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Burkina Faso : la BOA enregistre une hausse de 2,3 % à 14,2 milliards FCFA de son produit net Bancaire au 1er trimestre 2025

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Siège de la BOA au FASO

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au premier trimestre de 2025, Bank Of Africa Burkina Faso a enregistré une baisse de 16 % de son bénéfice, un chiffre qui soulève des préoccupations quant à la santé financière de l’institution et de la sous-région dans son ensemble. 

Néanmoins, malgré ces difficultés, la banque commence l’année 2025 avec des résultats contrastants : sur le plan commercial, malgré un environnement difficile, elle a vu son produit net bancaire augmenter de 2,3 %, atteignant ainsi 14,2 milliards FCFA.

Cette légère augmentation, bien que modeste, révèle quelques dynamiques intéressantes au sein de l’institution. D’abord, elle pourrait signaler une forme de résilience face à un contexte économique qui reste hostile, où la capacité d’adaptation s’avère cruciale. 

Cette baisse fait suite à un exercice 2024 marqué par des impacts significatifs liés à la situation sécuritaire, qui a été particulièrement instable, affectant les opérations commerciales et l’accès aux marchés. De plus, la pression sur la liquidité bancaire dans la sous-région a intensifié les défis auxquels la banque doit faire face, limitant ainsi sa capacité à octroyer des crédits et à investir dans des projets de croissance essentiels.

La banque a peut-être intensifié ses efforts pour diversifier ses services en explorant des segments de marché émergents ou en modernisant son offre numérique, répondant ainsi aux nouvelles attentes des clients. De plus, cette croissance modeste pourrait également être le fruit d’une meilleure gestion des risques financiers, permettant à la banque de sécuriser son portefeuille tout en continuant à répondre aux besoins de ses clients.

 La capacité de la banque à attirer de nouveaux clients et à fidéliser ceux existants est primordiale pour naviguer dans les eaux tumultueuses à venir. Pour faire face à l’éventualité de changement de tendance, elle pourrait envisager de renforcer davantage ses initiatives de financement responsable, tout en se concentrant sur l’innovation, afin de garantir une meilleure compétitivité sur le marché. 

Notons que ces efforts soutenus pourraient transformer les défis actuels en opportunités, amenant la banque à se positionner avantageusement lorsque la situation économique s’améliorera. Ainsi, même si le chemin semble parsemé de turbulences, l’engagement à se renouveler et à s’adapter pourrait bien contribuer à un avenir financier plus stable et prospère pour Bank Of Africa Burkina Faso.

 Mariam KONE 

Marché financier de l’Umoa : l’Etat du Mali obtient 32,99 milliards de FCFA 

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la direction générale du trésor et de la comptabilité Publique a connu sa plus remarquable opération depuis le début de l’année sur le marché des titres publics de l’UMOA. Le 30 avril, le pays a réalisé une émission record, attirant l’attention des investisseurs régionaux dans la dette souveraine. 

Avec un montant total de 32,99 milliards FCFA (50,29 millions d’euros), cette collecte a largement dépassé l’objectif initial de 30 milliards FCFA, avec des offres totalisant 45,84 milliards FCFA, ce qui représente un impressionnant taux de couverture de 152,8%.

 Cette opération a été réalisée grâce à une émission simultanée de bons assimilables du Trésor (BAT) à maturité de 364 jours et de deux émissions simultanées d’obligations assimilables du Trésor (OAT) à maturité de 3 et 5 ans. Le taux d’absorption s’est établi à 71,99%.

 En détail, le BAT de maturité de 364 jours a recueilli 22,2 milliards FCFA, affichant un taux marginal de 8,86% et un taux de rendement moyen pondéré de 9,63%. Pour les OAT, 4,17 milliards et 6,62 milliards FCFA ont été admis respectivement pour les maturités de 3 et 5 ans, avec des prix marginaux de 9 200 et 9 251 FCFA. Les taux de rendement moyen pondéré pour ces derniers ont été de 9,22% et 8,11%. 

Ce succès souligne non seulement la confiance renouvelée des investisseurs dans l’économie malienne, mais également une tendance encourageante au sein de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) où plusieurs pays commencent à voir les bénéfices de s’engager dans des opérations de financement plus transparentes et accessibles. 

De plus, cette mobilisation des ressources reflète un besoin croissant d’investissement dans des projets d’infrastructure et de développement social, essentiels pour soutenir la croissance durable du pays. 

Les offres retenues proviennent de cinq des huit États membres de l’Union, représentant le Mali (17,41 milliards FCFA), la Côte d’Ivoire (10 milliards FCFA), la Guinée-Bissau (3 milliards FCFA), le Bénin (2,16 milliards FCFA) et le Burkina Faso (0,3 milliard FCFA). 

Notons que cette pluralité dans les origines des offres témoigne d’une collaboration régionale de plus en plus forte et d’un intérêt partagé pour des projets communs qui pourraient stimuler la croissance économique à travers l’ensemble de l’UMOA. 

Daouda Bakary KONÉ 

Mali: ADVN lance la réhabilitation de la route Tremessso–Nampasso pour renforcer la cohésion communautaire.

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(CROISSANCE AFRIQUE)-À l’occasion du FESTRAKO, le festival traditionnel de Korodougou, l’Association pour le Développement du Village de Nampasso (ADVN) a lancé, ce jeudi 1er mai 2025, les travaux de réhabilitation de la route reliant Tremessso à Nampasso, longue de 13 kilomètres.

Une initiative saluée par la population locale, qui y voit une réponse concrète à une préoccupation majeure.
Chaque année, la tenue du festival FESTRAKO attire de nombreux ressortissants et visiteurs vers Nampasso, village natal de nombreux participants. Toutefois, l’état de la route reliant Tremessso à Nampasso reste un véritable frein à la mobilité, surtout en période d’hivernage où les trajets peuvent durer plusieurs heures.
Consciente de l’urgence, l’ADVN a décidé d’intervenir avec ses propres moyens, en attendant un appui institutionnel ou étatique.

Cette action marque un tournant décisif dans la dynamique communautaire, symbolisant l’engagement citoyen et la volonté de se prendre en charge.Le dernier congrès ordinaire de l’association, tenu à l’INJS de Bamako, avait mis en lumière plusieurs recommandations prioritaires, au premier rang desquelles figurait la réhabilitation de cet axe routier. Ce projet, en lien direct avec le développement socio-économique du village, contribuera à désenclaver la zone et à sécuriser les déplacements, particulièrement lors des grands rassemblements culturels.

L’ADVN se distingue par son engagement constant en faveur du développement local. Par cette action structurante, elle illustre le rôle crucial que peuvent jouer les associations de ressortissants dans l’amélioration des conditions de vie des communautés rurales. La route Tremessso–Nampasso n’est pas simplement une voie de communication : elle est le trait d’union entre les fils et filles du village, le lien qui permet le partage des cultures et la perpétuation des traditions.
La réhabilitation de la route Tremessso–Nampasso est une avancée significative pour la population de Nampasso. Elle témoigne d’un esprit de solidarité et d’une volonté forte de valoriser le patrimoine culturel local. En attendant des solutions durables de la part des autorités, l’initiative de l’ADVN mérite d’être soutenue et encouragée.

Boubacar S SANOGO

Mali: vers la fin du multipartisme et la confirmation du Général Goïta à la tête du pays pour 5 ans renouvelable

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(CROISSANCE AFRIQUE)-La salle de mille places du Centre international de Conférence de Bamako (CICB) a refusé du monde ce mardi 29 avril 2025. Une assemblée d’envergure autour de la Phase nationale de la consultation des forces vives de la nation et des Maliens établis à l’extérieur dans le cadre de la relecture de la charte des partis politiques, présidée par le Premier ministre le Général de Division Abdoulaye Maïga, avec à ses côté, une forte délégation du gouvernement de la Transition.

La méthodologie de ces consultations consistait à former des groupes de travail autour de trois axes : la réduction du nombre de partis politiques en appliquant des conditions restrictives de création et de financement ; la relecture de la charte des partis politiques avec une réaffirmation du statut de chef de file de l’opposition ; et le nomadisme politique en cours de mandat. À l’issue des concertations aux niveaux régional et national, des recommandations phares ont ressurgi, fruit des échanges empreints de cordialité entre les représentants des forces vives.

LES RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES

Thématique 1 : Réduction du nombre de partis politiques. Il s’agit notamment de dissoudre tous les partis politiques ; durcir les conditions de création à travers les points suivants : fixer une caution de cent millions (100 000 000) de francs CFA pour la création d’un parti politique ; fixer l’âge pour être dirigeant d’un parti politique à 25 ans au moins et 75 ans au plus ; obliger les partis à avoir des représentations significatives dans les régions, les cercles et le district de Bamako.

Toujours sur cette thématique, il est aussi recommandé d’instaurer plus de rigueur dans le fonctionnement des partis : interdire aux chefs de village, de fraction ou de quartier, aux leaders religieux et aux organisations de la société civile d’être candidats à une élection ou de participer à une campagne électorale ; supprimer le financement public des partis politiques ; exiger une existence juridique à tout regroupement politique.

Thématique 2 : Relecture de la charte des partis politiques, avec une réaffirmation du statut de chef de file de l’opposition. Il s’agit ici de supprimer le statut de chef de file de l’opposition, en relisant la loi n°2015-007 du 4 mars 2015 portant statut de l’opposition politique et son décret d’application, tout en maintenant le statut d’opposition politique dans la charte ; estimer que le poste de chef de file n’est pas indispensable ; orienter les ressources allouées à ce poste vers les projets de développement ; faire l’audit des fonds déjà alloués.

Thématique 3 : Le nomadisme politique en cours de mandat. Il s’agit d’interdire le nomadisme politique, d’élargir l’article 106 de la Constitution à tous les élus et représentants de partis aux postes nominatifs ; prendre toutes les dispositions pour une interdiction totale ; appliquer des mesures disciplinaires contre tout parti qui accueille un élu nomade, telles que l’inéligibilité de tout candidat ou membre de ce parti aux postes nominatifs et électifs.

LES RECOMMANDATIONS D’ORDRE SPÉCIFIQUE

Réviser la charte de la Transition en installant le Général d’Armée Assimi Goïta comme Président de la République pour un mandat de cinq (5) ans à partir de 2025, renouvelable, à l’instar de ses pairs de l’AES; Donner le temps nécessaire aux dirigeants actuels pour poursuivre la gestion de l’État ; Maintenir les organes actuels jusqu’à la pacification du pays ; Suspendre toutes les questions électorales jusqu’à cette pacification; Faire l’audit du fichier électoral par une structure indépendante après la dissolution des partis; Maintenir l’autorisation préalable pour toute manifestation politique ;

Respecter le genre dans la composition des bureaux politiques ; Permettre la suspension d’un parti par l’autorité administrative en cas de trouble à l’ordre public ; Garantir la représentativité des femmes et des jeunes ; Interdire les alliances contre nature lors des élections ; Mettre en place une commission de suivi et d’évaluation des recommandations issues de ces concertations ; Exiger le paiement d’une caution de deux cent cinquante millions (250 000 000) de francs CFA pour être candidat à l’élection présidentielle ; Instaurer un scrutin à un seul tour ; Réglementer le parrainage politique.

Dans son allocution, le Premier ministre s’est engagé à transmettre ces recommandations au Chef de l’État, tout en rappelant que ces consultations ont abouti à « des recommandations claires permettant au pays d’avancer et de tourner les pages obscures de son histoire ». Pour rappel, cette concertation fait partie d’un paquet de réformes, en droite ligne de la Constitution du 22 juillet 2023. Elle est issue des recommandations des Assises de la Refondation (ANR).

Rédaction

Niger: l’Etat obtient 26,429 milliards FCFA au niveau du marché financier de l’UMOA

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Niamey, Niger: ciity skyline from François Mitterrand avenue - Radisson Blue, Sonidep, BCEAO, Noom Hotel, Euro World, WAQF tower, BDRN building...

(CROISSANCE AFRIQUE)Au Niger, la Direction Générale du Trésor et Comptabilité a mobilisé la somme de 26,429 milliards de FCFA sur le marché financier de l’UMOA à l’issue d’une émission simultanée d’adjudication de bons assimilables du trésor de 364 jours et d’obligations assimilables du trésor de 3 ans, le jeudi 24 avril 2025.

L’émetteur avait mis en adjudication la somme de 45 milliards FCFA. Après adjudications, les soumissions globales des investisseurs se sont élevées à 26,429 milliards FCFA, ce qui donne un taux de couverture du montant mis en adjudication de 58,73%. Bien qu’il n’ait pas pu atteindre les 45 milliards FCFA escomptés, l’émetteur a accepté les 26,429 milliards FCFA proposés par les investisseurs, entraînant un taux d’absorption de 100%.

Les investisseurs dont les soumissions ont été retenues bénéficieront d’un rendement moyen pondéré de 11,03% pour les bons et de 10,24% pour les obligations. L’Etat du Niger s’est engagé à rembourser les bons émis le premier jour ouvré suivant la date d’échéance fixée au 23 avril 2026. Le paiement des intérêts sera effectué à l’avance et précompté sur leur valeur nominale.

En ce qui concerne le capital des obligations, son remboursement interviendra le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 25 avril 2028. Les intérêts seront payables annuellement sur la base d’un taux fixé à 6,30%, et ce dès la fin de la première année.

CRRH-UEMOA: lancement du premier Social Bond de 60 milliards FCFA

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(CROISSANCE AFRIQUE)La Caisse Régionale de Refinancement Hypothécaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (CRRH-UEMOA), un établissement financier à caractère bancaire dont le siège se trouve à Lomé, va lancer, sur le marché financier de l’UEMOA, son premier Social Bond dédié au logement abordable dans l’UEMOA pour un montant de 60 milliards FCFA à travers un emprunt obligataire par appel public à l’épargne dénommé Social Bond CRRH-UEMOA 6,00% 2025 – 2040. 

L’objet de l’opération est le refinancement des créances hypothécaires des banques. Selon Impaxis Securities, arrangeur et chef de file de l’opération, la période de souscription va du 5 au 30 mai 2025, avec possibilité de clôture anticipée. Pour ce faire, l’émetteur émettra 6 millions d’obligations, chacune au prix d’émission de 10 000 FCFA, et proposera aux investisseurs un taux d’intérêt net de 6% par an. La durée de l’emprunt sera de 15 ans, incluant un an de différé.

Les intérêts seront versés semestriellement à partir de la date de jouissance des titres, qui sera fixée en concertation avec l’émetteur lors de la clôture, sans pouvoir excéder cinq jours ouvrés après cette date. Quant au remboursement du capital, il sera semestriel, débuts un an après le différé, soit après deux semestres, à raison du paiement d’un vingt-huitième (1/28) du capital sur 14 ans.

La CRRH-UEMOA a été fondée le 16 juillet 2010 et son actionnariat se compose de partenaires institutionnels tels que la BOAD, l’IFC, la BIDC et Shelter Afrique, ainsi que de 58 banques commerciales de la zone UEMOA. Ses fonds propres s’élevaient à 20,4 milliards de FCFA au 31 décembre 2023.

Notons qu’en tant qu’institution supranationale et émetteur de référence dans la zone UEMOA, elle bénéficie des meilleures notations de la région, avec une note internationale Ba2 attribuée par Moody’s Ratings et une perspective stable lors de sa dernière revue en octobre 2024.

Moussa KONE

Togo: le trésor public lève 22 milliards de FCFA sur le marché Financier de l’UMOA

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(CROISSANCE AFRIQUE)Au Togo, la Direction Général du Trésor et de la Comptabilité Publique a obtenu 22 milliards FCFA de bons et obligations du trésor.

Afin de financer son budget, l’Etat du Togo a obtenu ce vendredi 25 avril 2025 au niveau du marché financier de l’UEMOA la somme de 22 milliards FCFA à l’issue de son émission d’adjudication simultanée de bons assimilables du trésor (BAT) de durée 364 jours et d’obligations assimilables du trésor (OAT) de 3 ans.

Selon UMOA-Titre, le montant mis en adjudication était de 20 milliards FCFA, mais l’émetteur a reçu des soumissions globales s’élevant à 36,975 milliards FCFA. Cela donne un taux de couverture du montant mis en adjudication de 184,88%. Le montant des soumissions retenu est de 22 milliards FCFA, tandis que celui des soumissions rejetées est de 14,975 milliards FCFA, correspondant à un taux d’absorption de 59,5%. Les investisseurs dont les soumissions ont été retenues bénéficieront d’un rendement moyen pondéré de 7,33% pour les bons et de 8,10% pour les obligations.

Notons que le remboursement des bons se fera le premier jour ouvré suivant la date d’échéance fixée au 12 avril 2026. Les intérêts seront payés d’avance et précomptés sur leur valeur nominale. Toutefois, le remboursement du capital aura lieu le premier jour ouvré suivant la date d’échéance fixée au 24 mars 2028. Quant au paiement des intérêts, l’émetteur prévoit de le faire annuellement à un taux d’intérêt de 6,25%, dès la fin de la première année.

Energie : la « surtension » d’Ankara

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Londres, ce 17 Avril 2025, au cœur de la City, British Petroleum, 3eme super major du petrole et du gaz après ExxonMobil et Shell, s’apprête à faire une annonce destinée aux marchés financiers :il s’agit de la    première cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL) destinée à l’exportation dans le cadre de la phase 1 du projet GTA, au large de la Mauritanie et du Sénégal , qui devrait produire environ 2,3 millions de tonnes de GNL par an pour répondre aux besoins énergétiques mondiaux, avec une  partie qui reviendra aux deux pays partenaires  pour leurs besoins domestique.

L’annonce est pour BP est une bouffée d’oxygène , le titre boursier subit les pressions accentuées par Eliott management, un hedge fund particulièrement agressif et spéculatif qui détient 5% des actions du major.  

A Dakar, à moins de 25 km , une centrale en cycle combine’ au gaz est presque en phase de tests, les équipes techniques de l’installateur turc sous le contrôle et la supervision de Senelec se relaient nuit et jour, pour produire les premiers kilowatts des  turbines de 366MW presque achevées . Dans l’OPC de ce méga -chantier, qui à terme, va stabiliser le parc de production et permettre de franchir le cap de 2GW la société turque Çalik Enerji est en mode fast track ce qui à permis au Directeur Général de Senelec d’assister ce 11 Avril 2025  au premier allumage marquant la fin des travaux en clos.

D’’installateur, le sous –traitant et installateur Calick à fini par assumer toutes travaux du génie civil aux  installations électromécaniques de la nouvelle centrale de  cap des biches, ce qui positionne Calick Enerji comme le futur gestionnaire de l’usine,  ce qui permettra à la société turque d’étendre son empreinte sur le segment le plus lucratif de cette centrale qui constituera le cœur de notre parc  de production domestique  avec 25 % des capacité utilisant   les combustibles issus de Gta et de la SAR.   

Simultanément aux larges de la côte Est à quelques jetées des rades du Port de Dakar, un méthanier y’est solidement amarré pour alimenter le navire Karadeniz Powership Ayşegül Sultan qui  produit et injecte plus de 200 mégawatts dans le réseau Senelec   depuis  août 2019. C’est une centrale mobile de  la société turque Karpowership .  Elle assure 15% à 20% des besoins en électricité du Sénégal à partir de Gaz Naturel Liquéfié. La stabilisation de la fourniture d’électricité en ce moment  ne peut se passer de la production  issue de Karpowership  malgré les termes d’un contrat problématique entre l’électricien public et la société turque.

Enfin pour  senegaliser l’actionnariat et favoriser la souveraineté énergétique N’Dar Energie S.A fut mis en place par des hommes d’affaires et investisseurs nationaux  bien introduits,  expression aussi  d’une volonté politique  dans le secteur stratégique du pétrole et du gaz et faire de l’ infrastructure, une outil  emblématique du Gaz to Power avec les molécules issus du GTA qui devraient alimenter cette centrale de 250MW sur les berges de Saint Louis, à  proximité des gazoducs  du champ offshore de Grand Tortue  en exploitation par BP.  AKSA Energy , une société d’ingénierie et de capital turque s’est substituée aux nationaux sénégalais pour signer un contrat d’achat d’électricité en 2024 avec l’électricien public  et dominer ainsi le tour de table, négociant  même avec Afreximbank pour le financement de la centrale au gaz. AKSA Enerji cherche   475 millions de dollars US soit  300 milliards de Fcfa via sa  filiale  offshore d’Aksa Global Investments BV, basée dans les paradis fiscaux..

AU vu de tout cela…… et du discours ambiant sur la souveraineté énergétique, il est clair que nous devons négocier notre indépendance auprès d’ ANKARA  qui reste l’alpha et l’oméga de l’électricité au Sénégal………….et oser lever  le voile sur les vrais acteurs qui se cachent  derrière tous ses montages et ses contrats. Un jalon supplémentaire pour la gouvernance dans le secteur énergétique.

                                                           Moustapha DIAKHATE

                                               Expert et Consultant Infrast. et Pol Energie

Le Burkina Faso va investir 6 milliards de FCFA dans la construction d’un barrage à Bamako

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Burkina Faso, l’Etat annonce un investissement de 6 milliards FCFA est engagé pour la construction d’un barrage d’irrigation agricole à Bama. Le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, le commandant Ismaël Sombié, a inauguré ce projet le 25 avril, marquant une avancée significative vers la modernisation de l’agriculture irriguée dans le pays. 

Ce barrage, situé à Diarradougou dans la commune rurale de Bama, est entièrement financé par l’État et vise à sécuriser l’approvisionnement en eau d’un des plus grands périmètres rizicoles du Burkina Faso. 

Caractéristiques du projet: Avec une capacité de retenue de 10 millions de mètres cubes, cette infrastructure est cruciale pour la stratégie de relance agricole du gouvernement. Selon Moussa Zida, directeur général des aménagements agropastoraux et du développement de l’irrigation, le barrage comportera une digue d’environ un kilomètre, un déversoir, une prise d’eau pour alimenter le canal de Bama, et un système de vidange. 

Le ministre Sombié a souligné l’importance de respecter les délais de construction, qui devraient s’étendre sur sept mois, hors saison des pluies. Il a également insisté sur la nécessité de prendre en compte les aspects environnementaux lors de la réalisation du projet, déclarant: «Nous attendons de l’entreprise qu’elle livre une infrastructure de qualité, dans les délais, et avec un impact minimal sur l’écosystème local». 

Impact et objectifs: Ce barrage s’inscrit dans une démarche plus large de valorisation de la plaine rizicole de Bama. La semaine précédente, le ministre Sombié avait déjà donné le coup d’envoi des travaux de réhabilitation de 1 260 hectares de cette plaine, avec l’objectif de réussir trois campagnes de production par an, ce qui augmentera considérablement le rendement en riz au niveau national. Dans un contexte de défis climatiques et d’augmentation démographique, le projet de Diarradougou représente une solution durable pour répondre aux besoins en eau d’une région agricole stratégique, tout en s’inscrivant dans l’ambition nationale de souveraineté alimentaire. 

Outre l’impact direct sur la production agricole, cette infrastructure devrait également entraîner des retombées significatives sur l’économie locale, créant des emplois, sécurisant les revenus des agriculteurs et améliorant les conditions de vie des populations riveraines.

 Daouda Bakary KONÉ

Nigéria : Meta, société mère de Facebook va payer 220 millions d’amende à l’Etat

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Nigéria , les autorités annoncent la confirmation par la justice de 220 millions USD d’amende infligée à Meta. Le 25 avril, un tribunal nigérian a confirmé une amende de 220 millions de dollars, soit 132,6 milliards FCFA, à l’encontre de Meta, la société mère de Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger. 

Cette sanction fait suite à des violations répétées des lois nationales sur la protection des données personnelles. La décision soutient les conclusions de la Commission fédérale de la concurrence et de la protection des consommateurs (FCCPC), qui avait dénoncé en juin 2024 les pratiques jugées ‘invasives’ de Meta sur ses plateformes Facebook et WhatsApp. 

La justice nigériane a également ordonné à Meta de verser 35 000 dollars, équivalant à 20,2 millions FCFA, en compensation des frais d’enquête, réalisée en collaboration avec la Commission nigériane de protection des données (NDPC) entre mai 2021 et décembre 2023, selon plusieurs sources internationales. 

L’enquête a mis en lumière des pratiques préjudiciables à l’égard des consommateurs nigérians, incluant le partage non autorisé de données personnelles, des restrictions imposées aux utilisateurs ainsi qu’un abus de position dominante sur le marché nigérian du numérique, comme l’a confirmé Adamu Abdullahi, directeur général de la FCCPC.

Ondaje Ijagwu, porte-parole de la FCCPC, a qualifié cette décision de ‘juste’, en soulignant que toutes les preuves avaient été soigneusement examinées. ‘Le tribunal a conclu que les actions de Meta constituaient des violations des droits des consommateurs, ce qui reflète nos conclusions’, a-t-il précisé. Bien que Meta conteste cette décision, la société est tenue de s’acquitter de l’amende d’ici la fin juin, sous peine de sanctions supplémentaires. 

Cette condamnation vient s’inscrire dans un contexte de pression accrue sur Meta à l’échelle internationale. Deux jours avant la décision nigériane, l’Union européenne avait infligé une amende de 200 millions d’euros à Meta pour des infractions similaires au Règlement général sur la protection des données (RGPD). 

Au Nigeria, où près de 164,3 millions d’abonnements à Internet étaient recensés à la fin mars dernier, les plateformes de Meta sont régulièrement critiquées pour leur gestion controversée des données personnelles.

Notons que cette décision marque un tournant dans l’engagement du Nigeria à faire respecter sa souveraineté numérique et à protéger ses citoyens des abus des grandes entreprises technologiques. Elle pourrait également inciter d’autres régulateurs africains à adopter une approche plus ferme. 

Alors que le continent se positionne comme l’un des marchés numériques les plus dynamiques au monde, le verdict nigérian envoie un message clair : l’impunité des géants technologiques en matière de données personnelles touche à sa fin.

 Korotoumou Sylla