La Commission européenne a publié ce mercredi 20 novembre ses prévisions économiques d’automne. Même si l’Union européenne poursuit sa croissance, les perspectives ne sont pas extrêmement radieuses.
Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
« La route s’annonce difficile », résument les commissaires européens en charge des affaires économiques. Entre le Brexit, la faiblesse du secteur industriel, les conflits commerciaux et les tensions géopolitiques, l’avenir pourrait être difficile pour l’économie européenne, prévient Bruxelles.
Si l’économie européenne poursuit sa croissance pour la septième année consécutive depuis la sortie de la crise de 2008, celle-ci reste faible. En outre, pour 2019 comme pour 2020, la Commission européenne a dû réduire légèrement ses prévisions initiales pour la zone euro avec une croissance respective de 1,1 % puis 1,2 % du PIB.
Seuls neuf pays, dont l’Allemagne, les Pays-Bas, mais aussi la Grèce, ont déposé un projet de budget 2020 totalement conforme aux règles européennes. Huit autres, dont la Finlande, sont avertis que leurs prévisions de budget risquent de les faire s’écarter des clous.
Quatre pays sont en particulier épinglés pour l’augmentation de leur déficit et de leur dette : la France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Concernant l’Italie, la dette colossale dépasse 136 % du PIB et le déficit public va venir l’an prochain frôler le plafond de 3 % du produit intérieur brut. S’agissant de la France, même si les chiffres sont inférieurs, le constat est le même : un déficit public de 2,2 % et une dette qui devrait dépasser les 99 % l’an prochain. La Commission appelle donc Paris, Rome, Madrid et Lisbonne à réduire leur dette et à maîtriser leurs dépenses publiques.