Selon Souleymane Cissé, son objectif est de faire comprendre aux institutions publiques et privées que la culture est l’affaire de tous. « Ils ont à leur niveau le devoir sacré de la soutenir, particulièrement les arts plastiques et le cinéma qui souffrent cruellement d’un manque de moyens », a-t-il estimé.
Pour sa part, le parrain de l’exposition, Souleymane Cissé, Prix spécial du Jury au Festival de Cannes 1987, Commandeur de l’Ordre national du Mali et Commandeur des Arts et des Lettres de France, a indiqué qu’il y a l’art de la poussière, l’art du vent, l’art de la lumière et celui du temps. « Les artistes sèment des grains de poussière qui sont autant de témoignages du temps, de notre époque, de notre société d’hier, d’aujourd’hui et de demain », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’ils insufflent aussi un vent de beauté et de liberté qui illumine notre quotidien. « Les arts du premier au dixième, sont ainsi des vecteurs de l’histoire, de la culture et de l’identité de chaque peuple », a-t-il déclaré.
Il a profité de cet espace qui a enregistré la présence de plusieurs responsables du pays et de plusieurs entrepreneurs, pour faire un plaidoyer pour le soutien à l’art au Mali ; « Aujourd’hui, plus que jamais, dans un contexte mondial complexe, l’art, par sa capacité à rassembler et à redonner l’espoir à tous les peuples, se doit d’être soutenu. Il est notre devoir à tous, au Mali, de changer notre vision sur le monde de la création. Un pays qui libère sa vision vers le futur est un pays qui se modernise », a-t-il déclaré.
En ce qui concerne les artistes de cette belle exposition qui restera pendant un mois, Souleymane Cissé dira que par la qualité de leurs travaux et l’émotion qu’ils suscitent, font la fierté de l’art contemporain du Mali à travers le monde. « Ils me donnent à penser que l’on peut aller plus loin encore, non pas pour l’art malien, mais pour l’art tout court », a-t-il déclaré. Avant de révéler que le reste du monde se les arrache aujourd’hui, démontrant que l’art participe d’une visibilité autre que celle qu’on a pour habitude de voir dans les médias.
Cinéaste dans l’âme, le parrain ne pouvait pas ne pas jouer le rôle d’un avocat. « Il serait injuste de ma part de terminer cet hommage aux arts sans dire que le 7ème art est devenu orphelin de ses salles de cinéma ici au Mali », a-t-il insisté. Avant de dire que les cinéastes maliens, sont impatients de voir développer partout aux Mali des salles de projection pour offrir aux professionnels des espaces d’expression et de partage de la création cinématographique malienne.
« Aboutissement d’une quête identitaire qui permet l’affirmation et l’épanouissement de soi, l’acte de se retrouver est le résultat d’un long processus puisqu’avant de se trouver, il faut se chercher », dira Astrid Sokona Lepoultier, Consultante en Art et Commissaire de l’exposition « Bicim Amie des Arts ».
Selon elle, « l’essence même de la vie est de tendre vers le meilleur et ce n’est qu’en osant l’inconnu, en prenant des risques -celui de se tromper, celui de déplaire, celui d’échouer- que l’on progresse ». Sur ces propos, elle dira que la Banque Internationale pour le Commerce et l’industrie du Mali en est un exemple. Avant de dire que « la dynamique de changements et de réajustements qu’elle entreprend en adéquation avec l’évolution du contexte malien, démontre la créativité et l’aptitude de la filiale malienne de BNP Paribas à être elle aussi ‘’la banque d’un monde qui change’’ ».
Source: Croissanceafrique.