Commerce équitable en Afrique de l’Ouest: Avec une enveloppe de 7,5 milliards de F CFA, la Phase II du Programme Équité au Mali lancée

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C’est dans la salle de conférence de de l’hôtel Salam de Bamako, le mardi 10 mars, qu’a eu lieu le lancement de la phase II du programme équité. Ce projet dont le lancement a enregistré la présence du secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce, AdamaYaro Sidibé et celui l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, entameavec une enveloppe de 7, 5 milliards contre 2,5 milliards montantdu financement de la phase I au niveau régional. C’était ce mardi 10 mars 2020 en présence.

Dans son discours d’ouverture, le représentant du programme Équité ,M. Adama Coulibaly a expliqué les missions du projet.  « Le programmeÉquité   contribue au développement économique durable via le renforcement des filières équitables afin de lutter contre la pauvreté et de renforcer l’agriculture familiale. Mis en œuvre   dans 6 pays d’Afrique de l’ouest (Mali, Burkina, Côte d’Ivoire, Togo, Ghana, Bénin) », a-t-il indiqué avant de préciser que la phase I du programme a enregistré un bilan satisfaisant. La phase II, selon lui, est financée à hauteur de 7,5 milliards de F CFA.

Selon AVSF (Agronomes experts sans frontières), « des milliers de producteurs d’Afrique de l’ouest sont confrontés à des difficultés qui les mettent en position de faiblesse dans les échanges mondiaux ». Et face à ce constat, indique-t-on, le commerce équitable constitue un mode d’échange entre Sud et Nord qui donne l’opportunité de renverser le processus de marginalisation des agricultures paysannes d’Afrique. Ledit document présente les conclusions d’un atelier organisé par AVSF en alliance avec le WAFN (West AfricanFairtrade Network) en Togo en mai 2010, en présence de représentants d’organisations de producteurs d’Amérique Latine, d’organismes certificateurs, d’acteurs économiques et bailleurs, pour identifier les conditions de l’essor du commerce équitable sur le continent africain.

A en croire M. Coulibaly, le programme Équité est un catalyseur du développement durable et de lutte contre la pauvreté.  

A l’issu de cette rencontre, les secrétaires généraux des départements de l’Industrie et du Commerce AdamaYaro Sidibé et de l’Environnement, de l’Assainissement et duDéveloppement durable, n’ont pas manqué   de montrer leurs intérêts pour le projet. Ils trouvent que cette deuxième phase d’une durée de 4ans doit avoir plus d’impact économique.

Quant à la phase I qui a été effectuée  de 2016 à 2019, elle a contribué au renforcement de capacité en gestion coopérative de 8248 productrices dans les régions de Sikasso, Ségou, Koulikoro et Kayes,  au  renforcement de capacité commerciale à travers l’ amélioration de la qualité des produits, la mise en relation avec les acheteurs du commerce équitable et 120% d’augmentation de volumes commercialisés ;en plus du   renforcement de capacité environnemental et protection de biodiversité par l’ aménagement de 22 ha de parc à karité dans les localités de Sanankoroba, Zantiébougou, Bougouni, Yanfolila, Bla et Kita. 

A la fin des travaux, le représentant  du programme Equité au Mali , Adama Coulibaly n’a pas manqué d’invité les organisations des producteurs certifiées commerce équitable évoluant au Mali de profiter des opportunités de financement offertes  par la deuxième phase du programme en faisant acte de candidature à travers le formulaire d’appelà projet disponible auprès de l’ AVSF-Mali(Ong Agronomes et vétérinaires sans frontières commerce équitable France).

En 2016, la Plate-forme pour le commerce équitable (PFCE), Agronomes et vétérinaires sans frontières (AVSF), et  FairtradeAfrica – West African Network (FTA-WAN) avait lancé officiellement, à Abidjan en Côte d’Ivoire, le  Projet d’appui au développement du commerce équitable en Afrique de l’Ouest. Financé par l’Agence française pour le développement (€2,9 millions) et le Fonds français pour l’environnement mondial (€ 1 million), le projet couvrira six pays Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, Sénégal et Togo  et plusieurs produits agricoles  cacao, fruits, karité, noix de cajou et éventuellement fonio, sésame et moringua  ainsi que l’artisana

Il est important de  quela phase I a permis la fourniture et l’exploitation des briqueteuses pour la valorisation des résidus de transformation en briquette combustible et en compost ( 484 tonnes de déchets composés) et la protection de 1320 ha contre l’érosion par l’installation de cordon pierreux.

Daouda Bakary KONE

Journal Mali Emergent

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