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TCHAD: les nouvelles ambitions de Camtel pour un nouveau corridor stratégique de fibre optique

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Dans un contexte de transformation numérique rapide et de défis croissants dans les domaines de la connectivité, de la cybersécurité, de la régulation et de l’économie numérique, le Tchad et le Cameroun, liés par un corridor stratégique de fibre optique, s’attachent à établir des mécanismes de concertation efficaces axés sur des résultats tangibles. 

Les officiels tchadiens se rendent donc au Cameroun pour discuter de la gestion conjointe des infrastructures transfrontalières, de la mutualisation des ressources, et de l’optimisation des interconnexions régionales. 

Minette Libom Li Likeng, ministre camerounais des Postes et Télécommunications, explique : « Cette visite de travail constitue une occasion privilégiée d’approfondir les échanges techniques entre nos deux pays, de renforcer la coordination inter institutionnelle, et de jeter les bases d’engagements concrets en faveur d’une interconnexion numérique durable et mutuellement bénéfique ». 

Cette rencontre s’inscrit également dans le prolongement des discussions techniques menées ces dernières années, visant à fournir des solutions communes aux préoccupations partagées, notamment en matière d’interconnexion, de continuité des services liés aux infrastructures critiques, et de convergence tarifaire régionale. 

Au-delà des considérations techniques, « elle représente aussi notre volonté de renforcer une coopération bilatérale structurante, fondée sur la confiance, la solidarité et l’intérêt mutuel, en respectant les engagements pris dans le cadre communautaire comme la Cemac », précise le ministre. Un des points majeurs à l’ordre du jour de cette visite concerne la sécurisation de la fibre optique qui relie le Tchad au Cameroun et la réalisation de nouveaux segments de fibre optique.

 « Cela vise à garantir une meilleure interconnexion entre nos deux pays. Cette infrastructure, essentielle pour le transit des communications électroniques et pour assurer au Tchad un accès à une partie de la connectivité internationale, est soumise à une attention particulière tant en matière de maintenance que de protection contre le sabotage et les incidents techniques », indique le ministre. 

La situation des créances de la Société des télécommunications du Tchad (SOTEL Tchad) envers l’opérateur historique camerounais Camtel a également été abordée lors de cette visite. Selon le gouvernement camerounais, cette dette « impacte de manière significative la continuité du service internet transfrontalier ». 

À ce jour, le montant exact de cette créance reste non divulgué. Parallèlement, face à la nécessité d’améliorer l’accessibilité et la compétitivité des services numériques, les deux parties ont convenu d’examiner conjointement la structure tarifaire applicable au service internet et à la location de la fibre optique. 

« Cela favorisera une meilleure transparence contractuelle, améliorera les conditions de partenariat entre les opérateurs et, surtout, réduira les barrières économiques à l’inclusion numérique », a affirmé Minette Libom Li Likeng.

 Korotoumou Sylla 

Business: Washington et Qatar scellent un accord commercial de 1 200 milliards de dollars 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Cette semaine, une nouvelle ère s’est ouverte dans la coopération économique et stratégique entre les Etats-Unis et le Qatar, marquée par la signature d’accords commerciaux et militaires totalisant 1 200 milliards de dollars (703 942,4 milliards FCFA).

 Lors d’une visite officielle à Doha, le président américain Donald Trump a annoncé que cet engagement représente l’un des plus vastes accords bilatéraux jamais établis par Washington dans la région du Golfe, renforçant l’industrie américaine tout en redéfinissant les relations économiques avec le Qatar.

Au centre de ces accords se trouve une commande spectaculaire de 96 milliards de dollars passée par Qatar Airways pour l’achat de 210 appareils Boeing 787 Dreamliner. D’après le communiqué de la Maison Blanche publié le 14 mai, il s’agit de la plus importante commande de gros-porteurs dans l’histoire de Boeing, laquelle devrait soutenir 154 000 emplois par an aux Etats-Unis, entraînant la création de plus d’un million d’emplois pendant la période de production et de livraison.

Dans le secteur de l’énergie, McDermott renforce sa collaboration avec Qatar Energy par le biais de sept projets d’infrastructures majeurs d’une valeur totale de 8,5 milliards de dollars, directement propices à la création de milliers d’emplois dans l’industrie offshore américaine. Le cabinet d’ingénierie Parsons, pour sa part, a reçu 30 projets évalués à 97 milliards de dollars, soulignant l’importance des entreprises américaines dans la modernisation des infrastructures qataries.

En haute technologie, Quantinuum a établi un partenariat d’un milliard de dollars avec Al Rabban Capital afin de développer des technologies quantiques et de former une main-d’œuvre qualifiée pour l’avenir, ce qui témoigne d’un engagement stratégique envers des secteurs en pleine émergence.

Les accords de défense également témoignent d’avancées significatives, avec le Qatar devenant le premier client international du système anti-drones FS-LIDS de Raytheon, dans le cadre d’un contrat d’un milliard de dollars. De plus, un accord de 2 milliards de dollars avec General Atomics permettra à Doha de se procurer des drones et des aéronefs de pointe. Une déclaration d’intention a également été signée, établissant un potentiel d’investissement de 38 milliards de dollars dans le domaine de la sécurité, y compris le soutien à la base aérienne d’Al Udeid et le développement de futures capacités de défense aérienne et maritime.

Depuis le début de son mandat, Donald Trump a manifesté une ferme volonté de réindustrialiser l’Amérique. Ces accords renforcent son bilan économique, consolidant son image de négociateur habile capable de ramener la fabrication et les investissements sur le sol américain. « Le nouvel âge d’or de la prospérité américaine est en marche », a déclaré le président Trump, saluant ces partenariats comme des moteurs de croissance à long terme pour l’économie des Etats-Unis.

Notons qu’il convient de noter que les échanges bilatéraux entre les Etats-Unis et le Qatar ont atteint 5,64 milliards de dollars en 2024, Washington conservant un excédent commercial de 2 milliards cette même année. Le Qatar est également un investisseur majeur aux Etats-Unis, ayant injecté 3,3 milliards de dollars en 2023 dans divers secteurs, allant de l’hôtellerie à l’énergie.

 Mariam KONE 

Côte d’Ivoire : vers l’ouverture d’un bureau de la BIDC à Abidjan 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-La Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) s’apprête à ouvrir son tout premier bureau à Abidjan,  26 ans après son installation à Lomé, au Togo. Ce choix stratégique renforce la présence de l’institution régionale dans l’espace communautaire, notamment au sein de la première économie de la zone francophone de la région.

 L’accord de siège, signé le 12 mai lors de l’African CEO Forum au Sofitel Hôtel Ivoire, officialise cette nouvelle antenne ivoirienne. Au-delà du simple geste protocolaire, cette démarche marque une étape clé dans la réforme institutionnelle que la BIDC a engagée depuis 2023 pour optimiser son architecture opérationnelle et se rapprocher des acteurs économiques.

La Banque révèle ainsi son ambition de mieux accompagner les projets à fort potentiel en ciblant spécifiquement la Côte d’Ivoire. Cette décision n’est pas fortuite, car avec un produit intérieur brut en croissance moyenne de 6,3 % entre 2022 et 2024, la Côte d’Ivoire se positionne comme une locomotive économique au sein de la CEDEAO. En tant que troisième plus important actionnaire de la BIDC, elle est un partenaire stratégique déterminant. 

À ce jour, les engagements de la Banque dans le pays s’élèvent à 567,6 milliards FCFA, répartis sur 51 projets dans des secteurs divers tels que l’agro-industrie et les infrastructures routières.Pour Nialé Kaba, ministre de l’Économie, cette nouvelle implantation renforce le rôle régional croissant de la Côte d’Ivoire. Elle perçoit cela comme un levier supplémentaire pour attirer des capitaux, dynamiser les chaînes de valeur et soutenir la transformation structurelle de l’économie. 

Notons que le président de la BIDC, Dr Georges Agyekum Donkor, a souligné l’importance de rapprocher l’institution de ses bénéficiaires finaux, face à une demande d’investissement en constante augmentation.Cette ouverture illustre également la volonté de la Banque d’évoluer vers une approche décentralisée et réactive, un tournant qui pourrait inspirer d’autres institutions régionales dans les années à venir.

 Daouda Bakary KONÉ 

Au Cameroun, Africa Golden Bank revoit en hausse  son capital de 150% pour accélérer sa croissance.

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Moins d’un an après son lancement, la banque fondée par l’homme d’affaires camerounais Samuel Foyou a plus que doublé son capital social. 

Cette décision reflète la rapide montée en puissance de l’établissement, dont les premiers indicateurs d’activité montrent une volonté affirmée de s’imposer dans un secteur essentiellement dominé par des groupes bancaires internationaux. 

Moins de douze mois après son lancement officiel le 15 juillet 2024, Africa Golden Bank (AGB) a franchi une étape significative dans sa trajectoire de croissance. Lors d’une Assemblée Générale Extraordinaire tenue le 8 mai, les actionnaires ont approuvé une augmentation de capital de 15 milliards FCFA, faisant passer le capital social de la banque de 10 à 25 milliards FCFA, soit une hausse de 150%. Cela positionne AGB parmi les établissements bancaires à capitaux majoritairement camerounais les mieux capitalisés du pays. 

Cette augmentation de capital s’inscrit dans un contexte de développement progressif de la « Golden Bank », qui affiche déjà des résultats d’activité prometteurs. À fin janvier 2025, Africa Golden Bank avait accordé 1,74 milliard FCFA de crédits, principalement à court terme (1,36 milliard FCFA) et ciblant principalement les entreprises non financières. Du côté des ressources, la banque a collecté 8,87 milliards FCFA de dépôts, principalement provenant des entreprises individuelles (3,64 milliards FCFA) et des particuliers (3,43 milliards FCFA), indiquant une clientèle diversifiée et un intérêt croissant pour ses offres bancaires.

L’augmentation de capital approuvée par les actionnaires vise à renforcer les capacités d’intervention de la banque, notamment en matière de financement de projets structurants et d’appui aux entrepreneurs. Ce nouveau niveau de capital permettra également à AGB de mieux satisfaire aux exigences prudentielles de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) et de gagner en compétitivité sur un marché dominé par des filiales de groupes bancaires internationaux. À la tête du projet, Samuel Foyou, actionnaire principal et fondateur, est reconnu pour son portefeuille d’activités comprenant plusieurs entreprises de premier rang telles que Krystal Hôtel, Brasaf, Fermencam, Unalor, Plasticam, Sotrasel, et BSF (Biscuiterie Samuel Foyou).

Africa Golden Bank nourrit des ambitions claires sur le plan régional, en accord avec la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30) du Cameroun. « Avec un capital désormais renforcé, Africa Golden Bank se dote d’un levier stratégique pour élargir son impact : financer davantage de projets structurants en adéquation avec la SND30, soutenir un plus grand nombre d’entrepreneurs locaux, renforcer son innovation digitale et solidifier son rôle de partenaire fiable pour les particuliers et les entreprises », a déclaré la banque dans un communiqué daté du 15 mai. 

Notons qu’en s’appuyant sur un ancrage local solide et des capitaux nationaux, l’institution s’emploie à combler une partie du déficit d’offre bancaire nationale dans un environnement où l’accès au crédit demeure un enjeu crucial pour les acteurs économiques. Pour Samuel Foyou et ses partenaires, cette montée en puissance s’inscrit dans une vision à long terme : faire d’AGB « un acteur majeur et incontournable du paysage bancaire camerounais et sous-régional ».

Moussa KONÉ

Guinée : le président Doumbouya annonce le retrait de plusieurs titres miniers

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(CROISSANCE AFFRIQUE)-En Guinée,  le président de la transition, Mamadi Doumbouya, a annoncé le retrait de plusieurs titres miniers, une manœuvre qui pourrait marquer un tournant décisif pour le secteur minier guinéen, lors d’un discours diffusé sur la RTG, le 14 mai 2025.

Cette décision impose le retour à l’État de diverses concessions ainsi que de permis d’exploitation industrielle et semi-industrielle, conformément à l’article 71 du décret de 2014 qui encadre la gestion des titres miniers. 

Aussi, ces changements ne sont pas sans précédent; ils font écho à une volonté avérée des autorités de transition de réétablir une gestion plus transparente et efficace des ressources naturelles du pays, souvent entachées par des scandales de corruption et des violations des droits humains. 

Parmi les sociétés touchées par cette mesure se trouvent la Société des bauxites de Guinée, Bauxite Kimbo SAU, SRG Guinée, Teresa Mining Logistics, Farafina Ressources, et West African Mining Associates, révélant l’ampleur de l’impact sur le secteur économique local. Les ressources concernées vont de la bauxite à l’or, en passant par le diamant et le graphite, des minéraux stratégiques qui jouent un rôle crucial dans l’économie mondiale actuelle. 

Certains permis retirés avaient des échéances prévues jusqu’en 2043, ce qui soulève des questions sur l’avenir de nombreux projets d’infrastructure et d’emplois dans ces domaines. Bien que l’État n’ait pas précisé les motifs exacts de cette décision, elle s’inscrit dans un cadre de réévaluation des titres miniers qui avait été annoncé plusieurs mois auparavant par les autorités de transition.

 Ce mouvement pourrait être interprété comme une tentative de rétablir la confiance auprès des citoyens, tout en veillant à ce que les bénéfices des richesses naturelles soient mieux redistribués au profit de la population, plutôt que d’enrichir un petit nombre d’acteurs privés. 

Notons que les observateurs internationaux garderont un œil attentif sur les développements qui suivront cette décision, espérant que cela conduira à des réformes durables et à un plus grand respect des normes environnementales et sociales dans l’exploitation minière.

Zangouna KONE

FINTECHS EN ZONE UEMOA: ATTENTION À NE PAS BRISER UN MOTEUR D’INCLUSION FINANCIÈRE

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Par Magaye GAYE

La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a récemment durci le ton à l’égard des fintechs. Lors d’une conférence de presse à Dakar, le Directeur national a justifié le blocage de plusieurs dossiers par leur qualité jugée insuffisante. Certes, la rigueur réglementaire est nécessaire, mais à condition qu’elle ne freine pas une dynamique qui contribue activement à l’inclusion financière et à la modernisation de nos économies.

  1. Un écosystème déjà interconnecté : pourquoi réinventer la roue ?

Les fintechs ne sont pas en marge du système financier. Dans de nombreux cas, elles opèrent en partenariat étroit avec les banques et agissent comme lev…[09:13, 15/05/2025] Magaye Gaye Économiste Et Professeur: LE MYSTÉRIEUX CYCLE 7-7-1 : UNE CLE INSOLITE POUR COMPRENDRE LES GRANDES CRISES ÉCONOMIQUES MONDIALES

Par Magaye GAYE, Économiste international

Depuis la crise financière de 2008, les économistes s’accordent sur une chose : les instruments classiques d’analyse économique ne suffisent plus.
Les chocs successifs — pandémie, guerres régionales, inflation mondiale, dette publique explosive — semblent avoir brisé le cycle de croissance stable que promettaient les modèles néolibéraux.

Et pourtant, en observant rigoureusement les évolutions économiques depuis 2012, un schéma cyclique clair émerge, ignoré par les courants dominants :
un cycle organique en trois phases :

-7 années de croissance (2012–2019)

-7 années de disette économique (2020–2026)

-1 année charnière (2027)

avant un nouveau cycle de prospérité potentielle (2027–2033).

Ce modèle, que nous nommons le “Code 77/17” ou le cycle “22”, propose une nouvelle lecture macroéconomique mondiale, plus enracinée dans l’observation des rythmes historiques, des tensions structurelles, et des signaux faibles.

I. 2012–2019 : LES 7 ANNÉES D’ABONDANCE MAL EXPLOITÉES

À première vue, ces années furent prospères :

-PIB mondial en hausse de 74 000 à 87 000 milliards USD

-Taux directeurs proches de zéro

-Boom technologique, explosion des GAFAM

Des taux de croissances moyennes annuelles significatifs dans plusieurs pays du monde.

Mais les leçons fondamentales de gestion de cycle ont été ignorées :

-Pas de constitution de réserves stratégiques : peu de stockage de nourriture, de ressources médicales, ou de capacités énergétiques

-Spéculation excessive sur les marchés boursiers et cryptos

-Inefficience des dépenses publiques : projets mal orientés, corruption, endettement sans impact

Les États se sont comportés en consommateurs, non en planificateurs.

II. 2020–2026 : LES 7 ANNÉES DE DISETTE ET D’AJUSTEMENT DOULOUREUX

La rupture est nette dès 2020 :

-COVID-19 : une pandémie mondiale étouffe les économies, effondrement du tourisme, chute du commerce mondial

-2022 : guerre Russie–Ukraine, flambée du blé, du gaz, de l’inflation (jusqu’à 10 % dans l’UE, 15 % en Afrique de l’Ouest)

-2023–2025 : conflits au Proche-Orient, aggravation du désordre mondial

-Crise de la dette : plus de 300 000 milliards USD de dette mondiale

Et pourtant, très peu d’États ont appliqué les stratégies de survie :

-Relocalisation industrielle ? Faible.

-Sécurité alimentaire ? Marginale.

-Dédollarisation ou réforme monétaire ? Hésitante.

1 Que faire en 2025-2026 ?

-Consolider les réserves stratégiques (alimentaires, énergétiques, médicales) pour mieux résister aux crises.

-Optimiser la consommation : privilégier l’essentiel, éviter le gaspillage, et investir dans des secteurs durables.

-Encourager l’épargne pour préparer la reprise future.

-Renforcer la résilience sociale : protéger les plus vulnérables et développer les compétences adaptées aux nouveaux défis.

-Préparer activement la transition écologique et digitale pour un développement durable.

2 Ce qu’il faut éviter en 2025-2026

-Ne pas tomber dans la surconsommation malgré les réserves faibles du précédent septennat d’opulence : chaque ressource compte.

-Ne pas s’endetter sans plan solide qui assure une sortie durable de crise.

&Ne pas différer les réformes économiques et sociales nécessaires.

-Ne pas ignorer les enjeux climatiques et technologiques sous peine d’aggraver les crises futures.

III. 2027 : L’ANNÉE INTERCALAIRE, LE GRAND TEST

Dans les cycles naturels, une année centrale permet le basculement :

-Soit la continuité de la crise,

-Soit l’entrée dans une phase de renaissance intelligente.

2027 est cette année pivot

2027 marquera une année de sortie, mais pas encore de prospérité complète. Elle est un moment de transition, d’inflexion, où le monde commence à stabiliser ses fondamentaux.

Les marchés peuvent recommencer à croître, mais sans euphorie.

Les banques centrales pourraient alléger les taux, relançant la confiance.

Les IDE (Investissements Directs Étrangers) redémarrent dans des zones stratégiques

Les prix des matières premières se stabilisent.

2027 est une année de « nettoyage », un moment où :

Les pays rééchelonnent leur dette (Club de Paris, G20, FMI).

On assiste à une reprise du dialogue international, moins belliqueux, plus tourné vers la coopération économique.

Les innovations structurelles reprennent leur place : énergie verte, numérique, nouvelles formes de travail.

IV. 2027–2033 : POSSIBLE RENAISSANCE STRUCTURELLE

À condition que 2027 soit bien orientée, un nouveau cycle peut naître :

Transition énergétique réaliste (non idéologique, mais territorialisée)

Réforme des institutions financières mondiales vers plus de justice

Investissements dans le capital humain et la souveraineté productive

Mais attention : cette phase ne se déclenchera que si les choix de 2027–2028 sont alignés sur la résilience, la frugalité, et l’innovation utile.

V. CONCLUSION : LE CODE 77/17, UN NOUVEL OUTIL POUR UNE NOUVELLE ÈRE

Les économistes du XXIe siècle doivent changer d’angle.

Le modèle linéaire keynésien ou monétariste ne suffit plus.
Le réel est cyclique, complexe, multi-échelle.

Le Code 77/17 propose une grille :

-Comprendre les erreurs du passé (2012–2019)

-Interpréter les chocs actuels (2020–2026)

-Agir stratégiquement dès 2027 pour éviter une rechute avant 2033. Ce n’est pas une prophétie mais bien une lecture systémique des dynamiques économiques, politiques et spirituelles d’un monde en mutation. La croissance durable ne sera plus linéaire. Elle sera cyclique ou ne sera pas.

Côte d’Ivoire : la BRVM enregistre l’introduction d’un nouvel emprunt obligataire à son cote

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(CROISSANCE AFRIQUE)-En Côte d’ivoire, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a annoncé l’introduction d’un nouvel emprunt obligataire à son cote : « NOURMONY 7,25 % 2024 – 2029 », le 14 mais 2025.

Cette opération, orchestrée par le groupe Nourmony Holding, a permis de mobiliser 22,4 milliards de FCFA, dépassant ainsi l’objectif initial de 20 milliards avec un taux de souscription de 112 %. L’événement s’est tenu à Abidjan lors d’une cérémonie rassemblant des acteurs clés de la finance sous-régionale. 

Moussa Davou, Directeur des Opérations et des Systèmes d’Information, a pris la parole au nom du Directeur Général de la BRVM pour mettre en lumière « un projet ambitieux et structurant », mené par un groupe « dynamique et engagé dans des secteurs stratégiques » tels que le BTP et la distribution de véhicules. 

Une spécificité de cette levée de fonds réside dans sa structuration innovante, impliquant quatre filiales du groupe – SAM Motors, 100% Béton, SOGECAR et CAM Équipement – réunies en un cluster. Ce modèle d’émission conjointe et solidaire permet de mutualiser les coûts, de répartir les risques et d’élargir les possibilités de financement, grâce à une ingénierie financière élaborée par Impaxis Securities, l’arrangeur principal.

Ainsi, ce succès illustre non seulement la robustesse des fondamentaux du groupe Nourmony, mais également l’intérêt croissant des investisseurs pour des montages financiers novateurs. Il démontre aussi la maturité progressive du marché financier régional de l’UEMOA, capable de diriger des ressources substantielles vers des entreprises en pleine croissance. 

Notons que la BRVM, qui aspire à être un catalyseur du développement économique régional, perçoit dans cette admission un message fort : les PME bien structurées ont désormais la possibilité d’accéder à des financements longs, durables et sécurisés. Pour Nourmony Holding, cette nouvelle visibilité et l’accès à une liquidité organisée représentent une étape clé dans son expansion.

 Abdoulaye KONE 

Bourse de Lagos: onze ont atteint une capitalisation boursière de plus d’un milliard de dollars 

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Le vent de reprise sur la Bourse nigériane annonce une nouvelle ère pour la valorisation des grandes entreprises. En avril 2025, onze d’entre elles ont atteint une capitalisation boursière de plus d’un milliard de dollars, avec une valorisation collective de 1,55 billion de nairas. 

Airtel Africa mène avec 8,11 billions de nairas, malgré une légère baisse, suivi de BUA Foods et Dangote Cement. MTN Nigeria et d’autres entreprises comme Seplat Energy et Geregu Power affichent également des valorisations solides, soutenues par une demande accrue des investisseurs. 

Sept autres entreprises se rapprochent du seuil du milliard de dollars, démontrant un intérêt croissant pour les grandes capitalisations. En mai 2025, les 19 principales entreprises représentaient 84 % de la capitalisation totale de la NGX, indiquant que les grandes capitalisations dominent le marché boursier nigérian.

Cette dynamique est le résultat d’une combinaison de facteurs favorables. D’une part, la stabilité politique relative du Nigeria et les récentes réformes économiques ont redynamiser le climat des affaires, incitant les investisseurs étrangers à réaffirmer leur confiance. De plus, la hausse des prix des matières premières, qui a été bénéfique pour les entreprises manufacturières et énergétiques, a également joué un rôle déterminant dans cette croissance, consolidant ainsi leur position sur le marché.

 Entre-temps, les acteurs du secteur de la technologie continuent de transformer le paysage économique, avec des startups innovantes qui attirent des financements considérables et stimulent la numérisation des services. Cette effervescence permet aux entreprises existantes de s’adapter et d’évoluer dans un environnement de plus en plus compétitif.

En outre, les investisseurs montrent un intérêt croissant pour des secteurs auparavant négligés, comme celui des énergies renouvelables et des technologies financières. Avec un tangible engagement vers la durabilité, ces entreprises émergentes sont susceptibles d’attirer des capitaux considérables, propulsant encore davantage la valorisation boursière globale. 

Le fait que sept autres entreprises se rapprochent du seuil du milliard de dollars témoigne de cette tendance, laquelle pourrait voir exploser le nombre de grandes entreprises sur le marché dans les années à venir.

Notons que la Bourse nigériane s’affirme non seulement comme un espace de valorisation pour de grandes entreprises, mais aussi comme une scène où se joue la mutation économique du pays. Si cette tendance se poursuit, elle pourrait jouer un rôle central dans la transformation de l’économie nigériane, favorisant une croissance inclusive et durable pour les années à venir, avec des répercussions positives sur l’emploi et le développement des infrastructures.

Korotoumou Sylla 

Banques : BII annonce un engagement fort pour le logement abordable aux côtés de la CRRH-UEMOA

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(CROISSANCE AFRIQUE)-La Banque Internationale pour l’Industrie et le Commerce du Bénin (BIIC) s’engage à faciliter l’accès au logement pour tous, notamment en rejoignant le Programme de promotion du logement abordable dans l’UEMOA.

 En signant un partenariat avec la Caisse Régionale de Refinancement Hypothécaire de l’UEMOA (CRRH-UEMOA), la BIIC renforce son soutien aux ménages à revenus modestes et intermédiaires, leur offrant ainsi des solutions de financement compétitives pour leurs projets immobiliers. Ce programme, soutenu par la Banque Mondiale, vise à fournir des prêts hypothécaires à long terme aux institutions financières de la sous-région, garantissant des conditions favorables pour les populations. 

S’inscrivant dans une démarche d’engagement environnemental, social et de gouvernance (ESG), la BIIC, sous la direction de M. Arsène M. DANSOU, place cette initiative au cœur de sa stratégie, avec un objectif clair : améliorer l’accès au logement et soutenir le développement durable au Bénin. En participant à ce programme, la BIIC bénéficie de la solidité financière de la CRRH-UEMOA, qui détient une notation AA+ attribuée par Moody’s et West Africa Rating Agency, garantissant ainsi fiabilité et transparence. 

La BIIC réaffirme son rôle clé en tant qu’investisseur de référence local, particulièrement dans le cadre du projet gouvernemental de 20 000 logements. Comme l’indique M. Arsène M. DANSOU, Directeur Général de la BIIC, « Nous avons voulu être présents aux côtés de la CRRH-UEMOA, car cette initiative est en parfaite cohérence avec notre mission de banque engagée au service du développement. 

En facilitant l’accès au logement, nous contribuons concrètement à l’amélioration des conditions de vie des populations et au développement économique du Bénin. » Dans ce contexte, il convient de souligner que la problématique du logement en Afrique de l’Ouest est particulièrement pressante. La croissance démographique rapide, couplée à l’urbanisation accrue, a engendré une demande de logements qui surpasse largement l’offre existante. En apportant son expertise et son soutien financier à la CRRH-UEMOA, la BIIC joue un rôle de catalyseur au sein de l’écosystème immobilier régional. 

Ce partenariat ne se limite pas à la simple fourniture de financements ; il encourage également le développement de projets de logement respectueux de l’environnement, intégrant des pratiques de construction durables et des solutions énergétiques renouvelables. Par ailleurs, la BIIC s’engage à former et à sensibiliser les acteurs locaux, qu’il s’agisse d’entrepreneurs ou de propriétaires, sur les meilleures pratiques en matière de construction et d’accessibilité.

Notons qu’en agissant ainsi, la BIIC et la CRRH-UEMOA ne se contentent pas d’améliorer l’accessibilité au logement, mais elles contribuent également à bâtir des communautés résilientes et durables qui bénéficieront aux générations futures. 

Mariam KONE 

Mali: vers la réouverture ou la nationalisation du complexe Loulo-Gounkoto exploité par Barrick Mining ?

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la compagnie canadienne Barrick Mining (anciennement Barrick Gold) est attendue au tribunal de commerce de Bamako, ce jeudi 15 mai 2025, selon nos sources L’État du Mali a engagé des actions à son encontre. 

Lors de cette audience, les discussions porteront sur la possibilité de mettre sous administration provisoire la mine d’or de Loulo Gounkoto. Cela soulève des questions cruciales : pourrait-on envisager une nationalisation du complexe minier Loulo-Gounkoto, ou la mine pourrait-elle rouvrir ? Cette interrogation demeure ouverte.

Aussi, le gouvernement a selon des sources proches du dossier sollicité la réouverture de la mine d’or Loulo-Gounkoto auprès du Tribunal de Commerce de Bamako. Les opérations de cette mine, gérée par Barrick Mining, sont suspendues depuis janvier 2025.

Cette information a été confirmée à Croissance Afrique le mercredi 14 mai, se basant sur des sources proches du dossier. La décision du Tribunal est attendue pour le jeudi 15 mai 2025. En cas de validation, un nouvel organisme de gestion sera désigné pour assurer la reprise des activités à Loulo-Gounkoto.

Cependant, Barrick Mining et le gouvernement malien n’ont pas encore émis d’annonce officielle à ce sujet. Les exportations d’or de la mine ont été interrompues en novembre 2024, et le conflit s’est intensifié après la confiscation d’environ 3 tonnes d’or sur le site, entraînant la suspension des opérations par Barrick. 

Un protocole d’accord a été établi en février pour tenter de résoudre le litige, mais sa mise en œuvre est toujours entravée par les autorités maliennes. Il convient de rappeler que ce différend découle de la volonté de Bamako de récupérer un montant de 300 à 600 milliards FCFA auprès des compagnies, en raison de recettes fiscales impayées.

Bien que plusieurs entreprises opérant dans le pays aient trouvé un terrain d’entente avec l’État, Barrick Mining n’a pas encore réussi à conclure un accord. Si la réouverture de la mine se confirme, cela pourrait compliquer davantage la situation entre les deux parties. Cette situation incertaine soulève de nombreuses interrogations sur l’avenir de l’exploitation aurifère au Mali, un secteur vital pour l’économie nationale.

Les relations entre Barrick Mining et le gouvernement malien ont été ponctuées par des tensions croissantes, notamment en raison des revendications de Bamako visant à renégocier les termes des contrats d’exploitation minière. La réouverture de Loulo-Gounkoto ne serait pas seulement une opportunité de relancer l’économie locale, mais elle pourrait également être perçue comme un test de la volonté du gouvernement de réaffirmer son autorité sur les ressources naturelles du pays.

 Les employés sur le terrain, souvent pris en otage par les enjeux politiques, se demandent également quel sera leur sort si la mine rouvre sous des nouvelles conditions. Cette réouverture pourrait-elle marquer le début d’une nouvelle ère de relations avec les entreprises minières, ou sera-t-elle simplement un prolongement de l’instabilité qui semble gangrener le secteur ?

De plus, ce contexte incertain alimente les craintes concernant un éventuel déplacement du personnel, la nécessité pour Barrick de s’ajuster à des directives gouvernementales plus strictes, et la possibilité d’un soutien international ou d’interventions diplomatiques, qui pourraient influencer le déroulement des événements. 

Quel avenir pour les employés de Barrick et de ses sous-traitants ? Est-ce le premier pas vers une éventuelle expropriation du complexe Loulo-Gounkoto par l’État ? Si tel est le cas, quels moyens Barrick pourra-t-elle mobiliser pour ne pas perdre une mine qui représentait environ 15 % de sa production en 2024 ? Autant de questions pour lesquelles l’ordonnance attendue pourrait bien apporter des éclaircissements.

Daouda Bakary KONÉ