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Télécoms: la performance de MTN Bénin avec un million d’utilisateur en 2024

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(CROISSANCE AFRIQUE)-MTN Bénin a franchi un jalon important en atteignant un million d’utilisateurs pour ses prêts numériques, un service innovant lancé en 2024, qui a été particulièrement salué lors du Benin Investment Forum 2025.

Ce service, conçu pour simplifier l’accès aux financements, est accessible sans formulaires ni dossiers compliqués, permettant aux utilisateurs de bénéficier de prêts allant de 1 000 à 100 000 FCFA. Cet effort s’inscrit dans une stratégie plus large visant à favoriser l’inclusion financière dans le pays.

L’opérateur plaide désormais pour un relèvement des plafonds réglementaires, actuellement fixés à 2 millions FCFA pour les portefeuilles mobiles, arguant que cette mesure serait essentielle pour soutenir les petites et moyennes entreprises, ainsi que pour encourager l’entrepreneuriat local.

Serge Soglo, DG de MTN Mobile Money Bénin, a souligné l’importance cruciale d’adapter l’architecture financière aux nouvelles réalités d’utilisation, évoquant la nécessité d’innover constamment pour répondre aux besoins en constante évolution des consommateurs.

Il soutient également la réduction de l’utilisation des espèces, en ligne avec la nouvelle taxe de 1 % sur les retraits en liquide instaurée par le gouvernement béninois, une initiative qui vise à encourager les transactions numériques et à prévenir l’évasion fiscale.

Un autre domaine clé dans cette transformation numérique est l’épargne mobile; en partenariat avec UBA, MTN revendique avec fierté 800 000 comptes ouverts, totalisant 10 milliards FCFA de dépôts, ce qui témoigne d’une confiance croissante des Béninois dans les services bancaires numériques. Selon la GSMA, le mobile money représente plus de 8 % du PIB du Bénin, un chiffre impressionnant qui souligne l’impact significatif de cette innovation sur l’économie nationale.

Notons que le taux d’inclusion financière a considérablement augmenté, passant de 53,5 % en 2013 à 87,7 % en 2023, selon la BCEAO, ce qui démontre non seulement l’efficacité des services de mobile banking, mais aussi leur rôle essentiel dans l’amélioration des conditions de vie des citoyens, permettant à davantage de personnes d’accéder à des services financiers auparavant inaccessibles.

Mariam KONE

Financement des Infrastructures: BRVM et Africa50 scellent un partenariat stratégique destiné à l’UEMOA

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(CROISSANCE AFRIQUE)- La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) et Africa50 ont conclu un partenariat inédit, visant à établir de nouveaux mécanismes de financement pour les infrastructures au sein de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), le mardi 13 mais 2025.

Ce nouvel accord ambitionne de transformer radicalement le paysage des investissements d’infrastructures dans la région, en proposant des stratégies adaptées aux réalités économiques et sociales des pays membres.

Le projet inclut le lancement d’obligations spécifiquement dédiées aux infrastructures, ce qui permettra non seulement de mobiliser des fonds à long terme, mais également de favoriser l’implication du secteur privé ainsi que d’attirer des investisseurs internationaux.

En parallèle, des produits financiers innovants, tels que des fonds d’investissement spécialisés et des prêts à taux réduits, seront mis en place pour soutenir des initiatives répondant aux besoins fondamentaux en matière de transport, d’énergie et d’approvisionnement en eau.

En effet, cette initiative marque un tournant décisif dans la manière dont les investissements en infrastructures sont envisagés en Afrique de l’Ouest. En reconnaissant le besoin urgent de moderniser les réseaux de transport, d’accroître l’accès à l’énergie renouvelable et d’améliorer la qualité de l’eau potable, la BRVM et Africa50 s’efforcent de pallier les lacunes qui freinent le développement économique de la région.

L’émission de ces obligations liées aux infrastructures devrait non seulement susciter l’intérêt des investisseurs nationaux, mais également positionner l’UEMOA comme un pôle attractif pour les capitaux étrangers.

Cette démarche s’inscrit dans un contexte historique où la collaboration public-privé est essentielle pour dynamiser l’économie. Les répercussions de ces nouvelles stratégies pourront se faire sentir dans plusieurs secteurs, notamment la création d’emplois, la stimulation de la croissance économique locale et l’amélioration des conditions de vie des populations.

À terme, ce partenariat pourrait également établir un modèle de référence pour d’autres régions, prouvant qu’avec une vision audacieuse et une planification stratégique, les défis d’infrastructure peuvent être relevés de manière durable.

Notons que la BRVM, qui regroupe les huit pays de la région – Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo – jouera un rôle crucial en tant que plateforme de régulation et de facilitation des investissements dans ce domaine, créant ainsi un cadre favorable au développement économique durable au sein de l’UEMOA.

Abdoulaye Koné

Mamani Nassiré et Abdoul Salam Diepkilé : les rempparts des réformes politiques au Mali

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Le Mali traverse actuellement une période charnière, marquée par l’influence de deux personnalités clés dont l’impact sur l’histoire du pays reste à évaluer. D’une part, Mamani Nassiré a fait son apparition sur la scène publique suite à sa nomination en tant que ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et du Soutien au processus électoral, le 21 novembre 2024.

 En l’espace de six mois, malgré un boycott significatif de nombreux partis politiques, il a réussi à orchestrer une consultation nationale des forces vives. Ce moment culminant a eu lieu le 13 mai 2025, lorsqu’il a annoncé à la télévision nationale la dissolution des partis politiques à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire. 

D’autre part, Abdoul Salam Diepkilé, Directeur général de l’administration du territoire, a pris le rôle de Rapporteur général lors de cette consultation, où il a eu la responsabilité de présenter les recommandations et de lire le décret de dissolution des partis en bambara. Ensemble, ce duo dynamique est au cœur du paysage politique actuel du Mali, suscitant des débats et des analyses concernant leur potentiel impact. 

Au-delà de leurs rôles respectifs, Mamani Nassiré et Abdoul Salam Diepkilé incarnent des visions divergentes pour l’avenir du Mali. Nassiré, avec son approche axée sur des réformes audacieuses et une volonté de modernisation, cherche à renforcer la démocratie tout en naviguant dans un environnement complexe et souvent conflictuel. 

À l’opposé, Diepkilé, en tant qu’administrateur chevronné, privilégie la continuité et la stabilité, s’efforçant de préserver un équilibre délicat face aux défis sociopolitiques persistants du pays. Leur collaboration, bien qu’efficace à court terme, soulève des questions cruciales pour l’avenir de la gouvernance au Mali. Quelle direction prendra le Mali sous leur influence conjuguée ? Et quelles ramifications cela aura-t-il sur le tissu social du pays ? 

Notons que cette période de changement est non seulement un tournant, mais également une opportunité de reconstruire la confiance du peuple envers ses leaders politiques. Ce moment est une page que l’histoire retiendra et qu’il est crucial d’archiver pour mieux appréhender notre passé et envisager notre avenir. Il faut signaler que désormais ces deux personnalités sont rentrées dans l’histoire des réformes politiques et deviennent, naturellement les rempparts des réformes politiques au Mali.

 Korotoumou Sylla 

A Bamako, la cinquième édition des Mali Digital Awards (MDA) se profile à l’horizon

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(CROISSANCE AFFRIQUE)-Le 15 mai 2025, le lancement officiel de cet événement majeur pour l’écosystème numérique malien a eu lieu à l’escalade gourmande de Bamako.

 Plus qu’une simple cérémonie, les Mali Digital Awards constituent un véritable tremplin pour les talents numériques du Mali, aspirant à s’exporter vers l’Afrique et le monde entier. Prévue du 29 au 31 mai au CICB, cette édition 2025 se déroulera sous le thème « Transformation Digitale et industrialisation inclusive : le pari de l’Afrique », avec les États-Unis comme pays à l’honneur. 

L’objectif principal est de créer une plateforme d’échange entre les acteurs du digital, de l’industrie, des institutions publiques et des bailleurs, tout en stimulant le développement industriel par l’appropriation des outils numériques. Les meilleures initiatives digitales maliennes et africaines seront mises en avant, et des formations pratiques destinées à la jeunesse dans des domaines clés seront également proposées. 

Lors de cette occasion, de nombreuses personnalités étaient présentes, dont M. Mohamed Ag Albachar, chef de cabinet du ministère de la communication, de l’économie numérique et de la modernisation de l’administration, ainsi que M. Ander Baba Diarra, cofondateur des MDA. 

Ce dernier a souligné que cette initiative illumine le paysage numérique de notre pays en déclarant : « Les Mali Digital Awards représentent une vision partagée visant à mettre en avant l’ingéniosité, la créativité et l’impact du digital dans notre société. En célébrant notre cinquième édition, nous reconnaissons le chemin parcouru. Chaque édition a été un creuset d’innovations, une plateforme de rencontres et une source d’inspiration pour ceux qui façonnent le Mali de demain grâce au numérique. »

M. Diarra s’est également dit honoré de la participation de Mme Maïga Ada Ouloguem, coordinatrice des MDA et présidente de l’association Mali Digital Accelerator, au Select Investment Summit 2025 à Washington, la plus haute plateforme américaine dédiée à la promotion des investissements. Selon lui, cette édition s’annonce prometteuse, en raison de l’évolution rapide du secteur. Les catégories ont été enrichies, les critères affinés, et de nouvelles opportunités ont été imaginées pour mettre en valeur l’excellence numérique sous toutes ses formes.

Il a invité tout le monde à découvrir des talents émergents, des projets novateurs et des initiatives impactantes qui contribuent à transformer notre quotidien. M. Diarra a conclu en lançant un appel à tous les acteurs du numérique à participer à cet événement, afin d’en faire un véritable festival de l’innovation du numérique malien. 

Pour sa part, M. Albachar a souligné que les MDA constituent un dispositif national de valorisation des solutions numériques conçues par des Maliens pour des Maliens, et plus largement pour l’Afrique. Il a précisé que cette édition arrive à un moment où le numérique au Mali est devenu un secteur réel et en plein essor, notamment grâce aux réformes accélérées mises en œuvre par le ministère depuis 2021. Celles-ci incluent la généralisation des services publics numériques via la plateforme service public.ml et le développement d’un cadre réglementaire pour les startups, qui ont permis l’émergence d’un écosystème technologique durable, inclusif et économiquement viable.

Notons qu’il a également mentionné que le ministère travaille à renforcer les ponts entre les jeunes innovateurs et les institutions, en misant sur des structures telles que les living labs, les hubs numériques et bientôt le Mali Digital Accelerator, fruit de l’héritage des MDA. Le programme de cet événement prévoit des conférences, des panels, des keynotes, des ateliers, des expositions et la remise de trophées.

 Kadidia Doumbia

Mali: de nouvelles promesses du général Abdoulaye Maïga visant des secteurs vitaux et stratégiques

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le général Abdoulaye Maïga, Premier ministre, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, ainsi que porte-parole du gouvernement, a présenté sa déclaration de politique générale aux membres du Conseil national de la transition, me vendredi 16 mais 2025.

Dans cette déclaration, il a révélé que le gouvernement prévoyait d’équiper 380 exploitants agricoles avec des équipements mécaniques afin d’atteindre un objectif de production d’environ 11 millions de tonnes de céréales au cours de la campagne agricole 2025-2026.

« Le gouvernement entend faire de la souveraineté alimentaire une réalité en alignant nos politiques agricoles et commerciales sur les attentes des citoyens, tout en reconstituant les réserves stratégiques alimentaires à hauteur de 84 000 tonnes », a souligné le Premier ministre Maïga.

Il a également annoncé que 380 exploitants agricoles bénéficieraient de tracteurs, de motoculteurs et de motos-pompes. En outre, près de 261 406 tonnes d’intrants agricoles de qualité ainsi que 28 400 tonnes de semences améliorées seront mises à leur disposition. Pour cette campagne, une distribution alimentaire gratuite de 17 666 tonnes de céréales est prévue, visant 1 115 000 personnes vulnérables. La satisfaction des besoins fondamentaux de la population figure au cœur des priorités du Président de la Transition, Chef de l’État. « Face à la hausse des prix des produits de première nécessité et aux difficultés d’accès, il est crucial de répondre de manière adéquate à cette situation », a-t-il déclaré.

Dans ce contexte, le Gouvernement projette d’inséminer 20 000 vaches et 800 chèvres, d’améliorer la santé publique vétérinaire ainsi que les productions halieutiques et aquacoles, tout en renforçant les compétences de 30 000 producteurs en aviculture. De plus, 22 550 000 têtes de bovins seront vaccinées, et des marchés à poisson seront construits. Pour garantir un approvisionnement régulier en produits de première nécessité, le Premier ministre a précisé que le gouvernement prévoyait d’importer 300 000 tonnes de riz, 200 000 tonnes de sucre et 30 000 tonnes de graines de coton.

Concernant la maîtrise des prix, des enquêtes et contrôles seront renforcés pour assurer le suivi des produits. Les prix du riz, du sucre et des aliments pour animaux seront encadrés, et une attention particulière sera donnée à l’amélioration de la qualité des dispositifs de contrôle alimentaire.

Le général Maïga a également insisté sur l’importance de l’employabilité des jeunes, qui représentent l’avenir du pays. Il a noté que, bien que l’État ne soit pas le seul à fournir des emplois, il est essentiel de créer les conditions favorables à leur insertion professionnelle. Ainsi, durant la période de mise en œuvre du Plan d’Action 2025-2026, 5 000 jeunes bénéficieront de stages de formation, tandis que 1 200 jeunes suivront des stages de qualification, et 4 160 projets crédibles seront soutenus, y compris 269 emplois pour les personnes en situation de handicap.

Notons qu’un symposium sur l’accroissement des opportunités d’emploi se tiendra, accompagné de 15 390 journées de travail dans le cadre d’activités à haute intensité de main-d’œuvre. Le général Maïga a conclu en soulignant que « les contraintes économiques actuelles exigent une optimisation des ressources internes et une rationalisation des dépenses. Au cours de la mise en œuvre du Plan d’Action 2025-2026, le Gouvernement s’engagera à prévenir toute dilapidation des ressources ».

Daouda Bakary KONÉ

10ème Anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité : Mariame BERETE, une voix de la diplomatie citoyenne qui milite pour la dignité humaine en Afrique

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Genève , 13 mai 2025 —A l’occasion du 10ème anniversaire des droits de l’homme, l’Ambassadrice Mariame BERETE se distingue en tant que voix fervente de la diplomatie citoyenne, œuvrant inlassablement pour la dignité humaine à travers l’Afrique.

La Salle des Droits de l’Homme des Nations Unies a accueilli, ce mardi 13 mai, une commémoration d’envergure internationale marquant le 10e anniversaire des Droits de l’Homme. Cet événement symbolique a rassemblé une pléiade de personnalités de haut rang, mobilisées autour d’un objectif commun : réaffirmer la primauté des droits humains dans la gouvernance mondiale.


Placée sous le haut patronage moral des Nations Unies, cette célébration a été co-organisée par deux figures majeures de l’engagement humaniste :
Madame Corinne Lepage, ancienne ministre française de l’Environnement, juriste reconnue au niveau international et auteure de la Charte de l’environnement de 2004, intégrée à la Constitution française ;


Monsieur Christophe Giovannetti, Secrétaire Général des Droits de l’Homme, éminent acteur de la diplomatie des droits fondamentaux et défenseur inlassable des causes justes sur la scène internationale.


À leurs côtés, de nombreux ministres, ambassadeurs, diplomates, représentants d’agences onusiennes et de la société civile ont honoré ce moment de réflexion collective sur les valeurs universelles que sont la liberté, la justice, l’égalité et la dignité.


Une voix africaine à l’honneur : Mariame BERETE, ambassadrice engagée


Parmi les interventions marquantes, celle de Mariame BERETE, Ambassadrice de l’Union des Nations Fédérales (UNF) pour la Côte d’Ivoire, a profondément résonné. Et également Présidente Fondatrice de Challenge Tech International, une organisation œuvrant pour l’inclusion numérique et les villes durables, elle a porté la voix d’une société civile africaine audacieuse et résolument engagée pour un monde plus juste.


« Le respect des droits de l’homme n’est pas une faveur, c’est une obligation. Le premier devoir d’un dirigeant, c’est de garantir la dignité humaine », a-t-elle affirmé avec conviction.


Dans son discours vibrant, elle a appelé les dirigeants à considérer les droits civils, sociaux, économiques et environnementaux non pas comme des contraintes, mais comme les fondations mêmes de toute politique publique responsable.


La Côte d’Ivoire : un pays en progrès
Revenant sur la situation de son pays, l’Ambassadrice a salué les avancées significatives accomplies en matière de droits humains en Côte d’Ivoire, sous la présidence d’Alassane Ouattara.

Elle a notamment cité :


La Constitution de 2016 élargissant les droits fondamentaux ; La création de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDHCI) ; Les lois contre les violences faites aux femmes (2021) ; La gratuité de l’école primaire et les politiques en faveur de l’éducation des filles ; L’extension de la couverture maladie universelle ; Et des efforts constants dans l’inclusion numérique et la lutte contre la pauvreté.


Aussi, ces efforts, bien que louables, doivent s’inscrire dans une dynamique continue, a-t-elle souligné, en appelant à un rôle renforcé de la société civile comme alliée des institutions publiques.Une vision citoyenne, universelle et inclusive. Au-delà de son plaidoyer pour la Côte d’Ivoire, l’Ambassadrice de l’UNF a lancé un appel universel à tous les dirigeants, politiques comme économiques, pour intégrer les principes de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme dans toutes leurs décisions.


Elle a également salué le rôle des mécanismes internationaux de veille, la nécessité du dialogue entre gouvernants et citoyens, et l’importance capitale de la société civile comme levier de démocratie et de paix.


« Il n’y a pas de développement sans paix, et pas de paix durable sans respect des droits humains », a-t-elle insisté.


Un événement marquant, à la hauteur des enjeux mondiaux. Ce 10e anniversaire des Droits de l’Homme restera dans les annales comme un moment fort de convergence entre acteurs institutionnels, figures politiques et société civile mondiale. Grâce à la qualité des interventions et à la hauteur de vue des organisateurs, cet événement a su replacer les droits de l’homme au cœur des débats mondiaux, dans un contexte international en quête de justice et d’équilibre.


En clôture, Mariame BERETE a lancé un message d’espoir et de responsabilité : « Faisons des droits de l’homme le socle de toute politique publique. Ensemble, construisons un monde où la paix, la justice et la dignité humaine ne soient plus des rêves, mais des réalités vécues par tous. ».

Rédaction

Mali: la 2ème mine de Lithium enregistre des difficultés pour exporter ses premiers minerais 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la deuxième mine de lithium, exploitée par la société britannique Kodal Minerals, fait face à de sérieux obstacles à l’exportation de ses premières livraisons.

Alors même qu’elle venait de débuter sa production, la mine est maintenant à l’arrêt en raison de contraintes réglementaires. Bernard Aylward, le directeur général de Kodal Minerals, a déclaré à que ces obstacles bloquent la chaîne de valorisation. 

« Nous dépensons de l’argent pour produire un bien que nous souhaitons vendre. Notre client est prêt à l’acheter, mais nous ne pouvons pas l’exporter », a-t-il ajouté. Selon des informations confirmée à Croissance Afrique, cette situation est d’autant plus préoccupante dans un contexte où la demande mondiale de lithium est en forte augmentation, alimentée par la transition vers des sources d’énergie plus vertes et les besoins croissants en batteries pour véhicules électriques. 

À cause de ces entraves réglementaires, Kodal Minerals a donc décidé de suspendre temporairement ses opérations sur le site, situé dans la région de Bougouni, au sud du pays, une décision qui impacte non seulement les finances de l’entreprise mais aussi l’économie locale qui espérait un développement durable grâce à cette nouvelle activité minière.

 La mine, qui a commencé ses activités en février, a accumulé près de 20 000 tonnes de spodumène, un minerai riche en lithium, en attente d’exportation. Ce stock est d’une importance cruciale, d’autant plus que la société a signé un accord de vente exclusif avec le groupe chinois Hainan Mining, soulignant la nécessité d’une collaboration internationale dans ce secteur stratégique. 

Ce contretemps intervient à un moment où le secteur du lithium prend de l’ampleur au Mali, notamment avec l’inauguration en décembre de la première mine du pays par Ganfeng Lithium, également d’origine chinoise, dans la même région. L’expérience de Kodal Minerals met en lumière les défis d’un cadre réglementaire encore en développement dans un pays qui s’efforce de tirer parti de ses ressources stratégiques tout en respectant ses exigences souveraines. 

Notons que les autorités locales doivent maintenant trouver un équilibre entre l’attraction d’investissements étrangers et la mise en place de régulations qui garantissent la durabilité et la sécurité des opérations pour un avenir meilleur pour la population malienne. 

Mariam KONE

Centrafrique: l’Etat se dote d’un plan de développement d’environ 7040 milliards de FCFA d’ici 2028

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(CROISSANCE AFFRIQUE )-En Centrafrique, la mise en œuvre du Plan national de développement 2024-2028 rencontre un défi majeur : la mobilisation des ressources. Avec un budget estimé à 7 040 milliards de FCFA, le gouvernement s’active pour son financement. 

Les ministres de l’Économie, Richard Filakota, et des Finances, Hervé Ndoba, ont déjà entamé des démarches. Selon Radio France Internationale (RFI), « ils prévoient une série de réunions dans les mois à venir pour accélérer la mobilisation des ressources ». Parmi ces initiatives, le « caucus » des pays africains, qui se tiendra à Bangui en juillet 2025, vise à établir une voix unie lors des discussions avec le FMI et la Banque mondiale.

Dans ce cadre, le pays a également reçu le soutien du Maroc, qui organisera une table ronde en juin 2025 pour attirer les investisseurs. « La clé pour réaliser les ambitions du PND réside dans la mobilisation des financements nécessaires et l’efficacité de la mise en œuvre des interventions identifiées. Il est impératif d’explorer toutes les options pour la mobilisation des ressources, en commençant par renforcer celles domestiques et promouvoir les investissements privés, s’appuyant sur les riches ressources naturelles du pays », a été souligné lors de la validation de ce programme ambitieux.

Le ministre de l’Économie, Richard Filakota, a affirmé que l’accent sera mis sur les infrastructures et la transformation des ressources. Cela inclut les infrastructures routières, portuaires, ainsi que le développement des transports. En outre, selon RFI, il est essentiel de garantir un approvisionnement énergétique adéquat pour attirer les investisseurs.

Notons que le PND remplace le Plan de Relèvement et de Consolidation de la Paix en Centrafrique (RCPCA), qui a pris fin en décembre 2023. Ce nouveau plan, s’étalant sur la période 2024-2028, établit un cadre de dialogue avec les partenaires et propose des stratégies pour renforcer l’État de droit, assurer la sécurité et la paix à travers le pays, développer le capital humain, créer des infrastructures sociales et soutenir l’économie, relancer une croissance économique vigoureuse et protéger l’environnement, comme l’a précisé le président Faustin Archange Touadera.

 Abdoulaye Koné 

TCHAD: les nouvelles ambitions de Camtel pour un nouveau corridor stratégique de fibre optique

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Dans un contexte de transformation numérique rapide et de défis croissants dans les domaines de la connectivité, de la cybersécurité, de la régulation et de l’économie numérique, le Tchad et le Cameroun, liés par un corridor stratégique de fibre optique, s’attachent à établir des mécanismes de concertation efficaces axés sur des résultats tangibles. 

Les officiels tchadiens se rendent donc au Cameroun pour discuter de la gestion conjointe des infrastructures transfrontalières, de la mutualisation des ressources, et de l’optimisation des interconnexions régionales. 

Minette Libom Li Likeng, ministre camerounais des Postes et Télécommunications, explique : « Cette visite de travail constitue une occasion privilégiée d’approfondir les échanges techniques entre nos deux pays, de renforcer la coordination inter institutionnelle, et de jeter les bases d’engagements concrets en faveur d’une interconnexion numérique durable et mutuellement bénéfique ». 

Cette rencontre s’inscrit également dans le prolongement des discussions techniques menées ces dernières années, visant à fournir des solutions communes aux préoccupations partagées, notamment en matière d’interconnexion, de continuité des services liés aux infrastructures critiques, et de convergence tarifaire régionale. 

Au-delà des considérations techniques, « elle représente aussi notre volonté de renforcer une coopération bilatérale structurante, fondée sur la confiance, la solidarité et l’intérêt mutuel, en respectant les engagements pris dans le cadre communautaire comme la Cemac », précise le ministre. Un des points majeurs à l’ordre du jour de cette visite concerne la sécurisation de la fibre optique qui relie le Tchad au Cameroun et la réalisation de nouveaux segments de fibre optique.

 « Cela vise à garantir une meilleure interconnexion entre nos deux pays. Cette infrastructure, essentielle pour le transit des communications électroniques et pour assurer au Tchad un accès à une partie de la connectivité internationale, est soumise à une attention particulière tant en matière de maintenance que de protection contre le sabotage et les incidents techniques », indique le ministre. 

La situation des créances de la Société des télécommunications du Tchad (SOTEL Tchad) envers l’opérateur historique camerounais Camtel a également été abordée lors de cette visite. Selon le gouvernement camerounais, cette dette « impacte de manière significative la continuité du service internet transfrontalier ». 

À ce jour, le montant exact de cette créance reste non divulgué. Parallèlement, face à la nécessité d’améliorer l’accessibilité et la compétitivité des services numériques, les deux parties ont convenu d’examiner conjointement la structure tarifaire applicable au service internet et à la location de la fibre optique. 

« Cela favorisera une meilleure transparence contractuelle, améliorera les conditions de partenariat entre les opérateurs et, surtout, réduira les barrières économiques à l’inclusion numérique », a affirmé Minette Libom Li Likeng.

 Korotoumou Sylla 

Business: Washington et Qatar scellent un accord commercial de 1 200 milliards de dollars 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Cette semaine, une nouvelle ère s’est ouverte dans la coopération économique et stratégique entre les Etats-Unis et le Qatar, marquée par la signature d’accords commerciaux et militaires totalisant 1 200 milliards de dollars (703 942,4 milliards FCFA).

 Lors d’une visite officielle à Doha, le président américain Donald Trump a annoncé que cet engagement représente l’un des plus vastes accords bilatéraux jamais établis par Washington dans la région du Golfe, renforçant l’industrie américaine tout en redéfinissant les relations économiques avec le Qatar.

Au centre de ces accords se trouve une commande spectaculaire de 96 milliards de dollars passée par Qatar Airways pour l’achat de 210 appareils Boeing 787 Dreamliner. D’après le communiqué de la Maison Blanche publié le 14 mai, il s’agit de la plus importante commande de gros-porteurs dans l’histoire de Boeing, laquelle devrait soutenir 154 000 emplois par an aux Etats-Unis, entraînant la création de plus d’un million d’emplois pendant la période de production et de livraison.

Dans le secteur de l’énergie, McDermott renforce sa collaboration avec Qatar Energy par le biais de sept projets d’infrastructures majeurs d’une valeur totale de 8,5 milliards de dollars, directement propices à la création de milliers d’emplois dans l’industrie offshore américaine. Le cabinet d’ingénierie Parsons, pour sa part, a reçu 30 projets évalués à 97 milliards de dollars, soulignant l’importance des entreprises américaines dans la modernisation des infrastructures qataries.

En haute technologie, Quantinuum a établi un partenariat d’un milliard de dollars avec Al Rabban Capital afin de développer des technologies quantiques et de former une main-d’œuvre qualifiée pour l’avenir, ce qui témoigne d’un engagement stratégique envers des secteurs en pleine émergence.

Les accords de défense également témoignent d’avancées significatives, avec le Qatar devenant le premier client international du système anti-drones FS-LIDS de Raytheon, dans le cadre d’un contrat d’un milliard de dollars. De plus, un accord de 2 milliards de dollars avec General Atomics permettra à Doha de se procurer des drones et des aéronefs de pointe. Une déclaration d’intention a également été signée, établissant un potentiel d’investissement de 38 milliards de dollars dans le domaine de la sécurité, y compris le soutien à la base aérienne d’Al Udeid et le développement de futures capacités de défense aérienne et maritime.

Depuis le début de son mandat, Donald Trump a manifesté une ferme volonté de réindustrialiser l’Amérique. Ces accords renforcent son bilan économique, consolidant son image de négociateur habile capable de ramener la fabrication et les investissements sur le sol américain. « Le nouvel âge d’or de la prospérité américaine est en marche », a déclaré le président Trump, saluant ces partenariats comme des moteurs de croissance à long terme pour l’économie des Etats-Unis.

Notons qu’il convient de noter que les échanges bilatéraux entre les Etats-Unis et le Qatar ont atteint 5,64 milliards de dollars en 2024, Washington conservant un excédent commercial de 2 milliards cette même année. Le Qatar est également un investisseur majeur aux Etats-Unis, ayant injecté 3,3 milliards de dollars en 2023 dans divers secteurs, allant de l’hôtellerie à l’énergie.

 Mariam KONE