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Bourse de Lagos: onze ont atteint une capitalisation boursière de plus d’un milliard de dollars 

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Le vent de reprise sur la Bourse nigériane annonce une nouvelle ère pour la valorisation des grandes entreprises. En avril 2025, onze d’entre elles ont atteint une capitalisation boursière de plus d’un milliard de dollars, avec une valorisation collective de 1,55 billion de nairas. 

Airtel Africa mène avec 8,11 billions de nairas, malgré une légère baisse, suivi de BUA Foods et Dangote Cement. MTN Nigeria et d’autres entreprises comme Seplat Energy et Geregu Power affichent également des valorisations solides, soutenues par une demande accrue des investisseurs. 

Sept autres entreprises se rapprochent du seuil du milliard de dollars, démontrant un intérêt croissant pour les grandes capitalisations. En mai 2025, les 19 principales entreprises représentaient 84 % de la capitalisation totale de la NGX, indiquant que les grandes capitalisations dominent le marché boursier nigérian.

Cette dynamique est le résultat d’une combinaison de facteurs favorables. D’une part, la stabilité politique relative du Nigeria et les récentes réformes économiques ont redynamiser le climat des affaires, incitant les investisseurs étrangers à réaffirmer leur confiance. De plus, la hausse des prix des matières premières, qui a été bénéfique pour les entreprises manufacturières et énergétiques, a également joué un rôle déterminant dans cette croissance, consolidant ainsi leur position sur le marché.

 Entre-temps, les acteurs du secteur de la technologie continuent de transformer le paysage économique, avec des startups innovantes qui attirent des financements considérables et stimulent la numérisation des services. Cette effervescence permet aux entreprises existantes de s’adapter et d’évoluer dans un environnement de plus en plus compétitif.

En outre, les investisseurs montrent un intérêt croissant pour des secteurs auparavant négligés, comme celui des énergies renouvelables et des technologies financières. Avec un tangible engagement vers la durabilité, ces entreprises émergentes sont susceptibles d’attirer des capitaux considérables, propulsant encore davantage la valorisation boursière globale. 

Le fait que sept autres entreprises se rapprochent du seuil du milliard de dollars témoigne de cette tendance, laquelle pourrait voir exploser le nombre de grandes entreprises sur le marché dans les années à venir.

Notons que la Bourse nigériane s’affirme non seulement comme un espace de valorisation pour de grandes entreprises, mais aussi comme une scène où se joue la mutation économique du pays. Si cette tendance se poursuit, elle pourrait jouer un rôle central dans la transformation de l’économie nigériane, favorisant une croissance inclusive et durable pour les années à venir, avec des répercussions positives sur l’emploi et le développement des infrastructures.

Korotoumou Sylla 

Banques : BII annonce un engagement fort pour le logement abordable aux côtés de la CRRH-UEMOA

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(CROISSANCE AFRIQUE)-La Banque Internationale pour l’Industrie et le Commerce du Bénin (BIIC) s’engage à faciliter l’accès au logement pour tous, notamment en rejoignant le Programme de promotion du logement abordable dans l’UEMOA.

 En signant un partenariat avec la Caisse Régionale de Refinancement Hypothécaire de l’UEMOA (CRRH-UEMOA), la BIIC renforce son soutien aux ménages à revenus modestes et intermédiaires, leur offrant ainsi des solutions de financement compétitives pour leurs projets immobiliers. Ce programme, soutenu par la Banque Mondiale, vise à fournir des prêts hypothécaires à long terme aux institutions financières de la sous-région, garantissant des conditions favorables pour les populations. 

S’inscrivant dans une démarche d’engagement environnemental, social et de gouvernance (ESG), la BIIC, sous la direction de M. Arsène M. DANSOU, place cette initiative au cœur de sa stratégie, avec un objectif clair : améliorer l’accès au logement et soutenir le développement durable au Bénin. En participant à ce programme, la BIIC bénéficie de la solidité financière de la CRRH-UEMOA, qui détient une notation AA+ attribuée par Moody’s et West Africa Rating Agency, garantissant ainsi fiabilité et transparence. 

La BIIC réaffirme son rôle clé en tant qu’investisseur de référence local, particulièrement dans le cadre du projet gouvernemental de 20 000 logements. Comme l’indique M. Arsène M. DANSOU, Directeur Général de la BIIC, « Nous avons voulu être présents aux côtés de la CRRH-UEMOA, car cette initiative est en parfaite cohérence avec notre mission de banque engagée au service du développement. 

En facilitant l’accès au logement, nous contribuons concrètement à l’amélioration des conditions de vie des populations et au développement économique du Bénin. » Dans ce contexte, il convient de souligner que la problématique du logement en Afrique de l’Ouest est particulièrement pressante. La croissance démographique rapide, couplée à l’urbanisation accrue, a engendré une demande de logements qui surpasse largement l’offre existante. En apportant son expertise et son soutien financier à la CRRH-UEMOA, la BIIC joue un rôle de catalyseur au sein de l’écosystème immobilier régional. 

Ce partenariat ne se limite pas à la simple fourniture de financements ; il encourage également le développement de projets de logement respectueux de l’environnement, intégrant des pratiques de construction durables et des solutions énergétiques renouvelables. Par ailleurs, la BIIC s’engage à former et à sensibiliser les acteurs locaux, qu’il s’agisse d’entrepreneurs ou de propriétaires, sur les meilleures pratiques en matière de construction et d’accessibilité.

Notons qu’en agissant ainsi, la BIIC et la CRRH-UEMOA ne se contentent pas d’améliorer l’accessibilité au logement, mais elles contribuent également à bâtir des communautés résilientes et durables qui bénéficieront aux générations futures. 

Mariam KONE 

Mali: vers la réouverture ou la nationalisation du complexe Loulo-Gounkoto exploité par Barrick Mining ?

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la compagnie canadienne Barrick Mining (anciennement Barrick Gold) est attendue au tribunal de commerce de Bamako, ce jeudi 15 mai 2025, selon nos sources L’État du Mali a engagé des actions à son encontre. 

Lors de cette audience, les discussions porteront sur la possibilité de mettre sous administration provisoire la mine d’or de Loulo Gounkoto. Cela soulève des questions cruciales : pourrait-on envisager une nationalisation du complexe minier Loulo-Gounkoto, ou la mine pourrait-elle rouvrir ? Cette interrogation demeure ouverte.

Aussi, le gouvernement a selon des sources proches du dossier sollicité la réouverture de la mine d’or Loulo-Gounkoto auprès du Tribunal de Commerce de Bamako. Les opérations de cette mine, gérée par Barrick Mining, sont suspendues depuis janvier 2025.

Cette information a été confirmée à Croissance Afrique le mercredi 14 mai, se basant sur des sources proches du dossier. La décision du Tribunal est attendue pour le jeudi 15 mai 2025. En cas de validation, un nouvel organisme de gestion sera désigné pour assurer la reprise des activités à Loulo-Gounkoto.

Cependant, Barrick Mining et le gouvernement malien n’ont pas encore émis d’annonce officielle à ce sujet. Les exportations d’or de la mine ont été interrompues en novembre 2024, et le conflit s’est intensifié après la confiscation d’environ 3 tonnes d’or sur le site, entraînant la suspension des opérations par Barrick. 

Un protocole d’accord a été établi en février pour tenter de résoudre le litige, mais sa mise en œuvre est toujours entravée par les autorités maliennes. Il convient de rappeler que ce différend découle de la volonté de Bamako de récupérer un montant de 300 à 600 milliards FCFA auprès des compagnies, en raison de recettes fiscales impayées.

Bien que plusieurs entreprises opérant dans le pays aient trouvé un terrain d’entente avec l’État, Barrick Mining n’a pas encore réussi à conclure un accord. Si la réouverture de la mine se confirme, cela pourrait compliquer davantage la situation entre les deux parties. Cette situation incertaine soulève de nombreuses interrogations sur l’avenir de l’exploitation aurifère au Mali, un secteur vital pour l’économie nationale.

Les relations entre Barrick Mining et le gouvernement malien ont été ponctuées par des tensions croissantes, notamment en raison des revendications de Bamako visant à renégocier les termes des contrats d’exploitation minière. La réouverture de Loulo-Gounkoto ne serait pas seulement une opportunité de relancer l’économie locale, mais elle pourrait également être perçue comme un test de la volonté du gouvernement de réaffirmer son autorité sur les ressources naturelles du pays.

 Les employés sur le terrain, souvent pris en otage par les enjeux politiques, se demandent également quel sera leur sort si la mine rouvre sous des nouvelles conditions. Cette réouverture pourrait-elle marquer le début d’une nouvelle ère de relations avec les entreprises minières, ou sera-t-elle simplement un prolongement de l’instabilité qui semble gangrener le secteur ?

De plus, ce contexte incertain alimente les craintes concernant un éventuel déplacement du personnel, la nécessité pour Barrick de s’ajuster à des directives gouvernementales plus strictes, et la possibilité d’un soutien international ou d’interventions diplomatiques, qui pourraient influencer le déroulement des événements. 

Quel avenir pour les employés de Barrick et de ses sous-traitants ? Est-ce le premier pas vers une éventuelle expropriation du complexe Loulo-Gounkoto par l’État ? Si tel est le cas, quels moyens Barrick pourra-t-elle mobiliser pour ne pas perdre une mine qui représentait environ 15 % de sa production en 2024 ? Autant de questions pour lesquelles l’ordonnance attendue pourrait bien apporter des éclaircissements.

Daouda Bakary KONÉ 

Nommé à la tête de l’API-MALI: les missions cruciales et prioritaires d’Ibrahim Ahmadou TOURÉ

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(CROISSANCE AFRIQUE)-À Bamako, l’Agence pour la Promotion des Investissements (API-MALI) a nommé Ibrahim Amadou Touré comme nouveau Directeur Général.

Reconnu comme l’une des vitrines du développement malien, l’API-MALI joue un rôle fondamental dans la facilitation, la surveillance et la coordination des initiatives d’investissement en République. Pour ce faire, certaines  missions seront cruciales et prioritaires pour Ibrahim Ahmadou TOURÉ. 

Monsieur Touré, qui a précédemment exercé en tant que chargé de mission au ministère de l’Industrie et du Commerce, prend la direction de l’agence à un moment décisif. Sa nomination coïncide avec une période où l’API-MALI s’engage activement à renforcer son attractivité auprès des investisseurs tant locaux qu’internationaux, tout en optimisant le climat économique et en mettant en avant les atouts du Mali sur la scène mondiale. 

Sous la nouvelle direction de Monsieur Touré, l’API-MALI s’apprêtera à naviguer avec audace dans un paysage économique en constante évolution. En capitalisant sur son expérience antérieure au sein du ministère, il envisage de déployer des mesures stratégiques innovantes visant à réduire les obstacles bureaucratiques qui freinent souvent les investissements. 

En améliorant ainsi l’efficacité administrative, il s’efforcera de créer un environnement propice à l’entrepreneuriat, attirant à la fois de nouveaux investisseurs et soutenant les entreprises maliennes existantes, qui deviennent ainsi des acteurs clés de la croissance économique. Avec son leadership, l’API-MALI continue de se positionner comme un pilier essentiel pour ouvrir la voie à des opportunités économiques florissantes. 

En outre, il est impératif de souligner que Monsieur Touré arrive à la tête de l’agence avec une vision claire et une stratégie bien définie pour transformer les défis en opportunités. Connu pour son approche collaborative, il aspire à établir des partenariats solides avec le secteur privé et les acteurs de la communauté internationale. 

Son approche collaborative ne se limite pas aux acteurs locaux ; il envisage aussi de créer des alliances stratégiques avec des organisations internationales et des investisseurs étrangers afin de renforcer la compétitivité du Mali sur le marché mondial. Cela inclut des symposiums et des forums internationaux qui mettront en relation des entrepreneurs maliens avec des investisseurs et des experts de divers secteurs, favorisant ainsi un échange de connaissances et de ressources bénéfique pour toutes les parties. 

Sous sa direction, l’API-MALI a également l’intention d’intégrer des initiatives de durabilité et d’innovation pour attirer des investissements d’un nouveau type, favorisant ainsi le développement durable du pays. La transition vers une économie plus diverse et résiliente est plus que jamais une priorité, et la vision de Monsieur Touré pourrait bien jouer un rôle déterminant dans le façonnement d’un avenir prospère pour le Mali. 

Gonflé de dynamisme et d’une ambition palpable, Monsieur Touré voit le Mali non seulement comme un point d’accès aux richesses de l’Afrique de l’Ouest, mais aussi comme un foyer potentiel d’innovation technologique et d’entrepreneuriat. 

Notons qu’avec des plans pour encourager l’investissement dans les nouvelles technologies et les énergies renouvelables, il est convaincu que le Mali, avec ses richesses culturelles et naturelles, a le potentiel de devenir un hub d’investissement en Afrique de l’Ouest. 

Daouda Bakary KONÉ 

L’abrogation de la charte des partis politiques au Mali : l’aboutissement d’une longue exigence populaire

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Par un décret lu en flash spécial sur les antennes de l’ORTM, le mardi 13 mai 2025, le président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta, a définitivement scellé l’abrogation de la charte des partis politiques et du statut de l’opposition. Une décision historique, fidèle aux conclusions des Assises nationales de la refondation et des dernières concertations populaires.

Il fallait du courage politique. Le Mali vient d’en faire une éclatante démonstration. A partir de ce 13 mai 2025, à la faveur d’un décret présidentiel, la charte des partis politiques n’est plus. Le statut de l’opposition non plus. Cette décision n’est pas une surprise. Elle est l’aboutissement d’une dynamique collective née bien avant les tensions actuelles, lors des Assises nationales de la refondation (ANR) en 2021, puis confirmée par les Concertations des forces vives de la nation, les 28 et 29 avril 2025.


Que disaient ces consultations nationales, où toutes les couches de la société malienne ont été représentées ? Qu’il fallait refonder de fond en comble le système politique, miné depuis trois décennies par une prolifération anarchique de partis sans projet, sans base populaire, souvent simples officines électorales au service d’intérêts privés.

Une scène politique dévoyée


Depuis l’instauration du multipartisme en 1991, le Mali est passé d’une promesse démocratique à une foire d’empoigne électorale. Plus de 200 partis politiques ont été créés, souvent sans idéologie, sans base sociale, sans ancrage territorial. Cette inflation de sigles, loin d’enrichir le débat démocratique, a affaibli la gouvernance, fragmenté la représentation nationale, et ouvert la porte à toutes les manœuvres d’influence.
Les Maliens ont vu se succéder des coalitions sans conviction, des alliances contre-nature, des oppositions systématiques sans projet alternatif. Les scandales de financement public, les soupçons de détournements, les absences de résultats concrets ont fini de discréditer une large partie de la classe politique. Le multipartisme est devenu une rente, et non un levier de développement.

Les résistances d’une classe politique accrochée à ses privilèges


Depuis l’annonce de l’abrogation par le Conseil des ministres le 30 avril, une frange de cette classe politique s’est agitée, dénonçant un coup d’État juridique. Or, ce sont les mêmes partis qui, par leur refus de participer aux Concertations d’avril 2025, ont refusé d’entendre la voix du peuple. Ce sont les mêmes qui se sont illustrés par des mobilisations ratées les 3 et 4 mai, et par un meeting avorté le 9 mai, après des appels à la haine sur les réseaux sociaux.


Certains leaders politiques ont même franchi une ligne rouge en cherchant le soutien d’intérêts étrangers, notamment en Algérie, en pleine crise diplomatique. Une trahison aux yeux de nombreux Maliens, alors que le pays lutte pour sa souveraineté sur tous les fronts.


Une réponse politique, juridique et historique
Face à cette dérive, le gouvernement de la Transition a assumé ses responsabilités en suspendant dès le 7 mai les activités des partis, avant d’aller plus loin, avec l’adoption par le Conseil national de Transition (CNT), dans un vote quasi unanime, du projet d’abrogation de la charte des partis politiques et du statut de l’opposition. Une décision qui vient d’être valide à travers la signature de la loi d’abrogation, ce 13 mai 2025, par le président de la Transition, traduisant une volonté de mettre un terme à l’anarchie politique, qui a tant fait troubler le pays depuis des décennies.


Contrairement à ce que prétendent les détracteurs de la Transition, il ne s’agit pas d’en finir avec la pluralité des opinions. Il s’agit de réécrire une nouvelle charte politique, plus exigeante, plus responsable, pour bâtir une démocratie au service du peuple, et non des appareils politiciens.

Le peuple malien soutient la Transition
Le dernier Mali-Mètre publié en mai 2025 par la Fondation Friedrich Ebert est sans appel : neuf Maliens sur dix se disent satisfaits de la gestion de la Transition, et plus de 70 % font confiance au président Assimi Goïta. Le peuple malien, majoritairement rural, majoritairement silencieux, voit les efforts fournis : sécurité, souveraineté, œuvres sociales, réformes économiques, diplomatie de rupture.


Il voit aussi les manipulations et les blocages d’une minorité d’acteurs politiques dont le seul projet est de revenir à l’ancien système.


Le chemin est encore long. Il faudra refonder un cadre politique assaini, favoriser l’émergence de vrais partis de projet, responsabiliser les acteurs et garantir un nouveau contrat social. Mais cette décision du 13 mai marque un tournant majeur, celui d’une Transition qui a choisi d’écouter le peuple souverain, plutôt que de se soumettre à la pression d’élites politiques discréditées.
(Rédaction

AFRICA CEO FURUM: Idrissa Naissa désigné CEO de l’année

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Lors de l’Africa CEO Forum qui s’est tenu à Abidjan le 12 mai 2025, Idrissa Naissance, un homme d’affaires et banquier originaire du Burkina Faso, a été honoré en tant que CEO de l’année.

 En recevant le prestigieux trophée décerné par le jury, il a pris un moment pour exprimer sa profonde gratitude sur ses réseaux sociaux, soulignant l’importance de cette reconnaissance non seulement pour lui-même mais aussi pour toute l’équipe qu’il dirige.

 « Cette distinction est un véritable honneur pour un dirigeant qui a su mener son entreprise vers le succès dans un environnement économique souvent précaire. Je dédie ce prix aux équipes du Groupe Coris, à nos partenaires et à tous ceux qui croient en une Afrique capable de créer des champions économiques.

 Chaque jour, des millions d’entrepreneurs à travers le continent se battent pour transformer des rêves en réalité, et ce prix est une preuve que nos efforts collectifs portent des fruits. Au-delà de cet honneur personnel, je perçois ce prix comme un symbole de l’évolution dynamique et résiliente du secteur privé en Afrique, qui continue de prospérer malgré les défis globaux. Nous avons le pouvoir de révolutionner le paysage économique de notre continent, et cette reconnaissance me motive davantage à poursuivre cette vision.’

 Par ailleurs, il a souligné que cette reconnaissance représente une incitation à notre engagement collectif pour une finance dédiée au développement. Lors de son discours, il a évoqué des histoires inspirantes d’entrepreneurs africains qui ont surmonté des obstacles énormes pour réussir, créant ainsi une dynamique de croissance et d’innovation.

 Parmi eux, il a mentionné des start-ups innovantes qui ont tiré profit des ressources numériques pour infiltrer des marchés inexplorés, tout en contribuant à l’inclusion financière. Il a également exprimé sa gratitude envers l’équipe organisatrice de l’Africa CEO Forum pour leur travail sur cet événement monumental, qui a rassemblé près de 3 000 décideurs, y compris des Chefs d’État, autour de sujets cruciaux concernant l’indépendance économique du continent.

 Rayonnons l’Afrique, une terre d’opportunités, » a-t-il conclu, en incitant chacun à croire au potentiel inexploité du continent et à travailler de concert pour bâtir un avenir meilleur pour tous. Il a appelé à une collaboration renforcée entre les secteurs public et privé, soutenant que l’innovation et le partenariat pourraient catalyser les changements nécessaires pour faire face aux défis futurs, notamment les impacts du changement climatique et les inégalités croissantes.

Notons que cet appel à l’action résonne comme une invitation à tous les leaders sur le continent à développer une vision commune pour une Afrique unie et prospère, capable de rivaliser sur la scène mondiale.

 Daouda Bakary KONÉ 

Au Togo, la BAD annonce investissement massif de 26,5 millions d’euros dans une centrale solaire

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Togo, la Banque africaine de développement (BAD) a validé un financement de 17,382 milliards de FCFA, soit l’équivalent de 26,5 millions d’euros, pour le développement d’une centrale solaire photovoltaïque de 62 mégawatts-crête à Sokodé. Ce projet s’inscrit dans l’objectif national du Togo de déployer 200 mégawatts-crête d’énergie renouvelable d’ici 2030. 

Le financement se compose d’un prêt de 12,135 milliards de FCFA (18,5 millions d’euros) de la BAD, ainsi que d’un prêt concessionnel de 5,247 milliards de FCFA (8 millions d’euros) attribué par le Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA). De plus, Proparco, une filiale de l’Agence française de développement, participera également à ce cofinancement. 

Le coût total du projet est estimé à 40,013 milliards de FCFA (environ 61 millions d’euros), illustrant un modèle réussi de partenariat entre le secteur public et le secteur privé.Développé par Électricité de France (EDF), ce projet englobe la conception, la construction et l’exploitation de la centrale, ainsi que l’établissement d’une ligne de transport d’électricité sur une distance de 11 kilomètres. 

Il fait partie intégrante du Pacte énergétique M300 du Togo, qui ambitionne de favoriser une production d’électricité à coût réduit et d’encourager l’engagement du secteur privé. En outre, ce projet témoigne de l’engagement de la Banque africaine de développement en faveur des énergies propres, conformément à sa priorité stratégique « Éclairer l’Afrique et alimenter son énergie ».

Notons qu’une fois mise en service, la centrale permettra de diminuer la dépendance du Togo vis-à-vis d’une production thermique, qui est coûteuse et polluante, tout en renforçant la sécurité énergétique. Elle devrait générer annuellement 87 gigawattheures d’électricité, offrant une énergie propre et abordable aux communautés locales et participant à une réduction d’environ 13 600 tonnes d’émissions de CO₂ chaque année.

 Abdoulaye Koné 

Mali: le portefeuille actif de la BOAD comprend 22 projets pour un total de 377,147 milliards de FCFA 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le portefeuille actif de la BOAD au Mali comprend 22 projets, pour un total de 377,147 milliards de FCFA en accords signés. Ces informations ont été données en marge d’une visite officielle du président de la Banque Ouest Africaine de Développement à Bamako.

Ainsi, selon la BOAD, ves projets se concentrent principalement sur les infrastructures routières avec 6 projets totalisant 109,647 milliards de FCFA, l’Énergie et l’Eau avec 7 projets pour 124,500 milliards de FCFA, l’Agriculture avec 8 projets pour 118 milliards de FCFA, et enfin, le secteur des logements sociaux avec 1 projet d’un montant engagé de 25 milliards de FCFA.

Le Président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), Serge EKUE, a effectué une visite au Mali, introduit par le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou. Cette rencontre, tenue le vendredi 9 mai 2025, a eu lieu avec le Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga. Au cours de cette audience, les échanges ont principalement porté sur l’état de la coopération entre la République du Mali et la BOAD, en mettant l’accent sur les priorités des autorités maliennes concernant le développement. 

Serge EKUE a souligné l’importance d’améliorer l’appui de la Banque pour augmenter son impact sur le renforcement de la résilience et le développement socio-économique du Mali. Les discussions ont également abordé divers sujets d’intérêt commun, tout en soulignant l’attention particulière que la Banque accorde aux priorités maliennes. « Notre coopération repose sur une histoire commune, fondée sur l’intégration régionale et le développement. Le Mali est à la fois client et propriétaire de la BOAD. Ce qui touche le Mali nous touche également. De notre union découle notre force. Nous sommes une maison de solutions », a-t-il déclaré.

La coopération entre le Mali et la BOAD a été qualifiée de fructueuse par Serge EKUE, qui a aussi évoqué la vision « Mali kura ɲɛtaasira ka bɛn san 2063 » et la Stratégie Nationale pour l’Émergence et le Développement Durable (SNEDD) 2024-2033, en accord avec les objectifs de la Banque. Les thèmes abordés comprenaient le développement de l’autosuffisance alimentaire, la santé, l’éducation, et surtout, l’énergie, avec l’intention d’accélérer les efforts dans ce secteur crucial. L’intégration du génie militaire dans la construction d’infrastructures à l’intérieur du pays a également été discutée.

Notons que le Premier ministre a rappelé la situation particulière du Mali et les défis à relever, pour lesquels un traitement préférentiel est souhaité. Il a également exprimé sa satisfaction concernant la nomination d’Abdoulaye Daffé, un Malien, au poste de Vice-Président de la BOAD.

Daouda Bakary KONÉ 

L’Afrique face à la pauvreté structurelle : entre dépendance institutionnelle, piège monétaire et sous-industrialisation

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  1. Pourquoi l’Afrique reste pauvre malgré ses richesses naturelles

L’Afrique est paradoxalement le continent le plus riche en ressources naturelles et le plus pauvre en revenu par habitant. Ce paradoxe s’explique notamment par sa place marginale dans les chaînes de valeur mondiales, dominées par les multinationales étrangères.

a) Une économie extravertie dominée par les matières premières
• En 2022, plus de 75 % des exportations africaines provenaient de produits non transformés (pétrole, minerais, cacao, coton…).
• Par exemple, le Ghana transforme moins de 10 % de son cacao, la Côte d’Ivoire moins de 15 %. Le Mali transforme à peine 2 % de son coton.
• Le continent est donc privé des gains liés à la transformation : emplois qualifiés, innovation, fiscalité, pouvoir de négociation sur les prix.

b) Des chaînes de valeur globales captées par les multinationales
• Selon la CNUCED, 60 à 80 % de la valeur ajoutée d’un produit manufacturé revient aux multinationales (design, distribution, marketing).
• Exemple : un t-shirt en coton africain est payé 2 $ au producteur, vendu 30 $ en Europe. Le pays producteur capte moins de 10 % de la valeur finale.

c) L’absence d’industrialisation maintient la dépendance
• L’industrie manufacturière représente moins de 10 % du PIB en Afrique subsaharienne, contre 25-30 % en Asie de l’Est.
• Cela freine la création d’emplois décents, la collecte fiscale et la montée en compétence des populations.
• Résultat : des économies vulnérables aux chocs extérieurs et aux cycles des matières premières.

  1. Le rôle des institutions de Bretton Woods dans le blocage du développement africain

a) Les programmes d’ajustement structurel (PAS) et leurs effets destructeurs

À partir des années 1980, le FMI et la Banque mondiale ont imposé des réformes drastiques aux pays africains en échange de leur aide :
• Libéralisation des importations, fin des barrières douanières
• Privatisation des entreprises publiques
• Réduction des subventions et du rôle de l’État

Conséquences :
• Disparition d’industries locales incapables de résister à la concurrence étrangère
• Réduction des investissements dans les services publics essentiels
• Aggravation du chômage et de la précarité

b) L’aide publique au développement (APD) : un outil de dépendance
• Une grande partie de l’APD est liée, c’est-à-dire que les fonds doivent revenir aux entreprises du pays donateur.
• Peu de projets d’aide soutiennent l’industrialisation ou l’autonomie technologique des pays bénéficiaires.
• Moins de 10 % de l’APD africaine est dirigée vers les secteurs productifs.

c) La dette comme moyen de contrôle
• Les États africains consacrent 15 à 25 % de leurs recettes fiscales au remboursement de la dette.
• Les prêts du FMI sont souvent conditionnés à des réformes « pro-marché » qui affaiblissent davantage la capacité de l’État à orienter son développement.

  1. Le franc CFA : un carcan monétaire hérité de la colonisation

Le franc CFA est utilisé par 14 pays africains regroupés dans deux unions monétaires (UEMOA et CEMAC), représentant plus de 180 millions de personnes.

a) Une monnaie sous tutelle
• Le franc CFA est arrimé à l’euro à un taux fixe, ce qui limite la capacité des pays utilisateurs à ajuster leur monnaie selon leurs besoins économiques.
• Une partie des réserves de change (50 %, anciennement 100 %) doit être déposée auprès du Trésor français, ce qui réduit la souveraineté monétaire.
• Les décisions de politique monétaire sont fortement influencées par la France, bien que ce soit une monnaie censée être africaine.

b) Un frein à la compétitivité et à l’investissement productif
• Le taux de change fixe rend les exportations africaines peu compétitives sur le marché mondial.
• L’accès au crédit reste limité, avec des taux d’intérêt très élevés (souvent supérieurs à 7-8 %) pour les PME locales.
• La politique monétaire est conçue pour lutter contre l’inflation plutôt que pour stimuler la production locale ou l’emploi.

c) Des performances économiques en retard
• Entre 2000 et 2020, les pays du franc CFA ont enregistré une croissance moyenne annuelle de 3 à 4 %, inférieure à celle des pays africains hors CFA comme :
• Éthiopie (+8 %), Rwanda (+7 %), Ghana (+6,5 %) ou Kenya (+5,5 %).
• Ces pays ont une monnaie indépendante, qu’ils peuvent ajuster pour soutenir leur compétitivité ou leurs exportations.

Conclusion : une urgence stratégique pour l’Afrique

La pauvreté de l’Afrique n’est pas due à l’absence de ressources, mais à un système économique international structuré pour empêcher l’industrialisation autonome du continent. Ce système est maintenu :
• Par les politiques économiques imposées par le FMI et la Banque mondiale
• Par une aide au développement qui finance la consommation et non la production
• Par un système monétaire (le franc CFA) qui prive les pays de leur souveraineté

Pour se libérer de cette dépendance, l’Afrique doit :
1. Rompre avec les logiques d’ajustement imposées et exiger des politiques de co-développement équitables.
2. Repenser l’aide au développement comme levier d’industrialisation et de transformation des matières premières.
3. Se doter d’un outil monétaire souverain pour financer son développement et maîtriser son avenir économique.

H. Niang
Ancien Ministre

Côte d’Ivoire: Abidjan abrite la 12eme édition d’Africa CEO Forum autour d’une nouvelle ambition 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-L’Africa CEO Forum 2025 se propose de tracer la voie vers un ambitieux « New Deal » entre le public et le privé. Abidjan s’est affirmée, une fois de plus, comme un carrefour stratégique de la réflexion économique en Afrique.

 La 12e édition de cet événement, coorganisée par le Jeune Afrique Media Group et la Société financière internationale (IFC), a rassemblé, le 12 mai, plus de 2 800 décideurs économiques et politiques de 75 pays, tous unis par un mot d’ordre fort : établir un « New Deal » entre les États et les entreprises africaines pour libérer le potentiel du continent.

Cinq chefs d’États africains – Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud), Paul Kagame (Rwanda), Bassirou Diomaye Faye (Sénégal) et Mohamed Ould Ghazouani (Mauritanie) – ont assisté à l’inauguration des débats qui se sont concentrés sur la gouvernance économique, la compétitivité du secteur privé et l’intégration régionale, considérés comme les fondements du renouveau africain.

Dans un contexte global de plus en plus complexe – marqué par un désengagement de l’aide internationale, un surendettement croissant et une fragmentation des chaînes de valeur – les intervenants ont souligné un message essentiel : l’Afrique doit s’appuyer sur ses propres ressources.

 Cela nécessite des réformes des politiques publiques, une amélioration du climat des affaires, un renforcement des institutions et une mise en œuvre rapide et effective de la ZLECAf, la zone de libre-échange continentale. Alassane Ouattara a appelé à l’action, déclarant : « Nous devons transformer nos matières premières sur place et faire de la ZLECAf un levier de croissance inclusif. »

Lors d’une intervention remarquée, Makhtar Diop, directeur général de l’IFC, a proposé une analyse approfondie. Selon lui, l’Afrique possède deux atouts majeurs : ses ressources naturelles et sa jeunesse, qui demeurent cependant largement sous-exploités. Il a insisté sur le fait que « le continent ne peut plus se limiter à exporter des ressources brutes. Il doit construire des chaînes de valeur locales robustes et compétitives, qui soient génératrices d’emplois. » 

Avec la stratégie SFI 2030, l’IFC envisage de mobiliser 13 milliards de dollars pour l’Afrique dès 2025, en se concentrant sur cinq priorités : des véhicules d’investissement collectifs, des joint-ventures locales, le renforcement des fonds propres des PME, des prises de participation directes et un financement massif des PME.

Pour Diop, l’emploi ne doit pas être une conséquence du développement, mais bien un objectif stratégique. « Au cours des dix prochaines années, il faudra créer 1,2 milliard d’emplois dans le monde. À ce rythme, seuls 420 millions seront créés. L’Afrique doit combler ce vide, » a-t-il déclaré.

Le forum représente un tournant significatif : l’ambition n’est plus simplement de « faire mieux », mais de « faire différemment ». Un dialogue structuré, continu et exigeant entre le secteur public et le secteur privé est devenu une nécessité tant politique qu’économique. Il ne s’agit plus de considérer le secteur privé comme un partenaire occasionnel, mais comme un co-architecte de la transformation africaine. 

Notons que la dynamique lancée à Abidjan place l’Afrique face à un choix crucial, tout en offrant l’opportunité d’un tournant historique. Si les promesses de cette édition se traduisent par des actions concrètes, le « New Deal africain » pourrait devenir une réalité partagée.

 Mariam KONE