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Cameroun : avec 11,5 millions d’euros le Cameroun intègre l’actionnariat de l’African Trade & Investment grâce à la BEI

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Cameroun, un prêt de 7,5 milliards FCFA (environ 11,5 millions d’euros) accordé par la Banque européenne d’investissement (BEI) a permis d’intégrer, en 2021, l’actionnariat de l’African Trade & Investment Development Insurance (ATIDI), le seul assureur multilatéral spécialisé dans la couverture des risques politiques et commerciaux sur le continent africain. 

Cette initiative stratégique s’est révélée fructueuse, puisque depuis cette adhésion, les garanties émises par ATIDI ont mobilisé près de 147 milliards FCFA (224 millions d’euros) d’investissements pour le pays. Roger Stuart, le chef de Représentation régionale Afrique occidentale et centrale de la BEI, a déclaré :  »Nous sommes particulièrement fiers de pouvoir soutenir le Cameroun à travers ATIDI », lors du lancement officiel des activités de l’agence à Yaoundé, le 6 mai 2025. Il a également précisé qu’à ce jour, ATIDI a déjà émis 47 garanties en faveur de la nation, un chiffre en constante augmentation.

Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large de la BEI, qui soutient la participation de plusieurs États d’Afrique de l’Ouest et centrale au capital d’ATIDI, à l’instar du Bénin, du Niger, du Tchad, de la Côte d’Ivoire et du Togo. Roger Stuart a souligné que cette approche représente un moyen efficace de renforcer le secteur privé, crucial pour le développement économique, en mentionnant des domaines tels que l’agriculture, l’agro-industrie, les énergies renouvelables et les infrastructures. En outre, ATIDI, créée en 2001 sous le nom d’ACA (African Trade Insurance Agency) par sept États africains, s’est imposée comme un acteur clé dans la sécurisation des investissements en Afrique. 

L’agence offre des garanties aux États membres et investisseurs, protégeant contre les risques politiques, tels que l’expropriation et la rupture de contrat, ainsi que contre les risques de crédit commercial, tels que le défaut de paiement.

Désormais, ATIDI souhaite déployer activement ses services de garantie au Cameroun. Pour ce faire, du 5 au 9 mai, l’agence organise une série d’ateliers à Yaoundé et Douala, sur le thème  »Atténuer les risques liés au commerce et à l’investissement en Afrique ». Ces rencontres visent à sensibiliser les acteurs économiques aux outils disponibles, avec des panels de discussion, des tables rondes et des présentations ciblées. 

L’objectif est de soutenir des projets stratégiques jugés prioritaires par le gouvernement camerounais, dans le cadre de son Plan stratégique « Cameroun Vision 2035 », notamment dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, des infrastructures et des services financiers.

Le lancement opérationnel des activités de l’agence intervient dans un environnement réglementaire de plus en plus favorable. En mars 2025, la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) a officiellement reconnu ATIDI comme une entité ayant un coefficient de pondération du risque de 0 %. Cela signifie que les banques de la zone CEMAC peuvent considérer les engagements garantis par ATIDI comme sans risque pour le calcul de leurs exigences de fonds propres, facilitant ainsi le financement de projets dans un contexte où l’investissement privé est souvent limité par des incertitudes politiques et le retrait progressif des investisseurs des titres publics. 

Au niveau régional, ATIDI revendique déjà plus de 1 000 milliards FCFA (environ 1,4 milliard de dollars) de projets couverts dans la zone CEMAC, et à l’échelle continentale, ses garanties totalisent plus de 88 milliards de dollars (environ 53 600 milliards FCFA) depuis sa création. 

Notée A/Stabilité par Standard & Poor’s depuis plus d’une décennie, l’agence a récemment vu sa notation relevée à A2/Positive par Moody’s en 2024, ce qui envoie un signal de confiance supplémentaire aux investisseurs internationaux.

 Korotoumou Sylla 

USA: Pourquoi veut quitter la direction de son conglomérat, Berkshire Hathaway?

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Warren Buffett a annoncé qu’il allait quitter la direction de son conglomérat, Berkshire Hathaway, après plus de cinquante ans à sa tête. Cette approche est applicable à tous les marchés, y compris celui de la BRVM.

Ce changement historique voit Greg Abel, son successeur désigné, prendre les rênes de cette entreprise d’investissement, dont la valorisation dépasse actuellement 1 000 milliards de dollars. La transition est prévue pour la fin de l’année, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère pour l’un des conglomérats les plus influents au monde.

Lors de l’assemblée générale qui s’est tenue le 3 mai à Omaha, Buffett, âgé de 94 ans, a confirmé son retrait progressif tout en précisant qu’il restera associé à l’entreprise, prêt à intervenir si nécessaire, bien qu’aucun rôle précis ne soit défini. Le conseil d’administration, qui doit encore avaliser cette passation de pouvoir, devrait officialiser la décision dans les mois à venir.

Greg Abel, vice-président actuel de Berkshire Hathaway et ancien responsable des activités hors assurance, est perçu comme le choix naturel pour ce poste depuis 2021. À 62 ans, il est reconnu comme le garant de la continuité de la stratégie de Buffett, fondée sur la patience, la discipline en matière d’investissement et un flair remarquable.

Cette annonce a suscité une réaction enthousiaste de la part des actionnaires, fidèles à celui que l’on appelle l’« oracle d’Omaha ». Sous sa direction, Berkshire Hathaway a connu une transformation spectaculaire, passant d’une entreprise textile à un immense conglomérat propriétaire de marques renommées telles que Geico, BNSF Railway et Duracell, opérant respectivement dans l’assurance, le rail et la fabrication de piles. 

Notons que l’entreprise possède également des participations dans des sociétés telles que Coca-Cola, American Express et Apple. Même à l’aube de son départ, Warren Buffett laisse derrière lui plus qu’un portefeuille florissant. Il lègue une philosophie de gestion et une influence durable qui continueront à régir les marchés mondiaux. 

Mariam KONE 

Marché financier de l’Umoa : le Burkina Faso mobilise 32,32 milliards FCFA

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Burkina Faso, la direction générale du trésor et de la Comptabilité Publique a  connu un franc succès lors de son émission simultanée de Bons et d’Obligations Assimilables du Trésor (BAT/OAT) le 7 mai sur le marché des titres publics de l’UMOA. 

Ainsi, Cmce placement visait à lever un montant total de 30 milliards FCFA et a finalement permis de réunir 32,32 milliards FCFA, atteignant ainsi un taux d’absorption de 84,16%. 

Les investisseurs ont manifesté un vif intérêt pour cette opération, qui a été menée en collaboration avec la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Le montant total des soumissions a atteint 38,41 milliards FCFA, ce qui représente un taux de couverture impressionnant de 128,04%. 

Concernant les détails des titres émis, le BAT de 364 jours a attiré 18,98 milliards FCFA en soumissions, dont 12,9 milliards FCFA ont été retenus, avec un taux marginal de 8,9% et un Rendement moyen pondéré (RMP) de 9,39%. Les OAT de 3 ans ont également rencontré un vif succès, enregistrant 7,56 milliards FCFA en soumissions, toutes admises, avec un prix marginal fixé à 9 040 FCFA et un RMP de 8,94%. 

De plus, les OAT à 5 ans ont capté 8,35 milliards FCFA, toutes retenues, affichant un prix marginal de 9 100 FCFA et un RMP de 7,75%. Enfin, les OAT à 7 ans ont vu 3,5 milliards FCFA en soumissions, toutes validées, avec un prix marginal ressorti à 9 000 FCFA et un RMP de 8,2%.

Notons qu’il est important de noter que la majorité des offres retenues, représentant 74,47% du montant levé soit 24,07 milliards FCFA, proviennent principalement d’investisseurs burkinabè.

 DAOUDA BAKARY KONE 

UEMOA: Inauguration des Postes de Contrôle Juxtaposés (PCJ) de Laleraba, (Frontière- Burkina Faso et la Côte d’Ivoire)

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Le 7 mai 2025, une cérémonie marquante a été tenue sur le site des Postes de Contrôle Juxtaposés (PCJ) de Laleraba, situé à la frontière entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Cet événement a réuni les autorités locales des deux États ainsi que Gustave DIASSO, le Représentant Résident de la Commission de l’UEMOA à Abidjan.

L’inauguration des PCJ de Laleraba représente un projet essentiel pour l’intégration régionale et illustre l’engagement de la Commission de l’UEMOA à soutenir les États membres dans la facilitation des transports au sein de l’Union. Ce projet, qui a été en gestation pendant plusieurs années, a non seulement pour but d’accélérer les échanges commerciaux entre ces deux nations, mais également de renforcer la coopération transfrontalière. 

Les Postes de Contrôle Juxtaposés sont conçus pour améliorer la fluidité des passages frontaliers en consolidant les opérations de douane et de police, permettant ainsi une vérification simultanée des passagers et des marchandises. En facilitant le commerce, ce projet devrait également encourager les investissements locaux et étrangers dans les infrastructures et sécuriser les routes de transit essentielles tout en stimulant l’économie de la région.

Les réactions positives des acteurs économiques présents lors de l’inauguration soulignent l’importance de cette initiative pour créer un climat d’affaires plus favorable. Cette avancée dans la création d’un espace économique commun au sein de l’UEMOA représente un pas important vers une intégration régionale plus poussée qui pourrait servir de modèle pour d’autres initiatives sur le continent africain.

Enfin, cette cérémonie ne constitue pas seulement un jalon administratif, mais elle symbolise l’espoir d’un avenir où les frontières ne sont plus des obstacles, mais des ponts reliant les nations africaines. Ce moment, véritable reflet de la vision d’une Afrique unie et interconnectée, est le résultat d’un effort collectif intense de plusieurs acteurs, incluant les gouvernements locaux, les organisations de la société civile, et les citoyens eux-mêmes.

L’enthousiasme palpable dans l’air était accompagnée d’une musique traditionnelle et de danses folkloriques, ajoutant une touche de culture locale à ce moment solennel. De plus, l’importance de ce projet va au-delà des simples enjeux économiques : il représente une étape significative vers la collaboration régionale, permettant aux citoyens des différents pays de mieux se comprendre et de coopérer pour un avenir commun. 

Notons que la création de ces PCJ ouvre également la voie à des échanges culturels enrichissants, où les idées et les traditions peuvent circuler librement, favorisant ainsi un sentiment d’appartenance à une même communauté. En somme, Laleraba n’est pas qu’un simple point de passage ; c’est désormais un symbole d’unité, de progrès et de l’aspiration de tout un peuple à construire ensemble un avenir meilleur.

 Abdoulaye KONE 

Algérie: la SONATRACH vise l’expansion de ses offres de services dans le  marché international 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-En Algérie, la Sonatrach, compagnie pétrolière nationale du pays, est en démarche d’expansion de ses activités par la diversification de son offre de services, avec l’ambition de renforcer sa présence sur les marchés tant régionaux qu’internationaux. 

Sonatrach prévoit de se positionner dans le secteur des services pétroliers, englobant l’ensemble des prestations techniques, logistiques et opérationnelles nécessaires à la recherche, l’extraction, et le traitement des ressources en hydrocarbures. Le 6 mai, la compagnie a signé une lettre d’intention avec Abraj Energy Services, une entreprise omanaise, dans le but d’explorer la possibilité de créer une société conjointe dédiée à ces services.

Ce document établit les fondements juridiques, techniques et économiques du projet, faisant suite à un protocole d’accord conclu en avril, après plusieurs mois de collaboration entre les deux entités. La lettre d’intention a été signée en présence des présidents algérien et omanais, et représente un jalon significatif dans le développement d’un partenariat entre Sonatrach et Abraj. Elle s’inscrit dans une perspective de diminution de la dépendance de l’Afrique vis-à-vis des entreprises étrangères dans le secteur pétrolier. Malgré une demande croissante et un développement continu des projets, ce secteur reste dominé par de grandes multinationales. 

Dans ce contexte évolutif, la coopération avec Abraj, acteur aguerri dans le domaine, pourrait permettre à Sonatrach d’évaluer la mise en place d’une structure capable de répondre à ses besoins en forage, maintenance de puits et gestion de projets, tout en planifiant une expansion internationale.

Ce partenariat fait partie d’une stratégie plus vaste de Sonatrach qui vise à transcender son rôle traditionnel de simple producteur, en s’orientant vers des segments à valeur ajoutée, tel que son ambition dans le domaine des lubrifiants. Dans un contexte où les exigences de contenu local se renforcent, s’associer avec un fournisseur africain pourrait s’avérer être un atout précieux, répondant à la demande croissante tout en favorisant le développement d’un écosystème industriel national. 

Notons que cette initiative pourrait également ouvrir de nouveaux marchés pour les sous-traitants locaux, symbolisant un pas vers une autonomie technique accrue. Les prochaines étapes dépendront des résultats d’une due diligence prévue, qui évaluera la faisabilité du projet, suivie de la négociation d’un accord définitif, étape préalable à la signature des documents formalisant la création de la société.

 Zangouna KONE

Côte d’Ivoire : Aurum Ressources recherche 23 millions USD pour soutenir ses activités minières 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Aurum Resources est active en Côte d’Ivoire, où elle supervise les projets aurifères de Boundiali et de Napié. Actuellement, la société mène des études exploratoires dans le but d’élargir les ressources de ces deux actifs, dont les réserves totales sont estimées à environ 2,5 millions d’onces d’or.

Pour soutenir ses ambitions, Aurum Resources prévoit de lever 35,6 millions de dollars australiens (environ 23 millions USD) par le biais d’un placement privé, qui inclut des partenaires tels que Montage Gold, la famille Lundin et Zhaojin Capital Limited. 

Dans l’annonce faite le mercredi 7 mai, il est précisé que le financement sera constitué de contributions en espèces et en nature, destinées à soutenir les activités d’exploration des projets aurifères de Boundiali et de Napié. La compagnie envisage de placer 100 millions d’actions ordinaires à un prix unitaire de 0,356 dollar australien, permettant ainsi de générer 23,89 millions de dollars australiens en numéraire et 11,71 millions de dollars australiens en nature, ce dernier montant correspondant à l’apport de Montage Gold, qui prévoit d’émettre 2,9 millions de ses propres actions.

Par ailleurs, la famille Lundin investira 11,71 millions de dollars australiens pour acquérir 9,9% des parts d’Aurum, tandis que Zhaojin Capital en obtiendra 8,5% en contrepartie d’un investissement de 8,19 millions de dollars australiens. Les fonds levés seront utilisés pour financer les projets aurifères en Côte d’Ivoire. 

« Les liquidités issues du placement, ainsi que les liquidités existantes, permettront à Aurum d’accélérer la croissance de ses ressources aurifères à Boundiali et à Napié. Ces fonds couvriront l’achèvement de l’étude préliminaire de faisabilité de Boundiali, l’étude et l’approbation de l’ESIA, la demande et l’approbation de la licence d’exploitation minière, et l’étude de faisabilité technique, le tout attendu avant le second semestre 2026 », a déclaré Caigen Wang, directeur général d’Aurum Resources. 

En outre, la société prévoit d’utiliser ces fonds pour renforcer sa capacité de forage, notamment par l’acquisition de deux foreuses au diamant, afin d’intensifier ses travaux d’exploration sur les deux projets cette année. À Boundiali, un programme de forage de 100 000 mètres a été annoncé pour préciser le potentiel actuel de 1,59 million d’onces, avec des mises à jour des estimations de ressources prévues d’ici fin 2025. De même, à Napié, un forage de 30 000 mètres est programmé pour soutenir la mise à jour des 868 000 onces d’or de ressources minérales déjà identifiées. 

Notons que la réussite de ces études pourrait renforcer les projets de développement d’Aurum en Côte d’Ivoire, facilitant l’avancement des démarches réglementaires. La sécurisation des fonds issus du placement privé serait un atout décisif dans cette démarche. 

Pour rappel, la finalisation de cette opération est soumise à l’approbation des actionnaires, qui sera débattue lors de l’assemblée générale prévue pour la mi-juin 2025.

 Korotoumou Sylla 

Mali: la production aurifère de Loulo-Gounkoto chute de 87% à 22000 onces au 1er trimestre 2025

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la mine d’or Loulo-Gounkoto exploitée par Barrick Mining a connu une mise à jour publiée le 7 mai, a annoncé une production de seulement 22 000 onces pour le premier trimestre 2025, marquant une baisse de 87 % par rapport à l’année précédente.

Cette baisse drastique résulte de l’arrêt des activités à la mine, décidé à la mi-janvier en raison de tensions persistantes avec les autorités locales. Le 11 janvier 2025, les autorités maliennes ont procédé à la saisie de l’or stocké sur le site, le plaçant dans une banque à Bamako en vertu d’une ordonnance du Pôle National Économique et Financier. 

Cette saisie, évaluée à 92 millions de dollars par Barrick, a précipité la suspension des opérations sur le site. Annoncée le 14 janvier, cette mesure demeure en vigueur et empêche la compagnie de formuler des prévisions de production pour l’année en cours. 

Aussi, il est à noter que le conflit entre Barrick et le gouvernement malien découle de la volonté de Bamako de récupérer entre 300 et 600 milliards FCFA de manques à gagner auprès des mines d’or. Contrairement à d’autres compagnies exploitant des mines industrielles d’or dans le pays, Barrick n’a pas réussi à parvenir à un accord avec l’État.

 Bien que le groupe ait signé un accord en février pour mettre fin à l’impasse et annoncé un versement de 275 milliards FCFA (soit 476 millions $) à Bamako, le gouvernement n’a pas encore officialisé cet accord. De plus, à la mi-avril, les bureaux de Barrick à Bamako ont été fermés pour non-paiement d’impôts. 

Notons que cette situation a des répercussions majeures pour les deux parties, car Loulo-Gounkoto est la plus grande mine d’or du Mali et représente 15 % de la production du groupe Barrick en 2024. Sur le plan financier, Barrick estime à 550 millions de dollars les paiements qu’elle aurait dû effectuer au gouvernement malien si les opérations n’avaient pas été suspendues.

Pour la production cette société minière basée au Mali de 723 000 onces en 2024, dont 176 000 onces ont été extraites au premier trimestre. Cependant, un différend fiscal entre le gouvernement malien et Barrick, détenteur de 80 % d’intérêts dans le complexe, a conduit cette dernière à suspendre ses opérations en janvier 2025.

 Moussa KONÉ 

Mali: la Junior Canadienne B2GOLD obtient un nouveau permis d’exploitation aurifère

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le gouvernement a annoncé l’octroi d’un nouveau permis d’exploitation pour la Société B2GOLD MALI RESOURCES SARL, le mercredi 7 Mai 2025.

Ce permis de recherche d’or, qui représente une étape stratégique dans le secteur minier du pays, est le fruit d’une fusion des permis de Menankoto-Sud et de Bakolobi, qui sont situés dans le Cercle de Kéniéba, une région emblématique ayant fait ses preuves comme un vivier de ressources naturelles, avec une histoire minière qui remonte à des décennies.

 Cette décision cruciale a été validée lors d’une réunion du Conseil des Ministres, le mercredi 7 mai 2025, où le ministre des Mines a jeté un éclairage sur l’importance de cette fusion non seulement pour la société en question, mais aussi pour l’économie locale et nationale dans son ensemble. 

Selon le communiqué du conseil des ministres, « la Société B2GOLD MALI RESOURCES SARL détient actuellement deux permis de recherche d’or ainsi que des concessions pour des substances minérales du groupe 2 à Menankoto-Sud et Bakolobi », des zones caractérisées par leurs richesses minérales et leurs potentiels inexploités. 

Aussi, il est intéressant de noter que ces deux sites, auparavant séparés par des limites administratives et techniques, se rejoignent désormais pour créer de nouvelles synergies d’exploration qui permettent une utilisation optimale et intégrée des ressources disponibles. 

Aussi, la demande de fusion des deux permis a été motivée par des recherches approfondies qui ont révélé des ressources géologiques significatives, rendant ainsi nécessaire une approche unifiée afin de maximiser l’efficacité des opérations d’exploration et d’exploitation.

Cette fusion est perçue comme un catalyseur potentiel pour le développement d’infrastructures locales, ce qui devrait conduire à la création de nouveaux emplois dans une région qui en a désespérément besoin, surtout dans le cadre de l’éradication de la pauvreté et du renforcement des moyens de subsistance des communautés environnantes.

De plus, les experts anticipent une augmentation des revenus fiscaux pour l’État, générée par l’expansion des activités minières, ce qui pourrait de surcroît alimenter les programmes de développement social et éducatif. Le projet de décret adoptant cette fusion a été élaboré dans ce contexte favorable, témoignant des efforts continus du gouvernement malien pour séduire les investissements étrangers et impulser l’investissement dans le secteur minier, tout en gardant un œil vigilant sur les normes environnementales et sociales essentielles à la durabilité de ces projets. 

Notons que cette initiative, au-delà de ses implications économiques, s’inscrit également dans une vision plus large où le Mali aspire à devenir un acteur clé sur le marché de l’or et des ressources minérales en Afrique, renforçant ainsi sa position dans l’arène mondiale.

 Mariam KONE 

UEMOA: un webinaire pour présenter le Guide « Investir dans l’Union à Ouagadougou »

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Depuis Ouagadougou, la Commission de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a organisé un webinaire pour présenter le Guide « Investir dans l’UEMOA », le mercredi 07 Mai 2025. Cet événement, présidé par Abdoulaye Diop, Président de la Commission de l’UEMOA, a été marqué par un discours d’ouverture de Mambila BANSE, Président du Réseau des Agences de Promotion des Investissements (RAPI).

Dans ses propos, M. BANSE a souhaité la bienvenue aux participants en soulignant l’importance de leur présence en ligne malgré des agendas souvent chargés. Cela témoigne de leur engagement pour la promotion des investissements dans notre espace communautaire.

Il a également rendu hommage à la Commission de l’UEMOA pour l’organisation de ce webinaire et pour le lancement tant attendu du guide « Investir dans l’UEMOA », qu’il a qualifié de résultat méritant d’être salué. Selon M. BANSE, ce guide est le fruit d’une collaboration étroite et harmonieuse entre les États membres, les agences nationales de promotion des investissements, et les instances de l’UEMOA. Il représente une étape significative dans l’effort collectif visant à stimuler les investissements.

Il faut signaler que le guide « Investir dans l’UEMOA » est un outil stratégique, non seulement pour les investisseurs, mais également pour les gouvernements, les partenaires au développement, et tous les acteurs économiques souhaitant participer à la transformation de notre espace communautaire.

Aussi, la vision du RAPI est claire : faire de l’espace UEMOA une destination d’investissement de référence en Afrique et à l’international. Pour y parvenir, il est essentiel de renforcer la coordination entre les agences, de promouvoir les réformes nécessaires, et d’agir ensemble pour améliorer continuellement notre climat des affaires.

M. BANSE a exhorté les agences membres du RAPI à s’approprier ce guide, à l’utiliser comme instrument de plaidoyer et de mobilisation, et à œuvrer ensemble pour bâtir une économie régionale plus attractive, résiliente et tournée vers l’avenir. Il a également salué le travail remarquable des équipes techniques qui ont contribué à l’élaboration de ce document et a remercié la Commission de l’UEMOA ainsi que les partenaires pour leur soutien constant.

Mme Présidente de la CCR-UEMOA, Helena NOSOLINI EMBALO, Président de la CCR-UEMOA, a également pris la parole pour saluer ce guide qui renforce la visibilité des atouts économiques de notre région. Il a mis en avant que le document ne se limite pas à un simple inventaire d’opportunités, mais propose une analyse stratégique des leviers à activer afin de rendre l’espace UEMOA plus attractif et compétitif pour les investisseurs nationaux, sous-régionaux et internationaux.

Mme Présidente de la CCR-UEMOA, Helena NOSOLINI EMBALO a souligné que l’élaboration de ce guide s’inscrit dans une dynamique partagée par la CCR-UEMOA, visant à promouvoir un secteur privé fort, structuré et pleinement intégré dans la transformation économique de nos États.

Notons que sans un contexte mondial complexe, « nos États membres doivent plus que jamais attirer des investissements productifs capables de générer des emplois, de la richesse et de l’innovation. Cela nécessite un cadre juridique stable, un environnement des affaires incitatif, ainsi qu’une communication stratégique sur les atouts de notre marché commun »

Daouda Bakary KONÉ

Mali  : la manifestation de quelques jeunes leaders politiques qui réjouit la France et ses alliés

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À Bamako, sous les projecteurs et derrière les micros, quelques visages bien connus de la scène politique malienne multiplient les conférences de presse et les appels à manifester. Officiellement, ces jeunes leaders affirment lutter pour la démocratie. Officieusement, ils ont une volonté plus obscure : servir des intérêts étrangers, au premier rang desquels ceux de la France.


Depuis Paris, plusieurs activistes maliens en exil ; soutenus discrètement mais efficacement par les autorités françaises ; s’agitent sur les réseaux sociaux. Avec l’appui logistique et médiatique des chancelleries occidentales, en particulier du Quai d’Orsay, ces derniers cherchent à créer les conditions d’un soulèvement populaire au Mali. L’objectif inavoué ? Fragiliser les autorités de la transition afin de permettre aux groupes terroristes, repoussés depuis le départ de la Minusma et de Takuba, de regagner du terrain.


Un vieux scénario en boucle


Ce scénario nest pas nouveau. Déjà sous Modibo Keita, le premier président du Mali indépendant, la France avait orchestré son éviction en 1968 en misant sur des relais locaux. Plus tard, cest Moussa Traoré qui subira le même sort, dans des circonstances également troubles. À chaque fois, l’histoire retiendra un schéma identique : une contestation intérieure encouragée, financée ou instrumentalisée par des puissances extérieures, aboutissant à un changement de régime favorable aux intérêts français.


Aujourd’hui encore, ce sont ces mêmes mécanismes qui semblent être à l’œuvre. Ces nouveaux « porte-voix de la démocratie » sont avant tout les visages d’un agenda néocoloniale mal dissimulé. Les discours sont rodés, les slogans aguicheurs, mais les véritables objectifs sont ailleurs : réinstaller un système favorable à Paris, restaurer la présence militaire et économique française dans le Sahel, et reprendre le contrôle dune région stratégique.


Des relais bien établis et une propagande bien huilée


Les médias français, notamment ceux du groupe France Médias Monde, jouent un rôle central dans cette entreprise. Alors que Radio France Internationale (RFI) est suspendue au Mali, elle continue de couvrir avec zèle les moindres faits et gestes de l’opposition malienne. Pour une seule conférence de presse tenue à Bamako, RFI a publié jusqu’à six articles, allant jusqu’à organiser plusieurs débats sur la « chute probable » du régime malien actuel.


Les chaînes françaises amplifient ces voix dissidentes, ignorent les avancées réalisées dans le cadre de la souveraineté retrouvée du pays, et ferment les yeux sur la fragilité que ces initiatives font peser sur le processus de paix au Mali. Car en réalité, une instabilité accrue à Bamako ne profite quà ceux qui veulent voir le pays replonger dans le chaos. Tel est malheureusement le cas de certains cadres politiques ayant déjà été ministres et même Premier ministre. D’autres, des journalistes exilés, ont d’ailleurs opté pour la désinformation pour mobiliser la foule. Donc des anciennes images de manifestations sur le boulevard de L’indépendance et des anciennes sorties de limam Mahmoud Dicko sont publiées dans l’unique dessein de mobiliser la foule. 


Une menace pour la paix régionale
Ce mouvement en gestation, mêlant politiciens opportunistes, activistes en exil et journalistes renégats, ne vise pas à instaurer une véritable démocratie. Il sagit plutôt dun coup de force politique déguisé, destiné à faire tomber un régime pour mieux en installer un autre, dirigé par les mêmes visages qui ont longtemps fait le jeu de Paris.


L’expérience libyenne est encore fraîche. La chute de Kadhafi, orchestrée avec l’appui de la France, a transformé ce pays en un foyer de déstabilisation pour toute la sous-région. Aujourdhui, cest le Soudan qui vit une tragédie similaire : un conflit armé entre factions rivales sur fond d’ingérence étrangère. Le Mali ne peut se permettre de suivre ce chemin.


Vigilance et souveraineté


L’heure est à la vigilance. Loin des discours enjolivés, les Maliens doivent se poser les bonnes questions : à qui profite vraiment cette agitation politique ? Quels intérêts défendent réellement ces prétendus leaders démocrates ? Pourquoi certains activistes publient-ils des centaines d’appels à la mobilisation depuis leur confort français ? Pourquoi ne viennent-ils pas manifester sur le boulevard eux-mêmes ? La paix, la sécurité et l’unité du Mali ne peuvent être sacrifiées sur l’autel des ambitions personnelles ni des calculs géopolitiques d’anciennes puissances coloniales. 

Notons que le Mali, à l’instar des autres pays de l’AES, a entamé un processus de reconquête de sa souveraineté. Ce combat doit se poursuivre sans relâche. La démocratie ne se construit pas dans la manipulation, mais dans le respect de la volonté du peuple, libre de toute ingérence extérieure.