dans les transactions commerciales.

« Il s’agit d’une plateforme qui permettra de domestiquer les paiements intra-régionaux, d’économiser au continent plus de 5 milliards de dollars en coûts de transaction de paiement par an, de formaliser une part importante des 50 milliards de dollars de commerce intra-africain informel, et, surtout, de contribuer à stimuler les échanges intra-africains », a indiqué Benedict Oramah, cité par le New African Magazine.

Et d’ajouter : « la plate-forme numérique portera un coup fatal au sous-développement de l’Afrique, causé par la fragmentation de ses économies ».

Moutiou Adjibi Nourou

La sénégalaise ADEPME, meilleure agence PME de la CEDEAO

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L’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME) du Sénégal est en train de faire des efforts louables pour la promotion et le développement des PME/PMI. Néanmoins, la structure doit faire face à certaines contraintes pour réussir la mission qui lui est assignée. C’est ce qui ressort du rapport du Benchmarking du Centre du commerce international (sigle en anglais ITC), parvenu à la presse, lundi 15 juillet.

Selon le document, l’ADEPME occupe la première agence sur les 8 participants de la CEDEAO en Afrique avec un score global moyen de 56,51%. La structure se positionne au 18ème rang sur les 63 agences similaires sélectionnées dans le monde. À l’échelle continentale, l’établissement dirigé par Idrissa Diabira se situe au troisième rang sur les 25 agences africaines participantes.

Dans son classement, le Centre du commerce international s’est basé sur un modèle d’analyse comparative sur 4 domaines essentiels (leadership et orientation stratégique, ressources et processus, produits et services et analyses et résultats). L’ITC a modélisé son benchmark à travers 250 indicateurs dont la gouvernance, les ressources financières, le soutien dans les marchés entre autres et l’évaluation de la satisfaction du client.

L’ADEPEME a obtenu un bon positionnement sur ces 3 domaines (leadership et orientation stratégique, ressources et processus et produits et services). Elle a occupé respectivement, la 14e (avec un score de 67, 01), 16e (59,90) et 15e (55, 76) place. Concernant les mesures et résultats, l’établissement a obtenu un faible score de 43,38 et classé au 32e rang.

L’Ouganda va lancer une usine d’assemblage de véhicules à 263 millions $

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D’après le responsable, un investissement initial de 40 millions $ sera effectué par l’Etat, pour la phase initiale du projet. L’usine permettra de produire annuellement 5 000 véhicules, avec une capacité prévue pour atteindre à terme, 150 000 unités grâce à l’assemblage d’autobus, de camions, de camionnettes et de véhicules utilitaires sport.

L’Ouganda va lancer une nouvelle usine d’assemblage de véhicules, à 263 millions $, a indiqué Isaac Paul Musasizi, directeur général de la société publique ougandaise Kiira Motors Corp., lors d’une interview accordée à Bloomberg.

La nouvelle structure vise essentiellement à alimenter le marché est-africain, de plus en plus demandeur en véhicules automobiles, alors que le marché régional est majoritairement dominé par les véhicules d’occasion. D’après les statistiques du gouvernement ougandais, le marché combiné des véhicules de tourisme et commerciaux dans les cinq pays membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (Ouganda, Kenya, Tanzanie, Rwanda et Burundi) pourrait doubler au cours des 13 prochaines années pour atteindre près de 630 000 véhicules par an.

« Nous allons commencer à fabriquer nos véhicules, mais aurons aussi de la place pour que d’autres puissent s’assembler.», a indiqué Paul Musasizi.

Notons que l’usine entre en production d’ici 2021.

Moutiou Adjibi Nourou

Côte d’Ivoire/ Plus de 300 Chefs d’Entreprises à Abidjan pour débattre de la ZLECA

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La Zone de libre échange continentale  Africaine ( ZLECA)  et  les défis et perspectives de l’Agro-industrie étaient au ménu de la 7ème édition du forum économique du groupe Attijariwafa bank qui s’est tenu à Abidjan.    

En Marge du dernier sommet des Chefs d’Etat de l’Union Africaine qui s’est tenu à Niamey au Niger, le Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank et la Société Ivoirienne de Banque ont organisé les 4 et 5 juillet derniers à Abidjan une mission multisectorielle pour débattre de la ZLECA et de  l’Agro-industrie. Ce sont donc plus de 300 chefs d’entreprises et institutionnels, dont des délégations en provenance du Maroc , de l’Egypte, de la Tunisie, du Sénégal, du Burkina Faso, du Cameroun, du Congo et de la Guinée, qui  ont  pris part à cette mission dont le thème principal  était ” agro-industrie: Défis et perspectives”.  Cette rencontre qui s’est tenue dans le cadre de la 7ème édition du forum économique du groupe Attijariwafa Bank, organisé par ”Africa developpement club” a été   à l’occasion de présenter des opportunités pour les entreprises dans le secteur de l’agro-industrie, ainsi que celles que recèle la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECA) en phase d’opérationnalisation. En effet, L’Afrique représente 17% de la population mondiale, en 2050 ( 25%) et en 20100 (40%).  Le commerce intra-europeen (+ de 69%), le commerce intra-asiatique( + de 59%) mais le commerce intra-africain à peine ( 15 à 16%) et l’Afrique représente – de 2% . Mais le continent veut désormais impacter l’économie mondiale. D’où l’idée de la mise en place d’une Zone libre échange continentale africaine. Au cours du panel sur les ” enjeux de renforcement des entreprises locales dans un contexte de ZLECA”  animé par Mme Fatoumata FOFANA, négociatrice de la ZLECA au Ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, M. Amine KITTANE, Directeur Général Adjoint de la  Société Ivoirienne de Banque et M. Stéphane AKA-ANGUI, Directeur exécutif de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI). Le ministre ivoirien en charge du Commerce de l’Industrie et de la Promotion des PMEs Souleymane Diarrasouba a  invité les opérateurs économiques nationaux à embarquer dans le train de la libre échange économique qui est en marche tout en rappellant à l’ensemble des participants à ce forum que ”L’Afrique doit prendre toute sa part dans l’âgenda 2063 et la Côte d’Ivoire constitue une opportunité d’affaire et Un gisement d’investissement, une opportunité d’affaires”. Pour la Directrice du Club Afrique Développement, n’est pas loin de réussir ce pari.  Selon Mme Mouna KADIRI en une décennie de la dynamique ”Afrique Développement”, plus de 10.000 entreprises de plus de 40 pays du continent et des pays partenaires se sont rencontrées, et ont généré plus de 22.000 rendez-vous d’affaires dans le cadre du Forum International Afrique Développement depuis sa 1ere édition tenue en 2010. “Le terrain confirme la structuration et la hausse ‘significatives des échanges intra-africains” a-t-elle déclaré.

Les rendez-vous d’affaires ont permis aux participants de générer des opportunités en particulier dans les secteurs de la distribution, l’agroalimentaire, les Finances et les BTP.

Des visites terrains organisées le 5 juillet ont ponctué cette mission, notamment celle de l’usine de transformation de Cacao Condicaf – la Côte d’Ivoire est le 1er producteur et le 1er exportateur de Cacao dans le monde -, la nouvelle Zone Industrielle de Youpougon gérée par l’AGEDII (Agence de Gestion et de Développement des Infrastructures Industrielles), une réponse à la forte demande des industriels, et l’Aérohub, nouveau centre de gestion logistique de Bolloré Transport et Logistics.

Ce forum économique a également été l’occasion pour le ministre  M. Souleymane Diarrassouba d’expliquer que La Côte d’Ivoire a opté pour le développement de l’agro-industrie comme moteur de la transformation structurelle de l’économie ivoirienne par l’industrialisation . Avec pour objectif de porter les taux de transformation de produits agricoles à 50%. D’où l’importance de ce   secteur dans la politique industrielle du gouvernement ivoirien, avec la promotion de la transformation des matières premières agricoles dont, en priorité, celle du cacao, de l’anacarde, du coton-textile, des fruits et légumes et du sucre. “La Côte d’Ivoire a opté pour l’agro-industrie comme moteur de sa structuration économique comme en témoigne l’axe3 du Plan national de développement (PND) 2016-2020 qui met l’accent sur l’industrialisation”, a-t-il dit.  C’est donc  à juste titre que le pays s’est doté d’une politique industrielle avec des axes stratégiques d’accompagnement de l’économie industrielle, avec des mesures transversales et des mesures sectorielles qui portent sur le renforcement du cadre incitatif de l’environnement des affaires, l’ancrage institutionnel, l’amélioration de la qualité, la lutte contre la contrefaçon, l’appui à la compétitivité des entreprises et le renforcement des infrastructures industrielles. Ceci en vue  de parvenir à une transformation de 50% de ses matières premières au cours des 10 prochaines années. Le challenge c’est de doter la Côte d’Ivoire infrastructures industrielles. le pays veut avoir des zones consacrées à l’activité industrielle. C’est pourquoi des travaux ont été réalisés pour améliorer la zone industrielle de Yopougon ( Km24), avec environ 24 milliards F Cfa d’investissement. ”La mise à disposition de 940 hectares dont 62 hectares déjà disponibles (59 hectares pour les cimentiers), 120 hectares seront disponibles d’ici l’année”, a annoncé le ministre de l’Industrie.  L’objectif aussi c’est d’avoir des pôles de croissance économique à l’intérieur du pays avec l’aide des partenaires au développement ( Yamoussoukro, Bonoua, Aboisso, Bouaké, Séguéla, Bondoukou). En dépit des  ”performances exceptionnelles” en matière agricole (premier produit mondial de Cacao avec plus de 2 millions de tonnes, premier pays producteur de l’anarcarde avec plus de 60 000 tonnes, premier producteur de Caoutchouc, d’huile de palme, 3eme pays producteur de Coton,…)”. Des efforts restent à faire. A savoir, l’augmentation du taux de transformation de la matière agricole, le renforcement de la compétitivité des entreprises, l’amélioration continue de l’environnement des affaires, des infrastructures industrielles, l’amélioration du financement du secteur bancaire. Et à en croire le ministre Diarrassouba le Gouvernement ivoirien est au travil pour relever ce défit. Quant au Président du Conseil d’Administration de la Société Ivoirienne de Banque (SIB), M. Georges NDIA COFFI, il a rappelé ”l’incroyable richesse agricole de la Côte d’Ivoire et le défi de l’industrialisation de ses ressources” et l’accompagnement structurel de la SIB dans le développement du secteur agro-industriel ivoirien.  

Notons que Cette rencontre est le 3e grand rendez-vous de l’année après la sixième édition du Forum International Afrique Développement organisée par le Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank à Casablanca les 14 et 15 mars derniers, et le lancement du Club Afrique Développement Egypte avec Attijariwafa bank Egypt, le 12 mai au Caire.

La prochaine mission multisectorielle du Club Afrique Développement est prévue le 25 septembre prochain à Tunis autour de l’Agro-industrie et l’Industrie de la Santé, avec Attijari bank Tunis.

Mireille Patricia AbiéAbié

Financialafrik.com

Interview Exclusive : un économiste Malien donne son analyse sur la ZLECAF « La future Zone de Libre Echange Continentale (ZLECAF) se traduira finalement par la création d’un marché commun… »

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Dans son interview l’ancien conseiller économique d’Alpha Oumar KONARE, d’ATT et d’IBK, n’a pas manqué de faire la lumière sur le futur fonctionnement de la zone de libre échange continental Africaine (ZLECAF). Pour l’économiste Modibo Mao Makalou, la future Zone de Libre Echange Continentale (ZLECAF) se traduira finalement par la création d’un marché commun de plus d’un (1) milliard de consommateurs avec un PIB combiné d’environ 3000 milliards de dollars. Selon lui, les défis et les enjeux pour l’Afrique de l’ouest sont énormes et les jeux restent l’augmentation du niveau de commerce intra-africain de près de 25% à moyen terme pour atteindre 52%, à long terme. Une interview réalisée par Daouda Bakary KONE.

1-Croissanceafrique.co : Quels sont les avantages et les défis à relever de la ZLECAF?


Modibo Mao MAKALOU : Ce projet représente une avancée majeure et un jalon de plus, pour l’intégration et l’unité africaines. La future Zone de Libre Echange Continentale (ZLECAF) se traduira finalement par la création d’un marché commun de plus d’un milliard de consommateurs avec un PIB combiné d’environ 3000 milliards de dollars.
Les Investissements Directs Étrangers vont s’accroître en vue de bénéficier des économies d’échelle et de la diversification en fonction des avantages comparatifs qui existent dans les différents pays. Ce chantier d’intégration continentale va booster la productivité et la compétitivité de certains secteurs au niveau africain.
Les défis de la ZLECAF sont nombreux, notamment la réduction des droits de douane et la simplification des procédures aux frontières. Celles-ci sont destinées à faire passer en dix ans les échanges intra-africains de 15% à 25% du commerce total du continent.

2 –CROISSANCEAFRIQUE.COM : Quels sont les avantages spécifiques pour le Maroc (nouveau adhérant de l’UA)?


Modibo Mao Makalou: La ZLECAF constitue une opportunité pour le Maroc de promouvoir ses exportations et de diversifier ses partenaires africains, tirant profit des flux commerciaux potentiels qu’offrent les marchés du continent africain, le Maroc va pouvoir accéder à d’autres marchés africains dans lesquels il n’était pas présent, notamment dans les régions de l’Afrique Australe ou de l’Afrique de l’Est. Notons que le Maroc a annoncé ce dimanche 7 juillet 2019 qu’il déposerait les instruments de ratification dans les prochains jours.

3-CROISSANCEAFRIQUE.COM : Les enjeux pour le Mali ? la ZLECAF est-elle une initiative utopique pour nos pays ?


MODIBO MAO MAKALOU : En 2017, trois principaux produits dominaient les exportations du Mali, à savoir l’or non monétaire (69,7%), le coton fibre (13,3%) et les animaux vivants (6,5%). Il y a d’abord lieu d’évaluer l’impact de la ZLECAF sur notre économie, ensuite, il sera impératif de s’appuyer sur les études d’impact qu’il faudra mener pour l’économie dans sa globalité et par secteur d’activité.
Aussi, le Mali devra déterminer quelles sont les concessions tarifaires à accorder et quelles sont les règles d’origine qu’il doit imposer et celles que les pays africains vont devoir imposer pour qu’il y ait une concurrence loyale, de même que les compensations dont il pourrait bénéficier pour ses pertes de recettes en tant que pays enclavé.
De plus, le Mali devra trouver le moyen de renforcer les infrastructures de transformation et routières afin de pouvoir exporter ses produits finis ou semi-finis dans de bonnes conditions.

4-CROISSANCEAFRIQUE.COM : Les défis et les enjeux pour l’Afrique de l’ouest ?


MODIBO MAO MAKALOU: Il est indubitable que la création de la ZLECAF permettra la libéralisation des échanges économiques inter-états et d’augmenter le niveau de commerce intra-africain de près de 25% à moyen terme pour atteindre 52%, à long terme. Tout en sachant qu’aujourd’hui, seulement 15% du commerce des pays africains s’effectue avec d’autres pays du continent et que ce dernier ne représente que 2% du commerce mondial.
La ZLECAF qui doit entrer en vigueur le 30 mai, va regrouper le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), la Communauté de d
Développement d’Afrique australe (SADC), la Communauté Économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb arabe et la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD).
Rappelons que la CEDEAO est un des blocs régionaux les plus avancés en matière d’intégration économique régionale en Afrique, elle s’étend sur environ 5 100 000 km2 avec une population de 400 millions d’habitants et un produit intérieur brut se chiffrant à près de 800 milliards $ pour les 15 pays d’Afrique de l’Ouest.

5-CROISSANCEAFRIQUE.COM : Enfin, pouvez-vous, nous faire la lumière sur votre analyse personnelle sur la ZLECAF ?

MODIBO MAO MAKALOU : Après la signature du Bénin et du Nigeria, le dimanche 7 juillet 2019, l’Érythrée est le seul pays du continent n’ayant pas signé l’accord portant création de la ZLECAF. Vingt-sept pays l’ont ratifié : on compte notamment le Burkina Faso, le Tchad, le Congo, la Côte d’Ivoire, Djibouti, la Guinée, le Gabon, le Ghana, la Gambie, le Kenya, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Rwanda, la Sierra Leone, l’Afrique du Sud, le Togo, l’Ouganda ou le Zimbabwe. La République arabe sahraouie démocratique (RASD) et les Marocains ont annoncé ce dimanche qu’ils déposeraient les instruments de ratification dans les prochains jours.
Malgré ce lancement très politique, la Zone de libre-échange, et ses différents instruments, n’ont pour le moment qu’une portée symbolique. L’Union Africaine s’est fixée la date du 1er juillet 2020 pour qu’elle soit effective. Les négociations sur l’investissement, la concurrence et la propriété intellectuelle vont, elles, se prolonger jusqu’en décembre 2020.

Aussi, la question du passeport unique africain et du projet de marché unique aérien n’ont pas connu d’avancées significatives. Le traité instituant la Communauté économique africaine sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et le droit d’établissement a été signé par 32 pays, lors du précédent sommet à Kigali, l’an dernier. Mais à l’heure actuelle, il a uniquement été ratifié par le Rwanda.
La réussite de la ZLECAF dépendra de ce que nous allons faire maintenant. Il faut un nouveau modèle de développement et un changement de paradigmes en Afrique. Les barrières tarifaires et non tarifaires ne sont pas les seules difficultés. Il faute des infrastructures, de la connectivité et aider les entreprises africaines au risque que la ZLECAF ne soit contre-productive. Surtout, les espaces économiques régionaux doivent être renforcés.


Réalisée par Daouda Bakary KONE Journaliste économique
SOURCE : CROISSANCEAFRIQUE.COM

Intégration Africaine : Khalid DEMBELE, Economiste Chercheur au CRAPES, donne son point de vue sur la zone de libre échange continentale Africaine (Interview)

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Economiste chercheur au Centre de Recherche, d’analyses Politiques, Economiques et Sociales (CRAPES), Khalid DEMBELE est chargé de cours au Complexe Universitaire de Kabala au Mali. Il nous a accordé une interview dans le cadre de la facilitation de l’intégration africaine à travers la libre circulation de biens et services. Aucours de son intervention, l’universiteur, chercheur mène une analyse axée sur la survie et l’avenir de la zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF). Pour lui, la création de la ZLECAF est une bonne initiative, dont les principes de fonctionnement doivent permettre aux économies faibles de se créer un tissu industriel consistant.

1-CROISSANCEAFRIQUE.COM : Quels sont les avantages et les défis à relever de la ZLECAF ?

Khalid DEMBELE : En cette deuxième décennie du XXIe siècle, la globalisation de par sa force, est devenue conceptrice de l’ordre économique mondial. Le commerce international de bien et service, prend aujourd’hui une ampleur assez particulière. L’échange de produits, impact la vie du citoyen jusque dans son quotidien. La suppression des barrières tarifaires et quotas à l’importation, le morcellement des chaines de production, l’expansion des échanges culturels, le développement des nouvelles technologies de l’informatique, et de la communication sont de mise, indépendamment de la volonté de ceux qui craints les dérives des forces de la globalisation.

Les théories des échanges internationaux estiment que le commerce international, avec une tendance équilibrée, est bénéfique pour les parties prenantes. Nonobstant, dans ce jeu des échanges internationaux, sur le volume des exportations mondiales, l’Afrique n’assure que 3p.c. Les économies Africaines, dans leur écrasante majorité, demeurent dans cette situation de précarité économique parce que tout simplement, elles n’arrivent pas à s’unir afin d’occuper cette position stratégique dans le commerce international pour réaliser des surplus commerciaux afin de dynamiser la croissance pour le salut d’un développement économique durable et partagé. L’urgence aujourd’hui, n’est plus est ce qu’il faut une Zone de libre échange, mais plutôt ce qu’il faut pour la réussir.

Les économies africaines, pour la plupart, sont à leur phase d’insertion primaire, n’échangeant sur le marché international que des matières premières. Pour réussir cette Union, au-delà des accords et conventions politiques, la nature de l’économie des pays du continent doit subir une véritable métamorphose, un changement radical. Ces économies, pour bénéficier des échanges, doivent cesser d’être autant similaires pour devenir complémentaires, avec la diversification des activités de production. Il est aujourd’hui d’une urgence absolue d’en finir avec cette vision qui fait du continent Africain un puits de matière première, et des africains, consommateurs de produits industriels. L’industrialisation est un catalyseur de la transformation structurelle des économies africaines (demandes finale et intermédiaire de biens et services), et constitue une source d’externalité positive (recherche au développement). Elle est un instrument de baisse de pauvreté, de l’harmonisation des politiques de développement des villes, de l’expansion des avancées technologiques et de l’innovation, qui sont les causes de la productivité, et donc de la croissance économique. Des politiques économiques bien spécifiques, avec des mesures particulières d’investissement doivent être conçus au profit du secteur de l’industrie dans ces économies concernées.

De surcroît, nous pouvons remarquer que ce continent dispose d’un avantage comparatif au sens Ricardien de l’expression, en termes d’industrialisation. En effet, pour transformer, il convient d’avoir de la matière brute, chose qui, de nos jours, constitue une spécificité de l’économie africaine. Elle est particulièrement riche de son sous-sol, qu’il s’agisse des minéraux ou des métaux. L’Afrique aujourd’hui, possède 65p.c des terres arables du monde, cela démontre qu’elle peut alimenter les trois quarts de la planète terre.

Il convient également de souligner qu’aujourd’hui, la situation d’insécurité qui sévit dans les pays du sahel constitue un obstacle pour l’épanouissement de cette perspective d’Union. En effet, le commerce, l’échange de biens et services ne sied pas avec le déséquilibre politico-sécuritaire, et cela, peu importe sa forme et sa nature. Des visions et volontés politiques sérieuses, aptes à éradiquer le fléau que constitue le terrorisme, sont des conditions préalables pour voir ce projet se concrétiser.

2-CROISSANCEAFRIQUE.COM : Quels sont les avantages spécifiques pour le Maroc (nouveau adhérant de l’UA)?

Khalid DEMBELE : L’une des premières raisons est l’expulsion du Polisario. Avec son retour, le Maroc va pouvoir agrandir son cercle d’influence diplomatique, avec des stratégies qui vont lui permettre de peser sur le soutien de l’Algériepour le Front Polisario. Ensuite, gagner de nouveaux marchés, surtout de matières premières agricoles, pour un pays qui s’industrialisent. Mai également, l’accord de libre échange va permettre une circulation fluide des Marocains et leurs biens au sein de l’espace, et favoriser l’expansion des investissements des banques marocaines, qui sont de plus en plus nombreuses sur le continent.

3-CROISSANCEAFRIQUE.COM : Les enjeux pour le Mali ? La ZLEC AF est-elle une initiative utopique pour nos pays ?

Khalid DEMBELE : L’industrialisation. Aujourd’hui, dans la répartition sectorielle du PIB, le secteur primaire occupe la première place, avec une moyenne de 38pc. Il convient de rappeler que le commerce des matières premières ne crée pas une grande chaine de valeur. Il est essentiel, dans cette dynamique de libre échange, de procéder à la création d’un tissu industriel consistant, apte à résister a la concurrence des pays comme le Nigeria, l Afrique du Sud ou le Maroc.

4-CROISSANCEAFRIQUE.COM :  La ZLECAF menacerait-elle, le sort de la nouvelle monnaie unique de la CEDEAO (ECO)? Les défis et les enjeux pour l’Afrique de l’oues?

Khalid DEMBELE: Le projet de monnaie unique est d’une nécessité absolue. En effet, la monnaie en économie joue un rôle essentiel pour la détermination de l’équilibre macroéconomique. A l’instar du célèbre économiste britannique du 20e siècle John M. Keynes, les rôles de la monnaie peuvent être résumés en trois points essentiels : Motif de transaction : l’acteur économique, pour faire face à ses différentes dépenses, détient une certaine quantité de monnaie qui est inextricablement liée à son niveau de revenus et à sa propension à consommer ; Motif de précaution : l’agent économique détient de la monnaie pour prévenir les inconnus de l’avenir. En plus du revenu, la quantité de monnaie ainsi détenue est fonction des aléas de l’environnement ; Motif de spéculation : l’acteur économique détient de la monnaie pour profiter des opportunités présentes et futures.

Pour toutes ces raisons, la mise en place d’un bon système monétaire,l’existence des institutions financières sous régionales et continentales, pouvant concevoir, organiser, et assurer le bon fonctionnement et la stabilité d’une monnaie compétitive, constituent des conditions déterminantes. De ce fait, les principes de la zone concernée doivent être indépendants, et appliqués dans le sens des intérêts de la sous région. Pour un souci d’efficacité, la monnaie cedeao doit a terme, laisser place a une véritable monnaie unique pour les 55 Etats de l’Afrique. Pour cela, l’union politique doit être une réalité.

5-CROISSANCEAFRIQUE.COM :  En fin, pouvez-vous, nous faire la lumière sur votre analyse personnelle sur la ZLECAF ?

Khalid DEMBELE : C’est une bonne initiative, dont les principes de fonctionnement doivent permettre aux économies faibles de se créer un tissu industriel consistant. Au delà, il convient de mettre en place des mesures discriminatoires pour que les quelques géants économiques comme le Nigeria ne mangent pas les petites économies, comme le Mali.

Réalisée par Daouda Bakary KONE Journaliste économique

SOURCE : CROISSANCEAFRIQUE.COM

Mali: Discours d’ouverture du Président D.Bokary Treta aux 3 èmes assises de l’EPM

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Ce diamnche 14 juillet 2019, l’alliance « Ensemble pour le Mali » a tenue son 3 emes assises au cres de Badalabougou. Cette rencontre s’est tenue en presence de plusieurs membres de ladite organisation politique issue de la majorité présidentielle. Elle a enregistré la presence du premier ministre , chef du gouvernement D’r Boubou Cissé.

  • A vos titres et qualités, tous protocoles observés ;

Avant tout propos je voudrais saluer très sincèrement la présence parmi nous de Monsieur le Premier ministre, Chef de Gouvernement, Dr Boubou Cissé, mais surtout pour son propos liminaire qui a valeur d’un véritable discours d’orientation de nos travaux., Je vous demande, Mesdames et Messieurs, d’applaudir très fortement Monsieur le Premier ministre, Chef de Gouvernement, Dr Boubou Cissé ;
Je voudrais faire remarquer également la présence d’une autre haute personnalité qui nous fait l’honneur, malgré son agenda que je sais très chargé car rentrant à peine d’une mission de l’extérieur, en acceptant d’être parmi nous ce matin. Il s’agit de l’Ambassadeur Mohamat Salleh Anadif, représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali, Chef de la Mission Multidimensionnelle des Nations Unies de Stabilisation du Mali (MINUSMA).
Merci Excellence Anadif pour votre constante disponibilité et votre amitié pour le peuple malien.

  • Chers participants ;
  • Distingués invités mesdames et messieurs ;
    C’est pour moi un agréable devoir et un plaisir renouvelé de vous souhaiter, à toutes et à tous, la chaleureuse bienvenue aux troisièmes assises de notre alliance « Ensemble Pour le Mali ».
    Votre présence, mesdames et messieurs, malgré les contraintes de tout genre, est un témoignage de votre engagement pour le Mali et de votre détermination à prendre toute la part qui vous revient dans l’œuvre de sursaut national.
    Cela vous honore et je vous en remercie très sincèrement.

Distingués invités ;
Mesdames et messieurs ;

Les présentes assises, troisièmes du genre de notre regroupement, visent à outiller les responsables politiques et cadres de l’alliance Ensemble pour le Mali pour assurer le portage politique nécessaire à la bonne tenue du Dialogue politique inclusif initié par le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Ibrahim Boubacar KEITA, ainsi que le processus subséquent de réformes politiques, institutionnelles et sécuritaires.
Je voudrais retenir dans le long processus qui va nous conduire au dialogue politique inclusif quelques points saillants.

Premièrement, il y’a le Discours à la Nation de SE Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République, CHEF de l’Etat, du 16 avril 2019.
Dans cet important discours on peut retenir ce qui suit :
« Pour la paix sociale, pour notre capital social, surtout lorsqu’on est menacé dans certaines parties de notre cher territoire, cette paix malienne que nous avons habillement négocié au fil des siècles et des compromis, entre les métiers et les ethnies, j’ai entrepris depuis de longues semaines de rencontrer nos forces politiques et sociales.
J’ai apprécié au plus haut point les échanges et les contributions qui m’ont apporté des éclairages utiles.
La dynamique de l’interaction se poursuit.
Car je n’ai pas d’autres choix, ayant accepté d’être l’héritier de toutes les législatures, étant un acteur de premier plan de l’évolution politique et institutionnelle de notre pays depuis trente ans, comptable du bilan et donc en position de distinguer entre les acquis et les passifs, les grains de beauté et les verrues.
Mon souhait n’est pas non plus de mettre à la marge d’une entreprise aussi importante pour l’avenir de notre pays les formations politiques et les associations qui souhaitent l’organisation d’un débat national en préalable de la tenue d’un Référendum. Aussi ai-je décidé de confier à un triumvirat la tâche de diriger un cadre de concertation nationale regroupant du 23 au 28 avril 2019 les représentants de toutes les forces politiques et sociales de notre pays.
L’idée d’un cadre de dialogue plus vaste, plus représentatif, plus inclusif, fait son chemin et emporte mon adhésion.
Le projet aura pour but d’évaluer les forces et les faiblesses de notre démocratie, de notre vécu institutionnel d’une part, et de cerner d’autre part, les opportunités et les menaces du chemin.
Tous les enseignements des processus participatifs initiés dans notre parcours immédiat seront tirés : des concertations régionales et nationales, forum politique- qui ont accompagné les premiers pas de la démocratie malienne, aux Etats généraux de la Décentralisation, aux Assises du Nord, aux Assises nationales organisées sous notre magistère, en passant par le Forum national sur l’Ecole, le Forum sur la lutte contre la Corruption, sous la deuxième décennie de la IIIè République.
Ce qu’il nous faut, c’est un format qui ne laisse personne sur le quai, qui rassemble les segments les plus divers de notre société.
Ce qu’il nous faut, c’est un consensus solide pour notre avenir politique, institutionnel, social, je devrais dire sociétal ».

Deuxièmement, la lettre du Président, adressée en mai dernier, à tous les partis politiques, aux mouvements et aux regroupements politiques, à la société civile, aux autorités religieuses et coutumières, aux centrales syndicales et aux syndicats autonomes pour solliciter leur contribution à la tenue de ce dialogue politique inclusif.
Notre regroupement y a répondu et nos propositions sont versées dans les dossiers.

Troisièmement et enfin, le discours du Président de la République SE Ibrahim Boubacar KEITA à l’occasion de l’installation des facilitateurs du dialogue politique inclusif, prononcé le 25 Juin 2019 à Koulouba.

Il s’agit du Pr Baba Akhib HAIDARA, Médiateur de la République ; de Monsieur Ousmane Issoufi MAIGA, ex Premier ministre et de Madame Aminata Dramane TRAORE, ex ministre. Ce triumvirat est accompagné de Son Excellence, l’Ambassadeur Cheick Sidi Diarra, président du comité d’organisation qui assurera la préparation matérielle et scientifique du dialogue que je demande d’applaudir très fortement.

Pour le Chef de l’Etat, la mission confiée à ses personnalités doit consolider la marche du Mali et ancrer davantage la démocratie malienne ; car dit-il je cite:
« A travers ce dialogue politique inclusif, il s’agira de faire l’inventaire des problèmes auxquels notre pays est confronté avec l’ensemble des acteurs, et de proposer des solutions avec un chronogramme et un plan d’actions de mise en œuvre. Votre mission, sous mon autorité, consistera à :

  • assurer l’inclusivité du dialogue politique avec l’ensemble des forces vives de la Nation ;
  • assurer l’adhésion de l’ensemble des acteurs aux résolutions et conclusions du dialogue ;
  • favoriser l’adhésion des acteurs aux réformes politiques et institutionnelles ;
  • assurer l’orientation du dialogue politique inclusif ;
  • connaitre les attentes de toutes les forces vives de la nation ;
  • contribuer à l’apaisement du climat social ;
  • trouver un consensus politique en vue de l’organisation des élections ;
  • s’entendre sur la loi fondamentale ;
  • renforcer la confiance entre les Institutions de la République et les populations ;
  • encadrer le dialogue politique inclusif ».

Distingués invités ;
Mesdames et messieurs ;

En prévision de ce rendez-vous important avec l’histoire, nous avions initié des séries de rencontres dans le cadre d’une prise de contact avec non seulement les partis politiques et regroupements des partis politiques mais aussi avec certaines organisations de la société civile du pays.

Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement ;

A la suite du Président de la République vous avez engagé des consultations avec les acteurs essentiels de la classe politique nationale pour aboutir à la signature le 02 Mai 2019 de l’accord politique de gouvernance.

Cet accord dispose en son article 2 que le programme d’actions du Gouvernement sera articulé, entre autres, autour de l’organisation dans les meilleurs délais d’un dialogue politique incluant toutes les forces vives du pays.

Votre intervention, ici et maintenant, du haut de cette tribune, vient à point nommé. Elle nous édifie, à plus d’un titre, en assurant une saine information de nos cadres, oriente nécessairement nos réflexions et ultérieurement nos actions, satisfait notre besoin de préparation en vue d’une participation efficace et efficiente de notre alliance dans tout le processus d’organisation du dialogue politique dont le mandat est confié au triumvirat.

  • Monsieur le Premier Ministre, Chef du gouvernement
  • Mesdames et Messieurs les membres de la conférence des Présidents de l’alliance « Ensemble Pour le Mali »;
  • Chers participants ;
  • Distingués invités mesdames et messieurs ;

La tenue des présentes assises se justifie amplement au regard de ce qui précède. Elles nous permettront de nous approprier de l’Accord politique de gouvernance,
de partager à l’échelle de notre regroupement une vision commune sur le dialogue politique inclusif, d’harmoniser les points de vue de nos partis respectifs sur son format ou son périmètre, son contenu ou autour des thèmes à inscrire à son agenda, la méthodologie qui sera poursuivie en termes de séquences dans le temps et l’espace et enfin de renforcer les propositions de notre alliance en vue de la rencontre avec le triumvirat, prévue le lundi 15 juillet 2019 à 11 heures, dans les locaux du Médiateur.

Mesdames et messieurs les membres de la conférence des Présidents de l’alliance EPM, je voudrais nous engager, à entreprendre, dès la finalisation des documents qui seront issus des présentes assises, l’ensembles des partis politiques et regroupements des partis politiques pour la tenue d’un forum des partis politiques du Mali.

En souhaitant plein succès à nos travaux, je déclare ouverts les travaux des troisièmes assises de l’Alliance « Ensemble Pour le Mali »

Vive le Mali ;
Vive l’alliance Ensemble pour le Mali ;

Je vous remercie pour votre aimable attention.

DBK

Source: Croissanceafrique.com

Paris : Les dessous de la rencontre Macron Ouattara

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Le chef de l’état Ivoirien a été rapidement reçu à Paris par son homologue Français Emmanuel Macron le lendemain de sa participation au sommet de l’Union Africaine de Niamey (7 et 9 juillet 2019).

Contrairement à ses habitudes, Alassane Ouattara n’a pas passé plus de 48heures à Paris . Le chef de l’Etat ivoirien est vite revenu sur Abidjan où il avait des dossiers d’urgence à évacuer et, dans son agenda, l’accueil de deux chefs d’État de la région, à savoir Mahamadou Issouffou du Niger et Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso. Car, selon nos sources, Emmanuel Macron a passé plusieurs messages à Ouattara pour que celui-ci les transmette à ses pairs de la zone UEMOA et CEDEAO.
Ces messages s’articulent autour de la création de l’eco, la nouvelle monnaie commune de la zone Cedeao, les aspects de la sécurité et la gouvernance démocratique.

S’agissant du dernier point relatif à la gouvernance démocratique, Alassane Ouattara, face à la prudence de Paris, a confié et réaffirmé au jeune locataire de l’Elysée sa décision de ne pas briguer un nouveau mandat à la tête de la Côte d’Ivoire.

Par Croissanceafrique.com

Le président Macron a, selon nos sources proches du palais de l’Elysée, encouragé son homologue Ivoirien à créer les conditions d’une compétition électorale démocratique et sans heurts. Et d’user de toutes ses ressources afin de poser les jalons du dialogue avec les autres forces politiques.
Dans la même lancée, les deux chefs d’État se sont montrés très préoccupés sur la stabilité politique dans la région. Emmanuel Macron a d’ailleurs exprimé ses inquiétudes quant au projet de modification de la constitution en Guinée devant permettre à Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Alassane Ouattara s’est montré prudent sur ce sujet délicat car son homologue Français, qui préparait une rencontre avec les diasporas africaines, sur le thème de sa politique africaine, semble rompre avec la complaisance et la politique de ni ingérence ni indifférence si chère à ses prédécesseurs.
La porte de la France -Afrique n’est pas totalement fermée même si les nouveaux acteurs à Paris n’abordent plus la question africaine comme à l’époque de Jacques Foccart. Le pragmatisme de Macron, président qui a su nouer des connexions avec la jeunesse africaine, notamment sur les réseaux sociaux, ne se contente pas seulement des rapports de fonctionnaires du Quai d’Orsay et des services.
Pour sûr, les choses avancent mais pas dans la direction des tenants du système.

RMK

Source : Financialafrik.com

Afrique centrale : Afreximbank veut accélérer l’installation de son siège sous-régional

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Conformément à la décision du conseil d’administration entérinée lors la 26ème session des assemblées annuelles tenues du 20 au 22 juin 2019 à Moscou en Russie, la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) installera prochainement son siège Afrique centrale au Cameroun. Ce pays est la locomotive de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et concentre plus de 40% du poids économique de la sous-région. 

Il s’agit dont d’un choix de la « raison » opéré par les dirigeants de cette banque, la « candidature » du Cameroun ayant été enregistrée un peu tard, par rapport aux pays comme le Congo, le Gabon et la République démocratique du Congo (RDC) qui avaient bien avant, fait acte de candidature pour accueillir le siège sous-régional. Ce qui, selon des analystes financiers laisse croire que ce bureau sous-région couvrira l’ensemble de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

Sauf changement, l’enseigne de ce Groupe bancaire flottera bientôt à Douala, la métropole économique du Cameroun, et plus précisément dans le centre administratif Bonanjo. Et pour cause, « les actionnaires ont déjà donné leur accord. Le reste n’est plus qu’une question de formalité», soutien des sources proches du dossier. Un dispositif qui laisse croire que le bureau d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, qui chapeautait jusque-là les activités de la banque dans les pays francophones d’Afrique de l’Ouest et du Centre s’occupera exclusivement de l’Afrique de l’Ouest et que le bureau du Cameroun sera tourné vers l’Afrique centrale.

L’arrivée d’Afreximbank en Afrique centrale intervient dans un contexte marqué par une légère croissance des économies sous-régionales, la CEMAC ayant enregistré un taux de croissance de 2,8% en 2018, contre -0,8% en 2017 alors que les projections sont de 3% en 2019 et de 3,8% en 2020. 

Un redressement économique qui « nous exige de demeurer vigilants face aux risques et à certaines fragilités auxquels nos Etats font face », l’a récemment averti Daniel Ona Ondo, le président de la Commission de la CEMAC.

Financialafrik. com

Changement climatique : Le Mali lance la campagne nationale de reboisement 2019

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Il s’agit de mobiliser toutes les forces vives de la nation autour des activités de la lutte contre la désertification. C’est dans un contexte marqué par la volonté politique de lutter contre la désertification et les effets du changement climatique, que s’est ouvert la campagne de reboisement 2019 dans notre pays. C’etait ce samedi 13 Juillet 2019 sur la berge du fleuve Niger.

C’etait une occasion pour le Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable de présider la cérémonie de lancement ce samedi, 13 juillet 2019 sur la berge du fleuve de Niger. C’est pourquoi, il est important de rappeler la nécessité mobilisation toutes les forces vives de la nation autour des activités de la lutte contre la désertification.

Instituée depuis 1995, la campagne de reboisement annuelle vise inverser une courbe dont la tendance menace dangereusement l’avenir de notre pays. Désertique sur les deux tiers (2/3) de sa superficie, le Mali reste confronté depuis près d’un demi-siècle à des défis environnementaux liés d’une part aux perturbations climatiques et d’autre part aux actions atrophiques. Ces défis se caractérisent par une hausse des températures et des évènements climatiques extrêmes, notamment les inondations, les vents violents, l’érosion des terres et la perte de la biodiversité.

Selon le ministre Housseini Amion GUINDO, les effets cumulés de la démographie galopante et la pauvreté des populations ont contribué à amplifier ces problèmes de dégradation par une forte pression exercée par l’homme et le bétail sur les maigres formations forestières pour la satisfaction des besoins.

A l’analyse objective de l’évolution des surfaces boisées au Mali, on constate une diminution drastique et continue du couvert végétal à cause de la coupe abusive du bois, du surpâturage, de l’orpaillage, des défrichements incontrôlés, de la persistance des feux de brousse et de l’occupation illicite des domaines forestiers classés et des aires de conservation de la biodiversité.

Les conséquences de ces phénomènes sont entre autres la disparition des forêts, de la faune, l’encroutement des sols, la formation de zones dunaires, le comblement des bas-fonds, des lits des cours d’eau et la migration des populations et de la faune sauvage vers les zones plus sécurisées.

Une perte annuelle de 100.000 hectares de forêts

Il est aujourd’hui établi que le Mali perd chaque année plus de 100.000 hectares de forêts du fait de ces fléaux. C’est pourquoi, sur les 32 Millions d’hectares de forêts recensés au Mali en 2002, il ne reste actuellement qu’environ 17 Millions, très insuffisants pour la formation de nuages pouvant provoquer des pluies utiles.

Face à ces menaces, le Mali s’est engagé dans plusieurs conventions régionales et internationales relatives à la préservation, à la reconstitution et à la gestion durable des ressources forestières et fauniques. Par cet acte, notre Pays affirme sa volonté de contribuer à la lutte contre les effets néfastes du changement climatique.

Une volonté politique de lutte contre la désertification

Aussi l’organisation de la campagne de reboisement est la traduction de la volonté des plus hautes autorités du pays à relever le défi de la lutte contre la désertification et les effets du changement climatique qui constituent aujourd’hui une sérieuse menace pour notre survie et pour l’humanité toute entière.

Depuis plus de 25 ans, notre pays organise chaque année à travers le Ministère en charge de l’Environnement, une campagne nationale de reboisement.
Les lancements annuels de ces activités ont pour objectif principal de sensibiliser l’opinion nationale sur la nécessité d’entreprendre des actions de lutte contre la dégradation des ressources naturelles, notamment forestières et fauniques, la désertification, les effets néfastes du changement climatique, la perte de la diversité biologique pour accroitre la résilience des populations à la sécheresse.

«L’arbre est le sceau de la vie sur terre, plantons en pour le bonheur des générations montantes ».

Ce thème est assez révélateur et plein de significations, car il renseigne sur l’importance capitale de l’arbre pour la vie des communautés et la nécessité de la participation de tous les citoyens à la lutte contre la désertification. « Il s’agit aussi pour chaque Malienne et chaque Malien de se sentir concerné par la préservation et la protection de l’environnement de du cadre de vie, car si chacun de nous plantait et entretenait un arbre chaque an, le Mali sera vert en quelques années » a souligné le ministre Housseini Amion GUINDO dans son intervention.


Cette campagne 2019 vise non seulement à consolider les acquis, mais également à mobiliser toutes les forces vives de la nation autour des activités de la lutte contre la désertification. En d’autres termes, les activités de la campagne nationale de reboisement concernent les populations de toutes les régions du pays et impliquent les Institutions de la République, les Départements ministériels, les Partenaires techniques et financiers, les Collectivités, la Société civile et les Privés. Profitant de ce moment solennel, le ministre a invité toutes les Maliennes et tous les Maliens à s’engager dans la plantation d’arbres et leur entretien.
Le menu de la campagne 2019

Le programme de la campagne de reboisement 2019 prévoit les actions suivantes : la sensibilisation des populations sur l’importance de la préservation de la diversité biologique, de la lutte contre la désertification et les effets du changement climatique ; la Production de 23 824 717 plants (toutes espèces confondues) ; la collecte et semis de 462 286 noix de rônier ; la mise en place de 86 250 boutures ; le reboisement de 34 925,7 ha (tous types confondus) ; la fixation biologique de 12773 ha de berge des cours d’eau ; la protection de 402 ha de digues ; la confection de 137 755 mètres d’ouvrages de défense et conservation des sols ; la restauration de 16470 ha de terres dégradées ; la fixation de 453 ha des dunes et la régénération naturelle assistée de 22 610 ha.


Selon le premier responsable de la politique environnemental de notre pays, cet ambitieux programme est le fruit de l’engagement permanent et de l’appui constant du Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence El Hadji Ibrahim Boubacar KEITA en faveur de la lutte contre la désertification et l’amélioration du cadre de vie.

En conclusion, Housseini Amion GUINDO a adressé ses vifs remerciements à tous les acteurs qui ont rehaussé l’image de la cérémonie à travers leur présence. Il s’agit notamment des Partenaires Techniques et Financiers pour leur accompagnement dans notre combat pour la protection des ressources forestières et fauniques.
Il a aussi invité les uns et les autres à être des artisans du développement et des ambassadeurs de l’environnement en plantant et en entretenant des arbres pour la paix et le développement du Mali.

LD/DK
Source: CCOM/CA.COM