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Nigéria: FBI et Interpol déclenchent une enquête d’envergure sur une fraude de 800 millions USD dans le secteur des cryptomonnaies

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Nigéria, un nouveau scandale secoue le secteur des cryptomonnaies, où le FBI, Interpol, et les autorités judiciaires mènent une enquête sur une fraude de 800 millions de dollars. Cette situation survient après que le président Bola Tinubu a signé une loi cette année visant à établir un cadre légal pour les activités liées aux cryptomonnaies.

Malgré cela, des plateformes illégales continuent d’exister, risquant d’exposer des milliers d’investisseurs à des pertes énormes.Avec le soutien d’Interpol et du FBI, la Commission nigériane des crimes économiques et financiers (EFCC) a lancé une enquête suite à l’effondrement de la plateforme de cryptomonnaies CBEX, également connue sous le nom de CryptoBank Exchange. 

Cette dernière a brusquement cessé son activité le lundi 14 avril, laissant derrière elle des milliers d’investisseurs avec des pertes estimées à 1 300 milliards de nairas, soit plus de 800 millions de dollars.

« Nous avions déjà des informations avant l’incident et nous travaillions sur le dossier. Maintenant que le projet est tombé, nous allons incriminer les principaux acteurs et leurs complices », a déclaré Dele Oyewale, porte-parole de l’EFCC, lors d’une interview avec des médias locaux le 15 avril. 

La Commission a confirmé à la BBC qu’elle collabore activement avec Interpol, le FBI, et d’autres institutions internationales pour identifier les auteurs de cette fraude et récupérer les fonds détournés. Selon les autorités, CBEX serait dirigée par un réseau de ressortissants étrangers en lien avec des Nigérians. Les premiers éléments de l’enquête révèlent également l’utilisation fréquente de changements de nom de domaine pour éviter la surveillance des régulateurs.

 CBEX promettait des rendements de 100% en 30 jours grâce à ses opérations de trading de cryptomonnaies. Cependant, dès le mercredi 9 avril, la plateforme a suspendu les retraits sans fournir d’explications. Quelques jours après, elle a exigé des dépôts additionnels pour prétendument « vérifier » les comptes, avant de disparaître le 14 avril, laissant de nombreux utilisateurs piégés.

À Ibadan, dans le sud-ouest du pays, des investisseurs mécontents ont vandalisé les bureaux physiques de la société. En attendant le sort judiciaire de cette affaire, la situation met en lumière la vulnérabilité persistante des épargnants face à des promesses de rendements irréalistes, dans un contexte de crise économique prolongée au Nigeria. 

Notons que ce scandale survient alors que la Securities and Exchange Commission (SEC) du Nigeria intensifie ses mises en garde contre les plateformes non enregistrées. Pour rappel, la loi sur les investissements de 2025, qui a été mise en place pour réguler le secteur des cryptomonnaies au Nigeria, considère maintenant illégales toutes les activités de trading sans autorisation préalable.

 Moussa KONÉ 

Mauritanie : Bientôt la mise en place d’une nouvelle bourse de valeurs mobilières à Nouakchott

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(CROISSANCE AFRIQUE)-La Banque centrale de Mauritanie a établi un partenariat avec la Bourse de Casablanca pour créer une bourse de valeurs mobilières à Nouakchott. Un protocole d’accord a été signé le 17 avril 2025, marquant une étape significative dans ce projet.

 Ce partenariat comprend un soutien technique pour la mise en place de la nouvelle bourse, ainsi qu’un programme de renforcement des capacités pour les institutions mauritaniennes concernées. Fort de son expérience dans la région, la Bourse de Casablanca offrira un accompagnement dans les domaines techniques, institutionnels et de formation.

Cette initiative n’est pas un concept novateur; elle fait suite à des efforts antérieurs datant de 2014. À cette époque, la Banque centrale de Mauritanie avait exprimé son intention de créer une bourse locale dans le but de mobiliser l’épargne nationale pour le financement des entreprises.

 L’Assemblée nationale avait même adopté une loi pour établir un marché financier, projetant la création de quatre institutions : la Bourse de Nouakchott, une autorité de régulation, un dépositaire central et un fonds de garantie. Malheureusement, ces initiatives n’ont pas abouti. Le récent protocole avec la Bourse de Casablanca représente donc un effort concret pour revitaliser ce projet resté inactif pendant plus de dix ans.

La création d’un marché boursier en Mauritanie a plusieurs objectifs. Elle permettra aux entreprises locales, y compris les petites et moyennes entreprises (PME), d’accéder à des financements à long terme par l’émission d’actions et d’obligations.

 De plus, la bourse pourra servir de canal de financement pour l’État en émettant des titres publics, renforçant ainsi l’autonomie financière du pays et réduisant sa dépendance aux emprunts extérieurs. Pour les épargnants, cette nouvelle plateforme d’investissement encouragera une meilleure mobilisation de l’épargne nationale.

Sur un plan plus large, la Mauritanie aspire à imiter des pays africains disposant de marchés boursiers opérationnels, tels que l’Afrique du Sud, le Maroc, le Nigeria, le Kenya et les membres de la BRVM.

 Daouda Bakary KONÉ 

Fitch Ratings confirme la note de la BOAD et rehausse la perspective associée de « Négative » à « Stable »

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(CROISSANCE AFRIQUE)-L’agence internationale de notation Fitch Ratings a confirmé, ce 17 avril 2025, la notation de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et a rehaussé la perspective associée de « Négative » à « Stable ».

Cette décision confirme la solidité du profil de crédit de la BOAD, qui demeure la seule notation catégorie Investissement* de la région ouest-africaine.

L’amélioration de la perspective reflète les bonnes performances de la Banque en 2024, notamment sur ses expositions souveraines. Fitch Ratings salue également la solide capitalisation de la Banque, sa forte position de liquidité, renforcée par son accès au refinancement de la BCEAO, et son accès avéré aux marchés de capitaux.

De plus, l’agence relève favorablement les efforts de la Banque en matière d’optimisation bilancielle. Elle a proactivement engagé, ces dernières années, des mécanismes innovants, dont l’assurance-crédit sur une partie de son portefeuille non souverain, la titrisation de créances et, plus récemment, l’émission inaugurale publique d’obligations hybrides durables, pour un montant de 500 millions USD.

La confirmation de la notation de la Banque repose aussi sur l’engagement de l’ensemble de ses actionnaires, alors que l’augmentation de capital prévue par le plan stratégique Djoliba se poursuit auprès des huit Etats membres et de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), mais aussi des actionnaires non régionaux.

La décision de l’agence Fitch Ratings reflète la reconnaissance des efforts soutenus de la BOAD pour consolider son modèle financier tout en poursuivant sa mission de développement au service de la région. Elle fait écho à la révision, en septembre 2024, de la perspective associée à la notation Baa1 de la Banque par l’agence Moody’s, passée de « Négative » à « Stable ».

La BOAD est ainsi confortée dans la poursuite de ses objectifs stratégiques et de son engagement en faveur du développement durable en Afrique de l’Ouest.

« La Banque Ouest Africaine de Développement se félicite du rehaussement de sa perspective et de la reconnaissance du respect de ses engagements. Elle est déterminée à préserver et renforcer davantage ses fondamentaux en vue d’accroître ses capacités d’intervention et ses impacts sur les économies et populations de la zone UEMOA. » a déclaré le Président de la Banque, M. Serge EKUE.

Mali: vers la mise en place d’une Caisse des dépôts et de consignation, selon le modèle Burkinabé

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le gouvernement m s’active pour établir sa Caisse des dépôts et de consignation (CDCM), s’inspirant du modèle burkinabè. 

Dans le cadre de cette initiative, il a officiellement sollicité l’expertise du Burkina Faso lors d’une réunion entre les ministres de l’Industrie et du Commerce et de la signature d’accords avec les organisations patronales des États de l’Alliance des États du Sahel (AES) à Ouagadougou, le 14 avril.

 Sidi Dagnoko, troisième vice-président délégué du Conseil national du patronat du Mali, a invité Balibié Serge Auguste Bayala, directeur général de la Caisse des dépôts et d’investissement du Burkina Faso (CDI-BF), à partager son expertise lors de la rentrée solennelle du patronat malien prévue en mai 2025 à Bamako. Bayala présentera ainsi les mécanismes de financement souverain du développement mis en place par la CDI-BF. 

« L’expérience de la CDI-BF est une source d’inspiration précieuse pour nous. Dans le cadre de l’AES, il est essentiel de mutualiser nos compétences et nos outils stratégiques pour favoriser l’autonomie économique de nos États », a affirmé Dagnoko.

Par ailleurs, la création de la future CDCM s’inscrit dans le cadre d’une réforme initiée par l’adoption d’un projet de texte en octobre 2024, lequel définit son organisation et ses modalités de fonctionnement. Bien que la CDCM ait été légalement établie en 1963, elle n’avait jusqu’alors jamais été réellement activée. Certaines de ses fonctions étaient partiellement assurées par l’Agence comptable centrale du Trésor, laquelle demeure limitée dans ses compétences. Le modèle en cours d’adoption pour la CDCM s’inspire directement de celui de la CDI-BF.

À l’instar de la CDI-BF, la CDCM aura pour rôle de collecter, sécuriser et gérer des fonds publics et privés, qu’elle redirigera vers des projets d’intérêt général tels que les infrastructures, le soutien aux PME et le développement des collectivités locales.

 Au Burkina Faso, la Caisse des dépôts est chargée de la collecte, la conservation, et la gestion sécurisée des fonds qui lui sont confiés, et elle soutient également les politiques publiques via des investissements stratégiques. 

Notons que cela inclut la gestion de l’or de l’État ainsi que celui issu de saisies, et elle joue un rôle crucial dans le financement et la réorganisation des structures en difficulté, une compétence qui pourrait également servir de modèle pour le Mali.

 Abdoulaye KONE 

Mali: les autorités annoncent un plan de 61 232 milliards de FCFA pour la construction de l’avenir économique du pays

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, les autorités ont prévu un investissement de 61 232 milliards FCFA pour construire son avenir. Le 17 avril 2025, à Bamako, le gouvernement malien a officiellement lancé une ambitieuse Stratégie Nationale pour l’Émergence et le Développement Durable (SNEDD 2024-2033), qui vise à transformer structurellement le pays et à établir les bases d’un « Mali Nouveau ».

Lors de cette cérémonie, présidée par le Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga, et en présence de membres du gouvernement ainsi que de partenaires techniques et financiers, la SNEDD a été présentée comme une feuille de route décennale articulée autour de cinq axes stratégiques, notamment le Renforcement de la souveraineté, paix et sécurité, la Refondation de la gouvernance, la Transformation structurelle de l’économie et croissance durable, me Développement du capital humain et des territoires résilients, et la Gestion durable de l’environnement et résilience climatique.

Selon Alousséni Sanou, ministre de l’Économie et des Finances, cette stratégie représente un investissement annuel moyen de 6 123 milliards FCFA, avec un besoin de financement complémentaire de 1 139 milliards FCFA.

En parallèle, le gouvernement a introduit la Vision Mali Kura 2063, qui englobe 11 projets majeurs dans des secteurs clés tels que l’agriculture (Farafina Jigine), l’énergie (Yelen Kura), l’industrie (Industrialiser le Mali), la culture et le patrimoine (Kankou Moussa Seguina), l’urbanisme (Sigida Yiriwa), la digitalisation (Innovation & Numérisation) et l’environnement (Mali Vert et Bien-être).

 Des initiatives supplémentaires portent sur la formation (Programme Sankoré), l’intégration internationale, les réformes institutionnelles et la création d’une infrastructure géospatiale.

Sur le plan macroéconomique, le Mali prévoit une croissance du PIB de 4 % en 2024, principalement grâce à l’agriculture et aux services. 

Notons que le déficit budgétaire devrait être réduit à 2,9 %, en partie grâce à la maîtrise des salaires publics et à l’optimisation des recettes fiscales et douanières via la digitalisation. La dette publique, estimée à 52,6 %du PIB, demeure soutenable, avec un risque de surendettement jugé modéré par la Banque mondiale. 

Pour rappel, cette dynamique témoigne de la volonté des autorités de remettre le Mali sur une trajectoire de croissance inclusive, durable et souveraine d’ici 2033 et au-delà.

 Daouda Bakary KONÉ 

Mali: Birama Cissé nommé Directeur Pays de la Compagnie aurifère B2Gold à Bamako

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Cette nomination est une ascension inspirante dans un secteur en pleine mutation. C’est une ère nouvelle pour B2Gold Mali avec la désignation de Monsieur Birama Cissé au poste de Directeur Pays. Présent au sein de l’entreprise depuis 2015, il est une figure reconnue et un exemple de réussite interne construit sur la base du mérite, de l’engagement et d’une vision stratégique solide. 

Au fil des ans, Birama Cissé a su se forger une réputation de leader rigoureux, attentif et axé sur l’impact positif, incarnant ainsi les valeurs d’intégrité et de diligence qui sont essentielles dans un secteur à la fois dynamique et complexe. Il a débuté en tant que Directeur de la Communication et des Relations Publiques, où il a non seulement amélioré les canaux de communication entre l’entreprise et ses parties prenantes, mais il a également mis en place des initiatives visant à sensibiliser la communauté à l’importance d’un secteur minier responsable. Cela lui a permis d’établir des relations précieuses avec les acteurs locaux et de consolider la réputation de B2Gold comme un partenaire engagé envers le bien-être des communautés environnantes. 

Ensuite, il a élargi ses responsabilités en devenant Directeur de l’Administration et des Relations Publiques, ce qui a marqué une étape cruciale dans sa carrière, soulignant sa capacité à gérer des enjeux variés au sein de l’organisation, allant des opérations internes à l’interaction avec les communautés. 

Sa nomination intervient dans un contexte de transformation significative dans le secteur minier au Mali, où de nouvelles exigences en matière de transparence, d’engagement local et d’innovation en gouvernance se font sentir. Avec des changements réglementaires en cours et une pression croissante pour améliorer la durabilité environnementale des opérations minières, Birama Cissé, fort de son expertise, est bien équipé pour relever ces défis et guider B2Gold Mali dans cette nouvelle phase de développement. 

À travers cette désignation, B2Gold manifeste également son engagement envers la promotion des talents nationaux et la valorisation du capital humain malien, un enjeu crucial dans un pays où les perspectives économiques doivent s’accompagner d’un développement social équitable. 

En plaçant la direction pays entre les mains d’un cadre formé et aguerri au sein de l’entreprise, le groupe envoie un message fort : l’avenir de l’industrie minière au Mali repose sur des leaders ancrés localement, capables de marier performance économique et responsabilité sociale, tout en intégrant les ambitions d’une main-d’œuvre jeune et dynamique qui aspire à participer activement à la construction de leur avenir. 

Notons que le nouveau Directeur Pays, Birama Cissé, aborde ce chapitre avec détermination, armé d’une solide expérience du terrain et d’une compréhension approfondie des enjeux locaux qui nécessitent une approche innovante pour assurer une croissance inclusive. C’est un défi à la mesure de son parcours, et il est bien conscient que son leadership pourrait servir de catalyseur pour une transformation positive au sein de l’industrie minière au Mali.

 Mariam KONÉ 

Mali : près de 650.000 bénéficiaires de base financés par le MEREF-SFD

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo a présidé, jeudi 17 avril 2025, les travaux d’ouverture de l’atelier de présentation de l’état de digitalisation des processus d’invention du Mécanisme de Refinancement des Systèmes Financiers Décentralisés (MEREF-SFD).

L’activité s’est déroulée dans un hôtel de la place à Bamako, en présence du coordinateur dudit Mécanisme, Madani Coumaré, des représentants des départements et structures concernés.

<< Sous le leadership rigoureux et parcours exceptionnel du ministre en charge de l’Industrie et du Commerce dans le secteur de la finance. Le MEREF-SFD, c’est 35.6 milliards de FCFA invetis en revolving dans 17 SFD partenaires. 642 994 bénéficiaires de base financés par les SFD dont 345 073 femmes et 214 435 ‘>>, a annoncé le coordinateur du projet, Madani Coumaré lors de la cérémonie d’ouverture, qui a bien apprécié la vision de développement du ministre, Moussa Alassane, basée sur les capacités locales et nationales. En outre, 53.67% de femmes financées. 33.35% de jeunes financés et 148 cadres et agents des SFD formés dont 30% femmes.

Revenant sur le bien fondé de la rencontre, le Coordinateur du Mécanisme de Refinancement des Systèmes Financiers Décentralisés
a expliqué que cet atelier vise à présenter les avancées de la digitalisation des processus de Refinancement en vue leur appropriation, notamment la plateforme digitale N’GNA SÔRÔ, développé pour l’accès et le suivi du crédit en vue son déploiement effectif sur l’ensemble du territoire national. Du Système d’Information et de Gestion (SIG). Du Site Web institutionnel et les réseaux sociaux associés, canaux d’information permettant de garder le contact. Du dispositif d’archivage Électronique qui renforce l’efficacité et l’efficience en matière de gestion administrative…

Il n’a pas omis de mentionner également qu’il vise à mobiliser l’ensemble des partenaires publics et privés pour appuyer davantage le secteur de la micro-finance dans la transformation numérique qui est une nécessité impérieuse.

Dans son discours, le ministre de l’industrie et du commerce, Moussa Alassane Diallo a précisé que le Mécanisme de Refinancement des Systèmes Financiers Décentralisés est inscrit dans la vision du chef de l’État, le général d’Armée, Assimi Goita. Selon le chef du département en charge de l’industrie, cette vision du président consiste à défendre les intérêts et satisfaire les besoins fondamentaux des populations.

Avant de rappeler qu’en juin 2024, le chef de l’État a lancé à Sikasso, le processus de digitalisation de l’administration malienne. << Cette digitalisation a pour objet d’assurer la modernisation du cadre administratif, la certification des procédures, la rapidité du traitement des dossier >>, nous a-t-il édifiés.

Cette dynamique du
du général d’armée, Assimi Goita, selon M. Moussa Alassane, doit avoir un effet significatif sur l’ensemble de l’administration y compris les services rattachés. C’est pourquoi, dira-t-il, son département a effectué le déplacement pour assurer le lancement du nouveau produit dénommé << N’GNA SÔRÔ >>.

Attaché à son département, le ministre a rappelé que, le MEREF-SFD
est un outil stratégique mis en place pour renforcer l’accès aux financements des couches les plus vulnérables dans la chaîne de valeur agricole.

Placé sous tutelle du Ministère de l’Industrie et du Commerce, soutenu par le FIDA, le Canada et autres partenaires, le Ministère, le Mécanisme de Refinancement des Systèmes Financiers Décentralisés () est un instrument public pour accompagner la croissance inclusive du secteur de la micro-finance. Son action vise la durabilité, la transparence et l’impact économique à travers des mécanismes de Refinancement couplés à de l’assistance technique.

Drissa KEITA

Togo: les importations venant du Gabon ont connu une hausse notable de 9,7 % en 2014

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Le Togo s’est récemment hissé parmi les principaux fournisseurs du Gabon au quatrième trimestre 2024, marquant une évolution significative dans les dynamiques commerciales du pays.

 Alors que les exportations gabonaises ont reculé de 7,1 % par rapport au trimestre précédent, les importations ont, quant à elles, connu une hausse notable de 9,7 %. Ce contraste dans les flux commerciaux peut être attribué à divers facteurs structurels et conjoncturels redéfinissant les échanges du Gabon.

 D’après les données de la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF) et de la Douane (DGDDI) du Gabon, la chute des exportations a été particulièrement marquée due à la contraction des commandes en provenance de plusieurs pays, notamment le Brésil (-44,2 %), les États-Unis (-19,4 %) et l’Inde (-65,8 %). Cette diminution a été principalement causée par une baisse des ventes de bois sciés, de manganèse, de produits pétroliers et d’huile de palme.

Dans le top 10 des clients du Gabon, des variations significatives sont également observées. L’Australie a subi une chute drastique de 84,1 % des exportations par rapport au trimestre précédent, après une augmentation spectaculaire de 468,1 % entre le premier et le second trimestre. De son côté, la Chine a enregistré une baisse de 14,2 % et l’Indonésie de 5,8 %. 

Cependant, bien que les États-Unis aient également connu un repli durant ce trimestre, ils avaient précédemment affiché une forte progression de 105,1 %. Ce changement géographique dans les clients est révélateur d’une recomposition achevée, où l’entrée de l’Australie, de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas dans le top 10 est principalement due à une augmentation ponctuelle de leurs achats de pétrole. Notamment, l’Asie continue de dominer, représentant 62,8 % des parts de marché des exportations gabonaises, devant l’Europe (20,8 %) et l’Amérique (8,8 %).

Concernant les importations, le Gabon a enregistré une augmentation générale de 9,7 % au quatrième trimestre 2024, principalement grâce aux livraisons en provenance d’Amérique (+29,0 %), d’Asie (+23,5 %), d’Europe (+10,3 %), et d’Océanie (+34,0 %). L’Europe demeure la région dominante avec 43,1 % des parts de marché, soutenue par des pays comme la Belgique, la Turquie et les Pays-Bas. 

Fait intéressant, le Togo a fait son entrée dans le cercle restreint des dix principaux fournisseurs du Gabon, une avancée qui peut sembler surprenante compte tenu de son faible historique commercial avec Libreville. Cette ascension rapide est le résultat d’une stratégie fondée sur une meilleure compétitivité et des relations d’affaires renforcées entre les deux nations. 

Les importations gabonaises en provenance de Lomé ont explosé de 120,6 % au quatrième trimestre, après une baisse de 36,7 % entre le deuxième et le troisième trimestre, illustrant ainsi un partenariat de plus en plus fort et la volonté du Gabon de diversifier ses sources d’approvisionnement face aux incertitudes du marché mondial.

La présence du Togo, aux côtés de grandes puissances commerciales telles que la Chine (+18,2 %), les États-Unis (+9,6 %) et la Belgique (+67,2 %), met en lumière une diversification progressive des partenaires commerciaux du Gabon. Cela témoigne également d’une intensification des échanges sud-sud, dans un contexte où les économies africaines cherchent à renforcer leurs liens régionaux. 

La structure des fournisseurs reste par ailleurs relativement stable par rapport au trimestre précédent, bien que l’entrée de Hong Kong, avec des échanges très volatils (+478,4 % au quatrième trimestre), mérite d’être soulignée. L’Inde continue également de progresser (+38,0 %), confirmant son statut de fournisseur stratégique de biens intermédiaires et d’équipements.

À l’échelle continentale, la part des importations gabonaises en provenance d’Afrique atteint 97,3 %, malgré un léger recul de 10,1 % au quatrième trimestre. Dans le cadre de la CEMAC, les échanges ont chuté de 41,2 % entre le troisième et le quatrième trimestre, après une forte hausse de 104,2 % au trimestre précédent, signalant la volatilité des flux intracommunautaires.

 Notons que l’année 2024 se termine sur une note de transition pour le commerce extérieur du Gabon : le recul des exportations souligne la vulnérabilité du pays face aux fluctuations de la demande mondiale, en particulier pour ses ressources naturelles, tandis que la diversification des fournisseurs, illustrée par la montée en puissance du Togo, révèle une capacité d’adaptation croissante dans un contexte mondial incertain.

Daouda Bakary KONÉ 

Sénégal : 900 millions d’euros de l’AFC pour soutenir les secteurs stratégiques 

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Sénégal, l’Africa Finance Corporation a annoncé un financement de 900 millions d’euros, soit l’équivalent de 590 milliards FCFA, pour le Sénégal. Cette information a été communiquée par son Président directeur général, Samaïla Zubairu, et relayée par les pages officielles de la Présidence de la République. 

Lors d’une audience avec le Chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, il a souligné l’intention de la banque multinationale de renforcer son partenariat avec le Sénégal, notamment à travers des projets phares de la Vision Sénégal 2050. Les secteurs ciblés incluent le numérique, l’agriculture, les hydrocarbures, ainsi que l’eau et l’assainissement. 

De plus, la banque envisage de soutenir le développement d’infrastructures prioritaires, de projets énergétiques et d’initiatives industrielles en adéquation avec les ambitions de transformation économique durable. 

Par ailleurs, ces dernières semaines, le Chef de l’État sénégalais a multiplié les rencontres avec des dirigeants d’institutions internationales et des acteurs du secteur privé africain. Ces échanges visent à attirer un maximum d’investissements, en particulier dans le cadre du plan quinquennal de l’Agenda 2050, dont le montant des fonds nécessaires est estimé à 18 500 milliards. 

Récemment, des entreprises telles que Decathlon et Auchan ont réaffirmé leur engagement à investir dans la production de chaînes de valeur et à soutenir la mise en œuvre de la Vision Sénégal 2050, en mettant l’accent sur le développement de l’agriculture et la formation de la jeunesse. 

Notons que l’Africa Finance Corporation est une institution financière multilatérale, fondée par des États souverains africains afin de fournir des solutions pratiques au déficit d’infrastructures et aux défis de l’environnement opérationnel en Afrique. Cette institution joue également un rôle clé dans la promotion du développement industriel.

 Mariam KONÉ 

Cameroun :le trésor public echoue une levée de 50 milliards de FCFA sur le marché financier de la CEMAC

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Cameroun, le le trésor public renforce sa stratégie de gestion active de la dette en intensifiant ses opérations sur le marché des valeurs du Trésor de la zone CEMAC. Dans la semaine du 7 au 11 avril 2025, le Trésor public camerounais visait une levée de 50 milliards FCFA à travers deux émissions de titres publics.

Cependant, seulement 31,5 milliards FCFA ont été mobilisés, mettant en évidence une tension persistante sur le marché monétaire régional. Selon les informations fournies par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), le Cameroun a organisé deux adjudications le 7 avril, avec des règlements financiers prévus pour le 9 avril. La première adjugation concernait des Bons du Trésor Assimilables (BTA) d’une durée de 52 semaines, avec un objectif de 25 milliards FCFA. 

Au terme de cette opération, seuls 22,5 milliards FCFA ont été effectivement levés, affichant un taux marginal de 7 % et un taux de souscription légèrement inférieur à 100 %. La seconde émission, portant sur des Obligations du Trésor Assimilables (OTA) d’une maturité de 3 ans pour un montant également de 25 milliards, a permis de collecter uniquement 9 milliards FCFA, traduisant un taux de couverture de 56 %, avec un prix marginal de 93 % par rapport à un prix maximum proposé de 100 %.

Ces résultats mitigés surviennent alors que le pays doit faire face à d’importantes échéances liées à sa dette intérieure. En effet, le 10 avril, le Trésor a procédé au remboursement d’une OTA à 5 ans, d’un montant significatif de 76,6 milliards FCFA. À cela s’ajoutent plusieurs paiements d’intérêts, incluant 4,37 milliards de FCFA pour l’OTA de 5 ans, 325,7 millions FCFA pour une OTA à 2 ans remboursée le 11 avril, et 600 millions de FCFA pour une OTA à 3 ans réglée le 7 avril.

 En tout, plus de 81,9 milliards FCFA ont été déboursés par l’État en quelques jours, tandis que seules 31 milliards FCFA ont été levées en retour.Cette situation met en lumière l’augmentation du recours du Cameroun au refinancement pour honorer ses engagements dans une dynamique de gestion proactive de la dette.

 En empruntant à court et moyen terme tout en remboursant des montants significatifs, le pays cherche à optimiser son profil d’endettement et à maintenir une présence active sur le marché financier régional.Cependant, les conditions actuelles du marché compliquent cette stratégie.

 Lors d’un colloque international sur la dette souveraine des États de la CEMAC, qui s’est tenu à Yaoundé les 10 et 11 avril, le directeur général du Trésor, Moh Sylvester Tangongho, a exprimé ses inquiétudes. « Les taux d’intérêt sont élevés. Il y a deux ans, les bons du Trésor de 3 à 6 mois étaient levés à 2,2 %. 

Actuellement, nous atteignons 6 % ; 6,5 % », a-t-il averti. Il a également souligné une chute marquée de la demande : « Avant, nous avions des taux de couverture allant jusqu’à 300 %. Aujourd’hui, nous peinons parfois à lever la totalité des montants sollicités. »

Notons que cette contraction du marché s’explique par une généralisation de la baisse de liquidité, l’augmentation des coûts de financement, et une concurrence accrue entre les Trésors nationaux de la CEMAC, tous confrontés à des besoins croissants. Dans ce cadre tendu, les investisseurs institutionnels deviennent plus sélectifs, en dépit de la régularité des émissions camerounaises et d’un historique de remboursement généralement respecté.

 Korotoumou Sylla