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Ecobank: Ade Ayeyemi reçu par le président du Niger

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Le Président de la République Issoufou Mahamadou du Niger a reçu an audience Ade Ayeyemi, CEO du groupe panafricain Ecobank. L’audience intervenue le 15 juillet 2019 en marge du sommet de l’Union Africaine et du lancement de la la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf), s’est concentrée sur le Plan de Développement Economique et Social 2017-2021. Le président nigérien a en particulier demandé à la banque panafricaine de poursuivre son appui au secteur privé nigérien pour la création d’emplois.

L’audience s’est déroulée en présence du Ministre, Directeur de Cabinet du Président de la République Ouhoumoudou Mahamadou.

Le Chef de l’Etat nigérien a plaidé pour « l’emploi des jeunes et le financement des petites et moyennes entreprises pour qu’elles aient accès au financement pour mener à bien leurs affaires », a-t-il observé.

Ade Ayeyemi a rappelé l’engagement d’Ecobank « dans l’accompagnement du Niger et de l’Afrique pour le développement économique». Basée au Togo, Ecobank est un groupe bancaire présent dans 33 pays africains dont le Niger.

Rédaction

Financial Afrik se propose de délivrer l’information financière stratégique aux cadres et dirigeants, à travers une newsletter quotidienne et un site web qui couvre toute la finance africaine.

Zimbabwe: le taux d’inflation annuel grimpe à 175,66% en juin, le plus haut niveau en 10 ans

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 Au Zimbabwe, le taux d’inflation annuel a grimpé à 175,66% à la fin juin 2019, soit le plus haut niveau enregistré en 10 ans. C’est ce que rapporte, ce lundi, l’agence de presse Bloomberg citant la ZimStat, l’agence zimbabwéenne des statistiques.

(Agence Ecofin)

Ce taux s’affiche encore plus en hausse, par rapport aux 97,9% enregistrés en mai. Ce dernier chiffre avait déjà soulevé des inquiétudes au sein des observateurs et de la population, ceux-ci craignant en effet un retour à la période d’hyperinflation qui avait plongé le pays dans la crise qui affecte encore actuellement son économie.

Cette nouvelle hausse de l’inflation intervient, moins de trois ans, après la fin d’une période de déflation qui avait conduit à une baisse générale des prix dans le pays d’Afrique australe. D’après les statistiques, les prix des aliments, des vêtements, du mobilier et des soins de santé ont tous augmenté de plus de 200 % en juin par rapport à l’année précédente.

Quelques semaines plus tôt, les autorités avaient annoncé que le RTGS, la monnaie intermédiaire, serait désormais la seule monnaie ayant cours légal dans le pays. Cette décision, qui a entraîné la suspension du dollar américain, adopté en 2008 pour contrer l’hyperinflation, devrait conduire au retour du dollar zimbabwéen, d’ici à la fin de l’année.

« Avec la réintroduction de la monnaie locale, cela va mettre la pression, car il n’y a pas de production. On n’introduit pas plus de devises lorsqu’il n’y a pas de production parce que cela entraîne l’inflation. Nous sommes techniquement en hyperinflation », déclarait à BloombergProsper Chitambara, économiste principal à l’Institut de recherche économique et du travail à Harare.

D’après l’expert, l’inflation annuelle pourrait, à terme, se situer entre 200% et 300%.

Moutiou Adjibi Nourou

crssanceafrique.com

Remboursement anticipé d’un emprunt de 250 millions de dollars de Ecobank Nigeria Limited

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Ecobank Transnational Incorporated (ETI), la maison mère du groupe bancaire panafricain basé à Lomé a annoncé lundi qu’Ecobank Nigeria Limited (ENG) a officiellement fait part de son intention de rembourser intégralement le titre subordonné de 250 millions de dollars US. Ce titre subordonné qui avait un taux de 8,75% venait à échéance en 2021. Il était émis en faveur de Ecobank Nigeria Limited, l’une des plus grandes filiales de ETI.

L’annonce fait suite à l’approbation de la Banque Centrale du Nigeria et du conseil d’administration de Ecobank Nigeria. Selon Ayo Adepoju directeur financier par intérim du groupe bancaire, le titre subordonné émis par Ecobank Nigeria en août 2014, sera remboursé le 14 août 2019 avec les intérêts courus. De ce point de vue, a compter de cette date, les titres seront retirés du marché réglementé d’Euronext Dublin. « Le remboursement anticipé du titre subordonné est une décision prise dans un souci de gestion de la liquidité et d’efficacité opérationnelle qui met en évidence la solidité du bilan d’ENG » a ajouté Ayo Adepoju.

Albert Savana

Journaliste depuis 20 ans dans la presse économique africaine  et auteur de plusieurs enquêtes et reportages. A couvert plusieurs sommets de l’Union Africaine, de la Commission économique africaine et de la Banque Africaine de Développement.

Afreximbank lance le premier système de paiement numérique à l’échelle continentale

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La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) vient de lancer une plateforme numérique de paiement à l’échelle continentale, la première du genre en Afrique. L’annonce a été faite la semaine dernière par Benedict Oramah (photo), PDG de l’institution panafricaine, lors du sommet extraordinaire de l’union africaine (UA), qui s’est déroulé à Niamey (Niger).

(Agence Ecofin)

Le Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) vise à faciliter les paiements de biens et de services en devises africaines, dans le cadre de la promotion du commerce intra-africain. Coïncidant avec le lancement de la phase opérationnelle de la Zone économique de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), le nouvel instrument vise à accélérer les échanges commerciaux intra-africains en réduisant l’intervention des devises étrangères dans les transactions commerciales.

« Il s’agit d’une plateforme qui permettra de domestiquer les paiements intra-régionaux, d’économiser au continent plus de 5 milliards de dollars en coûts de transaction de paiement par an, de formaliser une part importante des 50 milliards de dollars de commerce intra-africain informel, et, surtout, de contribuer à stimuler les échanges intra-africains », a indiqué Benedict Oramah, cité par le New African Magazine.

Et d’ajouter : « la plate-forme numérique portera un coup fatal au sous-développement de l’Afrique, causé par la fragmentation de ses économies ».

Moutiou Adjibi Nourou

La sénégalaise ADEPME, meilleure agence PME de la CEDEAO

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L’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME) du Sénégal est en train de faire des efforts louables pour la promotion et le développement des PME/PMI. Néanmoins, la structure doit faire face à certaines contraintes pour réussir la mission qui lui est assignée. C’est ce qui ressort du rapport du Benchmarking du Centre du commerce international (sigle en anglais ITC), parvenu à la presse, lundi 15 juillet.

Selon le document, l’ADEPME occupe la première agence sur les 8 participants de la CEDEAO en Afrique avec un score global moyen de 56,51%. La structure se positionne au 18ème rang sur les 63 agences similaires sélectionnées dans le monde. À l’échelle continentale, l’établissement dirigé par Idrissa Diabira se situe au troisième rang sur les 25 agences africaines participantes.

Dans son classement, le Centre du commerce international s’est basé sur un modèle d’analyse comparative sur 4 domaines essentiels (leadership et orientation stratégique, ressources et processus, produits et services et analyses et résultats). L’ITC a modélisé son benchmark à travers 250 indicateurs dont la gouvernance, les ressources financières, le soutien dans les marchés entre autres et l’évaluation de la satisfaction du client.

L’ADEPEME a obtenu un bon positionnement sur ces 3 domaines (leadership et orientation stratégique, ressources et processus et produits et services). Elle a occupé respectivement, la 14e (avec un score de 67, 01), 16e (59,90) et 15e (55, 76) place. Concernant les mesures et résultats, l’établissement a obtenu un faible score de 43,38 et classé au 32e rang.

L’Ouganda va lancer une usine d’assemblage de véhicules à 263 millions $

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D’après le responsable, un investissement initial de 40 millions $ sera effectué par l’Etat, pour la phase initiale du projet. L’usine permettra de produire annuellement 5 000 véhicules, avec une capacité prévue pour atteindre à terme, 150 000 unités grâce à l’assemblage d’autobus, de camions, de camionnettes et de véhicules utilitaires sport.

L’Ouganda va lancer une nouvelle usine d’assemblage de véhicules, à 263 millions $, a indiqué Isaac Paul Musasizi, directeur général de la société publique ougandaise Kiira Motors Corp., lors d’une interview accordée à Bloomberg.

La nouvelle structure vise essentiellement à alimenter le marché est-africain, de plus en plus demandeur en véhicules automobiles, alors que le marché régional est majoritairement dominé par les véhicules d’occasion. D’après les statistiques du gouvernement ougandais, le marché combiné des véhicules de tourisme et commerciaux dans les cinq pays membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (Ouganda, Kenya, Tanzanie, Rwanda et Burundi) pourrait doubler au cours des 13 prochaines années pour atteindre près de 630 000 véhicules par an.

« Nous allons commencer à fabriquer nos véhicules, mais aurons aussi de la place pour que d’autres puissent s’assembler.», a indiqué Paul Musasizi.

Notons que l’usine entre en production d’ici 2021.

Moutiou Adjibi Nourou

Côte d’Ivoire/ Plus de 300 Chefs d’Entreprises à Abidjan pour débattre de la ZLECA

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La Zone de libre échange continentale  Africaine ( ZLECA)  et  les défis et perspectives de l’Agro-industrie étaient au ménu de la 7ème édition du forum économique du groupe Attijariwafa bank qui s’est tenu à Abidjan.    

En Marge du dernier sommet des Chefs d’Etat de l’Union Africaine qui s’est tenu à Niamey au Niger, le Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank et la Société Ivoirienne de Banque ont organisé les 4 et 5 juillet derniers à Abidjan une mission multisectorielle pour débattre de la ZLECA et de  l’Agro-industrie. Ce sont donc plus de 300 chefs d’entreprises et institutionnels, dont des délégations en provenance du Maroc , de l’Egypte, de la Tunisie, du Sénégal, du Burkina Faso, du Cameroun, du Congo et de la Guinée, qui  ont  pris part à cette mission dont le thème principal  était ” agro-industrie: Défis et perspectives”.  Cette rencontre qui s’est tenue dans le cadre de la 7ème édition du forum économique du groupe Attijariwafa Bank, organisé par ”Africa developpement club” a été   à l’occasion de présenter des opportunités pour les entreprises dans le secteur de l’agro-industrie, ainsi que celles que recèle la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECA) en phase d’opérationnalisation. En effet, L’Afrique représente 17% de la population mondiale, en 2050 ( 25%) et en 20100 (40%).  Le commerce intra-europeen (+ de 69%), le commerce intra-asiatique( + de 59%) mais le commerce intra-africain à peine ( 15 à 16%) et l’Afrique représente – de 2% . Mais le continent veut désormais impacter l’économie mondiale. D’où l’idée de la mise en place d’une Zone libre échange continentale africaine. Au cours du panel sur les ” enjeux de renforcement des entreprises locales dans un contexte de ZLECA”  animé par Mme Fatoumata FOFANA, négociatrice de la ZLECA au Ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, M. Amine KITTANE, Directeur Général Adjoint de la  Société Ivoirienne de Banque et M. Stéphane AKA-ANGUI, Directeur exécutif de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI). Le ministre ivoirien en charge du Commerce de l’Industrie et de la Promotion des PMEs Souleymane Diarrasouba a  invité les opérateurs économiques nationaux à embarquer dans le train de la libre échange économique qui est en marche tout en rappellant à l’ensemble des participants à ce forum que ”L’Afrique doit prendre toute sa part dans l’âgenda 2063 et la Côte d’Ivoire constitue une opportunité d’affaire et Un gisement d’investissement, une opportunité d’affaires”. Pour la Directrice du Club Afrique Développement, n’est pas loin de réussir ce pari.  Selon Mme Mouna KADIRI en une décennie de la dynamique ”Afrique Développement”, plus de 10.000 entreprises de plus de 40 pays du continent et des pays partenaires se sont rencontrées, et ont généré plus de 22.000 rendez-vous d’affaires dans le cadre du Forum International Afrique Développement depuis sa 1ere édition tenue en 2010. “Le terrain confirme la structuration et la hausse ‘significatives des échanges intra-africains” a-t-elle déclaré.

Les rendez-vous d’affaires ont permis aux participants de générer des opportunités en particulier dans les secteurs de la distribution, l’agroalimentaire, les Finances et les BTP.

Des visites terrains organisées le 5 juillet ont ponctué cette mission, notamment celle de l’usine de transformation de Cacao Condicaf – la Côte d’Ivoire est le 1er producteur et le 1er exportateur de Cacao dans le monde -, la nouvelle Zone Industrielle de Youpougon gérée par l’AGEDII (Agence de Gestion et de Développement des Infrastructures Industrielles), une réponse à la forte demande des industriels, et l’Aérohub, nouveau centre de gestion logistique de Bolloré Transport et Logistics.

Ce forum économique a également été l’occasion pour le ministre  M. Souleymane Diarrassouba d’expliquer que La Côte d’Ivoire a opté pour le développement de l’agro-industrie comme moteur de la transformation structurelle de l’économie ivoirienne par l’industrialisation . Avec pour objectif de porter les taux de transformation de produits agricoles à 50%. D’où l’importance de ce   secteur dans la politique industrielle du gouvernement ivoirien, avec la promotion de la transformation des matières premières agricoles dont, en priorité, celle du cacao, de l’anacarde, du coton-textile, des fruits et légumes et du sucre. “La Côte d’Ivoire a opté pour l’agro-industrie comme moteur de sa structuration économique comme en témoigne l’axe3 du Plan national de développement (PND) 2016-2020 qui met l’accent sur l’industrialisation”, a-t-il dit.  C’est donc  à juste titre que le pays s’est doté d’une politique industrielle avec des axes stratégiques d’accompagnement de l’économie industrielle, avec des mesures transversales et des mesures sectorielles qui portent sur le renforcement du cadre incitatif de l’environnement des affaires, l’ancrage institutionnel, l’amélioration de la qualité, la lutte contre la contrefaçon, l’appui à la compétitivité des entreprises et le renforcement des infrastructures industrielles. Ceci en vue  de parvenir à une transformation de 50% de ses matières premières au cours des 10 prochaines années. Le challenge c’est de doter la Côte d’Ivoire infrastructures industrielles. le pays veut avoir des zones consacrées à l’activité industrielle. C’est pourquoi des travaux ont été réalisés pour améliorer la zone industrielle de Yopougon ( Km24), avec environ 24 milliards F Cfa d’investissement. ”La mise à disposition de 940 hectares dont 62 hectares déjà disponibles (59 hectares pour les cimentiers), 120 hectares seront disponibles d’ici l’année”, a annoncé le ministre de l’Industrie.  L’objectif aussi c’est d’avoir des pôles de croissance économique à l’intérieur du pays avec l’aide des partenaires au développement ( Yamoussoukro, Bonoua, Aboisso, Bouaké, Séguéla, Bondoukou). En dépit des  ”performances exceptionnelles” en matière agricole (premier produit mondial de Cacao avec plus de 2 millions de tonnes, premier pays producteur de l’anarcarde avec plus de 60 000 tonnes, premier producteur de Caoutchouc, d’huile de palme, 3eme pays producteur de Coton,…)”. Des efforts restent à faire. A savoir, l’augmentation du taux de transformation de la matière agricole, le renforcement de la compétitivité des entreprises, l’amélioration continue de l’environnement des affaires, des infrastructures industrielles, l’amélioration du financement du secteur bancaire. Et à en croire le ministre Diarrassouba le Gouvernement ivoirien est au travil pour relever ce défit. Quant au Président du Conseil d’Administration de la Société Ivoirienne de Banque (SIB), M. Georges NDIA COFFI, il a rappelé ”l’incroyable richesse agricole de la Côte d’Ivoire et le défi de l’industrialisation de ses ressources” et l’accompagnement structurel de la SIB dans le développement du secteur agro-industriel ivoirien.  

Notons que Cette rencontre est le 3e grand rendez-vous de l’année après la sixième édition du Forum International Afrique Développement organisée par le Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank à Casablanca les 14 et 15 mars derniers, et le lancement du Club Afrique Développement Egypte avec Attijariwafa bank Egypt, le 12 mai au Caire.

La prochaine mission multisectorielle du Club Afrique Développement est prévue le 25 septembre prochain à Tunis autour de l’Agro-industrie et l’Industrie de la Santé, avec Attijari bank Tunis.

Mireille Patricia AbiéAbié

Financialafrik.com

Interview Exclusive : un économiste Malien donne son analyse sur la ZLECAF « La future Zone de Libre Echange Continentale (ZLECAF) se traduira finalement par la création d’un marché commun… »

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Dans son interview l’ancien conseiller économique d’Alpha Oumar KONARE, d’ATT et d’IBK, n’a pas manqué de faire la lumière sur le futur fonctionnement de la zone de libre échange continental Africaine (ZLECAF). Pour l’économiste Modibo Mao Makalou, la future Zone de Libre Echange Continentale (ZLECAF) se traduira finalement par la création d’un marché commun de plus d’un (1) milliard de consommateurs avec un PIB combiné d’environ 3000 milliards de dollars. Selon lui, les défis et les enjeux pour l’Afrique de l’ouest sont énormes et les jeux restent l’augmentation du niveau de commerce intra-africain de près de 25% à moyen terme pour atteindre 52%, à long terme. Une interview réalisée par Daouda Bakary KONE.

1-Croissanceafrique.co : Quels sont les avantages et les défis à relever de la ZLECAF?


Modibo Mao MAKALOU : Ce projet représente une avancée majeure et un jalon de plus, pour l’intégration et l’unité africaines. La future Zone de Libre Echange Continentale (ZLECAF) se traduira finalement par la création d’un marché commun de plus d’un milliard de consommateurs avec un PIB combiné d’environ 3000 milliards de dollars.
Les Investissements Directs Étrangers vont s’accroître en vue de bénéficier des économies d’échelle et de la diversification en fonction des avantages comparatifs qui existent dans les différents pays. Ce chantier d’intégration continentale va booster la productivité et la compétitivité de certains secteurs au niveau africain.
Les défis de la ZLECAF sont nombreux, notamment la réduction des droits de douane et la simplification des procédures aux frontières. Celles-ci sont destinées à faire passer en dix ans les échanges intra-africains de 15% à 25% du commerce total du continent.

2 –CROISSANCEAFRIQUE.COM : Quels sont les avantages spécifiques pour le Maroc (nouveau adhérant de l’UA)?


Modibo Mao Makalou: La ZLECAF constitue une opportunité pour le Maroc de promouvoir ses exportations et de diversifier ses partenaires africains, tirant profit des flux commerciaux potentiels qu’offrent les marchés du continent africain, le Maroc va pouvoir accéder à d’autres marchés africains dans lesquels il n’était pas présent, notamment dans les régions de l’Afrique Australe ou de l’Afrique de l’Est. Notons que le Maroc a annoncé ce dimanche 7 juillet 2019 qu’il déposerait les instruments de ratification dans les prochains jours.

3-CROISSANCEAFRIQUE.COM : Les enjeux pour le Mali ? la ZLECAF est-elle une initiative utopique pour nos pays ?


MODIBO MAO MAKALOU : En 2017, trois principaux produits dominaient les exportations du Mali, à savoir l’or non monétaire (69,7%), le coton fibre (13,3%) et les animaux vivants (6,5%). Il y a d’abord lieu d’évaluer l’impact de la ZLECAF sur notre économie, ensuite, il sera impératif de s’appuyer sur les études d’impact qu’il faudra mener pour l’économie dans sa globalité et par secteur d’activité.
Aussi, le Mali devra déterminer quelles sont les concessions tarifaires à accorder et quelles sont les règles d’origine qu’il doit imposer et celles que les pays africains vont devoir imposer pour qu’il y ait une concurrence loyale, de même que les compensations dont il pourrait bénéficier pour ses pertes de recettes en tant que pays enclavé.
De plus, le Mali devra trouver le moyen de renforcer les infrastructures de transformation et routières afin de pouvoir exporter ses produits finis ou semi-finis dans de bonnes conditions.

4-CROISSANCEAFRIQUE.COM : Les défis et les enjeux pour l’Afrique de l’ouest ?


MODIBO MAO MAKALOU: Il est indubitable que la création de la ZLECAF permettra la libéralisation des échanges économiques inter-états et d’augmenter le niveau de commerce intra-africain de près de 25% à moyen terme pour atteindre 52%, à long terme. Tout en sachant qu’aujourd’hui, seulement 15% du commerce des pays africains s’effectue avec d’autres pays du continent et que ce dernier ne représente que 2% du commerce mondial.
La ZLECAF qui doit entrer en vigueur le 30 mai, va regrouper le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), la Communauté de d
Développement d’Afrique australe (SADC), la Communauté Économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb arabe et la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD).
Rappelons que la CEDEAO est un des blocs régionaux les plus avancés en matière d’intégration économique régionale en Afrique, elle s’étend sur environ 5 100 000 km2 avec une population de 400 millions d’habitants et un produit intérieur brut se chiffrant à près de 800 milliards $ pour les 15 pays d’Afrique de l’Ouest.

5-CROISSANCEAFRIQUE.COM : Enfin, pouvez-vous, nous faire la lumière sur votre analyse personnelle sur la ZLECAF ?

MODIBO MAO MAKALOU : Après la signature du Bénin et du Nigeria, le dimanche 7 juillet 2019, l’Érythrée est le seul pays du continent n’ayant pas signé l’accord portant création de la ZLECAF. Vingt-sept pays l’ont ratifié : on compte notamment le Burkina Faso, le Tchad, le Congo, la Côte d’Ivoire, Djibouti, la Guinée, le Gabon, le Ghana, la Gambie, le Kenya, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Rwanda, la Sierra Leone, l’Afrique du Sud, le Togo, l’Ouganda ou le Zimbabwe. La République arabe sahraouie démocratique (RASD) et les Marocains ont annoncé ce dimanche qu’ils déposeraient les instruments de ratification dans les prochains jours.
Malgré ce lancement très politique, la Zone de libre-échange, et ses différents instruments, n’ont pour le moment qu’une portée symbolique. L’Union Africaine s’est fixée la date du 1er juillet 2020 pour qu’elle soit effective. Les négociations sur l’investissement, la concurrence et la propriété intellectuelle vont, elles, se prolonger jusqu’en décembre 2020.

Aussi, la question du passeport unique africain et du projet de marché unique aérien n’ont pas connu d’avancées significatives. Le traité instituant la Communauté économique africaine sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et le droit d’établissement a été signé par 32 pays, lors du précédent sommet à Kigali, l’an dernier. Mais à l’heure actuelle, il a uniquement été ratifié par le Rwanda.
La réussite de la ZLECAF dépendra de ce que nous allons faire maintenant. Il faut un nouveau modèle de développement et un changement de paradigmes en Afrique. Les barrières tarifaires et non tarifaires ne sont pas les seules difficultés. Il faute des infrastructures, de la connectivité et aider les entreprises africaines au risque que la ZLECAF ne soit contre-productive. Surtout, les espaces économiques régionaux doivent être renforcés.


Réalisée par Daouda Bakary KONE Journaliste économique
SOURCE : CROISSANCEAFRIQUE.COM

Intégration Africaine : Khalid DEMBELE, Economiste Chercheur au CRAPES, donne son point de vue sur la zone de libre échange continentale Africaine (Interview)

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Economiste chercheur au Centre de Recherche, d’analyses Politiques, Economiques et Sociales (CRAPES), Khalid DEMBELE est chargé de cours au Complexe Universitaire de Kabala au Mali. Il nous a accordé une interview dans le cadre de la facilitation de l’intégration africaine à travers la libre circulation de biens et services. Aucours de son intervention, l’universiteur, chercheur mène une analyse axée sur la survie et l’avenir de la zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF). Pour lui, la création de la ZLECAF est une bonne initiative, dont les principes de fonctionnement doivent permettre aux économies faibles de se créer un tissu industriel consistant.

1-CROISSANCEAFRIQUE.COM : Quels sont les avantages et les défis à relever de la ZLECAF ?

Khalid DEMBELE : En cette deuxième décennie du XXIe siècle, la globalisation de par sa force, est devenue conceptrice de l’ordre économique mondial. Le commerce international de bien et service, prend aujourd’hui une ampleur assez particulière. L’échange de produits, impact la vie du citoyen jusque dans son quotidien. La suppression des barrières tarifaires et quotas à l’importation, le morcellement des chaines de production, l’expansion des échanges culturels, le développement des nouvelles technologies de l’informatique, et de la communication sont de mise, indépendamment de la volonté de ceux qui craints les dérives des forces de la globalisation.

Les théories des échanges internationaux estiment que le commerce international, avec une tendance équilibrée, est bénéfique pour les parties prenantes. Nonobstant, dans ce jeu des échanges internationaux, sur le volume des exportations mondiales, l’Afrique n’assure que 3p.c. Les économies Africaines, dans leur écrasante majorité, demeurent dans cette situation de précarité économique parce que tout simplement, elles n’arrivent pas à s’unir afin d’occuper cette position stratégique dans le commerce international pour réaliser des surplus commerciaux afin de dynamiser la croissance pour le salut d’un développement économique durable et partagé. L’urgence aujourd’hui, n’est plus est ce qu’il faut une Zone de libre échange, mais plutôt ce qu’il faut pour la réussir.

Les économies africaines, pour la plupart, sont à leur phase d’insertion primaire, n’échangeant sur le marché international que des matières premières. Pour réussir cette Union, au-delà des accords et conventions politiques, la nature de l’économie des pays du continent doit subir une véritable métamorphose, un changement radical. Ces économies, pour bénéficier des échanges, doivent cesser d’être autant similaires pour devenir complémentaires, avec la diversification des activités de production. Il est aujourd’hui d’une urgence absolue d’en finir avec cette vision qui fait du continent Africain un puits de matière première, et des africains, consommateurs de produits industriels. L’industrialisation est un catalyseur de la transformation structurelle des économies africaines (demandes finale et intermédiaire de biens et services), et constitue une source d’externalité positive (recherche au développement). Elle est un instrument de baisse de pauvreté, de l’harmonisation des politiques de développement des villes, de l’expansion des avancées technologiques et de l’innovation, qui sont les causes de la productivité, et donc de la croissance économique. Des politiques économiques bien spécifiques, avec des mesures particulières d’investissement doivent être conçus au profit du secteur de l’industrie dans ces économies concernées.

De surcroît, nous pouvons remarquer que ce continent dispose d’un avantage comparatif au sens Ricardien de l’expression, en termes d’industrialisation. En effet, pour transformer, il convient d’avoir de la matière brute, chose qui, de nos jours, constitue une spécificité de l’économie africaine. Elle est particulièrement riche de son sous-sol, qu’il s’agisse des minéraux ou des métaux. L’Afrique aujourd’hui, possède 65p.c des terres arables du monde, cela démontre qu’elle peut alimenter les trois quarts de la planète terre.

Il convient également de souligner qu’aujourd’hui, la situation d’insécurité qui sévit dans les pays du sahel constitue un obstacle pour l’épanouissement de cette perspective d’Union. En effet, le commerce, l’échange de biens et services ne sied pas avec le déséquilibre politico-sécuritaire, et cela, peu importe sa forme et sa nature. Des visions et volontés politiques sérieuses, aptes à éradiquer le fléau que constitue le terrorisme, sont des conditions préalables pour voir ce projet se concrétiser.

2-CROISSANCEAFRIQUE.COM : Quels sont les avantages spécifiques pour le Maroc (nouveau adhérant de l’UA)?

Khalid DEMBELE : L’une des premières raisons est l’expulsion du Polisario. Avec son retour, le Maroc va pouvoir agrandir son cercle d’influence diplomatique, avec des stratégies qui vont lui permettre de peser sur le soutien de l’Algériepour le Front Polisario. Ensuite, gagner de nouveaux marchés, surtout de matières premières agricoles, pour un pays qui s’industrialisent. Mai également, l’accord de libre échange va permettre une circulation fluide des Marocains et leurs biens au sein de l’espace, et favoriser l’expansion des investissements des banques marocaines, qui sont de plus en plus nombreuses sur le continent.

3-CROISSANCEAFRIQUE.COM : Les enjeux pour le Mali ? La ZLEC AF est-elle une initiative utopique pour nos pays ?

Khalid DEMBELE : L’industrialisation. Aujourd’hui, dans la répartition sectorielle du PIB, le secteur primaire occupe la première place, avec une moyenne de 38pc. Il convient de rappeler que le commerce des matières premières ne crée pas une grande chaine de valeur. Il est essentiel, dans cette dynamique de libre échange, de procéder à la création d’un tissu industriel consistant, apte à résister a la concurrence des pays comme le Nigeria, l Afrique du Sud ou le Maroc.

4-CROISSANCEAFRIQUE.COM :  La ZLECAF menacerait-elle, le sort de la nouvelle monnaie unique de la CEDEAO (ECO)? Les défis et les enjeux pour l’Afrique de l’oues?

Khalid DEMBELE: Le projet de monnaie unique est d’une nécessité absolue. En effet, la monnaie en économie joue un rôle essentiel pour la détermination de l’équilibre macroéconomique. A l’instar du célèbre économiste britannique du 20e siècle John M. Keynes, les rôles de la monnaie peuvent être résumés en trois points essentiels : Motif de transaction : l’acteur économique, pour faire face à ses différentes dépenses, détient une certaine quantité de monnaie qui est inextricablement liée à son niveau de revenus et à sa propension à consommer ; Motif de précaution : l’agent économique détient de la monnaie pour prévenir les inconnus de l’avenir. En plus du revenu, la quantité de monnaie ainsi détenue est fonction des aléas de l’environnement ; Motif de spéculation : l’acteur économique détient de la monnaie pour profiter des opportunités présentes et futures.

Pour toutes ces raisons, la mise en place d’un bon système monétaire,l’existence des institutions financières sous régionales et continentales, pouvant concevoir, organiser, et assurer le bon fonctionnement et la stabilité d’une monnaie compétitive, constituent des conditions déterminantes. De ce fait, les principes de la zone concernée doivent être indépendants, et appliqués dans le sens des intérêts de la sous région. Pour un souci d’efficacité, la monnaie cedeao doit a terme, laisser place a une véritable monnaie unique pour les 55 Etats de l’Afrique. Pour cela, l’union politique doit être une réalité.

5-CROISSANCEAFRIQUE.COM :  En fin, pouvez-vous, nous faire la lumière sur votre analyse personnelle sur la ZLECAF ?

Khalid DEMBELE : C’est une bonne initiative, dont les principes de fonctionnement doivent permettre aux économies faibles de se créer un tissu industriel consistant. Au delà, il convient de mettre en place des mesures discriminatoires pour que les quelques géants économiques comme le Nigeria ne mangent pas les petites économies, comme le Mali.

Réalisée par Daouda Bakary KONE Journaliste économique

SOURCE : CROISSANCEAFRIQUE.COM

Mali: Discours d’ouverture du Président D.Bokary Treta aux 3 èmes assises de l’EPM

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Ce diamnche 14 juillet 2019, l’alliance « Ensemble pour le Mali » a tenue son 3 emes assises au cres de Badalabougou. Cette rencontre s’est tenue en presence de plusieurs membres de ladite organisation politique issue de la majorité présidentielle. Elle a enregistré la presence du premier ministre , chef du gouvernement D’r Boubou Cissé.

  • A vos titres et qualités, tous protocoles observés ;

Avant tout propos je voudrais saluer très sincèrement la présence parmi nous de Monsieur le Premier ministre, Chef de Gouvernement, Dr Boubou Cissé, mais surtout pour son propos liminaire qui a valeur d’un véritable discours d’orientation de nos travaux., Je vous demande, Mesdames et Messieurs, d’applaudir très fortement Monsieur le Premier ministre, Chef de Gouvernement, Dr Boubou Cissé ;
Je voudrais faire remarquer également la présence d’une autre haute personnalité qui nous fait l’honneur, malgré son agenda que je sais très chargé car rentrant à peine d’une mission de l’extérieur, en acceptant d’être parmi nous ce matin. Il s’agit de l’Ambassadeur Mohamat Salleh Anadif, représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali, Chef de la Mission Multidimensionnelle des Nations Unies de Stabilisation du Mali (MINUSMA).
Merci Excellence Anadif pour votre constante disponibilité et votre amitié pour le peuple malien.

  • Chers participants ;
  • Distingués invités mesdames et messieurs ;
    C’est pour moi un agréable devoir et un plaisir renouvelé de vous souhaiter, à toutes et à tous, la chaleureuse bienvenue aux troisièmes assises de notre alliance « Ensemble Pour le Mali ».
    Votre présence, mesdames et messieurs, malgré les contraintes de tout genre, est un témoignage de votre engagement pour le Mali et de votre détermination à prendre toute la part qui vous revient dans l’œuvre de sursaut national.
    Cela vous honore et je vous en remercie très sincèrement.

Distingués invités ;
Mesdames et messieurs ;

Les présentes assises, troisièmes du genre de notre regroupement, visent à outiller les responsables politiques et cadres de l’alliance Ensemble pour le Mali pour assurer le portage politique nécessaire à la bonne tenue du Dialogue politique inclusif initié par le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Ibrahim Boubacar KEITA, ainsi que le processus subséquent de réformes politiques, institutionnelles et sécuritaires.
Je voudrais retenir dans le long processus qui va nous conduire au dialogue politique inclusif quelques points saillants.

Premièrement, il y’a le Discours à la Nation de SE Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République, CHEF de l’Etat, du 16 avril 2019.
Dans cet important discours on peut retenir ce qui suit :
« Pour la paix sociale, pour notre capital social, surtout lorsqu’on est menacé dans certaines parties de notre cher territoire, cette paix malienne que nous avons habillement négocié au fil des siècles et des compromis, entre les métiers et les ethnies, j’ai entrepris depuis de longues semaines de rencontrer nos forces politiques et sociales.
J’ai apprécié au plus haut point les échanges et les contributions qui m’ont apporté des éclairages utiles.
La dynamique de l’interaction se poursuit.
Car je n’ai pas d’autres choix, ayant accepté d’être l’héritier de toutes les législatures, étant un acteur de premier plan de l’évolution politique et institutionnelle de notre pays depuis trente ans, comptable du bilan et donc en position de distinguer entre les acquis et les passifs, les grains de beauté et les verrues.
Mon souhait n’est pas non plus de mettre à la marge d’une entreprise aussi importante pour l’avenir de notre pays les formations politiques et les associations qui souhaitent l’organisation d’un débat national en préalable de la tenue d’un Référendum. Aussi ai-je décidé de confier à un triumvirat la tâche de diriger un cadre de concertation nationale regroupant du 23 au 28 avril 2019 les représentants de toutes les forces politiques et sociales de notre pays.
L’idée d’un cadre de dialogue plus vaste, plus représentatif, plus inclusif, fait son chemin et emporte mon adhésion.
Le projet aura pour but d’évaluer les forces et les faiblesses de notre démocratie, de notre vécu institutionnel d’une part, et de cerner d’autre part, les opportunités et les menaces du chemin.
Tous les enseignements des processus participatifs initiés dans notre parcours immédiat seront tirés : des concertations régionales et nationales, forum politique- qui ont accompagné les premiers pas de la démocratie malienne, aux Etats généraux de la Décentralisation, aux Assises du Nord, aux Assises nationales organisées sous notre magistère, en passant par le Forum national sur l’Ecole, le Forum sur la lutte contre la Corruption, sous la deuxième décennie de la IIIè République.
Ce qu’il nous faut, c’est un format qui ne laisse personne sur le quai, qui rassemble les segments les plus divers de notre société.
Ce qu’il nous faut, c’est un consensus solide pour notre avenir politique, institutionnel, social, je devrais dire sociétal ».

Deuxièmement, la lettre du Président, adressée en mai dernier, à tous les partis politiques, aux mouvements et aux regroupements politiques, à la société civile, aux autorités religieuses et coutumières, aux centrales syndicales et aux syndicats autonomes pour solliciter leur contribution à la tenue de ce dialogue politique inclusif.
Notre regroupement y a répondu et nos propositions sont versées dans les dossiers.

Troisièmement et enfin, le discours du Président de la République SE Ibrahim Boubacar KEITA à l’occasion de l’installation des facilitateurs du dialogue politique inclusif, prononcé le 25 Juin 2019 à Koulouba.

Il s’agit du Pr Baba Akhib HAIDARA, Médiateur de la République ; de Monsieur Ousmane Issoufi MAIGA, ex Premier ministre et de Madame Aminata Dramane TRAORE, ex ministre. Ce triumvirat est accompagné de Son Excellence, l’Ambassadeur Cheick Sidi Diarra, président du comité d’organisation qui assurera la préparation matérielle et scientifique du dialogue que je demande d’applaudir très fortement.

Pour le Chef de l’Etat, la mission confiée à ses personnalités doit consolider la marche du Mali et ancrer davantage la démocratie malienne ; car dit-il je cite:
« A travers ce dialogue politique inclusif, il s’agira de faire l’inventaire des problèmes auxquels notre pays est confronté avec l’ensemble des acteurs, et de proposer des solutions avec un chronogramme et un plan d’actions de mise en œuvre. Votre mission, sous mon autorité, consistera à :

  • assurer l’inclusivité du dialogue politique avec l’ensemble des forces vives de la Nation ;
  • assurer l’adhésion de l’ensemble des acteurs aux résolutions et conclusions du dialogue ;
  • favoriser l’adhésion des acteurs aux réformes politiques et institutionnelles ;
  • assurer l’orientation du dialogue politique inclusif ;
  • connaitre les attentes de toutes les forces vives de la nation ;
  • contribuer à l’apaisement du climat social ;
  • trouver un consensus politique en vue de l’organisation des élections ;
  • s’entendre sur la loi fondamentale ;
  • renforcer la confiance entre les Institutions de la République et les populations ;
  • encadrer le dialogue politique inclusif ».

Distingués invités ;
Mesdames et messieurs ;

En prévision de ce rendez-vous important avec l’histoire, nous avions initié des séries de rencontres dans le cadre d’une prise de contact avec non seulement les partis politiques et regroupements des partis politiques mais aussi avec certaines organisations de la société civile du pays.

Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement ;

A la suite du Président de la République vous avez engagé des consultations avec les acteurs essentiels de la classe politique nationale pour aboutir à la signature le 02 Mai 2019 de l’accord politique de gouvernance.

Cet accord dispose en son article 2 que le programme d’actions du Gouvernement sera articulé, entre autres, autour de l’organisation dans les meilleurs délais d’un dialogue politique incluant toutes les forces vives du pays.

Votre intervention, ici et maintenant, du haut de cette tribune, vient à point nommé. Elle nous édifie, à plus d’un titre, en assurant une saine information de nos cadres, oriente nécessairement nos réflexions et ultérieurement nos actions, satisfait notre besoin de préparation en vue d’une participation efficace et efficiente de notre alliance dans tout le processus d’organisation du dialogue politique dont le mandat est confié au triumvirat.

  • Monsieur le Premier Ministre, Chef du gouvernement
  • Mesdames et Messieurs les membres de la conférence des Présidents de l’alliance « Ensemble Pour le Mali »;
  • Chers participants ;
  • Distingués invités mesdames et messieurs ;

La tenue des présentes assises se justifie amplement au regard de ce qui précède. Elles nous permettront de nous approprier de l’Accord politique de gouvernance,
de partager à l’échelle de notre regroupement une vision commune sur le dialogue politique inclusif, d’harmoniser les points de vue de nos partis respectifs sur son format ou son périmètre, son contenu ou autour des thèmes à inscrire à son agenda, la méthodologie qui sera poursuivie en termes de séquences dans le temps et l’espace et enfin de renforcer les propositions de notre alliance en vue de la rencontre avec le triumvirat, prévue le lundi 15 juillet 2019 à 11 heures, dans les locaux du Médiateur.

Mesdames et messieurs les membres de la conférence des Présidents de l’alliance EPM, je voudrais nous engager, à entreprendre, dès la finalisation des documents qui seront issus des présentes assises, l’ensembles des partis politiques et regroupements des partis politiques pour la tenue d’un forum des partis politiques du Mali.

En souhaitant plein succès à nos travaux, je déclare ouverts les travaux des troisièmes assises de l’Alliance « Ensemble Pour le Mali »

Vive le Mali ;
Vive l’alliance Ensemble pour le Mali ;

Je vous remercie pour votre aimable attention.

DBK

Source: Croissanceafrique.com